4, Le Soleil de Vancouver, 12 Octobre 1973
Il s'en passe des choses à la Fédération des Franco-Colombiens. Mais, chose bizarre, tout ceci à l'air de se faire en vase clos.
Pourtant, si l'on se reporte à la'feuille du Cornouiller de septembre dernier, on nous y avise, en page 3,de la création du COMCOM , (sic) le soi-disant comité de la communication, dont les participants avaient soi-disant "pris au moins trois initiatives constructives".
A la lumière du communiqué publié par le Président de la Fédération, c'est à se demander ce qui va advenir de ce COM-COM (prononcez les "M", s.v.p.) et de ses initiatives.
Par ailleurs, à la page 7, nos besogneux, plus ou moins bien rétribués, de la FFC, ont tout à coup découvert la nécessité de savoir. . ."Savoir combien l'on est; Savoir ce que l'on veut. Savoir ce que l'on peut faire et savoir qu'ensemble on peut faire plus".
Nous aimerions, nous, les francophones de Colombie-Britannique, savoir quels ont été les résultats de ce voyage bien coûteux "â travers la province".
Or, maintenant, tout juste après l'intronisation du nouveau directeur général de la Fédération, on nous annonce "un nouveau départ que lui impose une situation financière difficile".
Tout ça n'est pas sérieux. Malgré le verbiage qui se veut paternel et convaincant, on ne peut s'empêcher de vouloir connaître les raisons de cette situation nouvelle qui semble avoir pris de court tous ces messieurs de l'exécutif. Or, ces derniers auraient dû penser tout d'abord que les fonds généreusement octroyés par le gouvernement fédéral n'auraient pas dû servir à payer des prébendes à tous les bureaucrates de la Fédération.
Ces fonds auraient dû recevoir une utilisation plus concrète, plus véritablement soucieuse des besoins et des intérêts majeurs de la francophonie en Colombie-Britannique, et plus engagée dans la voie des réalisations propres à mettre les francophones en vedette pour leur donner la fierté d'être une communauté particulièrement active dans la province de la Colombie-Britannique.
Il est ironique de constater que M. Brown a été engagé au début de septembre dernier, puis rengagé fin septembre.
Quelle est la signification de cette comédie?
Que veulent dire tous ces mots chargés d'un entendement superlatif et grandiloquent?
Or, tout à coup, comme cela, on découvre un déficit durant le semestre d'avril â septembre 1973 (semestre bizarrement commode) qui "résulte essentiellement d' un déficit dramatique entre les revenus escomptés et la réalité des subventions accordées par les pouvoirs publics".
On voudrait bien savoir ce qu'il en est, avec chiffres et preuves à l'appui. De quel ordre est le déficit. Quelles en sont les causes'. La Fédération doit disposer certainement de livres comptables. A-t-elle établi un budget prévoyant telle ou telle dépense, telle allocation pour tel projet?
Mais, trêve de plaisanterie, à la fin de la troisième ligne du dernier paragraphe, on nous annonce pince-s ans-rire, que "le budget est néanmoins stabilisé pour le deuxième semestre".
Combien étrange:
Et plus étrange encore, dans une note du président, V Ôt P© ^ on nous explique que "les -salaires représentent plus de 100% du budget total de la Fédération".
par Pierre Corday.
Et dire que personne n'a eu la compétence nécessaire pour s'apercevoir de cet état de choses dont on n'a parlé qu'au dernier moment, quand il s'est avéré impossible d'aller plus avant sans "la participation directe de la population dans des projets répondant à ses besoins".
Comme c'est bien dit! Mais n'est-ce pas là l'une des conditions intrinsèques d'une bonne organisation qui se dit et qui se veut être l'organe représentatif de la communauté franco- colombienne?
Assez de ventl II s'agit de passer à l'action. Il faut des compétents â la Fédération, des gens intègres et capables, doués d'un certain pouvoir de discernement et en mesure de gérer les fonds qui leur sont confiés.
Nous prions M. Douglas Brown de bien vouloir compter sur notre collaboration la plus entière au service d'une cause qui nous est chère à tous, et de croire à notre sympathie la plus cordiale.
P.S.- A propos, qui pourrait nous renseigner sur les $600 affectés à la Troupe Molière"
Bien
VANCOU-VERTEMENT
Victime de la drogue, un prisonnier s'est arraché les yeux...
NEW YORK , — Dans le calme de la nuit, seul
dans sa cellule, Oharlie Innés s'arracha délibérément les deux yeux, de ses propres mains.
"Je suis Dieu; laissez-moi vous toucher et vous sauver", dit-il le lendemain matin au garde qui le trouva dans cet état.
Innés, un jeune Bostonnien évolué, avait été arrêté, la veille, pour ivresse. Il y a deux ans de cela.
On découvrit par la suite qu'il était alors sous l'influence d'une drogue appelée PCP, un sédatif pour animaux qui incite l'homme à Pauto-destruction.
Bien des jeunes Américains qui s'adonnent aux stupéfiants se font vendre des comprimés ou de la poudre de PCP croyant qu'il s'agit de concentré de marijuana. La mari n'est pas si terrible, après tout, leur dit-on.
Dans neuf cas sur dix, le supposé concentré de marijuana n'est rien d'autre que du PCP, déclare un chimiste membre d'une équipe d'universitaires effectuant des recherches sur la narcomanie.
Service d'analyse
Pour faire face à cette menace, on a monté quelque 200 laboratoires à travers les Etats-Unis pour analyser des substances mises en vente sur le marché noir de la drogue. N'importe qui peut y demander une analyse tout en conservant l'anonymat.
La personne qui envoie un échantillon sait qu'on ne lui posera pas de questions.
Certains prétendent que cette pratique ne peut qu'encourager la consommation de stupéfiants, car elle offre aux trafiquants la possibilité de contrôler la qualité du produit.
Mais un porte-parole de l'un de ces laboratoires pré* tend que ces analyses sont de nature à réduire le trafic en dévoilant les fausses représentations et les dangers qu'elles comportent.
Il s'agit de George Kohler, directeur de Pharmchem Laboratories, de Palo Alto, Californie. Selon lui, plus de la moitié des échantillons qui lui sont envoyés ne sont pas ce que les clients croyaient acheter.
L'anonymat se conserve de la façon suivante: l'expéditeur de l'échantillon identifie celle-ci par un numéro de six chiffres choisis au hasard. Quelques jours plus tard, il téléphone au laboratoire, s'identifie par ce numéro seulement, et obtient le résultat de l'analyse.
Mise en garde
Les résultats sont aussi publiés dans un bulletin mensuel et ■ à une émission de radio, au cours de laquelle on met aussi le public en garde contre les stupéfiants frelatés circulant dans la région.
Voici quelques résultats: au cours d'une période de quatre semaines, le laboratoire a reçu 61 échantillons de substances vendues pour de la mescaline, une drogue hallucinogène. Seulement quatre d'entre eux contenaient de la mescaline. Les autres contenaient du LSD ou ne contenaient aucune espèce de drogue.
Au cours d'une autre période, 80 p. cent des échantillons vendus pour de la cocaïne étaient composés de drogues moins puissantes et moins chères, notamment de la procaïne et de la xylocaïne.
Une étude faite par la National Institute of Mental Health, un organisme gouvernemental, a récemment conclu que ce service d'analyse était utile s'il était bien fait et que l'on devrait encourager cette pratique.
Les chasseurs d'expérience ont tendance à être sûrs d'eux-mêmes en ce qui concerne la sécurité â la chasse. En ce domaine, tout particulièrement, l'imprudence n'a pas d'âge. Les statistiquesssont là pour le prouver, puisque, l'an dernier, la motié des accidents ont été causés
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par des personnes ayant au moins six ans d'expérience.
En plus de respecter les règlements de la chasse, les chasseurs sont donc invités à prendre connaissance, à mettre en pratique et à faire connaître les règles de sécurité -