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L'AMI DU PEUPLE
JEUDI, LE 29 AOUT 1946
�ditoriale
du
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Directeur:- Camille Ltt�to�.rr- Administratrice; Yvonne Caarette. 82, rue Beech gudburjr, Ontario. T�l. 3-0700
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Journal enti�rement O�rpaA aux int�rete des Canadiens - Rageais dn nord-Ontario.
L"'Ami du Peuple" parait tons les jeudis. Il est Imprim� a nos ateliers. L'abonnement est de $2 par ann�e, |1.25 pour 6 mois.
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MESSAGE Aux Toujours Je�nes
IL Y A JEUNESSE ET JEUNESSE
Il importe de poser maintenant une distinction capitale qui s'av�re � la fois une pro fonde v�rit� et une merveilleuse legon d'espoir. A ceux qu'op^ prime la crainte de vieillir, � ceux qu'un imp�rieux besoin d'�difier toujours poss�de tou entiers, nous voudrions laisser an message de jeunesse �ter nelle.
Certes, la jeunesse d'�ge existe, il y a une �poque qui respire spontan�ment l'espoir l'ardeur de la jeunesse. Mais plus profond�ment, aux racines m�mes de cet enthousiasme, une flamme palpite dont tout homme v�ritable conna�t la chaleur vivifiantes c'est la jeunesse d'�me.
Voyez certains �tres n�s d'hier. Ils ont le visage, les cheveux, la sant� de la jeunesse. Ils n'ont pas l'�me d� la jeunesse. Int�rieurement, ils sont vieux, vieux, vieux : � ils ont un faible pour Mathusa-lem. Regardez-les agir. Jeunes vieillards, ils jouent avec un r�alisme tragique leur com�die de jeunes. Ils pensent, ils exhibent des convictions, ' d�s pr�jug�s litt�raires ou politiques de v�n�rables vieillards. Ils jettent sur le monde, sur l'art, sur la musique, sur la politique, sur la marche des �v�nements, Un regard us�, s�ri. Les personnes superficielles n'ont pas de mots assez louangeurs pour leur conduite : Voyez comme il est homme 1 Quelle sagesse! Il est aussi raisonnable que son grand-p�re! Seule l'authentique jeunesse sait bien que cette fausse maturit�, cette usure, ce soudain endurcissement ne sont que masque de d�ch�ance ! Cet �tre de vingt ans qui joue � merveille le bon petit bourgeois f�ru de principes, � qui le "collet blanc" donne un air de grand d�fenseur du juste-milieu, cet �tre de vingt an� "qui a vu le monde" et qui vient donner � ses "cadets" des conseils de "prudence et de diplomatie", celui-l� ferait bien de pr�parer son testament : certes il est mort � toute jeunesse r�elle.
Par un contraste frappant, certaines personnalit�s gardent tout le long de leur vie sinon l'�ge du moins l'�me de la jeunesse. Voyez Napol�on qui, malgr� ses d�fauts, ne cessa jamais d'�difier des projets, de caresser un id�al. __'
P�guy eut toujours en sainte horreur les l�cheurs, les peureux, les d�sesp�r�s ; sa vie tout enti�re fut un hymne � la v�rit�, � l'esp�rance. L�on Bloy n'a jamais cach� sa d�-testation de l'arriviste, du Bourgeois vou� � un statisme �go�ste et amorphe. Enfin au Canada n'est-il pas juste de s'incliner devant les �mes �ternellement Jeunes que sont le Chanoine Groulx et Fran�ois Hertel? ::'"\.:-:-':VV�''
Il est temps de passer de l'exemple au principe en cause.
Rien n'est plus faux que l'adage: Il faut que jeunesse se passe qui fait consister celle-ci en une simple �tape. Pour beaucoup, en effet, le temps du plaisir qu'on ne retrouve plus; aussi importe-t-il de vivre int�gralement cette heure passante et de confier � l'�ge m�r le labeur et l'h�roisme. Or ceci est d'une fausset� profonde car nous sommes appel�s � la jeunesse �ternelle, sans cesse il faut nous mettre en odeur de jeunesse �ternelle.
Voici ce que j'entends par l�. Le vrai est �ternellement jeune. Notre soumission au vrai sous toutes ses formes nous fait participer de la jeunesse innaccessible. La fid�lit� au
vrai, c'est la fid�lit� � la jeunesse. Sit�t que nous d�faillons quelque peu devant les exigences de la v�rit�, nous vieillissons. Le vrai, lui, ne d�p�rit jamais, les blessures de l'�ge ne l'atteignent gu�re. Au contraire, il rajeunit sans cesse, l'exp�rience des si�cles le remet � l'honneur. Puis la v�rit� est multiforme, elle est partout: tout acte par nous pos� participe plus ou moins de la v�rit� que ce soit l'acte du chr�tien, de l'artiste, du travailleur du citoyen. Plus ces gestes sont loyaux, droits, sinc�res, plus nous sommes jeunes. Ceci en t�te, pouvons-nous craindre de vieillir ?
Robert Vigne�ult
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Tous les parents pr�cautions
ces
contre le danger
7 ' '
C'est en ao�t et septembre que la poliomi�li�e (polio) est le plus fr�quent. Pendant ces derni�res semaines de-l'�t�, les parents conscientieux devrait observe* -tous les r�glements qui sont aptes � prot�ger leurs enfants de cette maladie. Dans notre province, on a eu
assez peu de cas de polio jusqu'ici, mais dans certaines parties des Etats-Unis, la paraly� sie enfantine � comme on l'apr pelle le plus souvent � a atteint les proportion^ d'une �pid�mie.
Le Minist�re de la Saute d'Ontario par cons�quent; de-
mande instamment � chaque famille d'observer les pr�cautions ordinaires mentionn�es plus bas; Lisez les attentivement. Encouragez vos enfants � les mettre en pratique tous les jours. Prot�gez la sant� de famille durant cette p�riode-ci de l'ann�e.
SIX PR�CAUTIONS ORDINAIRES :
1. Pelez ou grattez tout fruit ou l�gume cru avant de servir.
2. Prot�gez tout manger des mouches
3. Enseignez � vos enfants � �viter les plages, les piscines encombr�es et ; � se baigner dans de l'eau sale.
4. Evitez le sur-m�nage et si possi-
ble faites dormir vos enfants deux heures chaque apr�s-midi.
5. Evitez � vos enfants les refroidissements soudains ou l'exposition prolong�e au, soleil.
6. Assurez-vous que vos enfants se lavent les mains avant de manger.
Si votre enfant est malade, n1 h�sitez pas � consultez un m�decin
Minist�re de la Sant�
POUR LA PROVINCE D'ONTARIO ;
J. T. Phair, M.B., D.P.H. 'D�put�-Ministre de la Sant�
Russel T. Kelly cMinistrefde la. Sant