Le Rempart, le 9 novembre 1983 - p. 4
Analyse
Un bon d�but vers le r�tablissement de la Caisse populaire de Windsor... mais seulement un d�but
Le pr�t sans int�r�t de $2 millions et demi � la Caisse populaire de Windsor dont l'annonce fut port�e en manchette dans notre dernier num�ro constitue une premi�re mesure pour lui permettre de se remettre sur pieds, ... mais seulement une premi�re. Il faudra encore les efforts conjugu�s de plusieurs, en fait de tous les francophones int�ress�s, pour assurer sa survie.
Rappelons l'essentiel du probl�me qui, jusqu'� maintenant, mena�ait la survie m�me de l'institution: la Caisse a subi de lourdes pertes, surtout au cours de 1981, et le d�ficit accumul� faisait que la Caisse accusait des pertes additionnelles chaque mois depuis.
Le but du pr�t est d'arr�ter cette h�morragie, pour utiliser l'analogie exprim�e par le pr�sident de la F�d�ration des caisses populaires de l'Ontario. En effet, les int�r�ts sur le montant du pr�t constitueront un nouveau revenu important pour l'institution.
Mais le "patient" n'a pas encore recouvert la sant�: le d�ficit n'est pas effac� pour autant. Plusieurs autres mesures seront n�cessaires. Administration
Deux de ces mesures d�pendent directement de l'administration de l'institution.
D'une part, elle doit mettre en vigueur toutes les recommandations faites par le comit� d'�tude mentionn� dans l'article de la semaine derni�re et visant � optimiser l'utilisation des ressources. Celle de faire concorder les placements avec les �ch�ances des obligations financi�res afin de se mettre � l'abri des variations des taux d'int�r�t est de premi�re importance.
D'autre part, l'administration doit veiller � ce qu'on conduise les affaires de la Caisse vraiment en affaires, ne pr�tant aux soci�taires que lorsque le motif est valable et les garanties tout � fait ad�quats, puis insistant qu'ils respectent leurs engagements quant aux remises.
Depuis tr�s longtemps, la direction avait permis aux emprunteurs beaucoup trop de latitude � cet �gard. Certains ont fait la remarque qu'on dirigeait la Caisse "comme si c'�tait une St-Vincent-de-Paul"; l'affirmation est exag�r�e, mais elle comporte une part de v�rit�. On a aussi entendu dire qu'un soci�taire s'est offusqu� du seul fait qu'on lui rappelait de faire ses paiements alors que, selon lui, il "n'�tait que trois mois en
retard"; il est �vident � quoi il a �t� habitu�. Cette n�gligence de la part de la direction comme de celle des soci�taires en question a tellement dur� qu'il faudra du tact et de la pers�v�rance pour la redresser. Mais c'est important, non seulement pour le meilleur fonctionnement de l'institution mais pour qu'elle joue beaucoup mieux son r�le de conseiller financier aupr�s de ses soci�taires qui en ont besoin.
Passons maintenant � un autre domaine qui a encore plus d'importance. Croissance
C'est surtout une augmentation notable dans l'actif de la Caisse au cours de chacune des prochaines ann�es qui assurera sa stabilisation, non seulement en augmentant ses profits, mais en diminuant l'Importance relative du d�ficit qu'elle aura � supporter pendant encore un certain nombre d'ann�es. Selon le directeur g�n�ral de la F�d�ration, il faudrait une augmentation minimum de 20% chaque ann�e.
Cet objectif est-il r�aliste? Trois facteurs sugg�rent que oui.
D'abord, collectivement, les 53 caisses affili�es � la F�d�ration ont marqu� une augmentation de l'actif de 13% en 1982, et en marqueront une de tout pr�s de 20% pour 1983. La r�gion de Windsor qui b�n�ficie de la reprise d'activit� dans le secteur automobile devrait pouvoir se tenir au moins au niveau moyen de la province.
Deuxi�mement, le nombre de soci�taires de la Caisse demeure un peu dessous le 4,000 depuis pr�s de cinq ans. Or^on estime � 14,000 le nombre de ses soci�taires potentiels. Il y a donc une marge importante de croissance possible l�.
Troisi�mement, la moyenne des d�p�ts de ses soci�taires acutels se situe � enciron 50% de la moyenne provinciale. Le niveau �conomique des francophones de cette r�gion n'est certainement pas de seulement la moiti� de celui de leurs compatriotes de la province et il faut conclure que les soci�taires-m�mes de la Caisse ont beaucoup en d�p�ts dans d'autres institutions. Promotion
Comment donc attirer plus de membres et plus de d�p�ts?
Le rapport sugg�re une campagne aggressive de
marketing. Cela va de soi.
Mais rien ne peut �tre aussi efficace que la promotion active au niveau personnel, c'est-�-dire entre le membre actuel et ses amis et connaissances. Si chaque soci�taire actuel int�ress� se fait un devoir d'encourager d'autres � d�poser � la Caisse, l'objectif propos� peut �tre grandement d�pass� pour les quelques prochaines ann�es.
Et si l'on consid�re le niveau des services offerts � la Caisse, l'aspect moderne de l'institution, l'appui solide de la F�d�ration, et le fait que la Caisse est dirig�e par des francophones pour les fancophones, on ne peut h�siter � la recommander hautement � ses amis. Coop�ratlsme
Arr�tons-nous un instant � cet appui de la F�d�ration.
Le pr�t � la Caisse de Windsor est un signe des plus tangibles de l'esprit de coop�ratlsme qui caract�rise, de par sa nature le mouvement des caisses. Il t�moigne de la g�n�rosit� des 52 autres caisses de la province, affili�es � la F�d�ration, y compris celles de Pointe-aux-Roches et de T�cumseh.
Il t�moigne �galement de la vision et de l'acuit� des dirigeants de la F�d�ration.
Or, cette vision va encore plus loin I
M�me si la loi n�cessite que la F�d�ration nomme de nouveaux administrateurs (en l'occurence des dirigeants provinciaux et le directeur actuel de la Caisse), on tient � favoriser autant de participation locale que possible au d�veloppement de la Caisse.
Les administrateurs �tabliront sous peu quatre comit�s consultatifs auxquels ils inviteront � si�ger des membres de l'ancien conseil ainsi que d'autres gens.
Selon le directeur-g�n�ral de la F�d�ration, le travail de ces comit�s fera que lorsqu'on sera pr�t � remettre la direction de la Caisse aux instances locales, elle aura un des meilleurs conseils d'administration de la province. Cet objectif � lui seul devrait assurer un int�r�t soutenu au travail des comit�s.
"Nous sommes assur�s que les francophones de Windsor d�montreront, dans les ann�es � venir, avoir pleinement m�rit� la confiance que nous leur accordons aujourd'hui," a d�clar� le pr�sident de la F�d�ration � la conf�rence de presse o� il annon�ait le pr�t.
Le d�fi est carr�ment dans leurs mains.
Jean Mongenais
On clore le "d�bat sur l'encart"
NDLR: Avec les deux lettres suivantes, nous croyons avoir accord� suffisamment d'espace pour la publication de tons les points de vue concernant l'encart dans notre num�ro du 12 octobre dernier offrant pour examen la collection "Encyclop�die de la vie sexuelle."
Nous croyons donc � propos de clore le d�bat et nous ne publierons donc plus de lettres � ce sujet.
Noos remercions encore sinc�rement tons ceux qui ont pris la peine de s'exprimer sur la question et de partager leur point de vue avec nos lecteurs.
Nous rappelons � tous que comme journal communautaire, Le Rempart se fait un plaisir de publier les lettres de ses lecteurs [sous les conditions habituelles] et nous souhaitons une participation aussi nombreuse � plusieurs autres sujets!
Cher M. l'�diteur,
Je vous �cris au sujet de toute cette mauvaise publicit� que vous avez re�ue � cause d'une annonce que vous avez plac�e dans votre journal il y a quelques semaines.
Je crois que ces dames qui ont �crit les lettres ont eu tort de vous menacer avec leurs lettres contre votre appui d une encyclop�die sexuelle et qu'elles devraient d'�duquer profond�ment avant de s'ouvrir la bouche sur le sujet.
Je crois que cette attitude est la plus destructive des attitudes que vous pouvez avoir envers vos enfants.
Savez-vous que le plus gros pourcentage de viols est envers des enfants qui demeurent dans des domiciles ' 'si catholiques qu 'ils demeurent natfs envers leur corps et les dangers autour d'eux.
C'est aussi dans des domiciles ' 'si catholiques ' ' que les adolescentes s'instruisent au su-
Cher Monsieur l'�diteur,
Suite aux divers commentaires au sujet de l'encart de quelques semaines, je suis d��u de la r�action de la plupart de vos lecteurs.
On m'a donn� l'impression que la direction du Rempart a �t� jug�e, comdamn�e un peu pr�matur�ment, sans aucune trace de
jet de la vie sexuelle dans une automobile sur le c�t� du chemin.
Je voudrais dire � vous, mesdames, si parfaites avec vos bonnes intentions, que vos enfants vont conna�tre la vie sexuelle d'une fa�on ou d'une autre. Si vous aimez vos enfants, laissez-les apprendre d'une bonne source �ducative.
Pensez-y! Vos enfants vous remercieront plus tard.
Sinc�rement, Claude Frenette
pardon!!
Je f�licite le P�re Robert Champagne qui m'a donn� l'impression d'�tre le seul lecteur qui a pris la peine de se renseigner sur le contenu de cette encyclop�die.
N'�tant pas un expert en moralit�, je devrais me fier sur ce que le P�re Champagne pense sur cette encyclop�die.
Par contre je m'�-tonne de la majorit� de ceux qui se disent CHRETIEN' en agissant d'une ma-
ni�re si impulsive en ne laissant aucun doute qu'ils ne sont pas pr�ts � PARDONNER cette b�vue.
Je crois qu'il aurait �t� suffisant de faire une critique n�gative sur ce sujet et je suis certain que la direction du Rempart aurait r�agi positivement en ce cas.
Je tiens � remercier la direction du Rempart pour la franchise qu 'il a montr� en publiant les .lettres pour et contre, et je les encourage � continuer
de faire du bon travail.
Sinc�rement v�tre, J. -Robert Schmitt
...de tout pour tout le monde
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