Supplément au "Soleil de Colombie'' du 12 octobre 1984
catholiques à une éducation chrétienne ..." (3). Par la suite les revendications continuent (3). En 1918-19, Maillardville essaye de faire reconnaître ses écoles par le Conseil municipal.... et essaye encore d'année en année mais sans succès (3). En 1951, Maillardville demande à la Municipalité le droit d'utiliser les autobus scolaires. Sans succès.
C'est donc avec un historique de revendications que la grève est déclarée en 1951 par la Commission scolaire catholique des deux Paroisses de Maillardville, avec l'autorisation de Monseigneur l'Archevêque de Vancouver.
Sans prévenir personne, ni les parents, ni les Religieuses-institutrices, ni encore moins les enfants qui deviennent sans le savoir les nouvelles armes dans la lutte des écoles confessionnales versus les écoles publiques, les membres de la Commission Scolaire Catholique viennent le matin du 2 avril 1951 chercher les 84C enfants tout de suite après l'ouverture des classes. Ces élèves, avec les Commissaires er tête et chargés de pancartes, marchent en rang jusqu'à la salle de la Commission Scolaire publique (3). Cette grève fait l'effet d'une bombe dans le pays d'autant plus que les grévistes sont de langue française dans cette province de langue anglaise. Comme leurs aines de 1931 qui sont devenus des précurseurs du mouvement syndical et de réforme sociale, les élèves de 1951 deviennent à leur tour des agents de réformes fiscales.
La grève scolaire dure plus d'un an. Certains jours, régulièrement, les élèves sont retenus par la Commission scolaire catholique pour leur donner une instruction religieuse (3). Mais cette grève oblige les Soeurs de l'Enfant Jésus de partir. C'est avec les Soeurs du Bon Pasteur à l'école Notre-Dame de Fatima et les Religieuses Ursulines de Rimouski pour l'école Notre-Dame de Lourdes que les deux écoles catholiques ouvrent de nouveau leurs portes le 2 septembre 1952 (3).
La grève n'a, apparement, servi à rien. En 1954, la Municipalité de Coquitlam "s'aperçoit"
Qu'elle a été hors la loi en exemptant les deux coles catholiques de Maillardville des taxes foncières (3). Traître à sa promesse de 1909, la Municipalité de Coquitlam exige en 1954 le paiement des taxes foncières sur les écoles et les églises. C'est refusé par les paroisses. En 1955 et 1956, nouveau refus de payer et.les écoles et les églises sont saisies (sur papier) par la municipalité. Mais en 1956, pour le bien commun, l'autorité ecclésiastique décide que les deux Paroisses de Maillardville paient les arriérés des taxes qui semontentà $10,795.25 (3). Le coeur lourd, Maillardville se plie et paye (3).
En contrepartie du paiement, les saisies sont retirées. Cette dernière confrontation a au moins un résultat positif que la grève n'a pas eu. C'est à dire que, finalement, l'exemption des taxes foncières est obtenue, non seulement pour les deux écoles de Maillardville mais pour toutes les écoles catholiques de la province.
En ce qui concerne l'enseignement du Fran-
çais, il faut attendre 1969 pour qu'il devienne officiel. En effet, après son introduction dans les écoles publiques de Coquitlam en 1969, le programme d immersion en français n'est qu'introduit à l'école de Notre-Dame de Fatima qu'au milieu des années 70. En 1983, une entente est intervenue entre les deux paroisses de Maillardville et la paroisse Ail Saints pour partager les coûts des deux écoles entre les trois paroisses. En contrepartie, les enfants des trois paroisses qui veulent suivre le programme d'immersion français vont à Notre-Dame de Fatima et ceux qui veulent suivre le curiculum anglais vont à l'école Notre-Dame de Lourdes. En 1984, Maillardville - Coquitlam ne possède pas d'école où le Programme cadre de français est enseigné aux jeunes francophones, mais la municipalité compte 5 écoles élémentaires où le Programme d'immersion de français est enseigné en plus de l'école de Notre-Dame de Fatima. Deux autres écoles élémentaires enseignent le Programme d'immersion tardive (6e et 7e). Au secondaire, nous avons présentement 3 écoles "junior" et 1 école "senior" où le Programme d'immersion est enseigné.
Suite à ces "remous" d'ordre politico-scolaire du début des années 50, Maillardville recommence à s'organiser tranquillement. C'est ainsi qu'en 1955, l'Association des Scouts de Maillardville est fondée et, deux ans plus tard en 1957, c'est au tour des filles de s'organiser avec le mouvement des Guides catholiques du Canada. La communauté commence aussi à se préparer à fêter. En effet, le cinquantenaire de Maillardville et de la paroisse Notre-Dame de Lourdes a lieu en 1959. Un programme-souvenir des Fêtes du Jubilé d'Or de la paroisse Notre-Dame de Lourdes nous en donne un excellent souvenir (3).
Maillardville participe aussi à la vie communautaire de langue française sur le plan
frovincial. Ayant participé à la fondation de la édération Canadienne-Française de la Colombie britannique en 1945, Maillardville continue à participer au développement de cet organisme. Ce dernier, ayant obtenu un peu d'argent, décide d'engager un Agent de liaison qui viendra s'installer à Maillardville et y* ouvrira plus tard un bureau au nom de la FCFCB.
La FCFCB a donc en 1964, un Agent de liaison qui travaille de Maillardville. L'année d'avant, cette communauté s'est dotée d'un nouvel organisme dont le but est de construire un Centre communautaire bilingue. Cet organisme, la Société Ri-Culturelle de Maillardville, est incorporé le 21 novembre 1963.
En 1965, l'Agent de Liaison de la FCFCB, M. Roméo Paquette avec l'aide de bénévoles et du Secrétaire de la Fédération, M. André Piolat, publie un périodique: l'Appel (5). Ce périodique style magazine est publié jusqu'en 1971 (5). Bien qu'ayant son siège social à Maillardville, tout ne va pas bien entre cette communauté et la Fédération. Une résolution très controversée
est adoptée par les membres de la Fédération, malgré l'opposition des paroisses. Cette résolution, adoptée en 1964, mandate la FCFCB de revendiquer une école publique de langue française.
Pour la première fois, la Fédération dissocie l'éducation française avec la religion catholique. C'est la scission entre les paroisses de Maillardville et la FCFCB. C'est le début du désintéressement de la population de Maillardville envers la Fédération et particulièrement du clergé qui croit que l'organisme qu'ils ont aidé à créer 1945, renie et abandonne les écoles catholiques. Cette coupure entre le clergé et la FCFCB ne sera jamais réellement réparée.
Pendant ce temps, la Société Bi-Culturelle, depuis sa fondation, fait du recrutement et collecte des fonds en vendant des actions. Les actions sont de $100 chacune et les dirigeants espère ramasser un capital suffisant pour bâtir le Centre communautaire. Cependant, malgré tous les efforts, la Société n'a pas assez d'argent pour bâtir.
Mais voilà, une résidente de Maillardville, Mme Bouchard, meure et laisse un leg dans son testament, spécifiant que cet argent, d'un montant de $40,000, soit utilisé pour construire un Foyer pour les vieux de Maillardville. Après quelques discussions et grâce à l'appui du fils de Mme Bouchard, la Société Bi-Culturelle change un peu ses buts, pour recevoir ce don et décide de construire un Foyer pour les vieux d'abord en espérant avoir assez d'argent plus tard pour bâtir un Centre communautaire.
Aussitôt, les membres de la Société se mettent au travail et achète un terrain que la Caisse Populaire de Maillardville a acheté en partie pour construire son édifice et qu'elle a gardé pour la Société. Comme toujours dans ces cas là, des comités de construction, d'ameublement, etc.. sont formés pour mener à bien la construction du Foyer. Finalement, le 1er mai 1969, le Foyer Maillard est inauguré à la grande fierté de Maillardville. Quelques mois plus tard l'association des Dames Auxiliaires du Foyer
est fondée
En 1972, suite à une résolution de ses membres, la Fédération qui s'appelle maintenant la Fédération des Franco-Colombiens, quitte Maillardville et installe son siège social a Vancouver. Ce déménagement permet à la Fédération d'améliorer ses communications avec les membres des régions et de leur y faciliter l'accès. L'année suivante en 1973, Maillardville voit la naissance d'une chorale: Les Echos du Pacifique. Cette chorale qui ira de succès en succès, fêtera son dixième anniversaire en 1983 avec un excellent concert de chant choral.
En 1974, la FFC décide de diviser la province en régionale et de faire élire des Conseils régionaux. Maillardville se voit incluse dans la région du Bas Fraser qui comprend aussi Mission et Chilliwack. Un coordonnâtes est engagé et un bureau est ouvert. Mais les objectifs des régions sont mal définis et le
Lefilm de la journée du 29 septembre
Ci-dessus: l'assemblée recueillie lors de la messe du 75ème anniversaire retransmise sur les ondes de Radio-Canada.
A gauche, la communion à l'église Notre-Dame de Lourdes et la chorale Les Echos du Pacifique.
Ci-contre: Soeur Claudette, de l'école. St-Sacrement, Jean Riou, le père Chabot, ancien curé de Maillardville et à l'extrême droite le père Nestor Therrien - aumônier à l'hôpital St-Vincent.
A droite: la sortie de la messe avec les Chevaliers de Colomb, la Gendarmerie Royale et les enfants de choeur.
L'église Notre-Dame (de Lourdes en carton I faite par des élèves.