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L'Ami du Peuple, Sudbury, Ontario
'le 21 f�vrier 1963
Papa ne sait plus quoi faire avec le Canada . . . il songe � l'acheter!
VOUS DEMANDAIT POURQUOI...
LA RUBRIQUE INTERNATIONALE
Encore Gen�ve
par W. N. EWER
vous �tes membre de la Soci�t� Saint* Jean-Baptiste et qu'est-ce que cela vous donne, que r�pondriez-vous ?
Pendant la campagne de recrutement qui se d�roulera en mars, que r�pondrez
yens de communication et les instruments de diffusion de la pens�e les rapprochent de nous.
Le climat, chez nous, est froid, dans tous les sens du mot et jes_vents qui so'uf
Chacun de nous, individuellement, ne peut lutter contre un tel climat, et ce n'est que la somme conjugu�e des efforts de chacun, ce n'est que l'effort collectif qui peut et pourra assurer la survie de notre groupe.
- Nous n'avons pas le choix. Nous somT mes Canadiens, fran�ais, ne seront et ne pourrons jamais �tre autres, m�me Si l'id�e nous venait de faire qu'il en soit autrement.
-Nous.voulons vivre. Nous voulons vivre comme nous sommes n�s et mourir de m�me.
Il n'y a qu'un moyen. Noiis grouper.
vous � ceux que vous solliciterez et qui fient de toutes parts sont, de m�me, froids vous demanderont: "POURQUOI entrer et, d�nons-nous, �touffants, dans la SSJB et qu'est-ce que cela donne ?" Vous trouverez peut-�tre d-e meilleures r�ponses, mais nous prenons quand m�me la libert� de vous soumettre la n�tre:
"Nous sommes-membres de la SSJB, d'abord parce ' que Canadien fran�ais et queja SSJB est la soci�t� nationale des Canadiens fran�ais.," � -
Certains, justement prouvent cette r�ponse un peu simple et ne voient pas tellement pourquoi ils devraient �tre de la SSJB parce que Canadiens fran�ais. Il faut se dire tout d'abord que le Canadien fran�ais est un type d'une esp�ce rare, vivant
dans des conditions un peu sp�ciales et Nou5 groupe? dans la SSJB qui a �t� fon dans un milieu bien particulier Canadien, d�e p*ur ^ pour assurer notre survi il est entour� d'autres Canadiens, d'on- vance> Les fon�falteurs se reconnaissaient Ces deux caract�ristiques de notre grou- des qualit�s et des vertus qu'ils croyaient pe nous placent d�j� dans une situation devoir transmettre � leurs descendants, ce bien particuli�re. Mais, d'autres faits'corn-/ en quoi ils n'avaient pas tort. 1 pliquerrt cette situation d�j� difficile, corn- Bel h�ritage dont nous devons nous me notre faiblesse du point de vue �cono- montrer dignes. C'EST UNE QUESTION mique, notre �loignement des grands cen- DE FIERTE! tr�s de culture fran�aise, m�me si les mo- "Chacun des descendants des 65,000 gines diff�rentes et beaucoup plus nom- vaincus de 1760 doit compter pour un!" breux que nous,d'origine fran�aise. Qu'en II y en a aujourd'hui plus de 6 mil-plus, il y a tr�s pr�s de nous un autre lions, dont moins de 300,000 dans les grand peuple dont la langue est l'anglais. SSJB. Sont-ce les seuls FIERS? Nous ne Qu'alissi, nous sommes, Canadiens fran- le croyons pas et c'est pourquoi nous vou-�ais, en immense majorit� catholiques, Ions les autres. C'est ce � quoi, tous, nous alors que de l'autre c�t� on ne l'est pas. travaillerons intensivement.
LA PROCHAINE ... (Suite de la page 3)
la circonscription et 5 cents par �lecteur suppl�mentaire. Autrefois, ils touchaient 4% cent� pour chacun.
Us recevront $11 au lieu de $9 pour chaque bureau de scrutin dans les,r�gions rurales et $20 au lieu de $15 pour les bureaux de scrutin temporaires.
Le recomptage officiel leur donnera $25 par jour au lieu de $20.
Les pr�sidents adjoints toucheront $46 pour leurs services, soit $6 de plus qu'auparavant et les secr�taires $32, soit une augmentation de $2.
Les imprimeurs jouiront �galement d'une augmentation. Ils toucheront 17 cents du nom imprim� sur les listes �lectorales
s*ls utilisent une presse � lettres et 16 cents du nom s'ils ont une presse offset
Le prix de location pour l'es bureaux de scrutin a �t� augment� de $�20 � $24, y compris l'espace, le chauffage, la lumi�re et l'ameublement, pour la jounn�e.Le prix de location pour les bureaux provisoires, qui demeurent ouverts deux jours, a �t� port� de $40 � $50.
L'AMI DU PEUPLE
La Commission-du d�sarme ment de Gen�ve -a_ repris ses travaux � la suite d'une mter ruption de deux mois Elle maintenant pr�s d'um an d'�ge et, malheureusement, on est fonc� de noter que, durant cette ann�e, elle n'a- fait que peu de progr�s.
On sait que cette commission s'occupe de tout le domaine du disarmem'ent. Mais, pour ^heu re, elle dirige son attention surtout sur -les moyens � prendre pour obtenir un accord entre lies puissances nucl�aires en vue de mettre fin aux essais de toutes les armes atomiques, avec l'es poir que l'accord sur ce point ouvre l'a voie � l'accord sur les questions plus vastes.
L'espoir a repris quant � la possibilit� de r�aliser raccord sur une interdiction de vaste port�e des essais par suite de la d�claration du gouvernement sovi�tique qu'il n'apportait plus une opposition rigide � toute forme d'inspection internationale en territoire sovi�tique.
La porte se trouve donc rouverte plut�t qu'ouverte. De f�t� 1958 a l'automne 1961, le gou^ vemement acceptait la th�se qu'un trait� sur l'interdiction des essais devait pr�voir un mode d'inspection et de contr�le internationaux pour procurer � toutes les parties l'assurance qu'un tel trait� serait r�ellement observ� avecloyaut�. Pour qu'un tel (r�gime suffise � 3!a fin vis�e il devait comprendre des mesures d'inspection dans le ter-; ritoire des puissances nucl�aires.
Pendant tout une ann�e, changeant soudain d'attitude, le gouvernement sovi�tique a soutenu qu'il" ne pouvait permettre aucune forme d'mspection internationale dams l'Union sovi�ti' que, puiisqu'eie pourrait donner lieu .� l'espionnage.
Porte entr'ouverte
Il abandonne maintenant cette abjection d'ordre g�n�ral. La porte se rouvre, ou plut�t s'en tr'ou'vire. En effet, toutjen acc�p tant en principe l'ouverture de son territoire, le gouvernement sovi�tique exige encore de resr tremdre strictement l'ouverture
On se demande pourquoi. On aurait cru qu'une puissance nu d�aire, d�sirant vraiment l'a cessation des essais, ayant vraiment l'intention dtobserver l'accord tendant � les interdire, voudrait ouvrir largement son territoire � toute forme d'inspection que �'aultorit� internationale jugerait n�cessaire pour procurer l'as surance que l'accord est vraiment observ�.
Les puissances occidentales sont toutes dispos�es � agir de la sorte. Elles ne soul�vent aucune difficult�. Si l'es Russes consentaient � agir comme les puisisances occidentales; on pourrait signer imm�diatement un accord tendant � l'abandon des essais. De fait, on aurait pu le
Fond�
-en
1942
Journal hebdomadaire publi� et imprim� par
� Les Arts Graphiques Limit�e � 122 rue Elm �. � Sudbury, Ontario
$3.00 -par ann�e
Membre
Association des Hebdomadaire! de Langue Fran�aise du Canada � Central Press Canadlan - Canadlaa Weeklrjyewsp�per Association
Directrice
Mme Yvonne Lemieux
R�dacteur-en-chef Germain C. Faucon
Le mlnlitere des po�tes a autoris� l'affranchissement en num�raire et l'envol comme objet de Se classe de la pr�sente publication. -
terminologie
. Mandat d'arr�t Mandat d'amener
On distingue nettement le MANDAT D'ARRET et le MANDAT DjAMENER. �MANDAT D'ARRET (expression correcte}, (mandat de d�p�t) ordre d'arrestation (Quitet); ordre donn� par le juge d'instruction d'arr�ter quelqu'un, de conduire quelqu'un en prison. {Petit Larousse): ordre d'incarc�ration d�livr�,par le juge d'instruction (Robert).
(Erratum: Guide de terminologie, no. 3, Chronique des mauvais exemples, $��) LIRE: mandat d'arr�ter.)
signer il yj^ des ann�es
Mais le gouvernement sovi�tique s'obstine � exiger que la v�rification internationale, bien qu'accept�e en principe, reste * confin�e aux born�s les plus �troites .
Il refuse encore d'autoriser r�tablissement de postes de contr�le, � personnel international en territoire sovi�tique. Il acceptera les nouveaux postes de contr�le sismique automatiques mais seulement deux ou trois. 1 acceptera les inspections internationales sur place pour v�rifier si les secousses terrestres enregistr�es proviennent d'explosions nucl�aires exp�rimentales ou de causes naturelles, mais, l� encore, seulement deux ou trois par ann�e. Si les Russes peuvent se prot�ger contre le "danger espionnage" au cours de deux ou trois inspections annuelles sur place, la m�me protection aurait s�rement autant d'efficacit� au cours d^un plus; grand nombre d'inspections.Je'suis leurraisonnement avec d'iflficuffit�.
Cependant, l'Angleterre et les Etats-Unis se sont vraiment ef-orc�s de faire droit aux objections sovi�tiques. Sans aucune coHaiboration des Russes, ils ont mis au point des mstruments qui permettent de r�duire le nombre essentiel de postes de contr�le. Le Pr�sident Kennedy a exprim� l'avis qu'on pourrait se borner � huit ou "dix inspections sur place. Es offrent toutes les sauvegardes concevable contre l'espionnage. Leur point de vue est simple. Afin de mettre fin � toute appr�hension l�gitime des Soviets, ils sont dispos�s � r�duire et restreindre le mode d'inspection internationale au strict minimum compa-
difficilement ce' 'qu'ils pour-' raient faire de plus.
Proposition impossible des soviets
Dans le domaine plus vaste, la d�l�gation sovi�tique a ouvert la nouvelle session par une proposition qui, pour dire le moins, m'est ni pratique ni utile. Elle comporte la demande du retrait,.au cours de la1 premi�re �tape du d�sarmement, de toutes les troupes vers leur pays respectif.
Cette proposition exigerait, avant m�me le, d�but du d�sarmement ou m�me de son acceptation, le retrait des moyens de lancer l�s projectiles nucl�aires et leurs c�nes de charge vers leur pays respectif. Cette mesure n'entra�nerait aucune r�duction \ ou limitations des armements. Elle ne toucherait qu'� leur emplacement.
Mais cette mesure se r�aliserait d'une mani�re qui bouleverserait .l'�quilibre actuel de la puissance militaire. Ele n'aurait en somme1 aucun effet sur l�s forces strat�giques de Ja Russie,' mais cr�erait de graves inconv�nients � l'Occident.
Par exemple, les sous - marins ' Polaris am�ricains ne seraient pas autoris�s � toucher � des ports europ�ens mais devraient rester � des mi���ers de milles de distance.
L'�quilibre ne.serait pas seulement ooulevens�. I se trouve- ' fait enti�rement-^d�truit, bien que le gouvernement sovi�tique ait convenu que cet �quilibre doit se maintenir pendant la r�alisation du d�sarmement
II est nettement hors de question que les puissances occidentales acceptent une telle proposition. Et Je gouvernement sovi�-/* tique le sait bien. Comme il est d�j�,arriv� si souvent on�n est r�duit � se demander quel est 'e but v�ritable d'un tel geste.
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