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Le Soleil, vendredi 16 décembre 1994 - 3
Sur le bout de la langue
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La valse des sigles
Mon titre pourrait presque servir d'attrape à mots croisés! Mais il a ceci d'utile qu'il illustre très bien la fonction des sigles: abréger des expressions très longues, autant àl'écrit qu'à l'oral. Comparez ACELF et REER à Association canadienne d'éducation en langue française et Régime enregistré d'épargne-retraite. Ouf! Les sigles, vous l'avez deviné, sont fort utiles pour les noms d'organismes, de ministères, de réalités scientifiques ou techniques.
Pour former un sigle, on retient la première lettre de chacun des mots de l'expression qu'on raccourcit. Généralement, on «oublie» les mots de transition comme de, le, 1', les, en (c'est pourquoi mon titre ne se transforme pasenSIGLEE). Devrait-on écrire le sigle du Congrès mondial acadien CM.A. ou CMA? J'aimerais bien pouvoir répondre «sans point», un point c'est tout! Même si la tendance favorise les sigles sans points, l'usage accepte les deux façons d'écrire, sauf pour les sigles qui sont des
acronymes.
Eh oui! si l'acronyme est nécessairement un sigle, un sigle n'est pas toujours un acronyme. Leur prononciation les distingue.
On énonce les sigles lettre par lettre: TPS pour taxe sur produits et services et DSFM pour Division scolaire fjanco-manitobaine. Les acronymes se prononcent comme des mots ordinaires (SIDA pour syndrome d'immuno-déficience acquise, APECA pour Agence de promotion du Canada atlantique).
La confusion vient de l'anglais acronym, qui a fait son entrée en français vers 1970 et a été emprunté à l'anglais. Acronym désigne aussi bien des sigles (GST pour TPS) que ce qu'on considère un acronyme en français (NATO pour OTAN, Organisation du Traité de l'Atlantique nord).
Les sigles écrits avec des joints ne doivent pas être confondus avec des abréviations géographiques comme I.-P.-E. ou T.N.-O. qui, en plus de leurs points, conservent leurs traits d'union. Quand la Société canadienne des postes transforme De-du-Prince-Edouard et Territoires du Nord-Ouest en IPE ou TNO, on les considère comme des symboles.
L'emploi des majuscules avec les sigles pose un beau piège, parce que de nombreux acronymes deviennent des noms communs. Des mots aussi répandus que radar, sonar, cégep, sida et laser avaient
des noms à rallonge d'abord abrégés en sigles avec lettres majuscules. Lorsque ces réalités se sont retrouvées dans l'usage général, les points et les majuscules ont disparu. Cette nouvelle orthographe a facilité la création d'autres mots à partir d'acronymes. Le sida a vite eu les dérivés sidatique, sidéen et sidéenne, le radar a eu besoin de radaristes!
L'élaboration de certains acronymes a pour point de départ un mot du vocabulaire courant. Le Service Electronique de Renseignements au Téléphone de Revenu Canada exploite bien cela dans sa publicité, qui annonce qu'il SERT à renseigner les gens su-leurs déclarations d'impôt! Même chose pour le Bureau des Regroupements des Artistes Visuels de l'Ontario, à qui on a envie de dire bravo! Le sommet? Durant l'année internationale de la paix en 1986, le groupe SAGE était parvenu à conserver le même acronyme en français (Solidarité anti-guerre étudiante) et en anglais (Students Against Global Extermination).
Annie Bourret
LA PERIODE DES FÊTES EST DE RETOUR.
LES ARTISANS DE LA SOCIÉTÉ RADIO-CANADA EN COLOMBIE-BRITANNIQUE PROFITENT DE CETTE OCCASION POUR VOUS
SOUHAITER JOYEUX NOËL ET BONNE ANNÉE!
AU COURS DE LA PROCHAINE ANNÉE NOUS ESPÉRONS QUE LA PROGRAMMATION DE LA SRC EN COLOMBIE-BRITANNIQUE SAURA VOUS PLAIRE, JOYEUSES FÊTES!
SRC «ifÈ» Colombie-Britannique
ERRE
iNUS
Sous des dehors ténébreux, Pierre Longnus cache la personnalité d'un véritable bout-en-train, typique des gens du Sud de la France.
Ce journaliste et photoreporter a débuté sa carrière très tôt. Dès l'âge de 16 ans, il publie son premier article dans un magazine mensuel spécialisé en télématique. C'est à ce moment très précis qu'il attrapera le «virus médiatique» comme il l'appelle. Tout en travaillant comme pigiste pour différents journaux locaux du sud de la nur une France, il poursuit des études en
L.ONG|NU5 communication. Nourrissant
une passion sans égale pour la photographie, il est l'un des rares journaliste de sa ville, Marseille, à illustrer lui-même ses reportages. Très vite, Pierre réalise que la belle cité phocéenne ne pourra pas être en mesure de combler ses ambitions et qu'il est temps pour lui de partir à l'aventure. En 1986, à l'âge de 21 ans, il enfourche sa moto et file tout droit à Paris, ville où, au dire des reporters débutants, tout se passe.
Débrouillard de nature, il parviendra à entrer régulièrement dans la cour du Palais présidentiel de l'Elysée et sera le témoin privilégié d'événements internationaux majeurs comme, entre autres, la visite officielle de Gorbatchev.
Il fréquente aussi les plateaux de télévisions et parvient ainsi à obtenir des entretiens exclusifs avec des vedettes du show business français. Pierre est publié à travers la presse parisienne très régulièrement: VSD, Le Point, Paris Match, Elle etc...
Cette vie à cent à l'heure aura bien vite raison de notre reporter. Amateur de grand air et de verdure, Pierre Longnus finira par ne plus supporter la ville lumière. «Malgré l'attraction hypnotique que peut exercer une ville aussi sublime que Paris, on ne peut s'empêcher de se sentir à l'étroit lorsqu 'on rêve à la sérénité des grands espaces», dit Pierre.
De retour à Marseille, il décide qu'il est temps de réaliser son rêve: aller au Canada C'était un rêve d'enfance. «Déjà tout petit, explique Pierre, je m'imaginaispartir à la rencontre des Ours par delà les grands étendues sauvages»
Le 13 décembre 1987, il débarque donc à Montréal. Très vite, il se fait apprécier pour ses qualités professionnelles. Il commence à travailler pour le magazine Vie de Star et deviendra une sorte de spécialiste des vedettes québécoises. Il réalise des entrevues et des photographies dans l'intimité de leurs foyers. Tour à tour, il rencontre Michèle Richard, Robert Bourassa, Gilles Vlgnault, Pierre Bourgault, Jean-Pierre Ferland, Yves Beauchemin pour n'en citer que quelques-uns. D'autres publications manifesteront de l'intérêt pour son travail: Le Lundi, 7 Jours, TV Hebdo, Macleans...
En 1991, il décide de venir faire un tour à Vancouver. «Je m'était toujours demandé ce qu 'il y avait après les Prairies». C'est tout de suite le coup de foudre. Décidé à rester en Colombie-Britannique à tout prix, il fait (presque) tout les métiers: baby-sitter, ouvrier, boulanger, livreur de pizzas. Début 92, il entre au Soleil de Colombie-Britannique.
Sa carrière ne l'a pas distrait de la raison pour laquelle il a immigré au Canada loin de là. Sportif invétéré, il a fait une expédition de 10 jours à Ski dans le nord du Labrador, est allé à la pêche dans la Baie James, a escaladé le Mont Garibaldi, le Mont Baker et le Mont Rainier. n a franchi le cercle Polaire Arctique deux fois et à volé en parapente au-dessus des glaciers de l'Alaska.
Lors de ses randonnées nordique, Pierre Longnus en a bien sûr profité pour faire des reportages et ce, pour des magazines européens: les inuits de l'Arctique, les grizzlys du Yukon etc... Il envisage la descente de la rivière Tatsenshini en radeau pneumatique.
Dès le 15 janvier, une nouvelle rédactrice en chef viendra prendre le relais au Soleil. «Il est temps pour moi de passer leflambeau, le Soleilfut une étape agréable mais le moment est venu de m'orienter différemment, tout en restant dans les médias et en vivant à Vancouver», explique-t-il.
Stéphane Maher
Dr. Nicholas Kahwaji
Dentiste
Diplômé de l 'Université libre de Bruxelles
84 Timbercrest Drive Port Moody, B.C. 469-1861
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