4 - Le Soleil de Colombie, vendredi 20 juillet 1990
Chronique francophone
Par Jean-Claude Arluison
Le Radiothon de Radio-Canada à la Maison de la Francophonie, le 24 mars 1990, n'a pas été le couronnement de la campagne de financement, comme l'espéraient les responsables. En réalité, il a été un commencement et a véritablement lancé la campagne.
L'idée de recueillir des fonds en vendant symboliquement la superficie de la Maison était excellente (les membres du Centre culturel francophone de Prince George ont décidé de procéder de la même manière).
Cette vente de titre de propriétésymbolique(au prix de 10$ le pied carré) est réservée aux particuliers; les entreprises qui participeront à la campagne de financement corporative seront récompensées d'une autre manière.
Jusqu'à présent, 700 personnes ont contribué. C'est extrêmement peu; il y a pourtant, dit-on, 50 000 francophones en Colombie-Britannique (dans combien de siècles un recensement sera-t-il effectué dans toute la province, comme Le Soleil de Colombie l'a suggéré à maintes reprises?).
La campagne de financement se poursuit donc. Vous pouvez
devenir «propriétaire» en achetant des pieds carrés au prix de 10$ l'unité et en envoyant un chèqueàl'ordre de la Maison de la Francophonie, à l'adresse suivante: La Maison de la Francophonie, 1555, 7e avenue
ouest, Vancouver (C.-B.) V6J 1S1.
Notre journaliste-coopérant, François Limoge, s'est adapté à sanouvellevie avec une rapidité surprenante. Après tout, quitter Pigalle pour se retrouver au beau milieu du quartier chinois de Vancouver, c'est un choc culturel.
Les lecteurs et lectrices du Soleil de Colombie peuvent apprécier chaque semaine son style excellent et savoureux. Nous lui accordons la palme pour laphrasesuivante, extraite d'un article portant sur un spectacle de Johnny Winter (numéro de vendredi 6 juillet): «Un grand échalas, baraqué comme une aiguille à tricoter, qui ne semble pas avoir vu le soleil depuis sa première communion.»
Coordonnatrice administrative du Soleil de Colombie, puis secrétaire à la Fédération des Franco-Colombiens, Mme Hélène Adl travaille maintenant à l'Association des Parents du Programme-Cadre de Français.
L'annuaire 90-91, «La Colombie-Britannique à votre service en français», a été publié par la Fédération des Franco-Colombiens et réalisé par Denise Bergeron. La couverture est splendide.
CJ\J
APPEL D'OFFRES
EXCAVATION DU MATERIAU DE REMPLISSAGE ET TRAVAUX CONNEXES COUR DE TH0RNT0N INTERMODAL SURREY - COLOMBIE-BRITANNIQUE
Les travaux comprennent l'excavation, la disposition des déchets; la fourniture et installation des couches de fond, fourniture et pose de gravillons.
Les soumissions cachetées sous enveloppe pré-adressée seront acceptées jusqu'au jeudi 2 août 1990 à midi (heures d'été des Montagnes).
Les documents de soumissions peuvent être retirés au bureau de l'agent pour l'Administration des contrats, 16e étage, 10004, Avenue 104, Edmonton, Alberta ou l'ingénieur des Voies et chaussées, 14590, Avenue 106A, Surrey, C.-B. le ou après le jeudi 19 juillet 1990 contre dépôt d'un chèque certifié non-remboursable de cinquante (50)dollars établi à l'ordre de la Compagnie nationale de chemin de fer canadien.
Les soumissions doivent être accompagnées d'une garantie d'un montant égal à 10 pour 100 de la soumission, établie à l'ordre de la Compagnie nationale du Chemin de fer canadien.
Pour renseignements techniques, communiquer avec: M. Robert Hanson, PBK Engineering Ltée, Vancouver, C.-B. (604) 736-5421.
Pour information sur l'appel d'offres, communiquer avec: Bureau de l'agent de l'Administration des contrats, Edmonton, Alberta (403) 421-6382.
L'offre la plus basse ou toute autre n'est pas nécessairement acceptée.
R.A. Walker Vice-président senior Région de l'Ouest Canada Edmonton, Alberta
Comment pourrait-on ne pas remarquer que le nouvel annuaire ne comprend que deux régions, alors que l'annuaire 1989 en comptait trois? Bien des commerçants et des gens d'affaires francophones de l'Ile deVancouver et de l'intérieur de la province ne semblent pas avoir jugé utile de figurer dans l'annuaire, ce qui est fort regrettable.
La Société canadienne des postes améliorera le service à la clientèle, tel est le titre d'un communiqué qui a bien fait rire un f rancophonede Vancouver. Il faut préciser qu'il a ri jaune, car ce n'est certainement pas lui qui enverra des fleurs (même en plastique) à nos chères postes canadiennes.
Il y a des années, l'une des lettres qu'il a postées à Vancouver à destination de la France a mis plus longtemps que les autres à parvenir à son destinataire, car elle a fait un petit détour par Sydney en Australie. Mais il a ri de bon coeur.
En revanche, cette fois-ci, il trouve du plus mauvais goût le tour que vient de lui jouer la Société canadienne des postes. Il a envoyé une demande d'emploi à un bureau situé à North Vancouver. Salettreamis 20jours pour couvri r la distance considérable séparant Vancouver et North Vancouver.
La réponse de l'employeur a mis un seul jour pour couvrir la même distance dans l'autre sens. Dans sa lettre, l'employeur déclare qu'en raison de l'énorme retard apporté à la livraison, la demande d'emploi lui est parvenue non seulement après la date limite, mais également après les entrevues et même après que le poste ait été pourvu! Et l'employeur d'ajouter que si la demande lui était parvenue à temps, le francophone en question aurait été convoqué à une entrevue.
La victime est en train de préparer son offensive et, dans quelques jours, ce Goliath qu'est la Société canadienne des postes apprendra à ses dépens que l'histoire est un éternel recommencement et qu'un David, surtout s'il est frondeur, peut causer de gros dégâts.
Toujours ces horribles bestioles! Nous voulons parler une fois encore de ces anglicismes contre lesquels il n'existe malheureusement pas de pesticide efficace. La Société Radio-Canada s'est dotée il y a des années d'un service de linguistique. Des personnes écoutent attentivement et relèvent les fautes de français commises par les journalistes, les animateurs et animatrices aussi bien que par les invités. Ces fautes sont publiées dans un bulletin hebdomadaire intitulé «Quedire?... Entendu cette semaine».
CJ\J
APPEL D'OFFRES POUR
AMENAGEMENT DE LA PENTE KM 42.16 [MILLE 26.2] SUBDIVISION DE BULKLEY COLOMBIE-BRITANNIQUE
Les travaux comprennent l'excavation, l'aménagement de toutes les catégories de matériaux; la disposition des détritus; le charriage, la pose et le tassement de matériaux excavés; la fourniture et l'installation de tuyaux en tôle ondulée perforés; tailler et réduire les roches.
Les soumissions cachetées sous enveloppe pré-adressée seront acceptées jusqu'au jeudi 2 août 1990 à midi (heures d'été des Montagnes).
Les documents de soumissions peuvent être retirés au bureau de l'agent pour l'Administration des contrats, 16e étage, 10004, Avenue 104, Edmonton, Alberta ou l'ingénieur de district, 602-299 rue Victoria, Prince George, C.-B. le ou après le jeudi 19 juillet 1990 contre dépôt d'un chèque certifié non-remboursable de cinquante (50)dollars établi à l'ordre de la Compagnie nationale du chemin de fer canadien.
Les soumissions doivent être accompagnées d'une garantie d'un montant égal à 10 pour 100 de la soumission, établie à l'ordre de la Compagnie nationale du Chemin de fer canadien.
Pourrenseignementstechniques,communiqueravec: M.Ksiazek, ingénieur adjoint, Prince George, C.-B. Tél.: (604) 565-8374.
Pourinformation sur l'appel d'offres, appeler: Bureau de l'agent de l'Administration des contrats, Edmonton, Alberta (403) 421-6382.
L'offre la plus basse ou toute autre n'est pas nécessairement acceptée.
R.A. Walker Vice-président senior Région de l'Ouest Canada Edmonton, Alberta
A Vancouver, une journaliste de la salle des nouvelles de Radio-Canada, Mireille Cha-pleau, s'est chargée d'une chronique intitulée «les traquenards de la langue française».
Malgré tous les efforts déployés par ces protecteurs et protectrices de la langue de Saint-Exupéry, les fautes ont la vie dure et en particulier ces horribles anglicismes dont l'exécrable réputation n'est plus à faire.
Voici quelques fautes que nous avons relevées récemment: «un éboulis s'est produit...»; il fallait dire un éboulement (un éboulis est le résultat d'un éboulement). «Une fillette a été sérieusement blessée»; être blessé n'est jamais matière à plaisanterie; il fallait dire qu'elle a été grièvement blessée. «Un policier a été gravement blessé», il fallait dire également grièvement blessé, mais il faut dire gravement malade. «Quatre personnes ont été impliquées dans un accident de la route», il fallait dire qu'elles ont été victimes...
Les francophones le disent tout naturellement, mais à tort ; il ne faut pas dire «Vancouver Ouest» et «Vancouver Nord», bien que ce soit fort tentant, car cela ajoute une note de bilinguisme bien agréable à l'oreille. Si l'on décide d'accorder la priorité à la raison plutôt qu'au coeur, il faut dire en effet West Vancouver et North Vancouver, et ce, tout simplement parce que ces deux villes ont été constituées en municipalités sous ces noms.
De même, bien que Radio-Canada et les journaux de langue française parlent toujours de Saint-Jean au Nouveau-Brunswicket de Saint-Jean de Terre-Neuve, c'est également à tort, pour la même raison ; il faut dire Saint John et Saint John's. Au Nouveau-Brunswick, la seule province officiellement bilingue du Canada, une seule ville porte un nom bilingue: Grand Falls-Grand-Sault.
Une erreur catastrophique.
Après l'annonce du dernier remaniement ministériel à Ottawa, il y a plusieurs mois, M. HerbGray, leader parlementaire' de l'opposition à la Chambre des communes, a déclaré qu'à ses yeux il ne s'agissait que d'un réarrangement des chaises sur le pont du Titanic, mais que ce demi erse dirigeait encore vers les récifs {«but the Titanicis still heading for the rocks.»).
M. Herb Gray n'a-t-il jamais entendu parler d'un certain iceberg?