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Un an à Berlin
L'Allemagne en mutation
L'Europe vit depuis plus d'un an de profonds bouleversements politiques. Les pays de l'Est aspirent à la démocratie et le fameux mur de Berlin est tombé sous les coups de pioche frénétiques du peuple allemand. Sylvia Lécuyer, de Radio-Canada, revient d'un séjour dans ce pays maintenant réunifié.
«Pendant mon séjour en Allemagne, de juillet 1990 à avril 1991 ,ilya eu beaucoup de monde à Berlin. C'était vraiment le centre majeur d'attraction de l'Europe. Beaucoup de gens se trouvaient là pour différentes raisons, du journaliste au chercheur universitaire,» se rappelle l'animatrice de radio. Arrivée en juillet, elle a découpé elle-même sa propre portion du mur, cette immense frontière physique séparant les deux Allemagnes.
Dès que le mur est tombé, deux peuples ayant les mêmes racines mais séparés depuis 1961, ont vécu d'espoir jusqu'au quatre octobre, journée historique de la réunification officielle des deux Allemagnes. Ce jour-là , Mme Lécuyer faisait un reportage en direct sur les ondes de CBUF-FM. «C'était vraiment plaisant de travailler lors de cette nuit de la liberté,» affirme-t-elle.
En dix mois, elle a vu Berlin-Est changer radicalement. «La grande grisaille communiste, des avenues larges, obscures et sans lumières encastrée dans des séries d'édifices de cinq étages, est disparu de la capitale communiste. Par exemple, les ambassades des pays communistes (Russie, Tchécoslovaquie, Cuba...) qui bordaient l'avenue Unterden Linden - qui signifie sous les tilleuls- la représentation allemande des Champs Elyséesjonl
aujourd'hui place à des chaînes de magasins réputés tel Lacoste, Chanel,» décrit la Franco-Colombienne.
Mais certaines différences persistent. Pour l'instant, une seule ligne de métro relie les deux portions de Berlin, un long couloir noir et sinistre. Les autos utilisées dans l'ancienne république démocratique allemande fonctionnent avec un mélange de gaz et d'huile au lieu du pétrole. Les édifices ont à peine cinq à six étages en hauteur.
Si l'aspect physique s'est modifié, l'air ambiant a gardé tout son «cachet». Dès qu'on passe du côté est, une odeur caractéristique remplit les narines des visiteurs. Les habitants de l'ancienne république est-allemande n'ont pas cessé d'utiliser le charbon comme combustible domestique. «En chauffant, le charbon dégage une forte odeur de soufre qui nous prend immédiatement à la gorge. En plus, aucun téléphone public ne fonctionne,» déclare l'animatrice de radio.
La vie quotidienne du peuple allemand s'est aussi transformé au rythme des changements politiques. «Avant même la destruction du mur, une dame revenant de son travail a retrouvé son appartement complètement vide, meubles et mari disparus,» se rappelle Mme Lécuyer. Après la chute du mur, la fuite à l'ouest s'est accentué rapidement. «Avec la réunification, les Allemands de l'est ont perdu certains privilèges (logement, alimentation de base...) et ont envahi Berlin-Ouest. Certains loyers ont même augmenté de 600% en moins d'un an.»
La vie familiale a aussi été perturbée. Si un grand nombre d'Allemands ont retrouvé leurs
parents, frères ou soeurs, avec émotion; ces retrouvailles ont provoqué un certain déchirement. «Une Ouest-Allemande ne voulait pas revoir ses frères car elle ne voulait pas partager avec eux, les privilèges chèrement acquis pendant plus de trente de labeur quotidien,» affirme Mme Lécuyer.
Elle poursuit en disant que pour le moment, l'Allemagne réunifiée ne ressemble pas à la fusion de deux pays. Les différences entre les deux régimes existent encore. Par exemple, un chauffeur de métro qui part de l'est ne reçoit que le tiers du salaire du chauffeur qui part de l'Ouest. Le système routier de l'Allemagne de l'Est doit être refait, car il n'y avait presque pas d'autoroutes.
En plus de vivre ces moments historiques, la Franco-Colombienne a profité de son séjour outre-mer pour terminer un doctorat en musicologie. Elle a également fait le plein sonore de musique de grande qualité.
Ainsi le 21 juillet, elle se glissait parmi la foule de 250 000 spectateurs venue entendre Pink Floyd the Wall. Tout au cours du mois de septembre, elle a assisté à un feu d'artifice de musique. Elle a notamment entendu le célèbre chef d'orchestre du philharmonique de Berlin, M. Claudio Abba-do et le pianiste internationalement reconnu, M. MaurizioPolli-ni.
Mais l'un des faits saillants de sa visite fut d'entrer dans la maison où Franz Liszt a vécu pendant son séjour en Allemagne (Weimar). «C'était impressionnant et émouvant de revoir le salon où il a travaillé. Tout était comme à l'époque où il a vécu.»
Daniel Bélanger
Saviez-vous qu'il y a plus de francophones au Canada qu'en Belgique et en Suisse réunies ? El qu'il y a presque autant de francophones qui vivent hors du Québec qu'il n'y a de gens qui habitent au Manitoba ou en Saskatchewan ? ^
« Le bilinguisme est une contrainte importante » écrivait le magazine L'Actualité dans un article sur le marketing. « non seulement faut-il des noms passe-partout pour créer des noms de marques, mais on doit tenir compte des différences de perception. » Pour les produits alimentaires, en particulier, les habitudes et les attentes différeraient d'une culture à l'autre : les francophones aimant un nom plus poétique, les anglophones un nom plus fonctionnel.
Pepsi l'a compris. Alain Giguère de la maison Crop est catégorique : «Même si les habitudes de consommation se ressemblent de plus en plus, il faut absolument parler la langue et offrir des références culturelles exactes si on veut faire vibrer les cordes sensibles dans les marchés que l'on sert ». Et à plus forte raison, délier les cordons de la bourse. Pour sa publicité au Québec, Pepsi a donc délaissé Michael Jackson pour un vedette bien québécoise : Claude Meunier de Ding et Dong.
A bien y penser est préparé par le Commissariat aux langues officielles, Ottawa Kl A 0T8.
Maple Ridge
La terre a tremblé
Mercredi 3 juillet, 1991, Maple Ridge a été secoué par un petit tremblement de terre mesurant 3.2 à l'échelle Rich-ter. L'épiccntre était situé à 10 kilomètres au nord-est de la ville et s'est fait principalement sentir de Port Coquitlam à Mission. Murs cl fenêtres ont vibré mais aucun dommage n'a été rapporté.
Evelyne Juncau, de Maple Ridge, était au téléphone avec une amie. Au moment de la secousse, elle lui a immédiatement ditqu'il s'agissait d'un tremblement de terre. Mais comme le tremblement de terre n'a duré que quelques secondes, elle s'est ravisée et a attribué les secousses aux gens qui déménageaient à l'étage supérieur. Ce n'est qu'une heure plus tard qu'elle a vraiment su que c'était un tremblement de terre.
Bernard Boncnfanl, de Pilt Mcadows, localité voisine de Maple Ridge, se prélassait au soleil quand la terre a tremblé. «J'étais assis confortablement sur une chaise longue. Je me suis dit tout de suite qu' il s'agissait d'un tremblement de terre et j'ai vu la clôture qui entoure ma maison vibrer,» dit-il en montrant la dite enceinte.
Les spécialistes disent que ce tremblement de terre est un phénomène isolé et n 'est nullement relié à un tremblement de terre plus important. Pour causer des dommages, un tremblement de terre doit atteindre cinq à l'échelle Richlcr. En 1989, le tremblement de terre de San Francisco avait atteint sept. La secousse sismique la plus importante en Colombie-Britannique a eu lieu en 1946 dans l'île de Vancouver et avait atteint une force de sept.
D.B.
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2128 Kingsway Vancouver, V6N 2T8
Tél.: 439-0080 Téléc: 439-0822
Eté
1991
JsAms- ruuesU
L'Est et l'Ouest,
cet été
LOS ANGELES - SAN FRANCISCO
À partir
199$ ALLER-RETOUR 99$'
Départ chaque mercredi
et samedi
ALLER SIMPLE LOS ANGELES les 28 août et 4 septembre seulement
Taxe et TPS à ajouter
MONTREAL
299$I
ALLER-RETOUR
Départs les 25 et 26 juin et les 2, 3, 5, 9 et 12 juillet
Retours les 28 août et 4 septembre.
Pour d'autres dates de retour,
un supplément de 100$ doit être versé.
À partir
99$*
ALLER SIMPLE
'Taxe et TPS à ajouter
(^Le nombre de sièges est limité, j
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