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JEUDI, 12 AVRIL 1945
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MM. E. Boucher el W. (harelle � Sudbury
Mercredi dernier, le 4 avril, une centaine de (personnes avaient la joie d'entendre � la salle Ste-Anne un r�pertoire de chansons de notre folklore 'Canadien si bien rendu .par M. Emile Boucher accompagn� au piano par M. Wilfrid Charette. Ce fut un ravissement que d'entendre nos vieilles chansons canadiennes et fran�aises dont nous avions souvent entendu les refrains de nos parents. mais que peut-�tre n'avions jamais �entendu chanter par un ma�tre de la chanson tel que M. Emile Boucher. 'M. Boucher est vraiment et dans son �plein sens un artiste des vieilles chansons de chez-nous. Ceux qui l'ont entendu ce soir l� dans ''La �poulette grise", "la ros� blanche", "boum !ba di boum", etc., n'oublieront pas de si t�t toute l'�me et tout le fin sentiment que M. Boucher y a
mas.
ducation nationale de la jeunesse caandienne-fran�aise. Notre (programme d'�tudes comprend quatre domaines: �conomiques, social, politique et national. Pour ceux qui veulent s'y d�vouer ils trouveront dans "ce .programme l'occasion de sacrifier, non seulement quelques loisirs, mais une vie enti�re.
Dans les domaines �conomique et social l'�tude de la coop�ration doubl�e des principes* de la doctrine chr�tienne de l'�glise ouvrent des possibilit�s qui nous portent vers une esp�rance r�aliste en ce qui concerne l'�tablissement d'une �conomie vraiment canadienne-fran�aise.
Le domaine national conserve toute son imiportance, et demande plus d'heures de r�flexions que d'action. Il nous suffit de poser � la base de nos id�es, la conviction in�branlable que nous sommes une race ethnique, d�ment constitu�e, h�ritiers des plus f�condes traditions et que, pour aucune raison, m�me a-u prix de notre propre vie, nous ne devons jamais fl�chir, jamais recu-er d'un pouce, pas m�me pour un repos toien m�rit�. Toute arm�e bien constitu�e offre � ses combattants des recrues fra�ches et entra�n�es ipour les remplacer sur la ligne de
J.-E. LACOURCIERE
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ci le printemps, Paul Larose.
OSONS! Pour Dieu et la Patrie!
Tout le m�rite de ce festival de la _ _
�chanson revient a'iix promoteurs de! feu. Je viens de vous donner notre �cette soir�e. Les Jeunes Lauren- r�le dans toute sa pl�nitude. Pr�tiens, en particulier � son pr�sident, Parer __des hommes_ Pour__remplacer du ^^ ^ le
LETTRE DW�WA
suite de la premi�re page raison de son changement de circonscription, s'il se d�cide � se pr�senter dans une autre, n'est pas la �crainte de se faire jouer le m�me tour que le g�n�ral McNauigfaton s'est fait jouer dans Grey-nord. LA VERITABLE RAISON
La v�rit� est que Prince-Albert n'est pas du tout une circonscription s�re pour les lib�raux, pour le premier ministre. Aux �lections g�n�rales de 1940, o� le gouvernement actuel re�ut l'appui le plus consid�-
M. Arthur Quesnel. Au nom de ceux qui ont joui et applaudi M'H. Bou-'cher et Charette, nous offrons nos �f�licitations et nos remerciements � cette jeune organisation qui promet beaucoup pour le bien des Cana-diens-ifran�ais de la r�gion. La semaine derni�re �tait leur semaine nationale et c'�tait comme point �culminant de cette semaine qu'ils avaient organis� cette soir�e. F�licitations donc et que les Jeunes Laurentiens nous reviennent encore �avec de telles soir�es!
Nous nous en voudrions ici d'omettre la courte allocution pronon-�c�e par M. Quesnel. pr�sident des Jeunes Laurentiens, au cours de la .soir�e. Ces paroles refl�tent trop l'esprit jeune, la franchise, le pa-;riotisme �clair� et actif de ce mouvement pour ne pas les citer en entier. Voici donc l'allocution de M. Quesnel: Wesdames, Messieurs,
II faut tout d'abord vous dire toute notre joie de vous pr�senter cette moir�e. Notre folklore exprime tous les profonds attachements de notre vie aux enc�tres du vieux Qu�bec et � notre seconde patrie la France.
LES JEUNES LAURENTIENS vous sont pour la plupart des inconnus. Bri�vement disons qu'ils cons-utuent une association vou�e � l'�-
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dignement et avantageusement ceux. qui doivent prendre retraite.
Et je pressens que vous m'attendrez au prochain tournant, puisque je dois parler du domaine politique. L'histoire du pass� nous affirme, sans �quivoque, que nos plus grandes b�tises, nos d�ch�ances les plus co�teuses ont �t� recueillies, non pas ,au seuil de la politique, mais bien au seuil de la politicaillerie, de la partisannerie fo�te et sans scrupule. Trop de nos d�put�s furent �lus sur la promesse d'un pont ou d'un bout de chemin mis�rable; par contre trop peu furent �lus pour sauvegarder les droits et les pr�rogatives des n�tres afin de leur assurer dans une conf�d�ration id�ale le r�le qui leur revient.
De la politicaillerie nous en sommes revenus. L'honn�tet� et l'enthousiasme qui nous animent nous portent loin de ces �coeuranteries. Si s'occuper de la chose publique est l'aire de la politique, nous en ferons; mais jamais vous verrez le nom de notre association li�e � celui d'un candidat quelconque. C'est vous dire qu'en tant qu'individus, nous avons droit comme tout autre citoyen canadien de prendre la chose publique � coeur, mais toujours comme individu et non pas comme Jeunes Lauren liens.
Laissez-moi vous dire avec tout le respect que je dois � nos cerveaux supos�ment pratiques et r�alistes (au fond -ce sont des ignorants) que nous nous permettons d'avoir un id�al; celui de relier intimement le sort de la race canadienne-fran�aise � celui de la foi catholique. Au plus grand scandale des cabaleurs d'�lections, nous nous permettons de prier quand eux creusent et minent l'�me de notre
le r�sultat dans Prin-
ce-Albert:
Mackenzie King (L)......�,310
Manville (GN). ..,..........7,534
�Strelive (GCF)............1,993
Campbell (Comm,)..........243
Le premier ministre King n'a pas eu de majorit� absolue contre ses trois adversaires en 1940. Il n'obtint qu'une majorit� de 776 voix sur son plus proche concurrent, le candidat du Gouvernement national. C'est une bien faible majorit� qui a d� certainement beaucoup diminuer, probablement dispara�tre en entier, lorsque l'on sait que la CjC.F. a fait �lire son candidat aux �lections provinciales de 1944 dans Prince-Albert et quand on songe au m�contentement que, � tort ou � raison, le gouvernement actuel a suscit� par sa politique de guerre. Prince-Albert est une circonscription tr�s peu s�re pour le premier ministre King: c'est la principale raison, bien qu'on ne le dise point, pour laquelle le Parti lib�ral voudrait que M. King se pr�sente ailleurs. Les motifs invoqu�s, tels que la participation � la conf�rence de San-Francisco, la direction de la campagne de son parti et l'accomplissement de ses devoirs comme (premier ministre, bien qu'elles aient rie la valeur, sont d'ordre secondaire dans les pr�occupations du Parti lib�ral.
Le Parti lib�ral, cependant, fait bien de chercher un si�ge s�r pour son leader, un comt� qui ne serait pas trop �loign� de la Capitale. Il ne peut courir le risque Me voir M. King battu, dans son propre comt�, aux prochaines �lections g�n�rales. Car, si 'M. King �tait battu, cela diminuerait certainement de beaucoup son prestige. Comme il est d�j� �g�,
peuple. Nous ne perdons pas notre il se pourrait bien que des �l�ments
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i em ps � prier puisque la dignit� et la hauteur de notre t�che nous permet d'offrir � Dieu, dans l� plus belle des pri�res, tous nos travaux, toutes nos luttes, m�me les plus d�sesp�r�es.
I\ ous avons la conviction profonde et les preuves n�cessaires qui nous disent "Un homme peut se tromper. Il se trompera une fois, deux fois et plus encore cela ne l'emp�chera ipas d'�tre un homme." J'apporte ceci pour alimenter la conclusion de mon entretien. Quarante ans d'activit�s fran�aises dans la r�gion de Sudbury n'auront pas �t� en vain. H�ros obscures, vous n'aurez pas v�cu inutilement puisque se pr�parent, avec toute l'ardeur de leur jeunes coeurs, dans la r�gion m�me, des jeunes qui ont le souci de leur responsabilit� et d'un avenir plus �bridant.
Voici le programme de la soir�e:
I � Le b�timent merveilleux, Paul Larose. Au cabaret, Maurice Black-burn. Blanche comme la neige, Ma-rius Barbeau. Les jeunes filles � marier, Sir E. MaeMillan. C'est dans Paris, y'a-t-une 'brune, Oscar O'Brien.
M� -Kossignolet sauvage, Healy Willan. Margoton va-t-� l'eau, Arthur Somerwell. Le Foudrion, Healy
Laquelle marierons-nous, Kealy Willan. Papillon tu es volage, Oscar O'Brien.
:!�I � Piano: Valse en mi mineur, Chopin. Nocturne en si b�mol mineur, Chopin. R�ve d'amour. Liszt*
IIV � Allocution du Pr�sident des Jeunes Laurentiens. :
V-^C'�tait 'une fr�gate, Oscar D'Brien. An! c'�tait un jp'tit cordonnier, Oscar O'Brien. Ma fille, veux-tu un bouquet, Arthur Somerwell. Je me l�ve � l'aurore du jour, Maurice Blackib�rn. Mon petit J�sus, Bonjour!, Alfred T �-libert�.
VI-� La .poulette grise, Wilfrid 'Qharette. D'o� viens-<tu (berg�re, Wil�rid Charette, Sur la ru chiffon-
nier, Oscar OIBrien. quelque chose,
sais 'bien
lib�raux r�clament un changement i� la direction du parti, surtout si aucun � des principaux partis politiques ne r�ussissait � obtenir de majorit� absolue dans le prochain parlement.
En tout cas, il existe suffisamment de comt�s anglo-canadiens s�rs pour les lib�raux, non loin d'Ottawa, sans que le premier ministre prive la minorit� franco-on-tarienne ou la minorit� fran�aise du Canada, d'un si�ge auquel l'une et l'autre ont droit. Ce n'est ni West-mount ni Toronto qui � offriraient � un ministre franco-canadien de la Couronne, de se pr�senter chez- elles. Si on leur en faisait la demande, ces villes r�pondraient avec raison: "Que les ministres franco-canadiens de la Couronne se fassent �lire dans les circonscriptions canadiennes-fran�aises. Quant � nous, nous voulons �tre repr�sent�es par des n�tres au parlement canadien. <(Et nous n'aurions rien � redire. Car Westmount et Toronto auraient iparfaitement raison, bien que ces circonscriptions soient des circonscription appartenant � la majorit� de langue anglaise du pays, et que celle-ci -puisse plus facilement "sa-'crifier un si�ge que la majorit� de langue fran�aise.
AU PAIR LE NIENT FEDERAL
'La session marche assez rondement. Le ministre des Finances a fait savoir qu'il demandera $2,000,-000,000 pour d�frayer le co�t de notre efifor�fde guerre et-celui de l'administration civile du pays .pour les cinq premiers mois de l'ann�e �L-nanici�re 1945-1946. C'est les' 5/12 des d�penses directes et indirectes de guerre de l'exercice 1944-il94S.
M. King a fait conna�tre les plans g�n�raux de notre participation � la guerre du Pacifique. Il veut s'en tenir au volontariat. N�tre contribution en hommes sera n�cessairement (beaucoup moins consid�rable que (pour la guerre d'Europe, en raison
r de la dM�rence des conditions de i-'(guerre ^�&�&> et en Asie. Notre
aviation et notre marine collaborent avec l'aviation et la marine anglaise, tandis que notre arm�e de terre combattra en coop�ration avec l'arm�e de terre des Etats-Unis.
Le comte d'Athlone, gouverneur �g�n�ral du Canada, ne demandera par une prolongation de sa dur�e d'office, lorsque celle-ci expirera en juin .On devra donc nommer un nouveau gouverneur g�n�ral pour le Canada. L'occasion serait excellente de choisir un Canadien..Mais, selon les apparences, il va falloir attendre encore longtemps pour qu'un Canadien remplisse ce poste.
Il est maintenant bien clair que le gouvernement King a impos� la conscription pour service militaire outre-rner. Des 16,000 conscrits qu'avait autoris�, par arr�t�-en-conseil, l'automne dernier, � envoyer outre-mer, 14,236 y avaient �t� d�p�ch�s � la fin du mois de mars, selon les renseignements fournis par �M. Douglas Abbott, assistant parlementaire du ministre de la D�fense nationale, et, d'apr�s d'autres renseignements de M. Abbott, de ces 14,236, environ 2,400 ont sign� comme volontaires avant leur embarquement. Les autres sont donc de purs et simples conscrits dans toute la force du mot.
^Le rapport d'utne radiographie g�n�rale des poumons d'ouvriers et ouvri�res de Montr�al se r�sume comme suit: Examin�s, 58,-204; cas suspects, 2,535; sous observation, 1161; tuberculose pul-
monaire, 1366, divis�s en trois groupes: Cas l�gers, 1142, mod�r�s, 201, avanc�s, 23.
* * *
En quelques endroits du Canada, les repr�sentations cin�matographiques offertes par le circuit rural de l'Office national du Film atteignent des spectateurs qui voient un film anim� pour la
premi�re fois.
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Chaque ann�e la tuberculose, notre cinqui�me colonme, cause la mort de plus de 6,000 citoyens canadiens.
* * *
La fin de chaque jour promet un
lendemain meilleur. � Brodeur.
* * *
Les plus r�centes nouvelles de la plus vieille colonie d'Angleterre Terre-neuve, seront montr�es au Canada par l'Office national du Film dans sa s�rie "En avant Canada". Il 'portera le titre de
"Atlantic Crossroads".
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Personne n'est � l'abri de la tuberculose si son voisin ne l'est pas.
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En 1944, plus de 800 jeunes Canadiens de moins de 15 ans ont succomb� � la tuberculose. Ils auraient pu devenir des citoyens u-tiles.
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