Jeudi, 10 d�cembre 1942
L'AMI DU PEUPLE
PAOF TROIS
L'Ami de Peuple
JOUPNAL REGIONAL DF rONTAKIO NORD
R�dacteur en chef: Camille Lemieux G�rant: Arthur Charette
137, rue Notre-Dame Sudbury, Ont. T�l. 3-0700
Seul responsable du journal: Camille Lemieux
L"'Ami du Peuple" para�t tous les jeudis. Il est imprim� � Rouyn, province de Qu�bec, aux ateliers de "La Fronti�re". L'abonnement est de $2 par ann�e.
Sudbury, Ont., jeudi, 10 d�cembre 1942
Vive la France
La France passe par des jours noirs. Son histoire n'est que deuils, d�faites et humiliation. Rarement, dans l'histoire du monde, aura-t-on vu une nation, si grande par ses oeuvres et son prestige, tomb�e si bas. "Tout est perdu, fors l'honneur", redirait Fran�ois 1er, s'il revenait sur la terre* Et c'est bien vrai: sa grande arm�e n'existe plus; sa flotte si redout�e de tous, git au fonde de la mer, sabord�e par ses propres mains, pour ne pas la laisser tomber dans de& mains �trang�res. Tout son sol enfin est foul� par l'ennemi. Mais l'honneur de la France est sauf et pour un Fran�ais, l'honneur passe avant tout, vaut plus que tous les biens mat�riels.
Mais ce qui est le plus attristant, c'est de constater combien peu parmi ceux qui se pr�tendent ses amis, savent comprendre sa situation et sa d�tresse. Ses chefs, ses vrais chefs�j'entends ceux qui sont rest�s l�-bas, au lieu de fuir la tourmente�ont pass� des centaines de fois pour des tra�tres. Tra�tre � la patrie, trattre � l'honneur, tra�tre � la cause de la justice et du droit. L'histoire d�montrera que la France n'a pas connu de meilleurs fils que ceux-l�. Ils ont fait pour le mieux, ont voulu sauver ce qui restait de leur patrie chancelante et si malheureuse. Il eut �t� si facile de fuir � l'�tranger, comme beaucoup d'autres, et de se faire aduler � cause de leurs d�clarations patriotiques ... � la longue distance. Non, ils ont choisi le chemin de l'honneur, des humiliations par amour pour leur patrie. Ils ont travaill� � r�nover la France, � la d�barrasser de son gouvernement pourri et franc-ma�on de l'avant-guerre, gouvernement qui l'a men�e � la ruine et qui l'a vendue. Une nouvelle constitution a remplac� un syst�me de lois anti-fran�aises. Travail, famille, patrie, voil� ce que le mar�chal P�tain et ses associ�s ont mis de l'avant dans tout ce qu'ils ont entrepris? Ua' forme corporative, celle-l� m�me pr�n�e par les encycliques des papes, est � la base du nouvel �tat fran�ais.
Devrions-nous le dire, ce qu'on leur reproche le plus � ces fran�ais, c'est d'avoir voulu faire une France fran�aise, avant tout. Une France qui tient compte du pass� de la race, pour la diriger vers une destin�e qui r�pond aux titres de fille a�n�e de l'Eglise, de nation chevaleresque et de protectrice des faibles et des opprim�s.
Pour nous, Canadiens-fran�ais, souvenons-nous que les Fran�ais de France sont nos fr�res, que nous sommes de Fran�ais comme eux, et que, solidaires, nous sommes diminu�s d'autant par les malheurs qui leur arrivent. N'oublions pas que si nous sommes Fran�ais et catholiques, titres dont nous sommes fiers, c'est � la France que nous le devons. Prions pour la France, qui malgr� tout, ce qu'on en dit, donnait encore � l'Eglise Catholique, avant cette guerre-ci, pr�s de la moiti� de ses missionnaires; et la France ne compte pourtant que 40 millions, pas tous catholiques, sur au del� de 300 millions de catholiques de par le mond�.
Oui, prions pour que se r�alise cette proph�tie qui, bien qu'obscure, est si belle et si r�confortante pour tous ceux qui ont le coeur fran�ais: "Je r�duirai la France � n�ant, elle ne sera plus rien du tout, mais je la rel�verai et elle brillera comme un phare au milieu des autres nations".
Camille LEMIEUX
Pouvons-nous rester � l'�cart?
La politique f�d�rale d��oit nos gens plus que jamais.
La majorit� est lasse et � bon droit d�go�t� de l'attitude de la plupart de nos d�put�s f�d�raux.
On ne trouve aucune bonne raison justifiant leurs sempiternelles concessions et tous ces compromis qui se font toujours sur le dos de nos compatriotes.
Au train o� vont les ch�sesy-on-sera unanime � dire avant peu de temps, qu'il ne nous sert � rien d'avoir des repr�sentants � Ottawa, � moins que cela ne change.
Ainsi, dans le domaine du fonctionnarisme, pour ne citer que "Celui-l�, notre repr�sentation est absolument ridicule.
M. Pierre Vigeant �crivait, � ce propos, il n'y a pas tr�s longtemps, dans le Devoir:
"Nous �tions d�j� r�duits � la portion congrue en 1939. Notre situation n'a fait que d�cliner depuis
lors. Une �tude fouill�e des statistiques de la Commission du Service civil faite par le "Droif d'Ottawa r�v�lait en 1933 que les Canadiens fran�ais ne d�tenaient que 20.85 pour cent des emplois f�d�raux et 14.74 pour cent seulement des emplois commandant un traitement de $3,000 ou plus. Dans V"Action Nationale" de juillet, M. Fran�ois-Albert Angers �tablit que notre repr�sentation actuelle dans le haut fonctionnarisme n'est que de 11.5 pour cent. On ne saurait comparer les pourcentages de 14.74 en 1933 et de 11.5 en 1942 parce qu'ils ne se trouvent pas au m�me d�nominateur, mais il y a tout lieu de croire que notre part actuelle des emplois de $3,000 et plus est encore inf�rieure � 11.5 pour cent parce que tous ces chefs du haut fonctionnarisme ont �videmment choisi leurs principaux collaborateurs parmi les leurs."
Et il ajoutait:
"De congrue qu'elle �tait, notre repr�sentation dans le fonctionnarisme f�d�ral pourrait bien devenir pratiquement nulle.
"C'est ce qui se produira presque infailliblement si nous permettons que les prochains remaniements administratifs s'op�rent sans que nous ayons notre mot � dire. L'occasion sera bien choisie pour faire valoir nos r�clamations, � la condition que nous soyons pr�ts".
Il y a l�, on l'admettra, en plus de tous les autres probl�mes dont la solution peut nous int�resser, de quoi occuper ceux qui ont � coeur le respect de nos droits.
Tant que durera le syst�me politique actuel, il est de notre devoir de poursuivre la lutte et de sauver ce qui peut l'�tre.
Et personne mieux que nous-m�mes ne peut mener ce combat � bonne fin. Il importe donc de profiter de toutes les occasions d'exposer notre point de vue, de protester contre les injustices que nous subissons et de revendiquer le respect de nos droits.
Cela importe, de fa�on plus imm�diate, que bien d'autres campagnes dont les effets seront probablement conditionn�s aux succ�s que nous aurons obtenus en ce domaine.
Si nous n�gligeons cette partie de notre devoir, il est � craindre que nos gens ne soient tent�s de confier leur cause � un groupement politique de tendance radicale, qui n'aura, lui, aucun m�nagement envers nos fausses idoles, mais qui sera, malheureusement pour nous, contr�l� et dirig� par des anglophones qui, pour la plupart d'entr'eux, seront fid�les � leur tradition et � leur habitude de tout r�gler en fonction des int�r�ts des leurs.
La Boussole
La France reprend son r�le
En ce moment la france est de nouveau mise au pilori. Sans armes, sans chef militaire reconnu, sans aucun moyen efficace de d�fense, elle a d� feindre un simulacre de r�sistance contre les troupes d'invasion am�ricaines en Afrique du Nord. La France a re�u de la part des chefs alli�s la solennelle assurance que l'invasion de la plus grande partie de son empire par les troupes am�ricaines n'avait qu'un but: celui de pr�venir l'occupation de ces m�mes territoires par les Axistes qui-auraient pu venir � la rescousse de l'arm�e en fuite de Rommell. Churchill et Roosevelt ont protest� de la puret� d'intention qui les animait. Le patrimoine fran�ais �tendu de par le monde sera restaur� apr�s la guerre. Tout rentrera dans l'ordre.
Churchill et Roosevelt, gr�ce � des renseignements secrets que le publics ne conna�t pas, savent jusqu'� quel point les Fran�ais excellent, et avec quelle ing�niosit� de moyen, � soustraire la force v�ritable de la France � l'emprise du vainqueur allemand. C'est sans doute la raison qui les guide aujourd'hui. Ils savent en outre que la France demeure le pivot de l'Europe, la puissance-arbitre par excellence, le noyau g�ographique de toute d�fense. Ils n'ignorent pas que cette guerre aurait �t� vaine si la France n'avait d� retrouver son statut de grande puissance europ�enne/Sans une France forte, riche et crainte, il n'est pas de paix possible dans le monde. Ces faits des hommes d'�tat form�s � l'histoire, les connaissent et en tiennent compte.
Le Bien Public
"Nous ne songeons � d�pouiller personne ^seulement nous n'entendons pas, non plus* �tre d�pouill�s. Nous n'emp�chons personne de vivre; mais nous voulons vivre nous aussi. Et j'estime que ce n'est pas prendre la place des autres que de prendre la n�tre. Je ne suis ni anti-anglais, ni anti-juif. Mais je constate que les Anglais sont pfo-Anglais et que les juif s sont pro-Juifs. Ma�s alors je me demande pourquoi, et dans la m�me mesure, les Canadiens fran�ais seraient tout, except� pro-Canadiens fran�ais?"
Lionel GROULX
� m
Travaille, � toute heure, pay� ou non; veille seulement � travailler et tu n'�chapperas pas � la r�compense.�Emerson.
Travaillons � bien penser, voil� le principe de la morale.�Pascal.
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^^c4mi du Peuple77
Dans le domaine de la r�cup�ration, il n'y a rien d'insignifiant, sp�cialement quand il s'agit de caoutchouc. Voici des vieux pneu qui ont �t� amass�s gr�ce � la bonne volont� d'automobil'stes qui les : � un comit� de r�cup�ration. Chaque Canadien doit faire sa pr.r course au caoutchouc pour la victoire.
Citation d'actualit�
t remis dans la-
"Le colon fran�ais a travaill� et | ---
a peupl�. Il a ob�i � la loi qui do-' No�lville, (D.N.C.) � Mercredi, mine le plus naturellement la des- ; le 2 d�cembre, � l'h�pital St-Jo-tin�e humaine. O� il y a de la ter- seph de Sudbury, apr�s une courre, les hommes naissent; car la te maladie, mourait Gilbert Cl�-terre veut l'homme et l'homme ment, � l'�ge d'un an. Il �tait le veut la terre. Quand la terre se ra- \ fils de M. et Mme Joseph Cl�ment, r�fie ou se divise trop, les familles i H laisse, outre son p�re et sa mere,
meurent. La race fran�aise fut donc, au Canada, la race prolifique, s'il en fut jamais".
Gabriel HANOfAUX. (La France vivante).
Verner
Verner,. (D.N.C.)�M. et Mme Charles Coutu se rendaient � Sudbury vendredi dernier o� ils visitaient leur fils Ernest.
M. et Mme Lucien Legault visitait la famille X. Lachance derni�rement.
Mlle Th�r�se Gagnon laissait sa famille pour travailler � Sudbury.
Mlle Germaine Vincent, de La-vigne, �tait de passage � Verner dimanche dernier.
M. Laurier Ducharme partait dimanche pour retourner travailler � Sudbury.
Mlle Adrienne Barrette travaille � St-Char�es depuis quelque temps.
On annonce le prochain mariage de Mlle Yglande Gu�nette, de Verner, � M. Cyrille S�guin, de Fie�d. '�fin
trois- fr�res: Roland, Jean-No�l et R�nald.
M. Rodolphe Pr�vost, militaire, �tait en visite chez ses parents M. et Mme Alfred Pr�vost ces jours derniers.
Mme Anthime Rancourt, de Nobel, �tait en promenade � No�l-ville, o� elle visitait des parents I et des amis, ainsi que sa fillette ! Anna-May.
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Mariage � No�lville
Lundi, le 30 novembre, dans l'�glise St-David de No�lville. M. le Cur� J.-M. Leclair, b�nissait le mariage de Mlle Lucienne Guil-bault, fille de M. et Mme C. Guil-baut, et M. Constant S�guin, fils de M. et Mme Clovis S�guin. La mari�e partait un manteau bleu marine avec les accessoires bruns. Le_d�ner fut servi chez M. et Mme Charlie Guilbault. Le souper et la veill�e eurent lieu chez M. et Mme Clovis S�guin. Les nouveaux �-poux r�sideront � Monnetteville.
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