FRANCOPHONIE Le Soleil de Colombie, 13 juin 1975, 5 PRENDRE CONSCIENCE par R. Lanthier Depuis quelques semai -nés, il y a eu beaucoup de textes dans "Le Soleil" sur la francophonie en général en Colombie. Nous avons parlé de certains problèmes, de certaines ébauches, de solutions. Cette semaine, je pense qu'il serait bon d'essayer de prendre un peu d'altitude, d'essayer de voir ce qui se passe dans l'ensemble du milieu dans lequel nous vivons. Ensuite, l'on pourra voir comment la francophonie se situe par rapport à ce milieu global. Dans la société en général, nous pouvons constater une accélération de l'histoire. Tout change rapidement, même les i-dées les plus solidement établies comme des vérités inaltérables sont remises en question. L'industrialisation rapide, surtout depuis la fin de la guerre, nous a poussés dans un monde inconnu, un monde où il semble que me me les valeurs tradition -nelles soient bouleversées. A l'intérieur de ce mouvement général, les groupes minoritaire ont, eux aussi, senti le vent souffler. Les points de ralliement que constituaient la paroisse et le village ont été secoués, les gens ont quitié pour la ville. Les racines, les traditions ont été brisées. Nous voici donc dans des villes plus ou moins grandes. Des villes où les rues sont de plus en plus anonymes, des villes où les gens finissent par sentir qu'ils n'ont vrai- ment pas grand'chose à dire dans ce qui se passe.-Les gens vivent sur la défensive, en essayant de se "cramponner" à leur chaise, espérant que la randonnée forcée (pour ne pas dire la "ride") sera tolé-rable. Le citoyen majoritaire a lui-même ce sentiment d'être isolé parmi toute cette gigantesque machine qu'il ne comprend pas parfaitement, d'ailleurs. Le minoritaire, lui, est doublement isolé, il est doublement mal informé. Si le manque d'information est une forme de pauvreté, alors le minoritaire vit dans la pauvreté. On dirait qu'il est souvent le dernier à savoir ce qui se passe. Il se sent par moments anormal par rapport â un environnement, qui est aussi, en soi, pas trop normal non plusl Allez essayer de compren -dre quelque chose! Malheureusement, quand les francophones se rencontrent, on limite souvent le débat au cadre de la francophonie, alors qu'il faut comprendre tout l'ensemble de la société pour en comprendre les différentes parties. Plusieurs personnes intelligentes ontpréférédans le passé, sauter la clôture du coté de la majorité où, semble-t-il, le débat soit plus ouvert. En milieu majoritaire, on ne parle plus à savoir si l'on aura des é- coles, mais plutôt quelle sorte d'école il faut, on VAMP.OI IVER LA SAINT-JEAN: 9h00 - MESSE (Eglise St-Sacrement) suivie d'un café (Fraternisation après la Messe) - f PARC DOUGLAS De 12h00 à 13h00 - DEJEUNER (Pique-Nique dans le parc, bien qu'il y ait des comptoirs qui serviront à manger, vous pouvez amener votre propre repas) -13h00 à 14h30 - SPORTS -13 à 14h30 - SPORTS - Partie de Balle molle (Radio-Canada contre l'Equipe de la St-Jean -PETANQUE -Autres Jeux variés - De 14h30 à 15h30 - CONCOURS DE LA ST-JEAN -De 15h30 à 17h30 - TROUPE DE LA SEIZIEME -(B1G-BEN, pièce pour enfants) -JEUX VARIES POUR ENFANTS - Ces jeux sont organisés par les moniteurs delà St-Jean, avec prix - H y aura aussi des "BOUFFONS" -De 17h30 à 18h30 - SOUPER - (Fèves au Lard) -MUSIQUE D'AMBIANCE - LE BOUTON 75 Le bouton de cette année est le nôtre. Il est aussi le seul moyen d'autofinancement des festivités. La contribution de ton dollar aidera à cette réussite. Quand tu l'auras, épingle-rle avec fierté sur ton coeur, pour faire rayonner ta joie et notre plaisir. - parle d'école "libre",etc. On ne parle pas à savoir si l'on aura la TV mais plutôt :que doit être la TV communautaire, etc. . . En milieu majoritaire, on parle de problèmes sociaux. On parle de transport, de pollution, des changements dans la famille, etc. . . Quand deux francophones se rencontrent, on est content en soi de voir que l'on parle encore français. A regarder le contenu, à regarder de quoi on parle, on peut douter de la vitalité, de la pertinence du milieu et donc de sa survie. Il faut entr'autre comprendre que les minorités n'ont pas à copier la culture dominante. Il faut être original et créateur, il faut proposer une alternative et Dieu sait s'il en faut une, et au plus vite.. .11 faut pouvoir utiliser différemment la technologie, il faut pou- voir créer des quartiers et des communautés qui nous permettent d'aller dans une autre direction, qui nous permettent de proposer une alternative â cette banlieue typique où la vie spontanée semble avoir disparu et où les trottoirs sont maintenant vides. . . Tout ça, c'est un bien grand défi à relever et il n'est pas du tout certain que nous y arrivions. Si nous venons de toucher le fond pour remonter, ce n'est pas du tout évident. Il semble que les choses, en général, iront encore plus mal, avant d'aller mieux. Il faudra, donc, premièrement, que les gens soient conscients de ce qui se passe. Les choses se passent en elles-mêmes, qu'on les constate ou non. . . Ensuite, il faudra chercher des solutions originales, compte tenu de notre milieu. Pour' conclure, disons, que, concrètement, il faut remettre sur pied des mécanismes de communica -tion afin de permettre aux gens de recommencer à se parler, la communication à elle â la base étant court-circuitée par la T.V. qui pense pour nous et par les experts qui parlent en notre nom, il faut faire vite avant que le conditionne -ment ne brouille définitivement les esprits et le bon sens des gens. Se rencontrer, se parler, élaborer des projets collectifs en harmonie avec notre nature. Cela peut paraître être de la philosophie et pourtant il n'y a rien de plus concret. C'est la tâche à accomplir ces années-ci, que l'on se voit comme fran-. cophone ou tout simple -ment en tant qu'humains partageant une même planète. Fonction publique Public Service Canada Canada CONCOURS OUVERT EGALEMENT AUX. HOMMMES ET FEMMES CHEF, SECTION DE LA PROSPECTIVE ^ENVIRONNEMENT Ministère des Affaires indiennes et du Nord Canadien Direction du génie et de l'architecture Ottawa, Ontario Traitement jusqu'à $28,000 ($ 30,000 a compter du 3 juillet 1975) La Division de l'écologie recherche une personne responsable pour: . assurer au Ministère un service d'évaluation de l'environnement aux fins de planification et de développement - . veiller à la qualité et à l'efficacité des travaux dans ce domaine précis -. assurer un service de spécialiste principal - . apporter une orientation fonctionnelle et des conseils appropriés et superviser le travail d'une équipe pluridisciplinaire de spécialistes de l'environnement - CONDITIONS DE CANDIDATURE: Diplôme universitaire d'écologiste, de géographe ou d'architecte-paysagiste ou dans une autre discipline axée sur les ressources naturelles, allié â une formation de second cycle en aménagement régional et en développement des ressources. Plusieurs années d'expérience dans des postes comportant des responsabilités croissantes dans tous les domaines de la planification de l'environnement. Aptitude manifeste â intégrer, à coordonner et diriger une équipe pluridisciplinaire'—uë"~spécialistes de l'environnement. Bonne connaissance des techniques de gestion, des programmes et des méthodes administratives du Ministère. EXIGENCES LINGUISTIQUES: La connaissance de l'anglais et du français est essentielle pour ce poste. Ce concours est aussi ouvert aux unilingues. Ils doivent cependant indiquer, par écrit, qu'ils sont disposés â entreprendre, aux frais de l'Etat, immédiatement après leur nomination conditionnelle, etàplein temps, un cours de langue dispensé par le Bureau des Langues de la Commission ou par un organisme approuvé par ce dernier. Ce cours pourra durer jusqu'à douze mois et la Commission de la Fonction publique en précisera le lieu. La Commission de la Fonction publique s'assurera que les candidats unilingues de l'extérieur de la Fonction publique ont les aptitudes voulues pour devenir bilingues. MODALITES D'INSCRIPTION: Envoyez une formule de "Demande d'Emploi" (CFP367-4110) disponible dans les bureaux de poste, Centres de main-d'oeuvre du Canada ou Bureaux de la Commission de la Fonction publique du Canada (vous pouvez joindre un curriculum vitae à la demande) et retournez à l'adresse suivante: SCIENCES ET TECHNOLOGIE COMMISSION DE LA FONCTION PUBLIQUE DU CANADA TOUR "A", PLACE DE VILLE OTTAWA, ONTARIO, KIA OM7 Prière de rappeler le numéro de concours: 75-04-02 (68) dans toute correspondance. Des postes semblables peuvent être remplis à la suite de ce concours -