2, Le Soleil de Colombie, 12 Décembre 1975
POE
LE PARTI PROGRESSISTE CONSERVATEUR DU CANADA
VANCOUVER - Nous avons eu l'occasion de rencontrer M. Roger Grenier, Directeur national du Parti Progressiste Conservateur du Canada, venu à Vancouver pour préparer le Congrès au leadership du Parti. Il s'est dit n'être qu' "observateur" de la présente campagne électorale provinciale.
Comme on le sait sans doute, jusqu'à présent, une douzaine de candidats se sont montrés intéressés par cette course à la chef-ferie. Celui dont la campagne est bien organisée n'est nul autre que M. Claude Wagner, du Québec. M. Looheet, Premier Ministre de l'Alberta, a renoncé à briguer les suffrages. Q. - Ne pensez-vous pas qu'il est très dangereux pour l'unité du Parti Conservateur Fédéral d'avoir autant de candidats. -R; - On ne peut nier ce fait mais, dans le cas présent, il nous faut faire des nuances. Il est à peu près certain qu'au premier tour de scrutin, beaucoup de ces candidats ne seront plus en liste.
Historiquement, le Parti Progressive Conservateur a toujours regroupé des types plutôt "individualistes". Sans aucun doute, certains candidats qui se présentent ont raison de vouloir se faire mieux connaître. Le fait qu'il y ait des candidats des diverses régions du Canada peut produire l'effet d'une solidarité nationale à l'intérieur du Parti. Avec humour, certains média se sont demandé, vu le nombre de candidats sur les listes, s'il n'y aurait pas plus de personnes à se faire élire que pour élire. Sur ce point, au Congrès de Février prochain, à Ottawa, nous attendons environ 2.000 délégués et à peu près 3.000 observateurs.
Parmi les principaux, il faut considérer, â part M. Claude Wagner, le député du York Simcoe, M. Sinclair Stephens qui possède une imposante .liste de supporteurs. Il en est ainsi avec Mme Flora Mac Donald, dont l'expérience et le talent sont reconnus dans tout le pays, et qui a aussi l'appui de plusieurs députés.
D'autres candidats, qui ont souligné leur intérêt dans la course, sont les suivants: Jack Horner (Crowfoot); Patrick Know-lan, (Anna Polis); John Fraser (Vancouver-Sud); Joe Clark (Montagnes Rocheuses)! Paul Yewchuck (Athabasca) et même le Maire de Toronto, Robert Crombie pense â une candidature.
Dans la province de Québec, M. Claude Wagner voit déjà deux députés québécois qui veulent obtenir la nomination; et il s'agit de M. Brian Mulroney et M. Heward Craftey. Les 3 députés québécois sont de parfaits bilingues.
M. Grenier nous a appris que toute la littérature du Parti est en deux langues. D'ailleurs, il a déclaré qu'il ne serait pas surpris s'il apprenait qu'il y a plus de députés bilingues à l'intérieur du Parti Conservateur qu'à l'intérieur du Parti Libéral. Il faudrait évidemment ne pas tenir compte de l'importante délégation de députés fédéraux libéraux en provenance du Québec.
Le fait le plus intéressant à souligner pour ce congrès de février, c'est au niveau des représentants de comtés. La direction du Parti a insisté sur la présence des jeunes et, si un comté envoie 6 délégués, 2 d'entre eux devront avoir moins de 30 ans. -
éditorial
Habitat 76
Récemment, le Conseil Municipal de la Ville de Vancouver se prononçait contre la tenue de la conférence sur les établissements humains, sous l'égide de l'O.N.U et qui doit avoir lieu en juin prochain.
Comme on le sait, c'est la deuxième conférence patronnée par l'Organisation des Nations - Unies, qui se voit contestée au Canada. Dans le cas de la conférence sur "le crime dans le monde", qui devait avoir lieu à Toronto, devant le tollé de protestations contre la présence des représentants de l'O.L.P. (Organisation pour la Libération de la Palestine), le Gouvernement canadien annula le permis d'entrée de la délégation de l'OLP et l'ONU se vit forcée de faire appel à l'hospitalité de la Suisse et le colloque eut lieu à Genève.
En ce qui concerne la'conférence Habitat 76, il est regrettable qu'une décision arbitraire, prise à la hâte par le Conseil Municipal pour apaiser quelques militants de la communauté juive, ait pu mettre en doute la tenue de cette conférence à Vancouver.
On ne peut qu'applaudir la décision du Gouvernement fédéral d'ignorer ce geste pétulant d'un Conseil insouciant et de rassurer les milliers de délégués qui s'apprêtent â venir à Vancouver. Ils y seront reçus avec la traditionnelle hospitalité canadienne.
La communauté juive - bien que soient compréhensives ses réactions - devrait penser plus longuement à son projet de manifestation contre "Habitai". Ne devrait-elle pas tempérer les quelques membres trop militants à l'intérieur de ses rangs .. .et du même coup, abandonner un projet qui sèmerait le désordre.
Il est fort dommage qu'une organisation comme les Nations Unies se voit de la sorte refuser l'hospitalité de la part de certains groupes. Les principes mêmes qui ont motivé sa naissance n'étaient-ils pas fondés sur des objectifs pacificateurs. La communauté juive, par quelques activistesen son sein, pourrait hélasl éveiller des sentiments antisémistes chez quelques citoyens de Vancouver. Qu'aurait-elle gagné alors.
En conclusion, ne vaudrait-il pas mieux que cette conférence puisse refléter des habitats humains qui sont bâtis sur la convivialité. -
Marc BELIVRAU
H A B î T A T Suite de la p. 1
peut s'attendre à la création d'un certain nombre de programmes de coopération internationale. De plus, on ne peut minimiser les efforts de sensibilisation mondiale résultant d'une réunion aussi importante.
LE SIC LE
Le cercle encadrant le sigle d'Habitat 76 représente le "monde", le triangle à l'intérieur signifie le "gîte",tandis qu'au-centre, c'est évidemment "l'homme".
GENERALITES
Cette réunion de fin de semaine qui se tient à Ottawa marquera sûrement une é-tape dans le travail à accomplir. Le Canada en é-tant le pays - hôte, se doit d'être très avisé et il semble déjà que l'on puisse compter sur un matériel de travail très complet.
Sur le plan international la préparation va bon train.
Les réunions de Téhéran, du Caire et de Caracas ont donné aux pays du Tiers Monde l'occasion de se rencontrer à l'échelle régionale et de dis-
cuter entre eux de leurs problèmes, sans être dans l'ombre des pays industrialisés. Plusieurs points majeurs sont ressortis de ces trois réunions: -a) la question de la pauvreté est fondamentalement liée aux établissements humains - b) une coopération internationale est nécessaire - c) l'utilisation du sol.
La distribution de la population a aussi fait l'objet de discussions. Les pays asiatiques, dont les villes et les campagnes sont surpeuplées, ont dit qu'ils visaient à un équilibre entre la campagne et la ville. Les pays de l'Amérique latine voyaient le problême uniquement en fonction de la ville alors que ceux de l'Afrique le voyaient uniquement en fonction de la campagne. -
C O J O Suite de la p. 1
drôle d'air lorsqu'ils ont lu une édition de 1973 du "Devoir" qui titrait en 1ère page: "Le gouvernement fournit $250 millions au COJO".
"On savait que les contribuables canadiens se feraient "fourrer", en dépit des prétentions du Maire Jean Drapeau: "que les Jeux seront autofinancés", a déclaré un observateur en voyant cette nouvelle.
Peut-être que les gens d'Amérique du Sud se font également une idée de la nature des émissions de télévision que le monde peut attendre lors des Jeux l'an prochain. Le sigle de l'Organisation de la Radio et de la Télévision Olympique est OR TO.
Dans les rues d'Argentine et d'Uruguay, a rapporté M. Bissonet à Ottawa, ORTO signifie "quelque chose de plus vulgaire qu'un trou du. . .". -
du Canada à Buenos-Aires l'a découvert récemment, ce n'est pas la même chose.
Dans ces pays, COJO, c'est une expression d'argot qui décrit les relations sexuelles. Il n'y a pas â ê-tre surpris alors, que l'Ambassadeur ait remarqué que les Sud - Américains le regardaient d'un
Votre coeur travaille fort pour vous; que faites-vous pour lui?
panmipocnan^
En forme...pour mieux vivre!