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VOL. 19 No. 44 VENDREDI 13 MARS 1987
Courrier de 2ème classe Second class mail no. 0046
30 CENTS
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La dernière fantaisie de Bill Vander Zalm
Lundi 9 mars, Bill Vander Zalm dévoilait dans son discours du Trône les grands projets de son gouvernement, notamment en matière économique.
La fin de semaine précédente, le premier ministre et sa femme assistaient au transport en grande pompe du château de style hollandais dont ils s'étaient portés acquéreurs. En sept heures, par camion puis sur une barge, le bâtiment de 82 tonnes était transporté du centre-ville au Fantasy Garden, à Richmond.
Reportage
Mon premier match de hockey
Historique! Les Canucks qui jouent leur meilleur jeu contre les meilleures équipes, ont battu les Canadiens de Montréal 4-1. Cela se passait au Coliseum le vendredi 6 mars et notre "reporter", qui n'est pas vraiment un spécialiste du hockey, vous raconte son expérience...
Par Charles-Henri Buffet
C'était mon premier match de hockey. Et plusieurs jours après, je suis encore sous le choc. Sensations fortes, intenses. La chaleur, les mugissements de la foule qui donnent la chair de poule, le volume, la présence presque palpable de ces 16 227 spectateurs qui vous envoûte, vous électrise même quand la foule est silencieuse.
Un bel arrêt de Richard Brodeur, héros du match de vendredi.
J'ai tout vu, tout ressenti. Les sens aux aguets, je suis assailli par
Concours d'art oratoire: la finale 1987
Par Hélène Acfl
Pour la troisième année consécutive le Canadian Parents for French a invité les étudiants de la Colombie britannique à
participer au Festival National d'art  Oratoire,  le  7  mars à l'Université Simon Fraser. Le concours d'art oratoire a Suite page 2
une foule de détails. Je vois tout mais je ne vois rien : le jeu qui se déroule à cent à l'heure. Les arabesques des joueurs sur la glace, le trait insaisissable de la rondelle, qui file en un éclair d'un bout à l'autre de la patinoire, puis s'immobilise. Les joueurs qui s'agglutinent, se dispersent, se poursuivent... Les lignes bleues, rouges, les zones, les dégagements, les punitions': tout   m'échappe,   mais mon
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Dix
IX-Mgr Rémi de Roo, évêque engagé
Remi de Roo, évêque de Victoria depuis 1962, est une personnalité d'envergure nationale. Originaire de St-Boniface, au Manitoba, fl a appris le français i l'âge de quatorze ans, chez les jésuites.
Par Charles-Henri Buffet
Le 31 octobre, Remi de Roo célébrera son vingt-cinquième anniversaire à la tête de l'évéché de Victoria.
Mais ce point de repère de la vie économique, sociale et même politique de la province est autant - sinon davantage - connu comme personnalité d'envergure nationale. Mgr de Roo était en effet président de la commission des Affaires sociales de l'épisco-pat canadien quand son rapport, en 1983 - Réflections éthiques sur la crise économique - provoquait un débat national qui, aujourd'hui encore, est loin d'être clos. Aux évêques qui estimaient qu'ils avaient le droit, le devoir et la responsabilité d'oeuvrer pour la justice, Pierre Trudeau rétorquait qu'ils étaient de "pauvres économistes".
Aujourd'hui, Remi de Roo persiste et signe. Il vient de publier un livre dans lequel il réaffirme que "les chrétiens sont obligés de transformer leur monde".
Cries of Victims - Voice of God (1), qui sera prochainement traduit en français, présente à grands renforts d'exemples vécus,
la vision de l'Eglise pour une autre société.
Mgr de Roo commence sa réflexion sur ces mots : "Je ne suis pas étranger à la dépression et à la récession". Et l'évêque raconte son enfance, dans un Manitoba frappé de plein fouet par la crise des années '30.
Remi de Roo est né en 1924. Ses grands-parents, originaires de Belgique flamande, avaient immigré au Canada lorsque son père avait douze ans. "Mes parents, raconte-t-il, étaient originaires du même village. Mais ils habitaient les extrémités opposées et ne s'étaient jamais rencontrés. A la fin du XIXème siècle, on ne se déplaçait pas aussi facilement qu'aujourd'hui!"
La famille compte huit enfants. Le père est fermier, et Remi de Roo raconte avec un soupçon de nostalgie dans la voix comment il participait aux travaux de la ferme - "J'avais une ambition: être assez fort pour traire les vaches et porter les seaux" - ou comment il parcourait chaque dimanche les quatre milles qui séparaient la ferme paternelle de l'église, en courant derrière le
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Libellé
En Colombie-Britannique, l'immersion progresse chaque année à pas de géant. Mais à certains détails, on s'aperçoit que les progrès à accomplir sont encore immenses.
Quels détaik? Le libellé de certains chèques, par exemple. Le Consulat de France à Vancouver a reçu récemment un chèque établi à l'ordre de: "Avec les compliments du Consulat de France". Le généreux payeur avait scrupuleusement recopié la formule de politesse imprimée sur les billets que le Consulat joint à ses envois postaux.
J'avais un ami français qui commençait toutes ses lettres au Trésor public par les mots "Cher Trésor". Quant à moi, j'ai bien envie, quand je paierai mes impôts, àe libeller mon chèque à l'ordre de: "Mille regrets, Monsieur le receveur général"...
Oncle Archibald