Le Soleil de Vancouver,page 8,13 février 1970
CARNET D'UN PROMENEUR p., R.g.r oufrane
LA FETE DBS ROIS
Paques,la St-Jean-Baptiste,Noél, les Rois,fêtes religieuses rattachées aux événements de .1' Histoire Sainte et marquées profondément depuis l'enfance dans nos coeurr,. La religion mise a iart, ces traditions révèlent leur coté profane, remontant à des observances préchrétiennes et qui,a la longue,se sont adaptées aux cycles du calendrier.Telle est la fête des Rois et telle elle m'est apparue en ses rites évolues à la soirée du Groupe Francophone de la C.B., 6l6l,rue Cam-bie, le 31 janvier dernier,
La soirée débuta comme les au-tres:affluence progressive de couples jeunes et adultes dans la petite salle blanche décorée de banderolles et d'ecriteaux humoristiques: Au Bistrot du Coin, A la Bonne Table,etc.. Chose inattendue,au lieu de tourner tout de suite aux sons de la musique, les couples, les cercles d'amis se sont longuement attables. Nous connaissant depuis [plusieurs mois,nous éprouvons d? plus en plus de plaisir à nous retrouver,a discuter ensemble des dernières nouvelles. On jasait et on attendait.
uoi? La révélation mystérieuse, l'attrait pimenté de l'inconnu: le tirage de la Galette des Rois!
Vint l'heure solennelle1 Monsieur René Chenoll,président,invita les
messieurs et dames a se séparer et a venir choisir leur part de gâteau.Qui serait le Roi? Mousieur Piolat, directeur du Soleil?Konsieur Bernard,annonceur a la Radio? Et qui la Reine?>iada-jue Riou,qui déjà 'portait un diadème dans les cheveux?ou i^adame i'faddington, ma voisine?ou bien i-iadame Godbout qui, jeune pourtant, sait si bien décrire un Vancouver forestier et parsemé de beaux arbres? Non. La fëve échut à un sympathique jeune hojnme et à une charmante jeune fille, d'origine anglaise. Madame Ducoeurjoly, reine de l'année I969, et moi,som partenaire, eurent 1' honneur de couronner les nouveaux sou-r verains. Et commença le bal,animé comme toujours par notre fantaisiste en-diable, Monsieur Bernard. De temps en temps,les couples retournaient aux tables. On avait savoure la délicieuse galette feuilletée (due à l'expertise de Madame Chenoll). Maintenant on se rabattait sur les petits pains au pâté ( dus a la science de Monsieur Du-coeurjoly).
ku'un groupe s'ébauche quelque part,une âne se forme à la longue,collective.Tel m'apparaît le groupe francophone de la C.B.,après plus d'un an d'existence. A la Fête des Rois,comme aux bals précédents, des équipes se sont liées, un climat s'est élevé jusqu'au paroxysme de la farandole, pour tomber ensuite et s'éteindre,avec les chandelles. Mais les lumières ont gagné nos coeurs et continuent a y briller. Phénomène curieux que celui de la cristallisation. Des Français de France, de Belgique, du Canada,de l'Afrique du Nord, des Anglais,des Italiens, des Espagnols d'expression française, se réunissent a l'occasion de pique-niques ou de danses. On pousse de plus en plus de tables cote à cote. Et déjà, dans l'avenir, je reve d'une immense table du Groupe Francophone, avec du vin blanc dans les verres et, dans nos coeurs, les pétillants Champagne s de nos souvenirs.
Robert Elie directeur-adjoint au Conseil des arts du Canada
OTTAWA- Le premier ministre du Canada, lierre Elliot-Trudeau, vient d'annoncer la nomination de Robert Elie au poste de directeur-adjoint du Conseil des arts du Canada, itobert Elie était directeur de la ' promotion du musée des Beaux-Arts de Montréal.
Robert Elie est âgé de 54 ans; il est natif de Montréal. Il a fait ses études a l'Université de la Métro-pole.
Auteur de romans et dramaturge, Robert Elie est l'un des fondateurs de la célèbre "Relève",revue a laquelle son nom restera attaché de 1935 a 1944.
On l'a vu également reporter, puis critique d'art a la Presse de 1940 à 1943, date à laquelle il entre a Radio-Canada au service des nouvelles.
En 1949, Robert Elie devient assistant-directeur au service de presse pour le Québec de la CBC, service dont il est nomme directeur en 1953. Il quitte cet organisme en 1959 pour être nomme directeur de l'Ecole des B.A. de Montréal. '
Puis Robert Elie est nomme par le gouvernement du Québec,attache culturel près de la Délégation générale en 1961, avant d'être nommé directeur-adjoint au secrétariat spécial sur le bilinguisme du Conseil privé.
Des marsouins, bergers de poissons?
TOKYO- Le gouvernement japonais étudie la possibilité de faire des élevages de poissons,dans la mer, en utilisant des marsouins comme "chiens-bergers" pour ces troupeaux d'un nouveau genre.
Le Professeur Toshiro Kuroki,de l'Institut de recherches océanographiques de l'Université de Tokyo, a ^établi un programme a cet effet, s'étendant sur 12 ans,et prévoyant l'emploi d'une équipe de.300 techniciens et 270 marsouins et des embarcations.
Introduction au Français parlé
par le professeur Henri Nguyen
ERRATA pour l'article précédent:
- ligne 17: après /a/,ajoutez "et une voyelle proche de /a/.
- ligne 44: au lieu de "diphtongue/l/, lisez "diphtongue un".
- ligne 45:au lieu de "diphtongue /U/, lisez "diphtongue deux".
- ligne 72-73 ;au lieu de ''francophone, lisez "français".
Jusqu'ici, nous avions employé diversement les termes de son et voyelle pour désigner pratiquement un mé% me phénomène. Il convient d'être plus précis dans notre vocaliulaire et d'assigner aux mots leur exacte signification. L'examen du schwa anglais va nous y aider.
Vous savez deja que le schwa est une voyelle inaccentuée qu'on trouve aussi bien en position initiale qu'en position finale d'un mot. Dans "father", par exemple, le schwa est en position finale,alors que dans "about", il est en position initiale. Si vous essayez de l'accentuer, il Se modifie et deviendra,si l'on peut dire,une autre voyelle. Cette voyelle e-xiste en anglais dans un mot comme "bird" et sera transcrite phonétiquement comme /3/. Comparez /à./ et /j/f et vous verrez que la différence qui les sépare réside essentiellement dans 1' accentuation, la longueur et l'articulation, dans leur production.
C'est la description d'abord empirique, puis expérimentale du schwa qui nous montrera ce que c'est que 1' articulation d'un son de la parole,et c'est a partir de l'articulation que nous serons a même de définir de façon appropriée voyelles, semivoyelles et consonnes.
Le schwa ou /à/ anglais se prononce avec:
a) la partie médiane de la langue soulevée très légèrement.
b) les lèvres ne bougeant pas.
c) une durée très courte.
a) et b) peuvent s'observer avec les yeux â l'aide d'un miroir, c) à l'aide d'oreilles. Mais comme en fait le schwa ne se produit jamais qu'en position inaccentuée,chaque fois que vous essayez de le prononcer isolement, c1 est un /3/ que vous produisez.
Ainsi toute voyelle prononcée i-solément reçoit automatiquement l'accent et inversement toute voyelle non accentuée peut se réduire au schwa,exception faite de /l/ et /U/. On peut donc dire que le schwa est le lieu géométrique d'une certaine aire a l'intérieur de laquelle doivent se localiser toutes les voyelles auxquelles le schwa peut être déployé. Bien évidemment, la position de la langue et des lèvres se mofifiers en conséquence pour produire ces voyelles, mais une .constante s'observe:1a langue ne peut pas être dans sa position la plus haute^ 'est-à-dire la plus rapprochée du palais.
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Prop.: J.Bauché
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