Le Rempart, le 14 septembre 1983 � p. 4
Editoriaux
Par Suzanne Durocher
L'ACFO, �a fait quoi?
S'il y a plusieurs francophones du sud-ouest qui se posent la question "L'AFCO, �a fait quoi?", ils ne sont pas seuls en Ontario fran�ais. Plusieurs Franco-Ontariens se sont demand�s � plusieurs reprises le r�le que devrait jouer et l'efficacit� de l'action de l'Association canadienne-fran�aise de l'Ontario (ACFO).
Dans une province dans laquelle vivent environ 550,000
francophones, il faut �videmment un organisme ou une structure quelconque pour favoriser le dialogue, susciter l'unit� de pens�e et assurer l'action n�-cessaire au p rog r�s_
et � l'�panouissement.
L'ACFO a-t-elle r�ussi assez bien � remplir ce r�le?
Cette question ainsi que plusieurs d'autres � l'�gard de l'ACFO sont expos�s dans le rapport pr�liminaire de la Commission d'�tude, form�e sp�cifiquement pour conna�tre les opinions et les commentaires de la communaut� fran-co-ontarienne concernant l'ACFO, association qui les repr�sente au niveau provincial. (Voir article en page 5 dans notre dernier num�ro).
Les commentaires d�j� re�us par la Commission d'�tude
indiquent que plusieurs francophones croient que l'ACFO est peu connue ou mal connue. On sugg�re m�me que cela est le cas dans des r�gions � majorit� francophone.
Est-ce que l'�cho de ces commentaires se fait entendre dans le sud-ouest?
Il ne faut pas avoir parl� � un tr�s grand nombre de gens pour se rendre compte que oui. Ici aussi, l'ACFO est peu connue et mal connue.
On peut dire que le petit nombre de gens qui a oeuvr� � l'ACFO ou qui y oeuvre pr�sentement n'a pas fait conna�tre suffisam-
erspective
2ia/zi [&� yzu* <^R.icftax<i d\l{akkfi�w <Simfi�on
Envoyez-nous VOTRE belle photo pour publication.
ment ce qu'il faisait. C'est vrai.
On peut aussi dire que les francophones, en g�n�ral, ne se donnent pas la peine de se renseigner. Au dernier congr�s r�gional, on comptait que 95 francophones et, pour la plupart, ils �taient repr�sentants d'une autre association fran�aise. Si l'on consid�re le nombre de francophones dans la r�gion, c'est tr�s peu,
et nul ne niera que des secteurs importants de la vie francophone n'�taient pas repr�sent�s du tout. En somme, l'ACFO ne se fait pas conna�tre et les francophones ne s'int�ressent pas assez pour la conna�tre.
Or, un rendez-vous sp�cial se pr�sente le 7 octobre alors que la Commission d'�tude sera � Windsor pour conna�tre les opinions et
les commentaires des francophones du sud-ouest � l'�gard de l'ACFO.
C'est une occasion unique pour que les membres de la communaut� puissent voir ce qu'est l'ACFO, et, encore mieux, se prononcer sur ce que fait l'ACFO et sur ce qu'elle devrait faire.
La s�ance publique d�butera � 19h30 et l'endroit sera annonc� d'ici
quelques semaines.
Nous applaudissons les d�marches de la Commission d'�tude et nous souhaitons que, lorsque le rapport final sera d�pos� en janvier 1984, l'ACFO sera mieux connue, saura mieux comment r�pondre aux besoins de "M. Tout le Monde", en somme, sera plus en vue et plus efficace.
Le but n'est pas simplement d'obtenir le service
Depuis plusieurs ann�es, les francophones du sud-ouest r�clament que les services des institutions gouvernementales soient disponibles en leur langue car c'est leur droit.
Ils ont tout � fait raison.
Mais lorsque ces services sont �tablis, plusieurs croient qu'ils ont accompli leur t�che. A ce moment, ils n'ont pas tout � fait raison! C'est seulement un petit pas dans la bonne direction de faire �tablir des services en fran�ais mais c'est de s'en servir lorsqu'ils sont disponibles qui compte vraiment!
Parlons, pour le moment, des services en langue fran�aise des biblioth�ques.
La manchette parue dans Le Rempart la semaine derni�re faisait �tat des services aux francophones dans les biblioth�ques du sud-ouest. Nos informations nous laissent croire qu'il y a beaucoup de mat�riel dis-
ponible aux francophones dans leur langue dans toutes les biblioth�ques majeures de la r�gion mais que ceux-ci ne s'en servent pas.
Quelques responsables nous ont indiqu� que les livres sont renouvel�s r�guli�rement donc il n'est pas � craindre que ce soit toujours les vieux romans qui demeurent sur les �tag�res.
Cependant, le consensus de tous les responsables � qui nous avons parl� est que l'utilisation de leur mat�riel est assez rare. Et, avec raison, ils se demandent pourquoi.
Est-ce � cause que les francophones ne veulent simplement pas lire de mat�riel en leur langue? Ou plut�t que les livres disponibles, ce qui inclut les romans, �crits en fran�ais ne sont pas de leur go�t?
Dans ce dernier cas, les responsables de biblioth�ques voudraient bien en �tre au cou-
rant car ils nous ont d�clar� �tre plus qu'heureux de vouloir conna�tre les besoins de leur client�le.
Nos renseignements nous portent � conclure que ces responsables sont toujours ouverts aux commentaires constructifs et qu'ils sont l� pour tenter de plaire � tous les go�ts. Il s'agit seulement de leur demander.
En g�n�ral, lesi
francophones de la r�gion n'ont pas trop � se plaindre des services qui leur sont offerts. Ils ont m�me l'assurance que la disponibilit� et la qualit� s'am�lioreront selon leurs besoins, pourvu qu'ils se s'en servent.
C'est une chose de faire reconna�tre un droit; c'est tout autre chose de l'utiliser pour le conserver.
Pens�e de la semaine�i
Comme l'amour,
l'amiti� n'a pas besoin de beaucoup de paroles.
F�lix Leclerc
o�q Rempart
Publi� tous les mercredis par Les Publications des Grands Lacs Lt�e, 2418 ave Central, Windsor, Ontario, N8W4J3, 948-4139.
Membre de l'Association de la presse francophone hor9 Qu�bec
APFW
Editeur: JEAN MONQENAIS R�dactrice: SUZANNE DUROCHER Publicit� nationale: CHRISTINE CARRIER Publicit� locale: SOLANGE WARD Abonnements: SUZANNE DUROCHER Comptabilit�: CHARLOTTE MONQENAIS Atelier: CHRISTINE CARRIER
Enregistr� comme courrier deuxi�me classe. Permis 02903.
^ t--
COUPON D'ABONNEMENT
1
A envoyer au Rempart, 2418 avenue Central, Windsor, Ontario, N8W4J3
Nom: Adresse:
Ville:
Code Postal: T�l�phone:
^ NOUVEAU ><=----
ou
? RENOUVELLEMENT
TARIFS: au Canada - $10.00 par ann�e; aux Etats-Unis - $15.00 par ann�e; Ailleurs - $20.00 par ann�e.