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Le Coin
enfants
Lu bOUC SMS |||f ||0 ^ines- Toutes les ch�vres s'as
Un bouc, aussi vain qu'un bouc puisse �tre, essayait de se distinguer des autres animaux de son esp�ce. Il allait souvent au bord d'une claire fontaine et y admirait son i-mage. Jer hais, disait-il, cette vilaine barbe : ma jeunesse est cach�e sous ce> d�guisement. Il r�solut de la faire couper, et s'adressa � un barbier. C'�tait un singe, qui re�oit le bouc avec politesse, le fait asseoir sur une chaise de bois, lui met une serviette sous le menton et le rase. Lorsqu'il eut fini, le singe lui dit : "Mon-: sieur, je compte sur* votre pratique, vous n'avez jamais �t� si bien ras� : votre visage est uni comme une glace. Le bouc fier de ces louanges s'en va courir sur.les montagnes voi-
semblent autour de lui, et ouvrent de grands yeux. �"Quoi sans barbe, s'�cria une d'en-tre-elles? Qui est-ce qui vous a ainsi d�figur� ?" � Que vous �tes folles, r�pondit le bouc, et que vous connaissez peu le inonde! Voyez-vous aujourd'hui des gens civilis�s porter la barbe? Partout o� nous allons, on se moque de nous. Les enfants m�mes nous insultent et nous prennent par le menton. � Fr�re, r�pliqua un autre bouc, vous �tes un imb�^-cile: si les enfants peuvent mortifier votre orgueil com -ment soutiendrez-vous le ridicule de tout notre troupeau? Morale: C'est le caract�re d'un fat de se distinguer par des mani�res affect�es, mais il devient souvent la ris�e de ceux qui le connaissent.
M. Perrin
Envoi d'un �l�ve;
L'AUTOMNE
Les chaleurs suffocantes sont pass�es* La temp�rature plus agr�able. Septembre est arriv�; les vergers ploient sous leurs fardeaux.
C'est le moment de cueillir les pommes vermeilles, les 'pommes de terre, et les lour-
0)h moissonne le bl� qui est notre'principale nourriture ,1e pain. D�j� le soleil s'incline dans le ciel. La bise du nord a mordu l'arbre et ralentit la s�ve des grands ormes. Voyez
^comme les feuilles jaunies tombent pouss�es par le vent ! Les oiseaux nous quittent pour les pays chauds. C'est la gaiet� qui s^en va. Avec les brumes ^assombrissantes de novembre, la tristesse descend sur la terre;
H�tez-vous laboureurs car les gel�es durciront la; terre.
Quelques semaines encore et les pluies torrentielles s'abat-
ge en flocons l�gers couvrira la terre |'un blanc linceul. Ce sera l'hiver.
Gilberte Fortin (14 ans) Section St-J.-B. de la Salle > Mme I. Robidoux Ins
Qui ai dit cela?
Apr�s trois heures d'exercice, un jeune soldat nouvellement* incorpor�, et plus vers� en litt�rature qu'en
maniement d'armes, commence, �: trouver que le m�tier mi-
litaire est p�nible, r�Que la mort est douce! dit il � mi-voix. L'adjudant qui a l'oreille fine, se retourne brusquement: �Qui a dit cela? �Cest le po�te anglais, Shelley mon adjutant. :
TRIBUNE LIBRE
Monsieur le r�dacteur,
Je Vous prierais de faire para�tre ces quelques lignes dans votre colonne de la Tribune Libre. -
* Donnons � C�sar ce qui appartient � C�sar... F�licitons nos canadiens-fran�ais (du moulin � fleur surtout) d'� voir su, l'�t� dernier, organiser une ligue de balle molle. Tr�s belle initiative qui permettait � nos jeunes de se d�lasser sainement.'On pourrait parler^ longuement des bien -faits d'une telle organisation Mais nous en avons les oreilles rabattues;
La ligue -"Royal Trading" comprenait quelque sept clubs que formaient en grande majorit� -les canadiens fran�ais Cinq �quipes portaient des noms. anglais, on pronon�ait les : deux autres � l'anglaise (pour l'harmonie...) ---Derni�rement on apprenait que la ligue eut un banquet tr�s bien, r�ussi gr�ce � l'initiative du pr�sident; homme tr�s eh vue, actif et d�vou� ; membre de la soci�t� St-Jean-Baptiste et autres organisa -tions du genre. Comme tout patriote z�l� ,qui entendtr�s bien le bilinguisme, il envoya ses lettres d'invitation en an -'glaise(Je,vous pr�viens que
fpour le bon fonctionnement de la ligue il y avait quelques anglais). Les billets se lisaient en anglais.
Notre communiqu� continue Le pr�sident, au souper, prit la parole, pronon�a un long discours, d�cerna quelques coupes distribua plus de quarante troph�e sans prononcer un mot de fran�ais, sauf, excusez-moi les noms propres qu'il ne pouvait pas prononcer � l'anglaise.
Quelques autres personnes, dont un de nos h�teliers cf. donn�rent aussi leurs impressions... en anglais.
Glorifions-nous donc, chers lecteurs d'avoir parmi' nous de si bons organisateurs.
Merci monsieur le r�dacteur pour votre espace.
Un admirateur
M. le R�dacteur:
NOTE � Nous avons du retrancher de cette lettre certaines .parties que nous ju -gions trop directes.
Deux accrocs... � une enseigne... et � nos principes�.
Il y avait, il n'y a pas si long* temps Nque �a, dans la ville de Sudbury, un homme, digne d'admiration de ses compati iotes; homme int�gre, patriote, d�vou�,- de ces mieux
�clair�s et renseign�s, sur nos questions scolaires et nationales. Ce monsieur poss�dait un commerce au'nom populaire et bien connu une Quincaillerie.
Cette quincaillerie, para�t-il passa au nom de son fils; Aux horizons plus larges, aux id�es plus moderne, il fit t�t de re-batiser ce commerce-r�'un nom Anglais. Probablement se fichant de la client�le canadienne-fran�aise, comme tant d'autres, commer�ants � Sudbury, � l'afflut de la client�le Anglo-saxonne, aux d�pends de celle de ses compatriotes plus bonaces, il eut recourt aux grandes enseignes, en bordures des grandes routes, des villages limitrophes... Sur toutes ces enseignes, en gras caract�res, on n'y lit pas un seul mot fran�ais.
Que voulez-vous, par'atavisme, ou habitude acquise, on est tellement habitu� de voir ces accrocs � nos droits bilingues.
Pour y mettre( le comble, au bas de ces enseignes, un peintre, qu'on nous dit aussi canadien fran�ais, met en exergue des mots laconiques en anglais ...Citoyens canadiens fran�ais encouragez bien ces deux commerces... c'est ce qui: ne pa -ra�t pas mais ce qui est sous-entendu. ~
Une soci�t�, "qui s'occupe des' revendications de nos droits"u-surp�s et de nos pr�rogatives vacillantes reclam�es, attira l'attention de la personne int�ress�e; on s'en fit fi... L'unique mot "Quincaillerie" fatalement. �tait disparue et ne pouvait �tre remplac�; tant qu'au reste... on s'en moque, on a leurr� la clientelle canadienne fran�aise on ne tient qu'� avoir le commerce des autres. L'ancien patron, qui a abdiqu� son commerce, s'est assur� de la client�le cana-< dienne il fait courir mainte -nant apr�s les anglophones et
ces nouveaux import�s du Centre de l'Europe.
N'est-t-il pas grand temps que nos Soci�t�s qui s'occupent de nos int�r�ts s'unissent pour, se mettre en campagne pour reclamer les annonces, la papeterie, les enseignes sur les �tablissements, et autos, d'un ton Jjilingue. ~~ ~
Nous ne sommes pas en Angleterre pour avoir tout en Anglais. Nous ne sommes pas en France pour avoir tout en Fran�ais... Nous sommes en pays bilingue et nous r�cla -mons ce qui nous revient par droit de conqu�te et droit constitutionel.
Si paradoxal que cela puisse sembler il faut faire des efforts pour diriger notre pa -tronage yers les e�n��neTces anglais, de qui on ne peut toujours pas s'attendre � voir du bilinguisme puisque les n�tres s'en moqent impun�ment...
Patriote
Vos Souhaits de No�l port�s sur un DIAMANT
LA BULOVA, UN ENSEMBLE PARFAIT DE PR�CISION ET D'�L�GANCE ROBUSTE. UN CADEAU QUI SAIT RAPPELER VOTRE SOUHAIT DE NO�L A CHAQUE HEURE, L'ANN�E DURANT. � ' "
Rien n'�quivaut un diamant pour la richesse de l'�clat et la dur�e. Servez-vous de ce symbole pour ;lui apporter vos souhaits et lui prouver leur sinc�rit�. Le diamant Blue River est le crit�re du bon go�t.
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L'ARGENTERIE MANIFESTE LA RICHESSE ET LE COM FORT : OFFREZ-LA A NO�L .POUR .UNE .F�TE PLUS SOLENNELLE. : ,
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CHAQUIMAMAMt IIUI �Wtt OAtAHtl ^U�l O'ASJO�*�61
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LA BIJOUTERIE
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J. E. B BAIS
CENTRE DIAMANTAIRE FRAN�AIS
48 rue Borgia
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