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SEMAINE DU 3 AU 9 MARS, 1974
COURRIER SUD
4� coin de l'office de la langue fran�aise
vous m'en direz tant
par Louis-Paul B�guin
L'Imaginaire (5)
La magie
La magie a jou� un r�le capital dans l'�volution des soci�t�s primitives. On pourrait ajouter qu'elle fut � l'origine de toute science. Si les progr�s techniques de l'homme furent de plus en plus impressionnants au cours des si�cles, ils ne l'ont jamais enti�rement satisfait.. Et de nos jours l'homme cherche encore, corn me il l'a toujours fait, la r�alit� derri�re le visible. Cela, pour ma�triser la nature et s'en rendre en fait le ma�tre absolu. La
9� magie est un effort en ce sens, car elle �mane d'un d�sir fondamental : d�clencher une force
' capable d'apporter � l'homme la r�alisation de ses d�sirs. On y retrouve le geste rituel, comme on l'a observ� dans le mythe et comme il existe dans la religion.
L'acte rituel, dans la magie, est soumis � des r�gles bien pr�cises. Les ' lois de la science positive, o� la causalit� est bien �tablie et immuable, y sont remplac�es par des lois de causalit� myst�rieuse. Si le savant observe les ph�nom�nes naturels, le mage, lui, ne
s'en contente pas. Il veut manier la puissance cr�atrice de la nature. Le mage utilise la parole, le geste, la formule magique. Les signes cabalistiques, dans la tradition juive, permettaient d'atteindre le monde myst�rieux de la puissance.
Le langage magique est �charg�, dans sa formulation : le verbe est tout-puissant, dangereux m�me, pour celui contre qui il est employ�. En Egypte, des livres sacr�s accessibles aux seuls pr�tres contenaient les principes myst�rieux de toutes les sciences. Si on l'�crivait sur le front du Golem, une inscription sacr�e redonnerait vie au g�ant charg� de la d�fense du peuple juif opprim�.
{je r�le de la magie
Parlant du r�le de la magie, l'anthropologue Malinovski*, ayant observ� un magicien qui ordonnait � un ouragan m�lanaisien de s'arr�ter, d�clarait : �J'ai compris alors la v�ritable fonc- �/ tion de la' magie. Psvt chologiquement. e 11 e conduit � l'int�gration
CETTE SEMAINE
d'Ottawa j
ENERGIE
Un r�cent sondage Gallup r�v�le que plus de 75% des canadiens approuvent la politique �nerg�tique pr�conis�e par le gouvernement de M. Trudeau.
PETROLE
Le ministre de l'Industrie et du Commerce, Alastair Gillespie, a �mis l'opinion que le Canada a int�r�t � maintenir le prix de son p�trole inf�rieur � celui du cours mondial. "Les clients �ventuels du Canada, a-t-il dit, n'ont jamais �t� aussi nombreux." Ces prix avantageux pour les consommateurs �trangers permettent une concurrence plus efficace sur les march�s p�troliers internationaux et les projets retir�s de ces ventes pourront servir � d�velopper plus intens�ment nos richesses naturelles et, par cons�quent, �largir l'�ventail des produits canadiens destin�s � exportation. "Permettre �u prix du p�trole canadien d'atteindre le niveau mondial actuel serait, concluait M. Gillespie, renoncer � tous ces avantages."
SECURITE ROUTIERE
Les ' ministres f�d�ral et provinciaux de la Sant�, lors d'une rencontre � Ottawa, ont �t� unanimes sur* l'urgence � d�cr�ter le port obliga-
toire de la ceinture de s�curit� dans les v�hicules automobiles.
PUBLICITE: RETRAIT
Un r�ve longtemps caress� par les radiophiles se concr�tisera bient�t. En effet, Laurent Picard, pr�sident de Radio-Canada, promulguera dans un avenir rapproch�, la cessation d�finitive de toute r�clame publicitaire sur les ondes de Radio-Canada et de ses postes affili�s.
CAUSES DE DECES
Statistique Canada r�v�le que 49.1 % des d�c�s, en 1972, furent d�esN � des maladies cardiovasculaires, tandis que le cancer sellasse au second rang avec 19.9% des mortalit�s enregistr�es au Canada. Les causes accidentelles ont provoqu� 7.9% des d�c�s, suivies des maladies respiratoires avec 6.6%.
AGRICULTURE
Les cultivateurs de l'ensemble des provinces cana- . diennes, � l'exclusion de ceux de Terre-Neuve; ont retir� de leurs op�rations agricoles, pour 1973; des revenus totalisant ila somme record de $4.47 milliards, ce qui repr�sente une hausse de 25.6% par rapport � 1972 dont les revenus globaux s'�levaient � $5.31 milliards.
morale, � cet optimisme et � cette confiance face au danger qui a permis � l'homme de gagner bien des batailles contre la nature ou l'ennemi humain�. Notons, puisque nous sommes int�ress�s au r�le de la langue dans le monde de l'imaginaire, que c'est, encore une fois, la parole du sorcier qui d�tient la puissance. Les mots qu'il lance, aux quatre vents d�c����n�s sont ses armes les plus redoutables. Il y eut toujours entre Thommp et sa langue un lien mystique. Pour Sir James Frazer, le c�l�bre anthropologue, l'imaginaire et ses manifestations remplissaient un r�le social : le besoin de savoir, Il pensait que la magie repr�sentait la science primitive. Bien des savants croient au contraire que la magie n'a qu'un r�le accessoire. Elle est invoqu�e quand l'homme se sent incapable d'agir sur la nature avec ses moyens scientifiques. Plus ces derniers se sont d�velopp�s, moins la magie fut n�cessaire. Rappelons que pour Malinowski le savoir, la magie et la religion �taient les facteurs les plus imp�ratifs de la culture. Ajoutons que la langue est le quatri�me facteur permettant la coh�sion entre les trois autres.
Il ne faut pas m�priser la magie. Elle existe encore, moins forte, moins s�re d'elle. Mais on peut toutefois,trouver encore dans nos modernes villes bien des sorciers, bien des magiciens qui sont pr�ts � donner aux humains un secours myst�rieux � l'aide de mots, d'invocations, de formules s'inspirant ou � l'intention de l'univers de l'irrationnel. �Mettez une pomme de terre dans votre poche, dis a i t un gu�risseur que j'ai connu, et gardez - la jusqu'� ce qu'elle soit devenu s�che, dure et polie. Vous serez alors gu�ri de votre rhumatisme�. Ge que faisaient les braves gens du village. Sur ce, arr�tons-nous. Que le lecteur
cherche autour de lui le magicien, le sorcier, dans son voisinage, dans son quartier. Il y en a encore.
(� suivre)
Louis-Paul B�GUIN
* Introduction �
l'ethnologie , (id�es � 1966)
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Marie-PauleBROSCHART Toronto . Myreille RACINE Barrie
ADRESSER LE TOUT 'A:
CONCOURS MOTS CROISES
COURRIER SUD, SUITE 2
329 ST. GEORGE/TORONTO M5R 2R2
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