JOURNAL REGIONAL DE L'ONTARIO NORD
NOTRE DEVISE: JE CRAINS DIEU, CHER ABNBR, ET N'AI POINT D'AUTRE! CUAf.NTE �RACINE
VOL S NO. 9
JEUDI, LE 29 AOUT 19 �
SUDBURY, ONT,
LE NUMERO, 5 SOUS
LETTRE D'�TT�WA
par ANDRE LAFLECHE Correspondant sp�cial de L'Ami du Peuple ��O-
M.-KING RENTRE AJJ PAYS A L'IMPROVISTE � IL DEVAIT RESTER PLUS LONGTEMPS A PARIS � QUE SE PASSE-T-IL' DONC? "-t ENTREVUE SECRETE AVEC BEVIN SECRETAIRE DU "FOREIGN OFFICE" � LE MARECHAL MONTGOMERY AU CANADA � ON SE PREPARERAIT A LA PPpCHAINE GUERRE � RALSTON, ANCIEN MINISTRE PARLE DE LA 3IEME GUERRE MONDIALE � ON NE SOUFFLE PAS MOT DE CA A LA POPULATION � C'EST CE QU'ON APPELLE LE GOUVERNEMENT DU PEUPLE PAR LE PEUPLE!
Le premier ministre rentre pr�cipitamment de Paris. Ce retour h�tif �tait inattendu. M. Mack�nzi� King avait sans ail* cun doute pr�vu une absence plug prolong�e. On s'attendait � ce qu'il.rest�t quelques- mois en Europe. D'ailleurs,n'avait-il pas parl� de visiter tous ou presque tous les pays d'Europe et de se rendre compte personnellement ,de la. situation politique, sociale et �conomique des peuples les plus affect�s; par la guerre? A mon avis c'est la troisi�me fois que M. King traverse l�s mers pour faire enqu�te personnelle en Europe et c'est la troisi�me fois qu'il rentre au, pays sans avoir donn� suite � ses projets. Que' se passe-t-il donc en Angleterre et en Europe pour d�ranger ainsi les plans de notre premier ministre? On croyait,
la presse^nb�raie aici, tait beaucoup que M. King jouerait un r�le de premier plan � la Conf�rence de Paris .Ce* r�le a consist� en une tour n�e en Normandie, une visite � Dieppe, un discours tin peu bourru sur les lenteurs des discussions � la Conf�rence de la ; Paix, une rapide envol�e � Berlin, une entrevue secr�te avec M. Bevin, secr�taire britannique au Foreign Office. M Etienne Gilson avait pr�dit que M. King exercerait une; grande influence � Paris et feraifcp^�--valoir entre les nations �� principe de haute moralit�qut�vait dirig� toute sa vie! J'ai peur que m�me M. Gilson n'ait vers� dans la propagande officielle ou n'ait tout simplement voulu rendre la politesse � un pays ami. Pour l'heure, le r�le international de M. King est �tourt�. Le ministre de la Sant�, M. Brooke Claxton, remplacera le premier ministre � la t�te de la d�l�gation canadienne.
. On donne plusieurs explica-i ions de ce retour pr�cipit�.
int�rimaire.
La rentr�e du premier ministre pourrait avoir d'autres raisons. Avant de s'embarquer pour le Canada � bord du Queen Mary,~M..Kirg a pass� une couple de jours en Grande-Bretagne. Il y a �t� question de probl�mes dont on entendra parler: plus tard. Sur ce bref s�jour en Grande-Bretagne, que l'on peut consid�rer, si l'on veut, cornm� un incident, se greffe le voyage du feld-mar�chal Montgomery au Canada. M. King s'est d�j� excus� aupr�s du feld-mar�chal de ne pouvoir l'accueillir � son arriv�e au pays, mais il lui a promis de le rencontrer au cours de sa tourn�e canadienne. C'est cette visite du mar�chal anglais ,. qui est l'�v�nement le plus important de l'ann�e. Non pas en elle-m�me, mais � caus�
q��m�nT^dans �� b�t de con na�tre le pays et de poser un geste officiel d� reconnaissance envers nos soldats qui se sont battus pour lib�rer l'Europe Le feld-mar�chal vient ici pour rencontrer les chefs de l'�tat major et pour dresser, ave.o le plein consentement d'O :tawa. des plans de d�fense imp�riale, plans qui �ompl�menteront ceux de la d�fense canado-am�ricain�. En d'autres termes, la visite du feld-ma r�cha' une signification militaire (De m�me que la pr�sence � Rideau Hall du mar�chal Ale-xander, commandant des troupes canadiennes). Cela veut dire aussi que le Canada, de concert avec l'Angleterre d'une part, et les Etats-Unis d'autre )art, se pr�pare � la prochaine pierre. Des observateurs aver is ont d�j� expliqu�-les buts de la visite du feld-mar�ch*al Montgomery : ils ne. se sont pas tromp�s. M.: Ralston lui-n�me, ancien ministre de la d�fense nationale, a pr�tendu que nous devions nous tenir
domaine o� M. King est r�ellement comp�tent, c'est dans celui des relations entre le travail et le capital. Il a �tudi� le probl�me � fond pendant de nombreuses ann�e�: il a m�me publi� des ouvrages l�-dessus. Sur le plan doctrinal, il faut admettre que les th�ories sociales de M. King ne manquent pas de g�n�rosit�, si sa politir que pratique par ailleurs, est souvent plus courte que son id�al.
Tout- le monde admet que le double probl�me de h hausse du co�t de la vie et des gr�ves exige une solution prompte et satisfaisante. La vie �conomique donne des signes d'instabilit� qui inqui�tent les gens les mieux assur�s de l'avenir. Dans les aci�ries la.situation prend un caract�re angoissant. D'un c�t� M. C.-D. Howe, ministre de la Reconstruction, est enclin � se pr�valoir des gr�ves pour recourir � la mani�re forte; de l'autre, M. Humph rey Mitchell, ministre du Tr� suite � la page 7
Chronique Internationale
par ANDRE LAFLECHE Correspondant sp�cial de L'Ami du Peuple
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L'INCIDENT ETATS-PNIS � YOUGOSLAVIE A MIS EN FACE LES ETATS-UNIS ET LA RUSSIE � DIFFERENTS ENTRE YOUGOSLAVIE ET GRECE FOMENTES PAR L\ RUSSIE � OPINION DE M. SOL BLOOM SUR LA RUSSIE.
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L'AFFAIRE DE LA
PAROISSE
St-JEAfrDE BREBEUF
Dans quelques jours, des milliers d'�tudiants r�prendront leurs "armes" apr�s un repos de deux grand.- mois; les uns se dirigeront vers la petite �cole du rang, vers \i couvent, d'autres iront aux c si�ges, aux Universit�s. Qu'ils soient pe
A paris, �crit le corresDon- : pr�ts � participer � la troisi�me
i__x j. i_ Ti..;i:.i. tt..', _ t ti* .________ j�.S- w Tr�
dant de la British United Press quelques observateurs sont d'avis que M. King est d�go� t� de la lenteur des progr�s de la conf�rence et, d'une fa�on toute particuli�re, des disputes incessantes entre le bloc anglo-am�ricain et le bloc sovi�tique. Lors de la c�r�monie comm�morant le quatri�me anniversaire du coup de main de i Dieppe, le premier ministre canadien a d�nonc� les discus sions futiles � la Conf�rence de'jla paix". M. King penserait, non i sans raison, que la conf�rence durera plusieurs mois, peut-�tre m�me un an ou deux, et qu'il sera toujours temps de retourner � Paris pour y exercer i l'influence qu'on lui a attribu�e! Dansvc� .cas*. ce> ne se-iait' qii� partie remise. M; louis St-Laureht aura vraisemblablement une autre �fc-dasjon . jl'�jre prerajer ministre
guerre mondiale. M. King vou drait �tre ici lorsque ces ques tioris de la plus haute importance seront formellement �tudi�es par les experts, militaires Enfin, on trouve une troisi�me raison au retour du premier ministre. "On mande d'Ottawa, disait encore le correspondant de l� British United Press que je citais tout � l'heti re, que: le comit� d� coordination des salaires du Conseil canadien du travail a "pri� le premier ministre de revenir au pays, eau son cabinet serait divis� sur les moyens � prendre pour ��� r�gler les gr�ves". M. King n'�tait certes pas oblig� de ce rendre � cette requ�te et d'interrompre son s�jour en Europe. Mais, par mesure de >rudence, il a peut-�tre jug� >on de revenir afin d �tre sur tface et d'aider ses ministres
�fmt �:}T�pffiW^^o�f�& tous sont anxieux de revoir leurs professeur, leurs, ancien camarades, pour leur raconter les.!: mille p�rip�ties de leurs belles vacances pass�es sur les Terrains-de jeux, sur les. plages, dans les campagnes.
Qui voit-on dans tous les magasins depuis le d�but de la semaine ? Oui, se sont des �tu diants de tout �ge qui cherchent les plus belles couvertures de cahier, les crayons � mine tr�s noire, des stylos, des plumes � r�servoir, enfm tous les outils dont ils auront besoin bient�t Les tout petits pr�parent leur Frou-Frou, tandis que les plus grands �pous-s�ttent leurs livres, qui ont si longtemps sur les �tag�res � Toute arm�e n'a-t-elle pas besoin de bons-chefs pour obtenir une victoire, certaine ! Eh bien voici que, les institu t�urs et les parents sont aus�i mobilis�s car sans eux �a ne marcherait pas. Qui doit pr�parer les uniformes, les chaussures, les. robes ? Qui devra veiller � ce que chacun remplisse bien. son devoir ? Apprenne bien ses le�ons? Si non les chefs I
Ce sera vr�ietnent une belle arm�e, qui se mettra en marche, mardi prochain tant dans les - campagnes que dans les villes, dans le monde entier. Demandons donc au bon Dieu que^ chacun de ces. milliers d'�tudiants, � force de travail et de sacrifices, obtiennent, avec beaucoup de succ�s pour eux-m�mes, la vraie paix que les grands � hommes n'ont pas ensuite � la derni�re page
YOUGOSLAVIE
Un incident grave, survenu la semaine derni�re, a failli compromettre pour longtemps la paix du monde. La note pr�sent�e par les Etats-Unis � la Yougoslavie ressemblait fort � :m ultimatum et le ton en �tait sans r�plique. Incontestablement les Etats-Unis visaient par leur attitude une puissance beaucoup plus consid�rable que la Yougoslavie. Cette derni�re n'�tait en somme que le pr� texte, la circonstance qui met le clou � la s�rie d'actes provocants pos�s par la Russie et ses satellites
Ce qui rend la situation plus inexplicable pour ne pas dire cocasse, car la chose passable ment, ridicule, c'est qu'on pr� tend, un t�moin oculaire en a apport� son t�moignage, que les avions de chasse yougoslaves qui ont abattu l'avion de transport am�ricain, �taient d'une marque fabriqu�e aux Etats-Unis. Si le t�moignage est exact, les Yougoslaves auraient abattu J'avion am�ri-
tang: P-51, envoy�s '� � l�* *Ybu-goslavie en vertu du pr�t-bail : en sait que ce dernier pays a re�u de cette fa�on, de la part des Etats-Unis pour $28,000, 000 de mat�riel de guerre! TITO SE. SOUMET
L'ultimatum am�ricain aura �'ii pour r�sultats d'�clairer salutairement les autorit�s yougoslaves.,Tito a ordonn� � ses forces .militaires de ne plus ouvrir le feu sur les avions �trangers et il a lib�r� neuf des 10 occupants de l'avion de transport" am�ricain forc� d'at-t�'rir sur le sol yougoslave le 9 ao�t dernier.
Apr�s une conf�rence de deux, heures avec Tito, les membres de l'ambassade am�ricaine ont affirm� qu'ils ne
1er et 19 ao�t?" Tito r�pond-dit : Non. J'ai donn� les ordres les plus s�v�res aux commandants de la 4i�me arm�e yougoslave de n'ouvrir le feu sur aucun avion, �tranger, civil et militaire, et la proc�dure suivie ne se r�p�tera plus". CONSEQUENCES PROBABLES
"La Yougoslavie n'a pas commis un acte d'agression" a dit encore un porte-parole officiel yougoslave et il a ajout� que les puissances de l'Ouest devrait se souvenir que la Yougoslavie, toute proportion gard�e, a �t� le pays le plus �prouv� en perte de vies humaines pendant la derni�re guerre.
D'autres, observateurs pr�disent une rupture imminente des relations diplomatiques entre la Gr�ce et la Yougoslavie � cause d'insultes contre le mar�chal Tito lanc�es dans la presse grecque.
Ces diff�rents agissements diplomatiques de la part des pays satellites de la Russie d�montrent bien le r�le d'agent conducteur que joue.en sous-m�in le r�gime sovi�tique.
Une autre nouvelle, de source non encore confirm�e, affirmait .r�cemment que la Russie fabriquerait des armes dans sa zone d'occupation en Allemagne. Si tel est le cas, ce serait l� une violation direce de l'accord de Postdam (2 ao�t 1945).
QUE FERONT LES �TATS-UNIS?
II n'y a pas de doute que dans l'affaire contre la Yougoslavie les Etats-Unis d�siraient, en plus de protester officiellement contre la mort de citoyens am�ricains � une victoire diplomatique �clatante qui les poserait en adversaire d�cid�s et puissants � la Conf�rence de Paris, de la Russie dont les
pouvaient pas donner de rap-ltpr8'lversations et les r�clama-
port imm�diat de la r�union mais qu'ils pouvaient affirmer que "le gouvernement yougoslave avait promis de satisfaire aux demandes am�ricaines".
Aux journalistes qui lu; demandaient: "S'il arrive que d'autres avions am�ricaines survolent le territoire yougoslave sans permission, suivra-ton la m�me proc�dure queHes
tions deviennent exasp�rantes.
C'est l'opinion des observateurs am�ricains et de certains porte-paroles officiels, comme M. Sol Bloom par exemple, pr�sident du comit� des affaires �trang�res de la Chambre^ des repr�sentants, qui a d�clar� que la Russie prend une attitude rigide en-� Suite � la page 9 �
VERNER
M. et Mme M�'rius Poitras �taient les, invit�s, de M. Joseph Beauheu � son camp plage d'Or de Rutterglen.
M. et Mme Cl�ment Filia-tr�ult de Montr�al sont en vi-
site chez leurs parents ici. M. et Mme Georges Roberge de ses conseils. Car s'il y a un sont en visite chez des parents
M. et Mme; Emile CouiUard ainsi que M. et Mme Andr� Renaud sont actuellement en visite chez M., et Mme Charle-m�gne Cousirieau.
M. et Mme Paul Gingras ainsi que leur fils Florian-sont de retour d'un court voyage � Val Gagn�.
M. et Mme A. Mayer et leurs enfants de D�troit ont rendu visite � des parents ici derni�rement.
M. Claude Raymond partait pour un voyage � Montr�al. M. L. Corbeil de Montr�al l'accompagnait.
M. et Mme L�o Gingras et leurs enfants ainsi que M. et Mme Rh�al Gingras et leurs enfants tous de Windsor ont rendu visite � des parents ici r�cemment, � Verner.
La troupe de nos jeunes �tudiants se sont rendus � Bon-field dimanche o� ils donnaient de nouveau avec succ�s l'int�ressante trag�die "L'enfant Prodigue". F�licitations � tous.
Une quinzaine de tios paroissiens- d� Vern�r ainsi que quelques-uns d� La vigne quittaient la gare mercredi le 21 dernier pour un p�lerinage � Notre-Dame du Cap et �'I'Of ratoire St-Joseph � Montr�al.
Ceux qui d�sireraient faire para�tre dans le journal quelque compte rendu de mariages, d�c�s, bapt�mes, f�tes de famille ou autres nouvelles n'auront qu'� les faire parvenir � Mlle Jeannette Lanthier (employ�e au magasin J.M. Poitras) qui se fera un plaisir de les ajouter au CQurrier.
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