Le Soleil, page 4
ARMES
. suite de
de toute manière, elle n'a pas l'intention de signer^
Le gouvernement français considère en effet que le projet de traite ne constitue pas une mesure de desarmement véritable. "Ce dont il s'agit déclarait récemment M. Couve de Murville, c'est non pas de des armer ceux qui sont armés, mais d'empêcher de s'armer ceux qui ne sont pas armés". A. son avis, ilfaudrait viser avant tout à détruire les armes nucléaires, alors que le projet actuel n'empêche en rion ceux qui en disposent de continuer a en fabriquer et de garder tous les stocks» Il s'agit en somme d'une consolidation des monopoles des grandes puissaicea
LES EFFORTS DES ETATS-UNIS ET DE L'U.R.S.S.
Américains et soviétiques ont manifesté, sans doute pour des raisons différentes, tout au long de cette négociation qui a dure trois ans, une grande ha te d'aboutir a un ac-
cord qui ^engagerait les pays non nucléaires à une renonciation volontaire à disposer de l'arme nucléaire de qx elqu e façon que ce soit.
Le projet américain de création d'une force nucléaire mul-tila terale dont auraient été dotées, sous contrôle américain, les puissances atlantiques, venait de naître. L'URSS y était franchement hostile. La signature d'un traité' sur la non-prolifération des armes nucléaires lui permit de faire échec a cette entreprise et a surtout pour conséquence d'empêcher la Republique Fédérale d'^Allemagne de disposer de l'arme atomique et de lui^ fermer les portes du club nucléaire, objectif permanent de la diplomatie soviétique©
Pour les Etats-Unis, soucieux de maintenir, autant que posa ble le monopole^ actuel de l'arme atomique, il e'tait urgent de lier les pays non nucléaires par un engagement formel, d'autant plus que la Chine venait de procéder à sa première explosion nucléaire expérimentale et pourrait, le moment venu, jouer de cet atout vis-a-vis de ces derniers.
Edwin Forte
Tracas
par Roger Drouin
Quelque chose ma tracasse
tous les jours. C'est de considérer le peu de reconnaissance qu'ont nos gens envers l'abondance de# luxe dont ils sont gratifies. Arrêtons-nous un moment et constatons les bonnes grâces qui nous sont accordées d'un beau matin à l'autre» C est e"tourdissan t 1
J*e'tais tout jeune durant la dernière guerre mondiale, mais je me souviens des carnets de rationnement. Chaque personne avait droit a une quantité" limitée par semaine. J'ai oublié l'exacte quantité', mais je me souviens qu'il fallait un certain nombre de coupons pour une demie mesure de sucre, de thé", de cafe',' etc.. Chez le pharmacien, il fallait rendre un tube de pâte dentifrice vide pour en acheter un neuf et qu ' un seul à la fois. Pas de pneus d'automobiles neufs jusqu'après la guerre, bien peu d'essence pour les autos, etc, etc, etcoo Nous n'avions droit d'acheter qu'en petites quantités, mais habituellement il y avait moyen de se procurer tout ce dont on avait besoin.
Nous en sommes tous très bien sortis. Je laisse à quelqu'un de plus savant le soin de vous décrire l'invasion d'un pays et les souffrances de ceux qui ont vécu dans de telles circonstances. Leurs souvenirs sont bien plus tristes, mais, même eux, ont su et pu survivre.
Ces ^épreuves du passe' ne sont pas une raison pour concevoir la vie comme Job. Il ne^faut pas demeurer rétrogrades. Apprenons donc à apprécier tout ce qui
nous entourée Je frémis parfois en voyant nos tout petits, n'ayant le souci d'aucune privation, du luxe dont ils sont habitués, le gaspillage évident qui se fait partout, sans causer aucun tracas a qui que ce soit.
Au mois d'août, j'éprouve toujours de la peine en nettoyant tous les jours, dans ma rue, des pommes, des prunes, des cerises écrasées, que les enfants se sont frondés dans leu:bs jeux. Un jeu insignifiant fait d'abondance ; un gaspillage l De tels petits faits demeurent dans l'esprit et deviennent plus tard un des faits communs dé la mentalité de demain. Comme je souhaite a ces jeunes gens un aussi bon niveau de vie que celui dont ils ont connu sous la bonne fortune de leurs parents .
Et '-vous, chers parents, vous pleurerez peut être plus tard, si en effet vos enfants ne sont pas capables de vivre au même niveau que celui auquel vous les avez habitués. Qui acceptera la grave responsabilité ?
Des pleurs et des grincements de dents qui peuvent fort bien survenir ? J'entends si souvent des parents qui s ' absolvent presque, parun dicton maintenant accepte'' : "Je veux leur donner tout ce que je n'ai pas pu avoir de mon temps". Ceci est louable en ce qui concerne le moderne, le progrès, le nécessaire et le meilleur, mais ca ne finit pas la. Vous, parents de nos jours vous étiez les, enfants de la guerre. Vous étiez privés, vous viviez la plupart du temps avec le strict nécessaire. Est-ce que ce n'est précisément pas cela qui vous a incites à réaliser vos succès avec
nationales et Internationales multiples. Il s'agit donc de rendre compatibles ces deux aspects, de permettre le développement du second sans nuire a l'harmonie, "a l'équilibre, du premier.
C'esJ^a cette tache difficile qu'ont é*té consacrés les efforts récents des pouvoirs publics. Une longue période d'é'tude a é'té ne-cessaire avant d'entamer certaines réalisations spectaculaires ; elle n'est pas cependant terminée car la réalité' d'une Ville comme Paris est un changement perpétuel dont il faut suivre attentivement chaque manifestation sous peine d'inadaptation grave.
Depuis quelques armés maintenant, les chantiers se multiplient les quartiers se transforment, 1» ensemble de ces opérations traduisant une double recherche de mise en valeur du patrimoine et de modification du tissu urbain.
BANQUISE suite de
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cuer notre territoire. Sous prétexte de nous protéger contre une soi-disant attaque nucléaire c'est eux qui viennent détruire nos richesses naturelles par la radioactivité' de leurs bombes qu'ils transportent en transgressant tous les règlements internationaux.
un effort appliqué' et calcule' 7
Ne devez-vous pas au fait d» avoir connu antérieurement un régime sévère d'avoir pu faire sans tracas des efforts qui vou? ont conduits au succès ? Ne souhaitez-vous pas une félicité semblable pour vos enfants ? Assurément, j'en suis convaincu. Aussi je regrette que pour beaucoup d'entre vous, vous n'y prépariez pas du tout vos enfants. Je vous l'affirme vous en ferez des malheureux]
PETITION D0UKH0B0R
Plus de 600 fils de la Liberté ont signe une pétition demandant le retour de leur chef spirituel, Stephan S. So-rokin, au Canada.
La pétition a ete mise en circulation dans toute la Co-.lombie Britannique par les Dou-khobores Alex KonkXn et Alec Nazroff. Plus de 625 noms y figurent.
Konklin a déclare que des copies de cette pétition ont ete envoyées au Premier Ministre Trudeau et au Magistrat Williams Evans de Nelson.
C'est M. Evans, en 1959, qui persuada les Fils de la Liberté a envoyer leurs enfants a l'école publique, et deux ans plus tard, légalisa 1000 mariages Doukhobores dans le sud-est de la Colombie.
Sorokin, 66 ans, chef spirituel des Doukhobores depuis 1950, a quitte le Canada en 1962.