u
1ER SUD
6GS177
l� th�me J�testerle s bizarres, �ti�z-bien, im. Enfin! itra�nante. n Chapot siquea�t� celle dans
ior/ Dr.
Ddyssey.
it sortir de ;xception-ic j'oublie mme si ce uments et ch en sur-�crits pour lui-m�me ;rpr�t�par t pas plus manquez
:t gais, par ure quand
collection �tiquette �
COURRIER SUD
SEMAINE DU 8 AU 14 SEPTEMBRE
CINEMA
cin�ma est � la fois Un art et une industrie". On l'a dit, on l'a redit, on le r�p�te encore .Et c'est vrai. C'est vrai aussi que cette affirmation mille fois entendue permet de deviner toute la structure industrielle qui soustend une grande partie de ce qu'on appelle souvent de fa�on un peu abstrite et id�aliste: le Te art^Et plus soUvenjigu �autrement cette industrie ducin�ma sert bassement le syst�me qui; lui a jr�nms de na�tre et qui lui permettra de subsister en tant que telle. En effet pour que cette industrie subsister eh tant que telle. En effet rx)ur que cette industrie subsiste, il faut que le syst�me subsiste aussi: une grande partie du cin�ma cherchera donc par toutes sortes de moyens � participer �troitement au syst�me et m�me � le cpn-
'' ''
L� forme de participation d�mette grande part de l'industrie cin�matographique � l'�panouissement du Syst�me qui nous g�re, est tr�s subtile. J'ai dit dans les critiques pr�c�dentes que le contenu d'un grand nombre de films est d�cevant, intelligent, mince et r�chauff�. Mais cela ne veut pas dire que ce contenu est inutile. Au contraire. A ttavers une insignifiance apparente, on d�couvre souvent, apr�s analyse^ un r�seau important de signes qui v�hiculent tes Valeurs qu'on cherche � implanter dans l'esprit du spectateur* et ces valeurs sont pr�cis�meiat celles qui permettent au syst�me de se perp�tuer. Qn affaiblit la conscij ence du spectateur par des contenus insipides, mais si on l'affaiblit c?est pour mieux rinvestir ;de Valeurs que le spectateur assiriiile progressivement et surtout insonsciemment^nsi si le cin�ma est sou vent un produit comme un autre de notre soci�t� de production-consommation, c'est un produit puissant, et cela la classe dominante Ta vite compris, car il constitue un porte-parole efficace du syst�me dans sa globalit�.
Une des valeurs fondamentales de notre soci�t� bien structur�e est celle de l'ordre. Et effectivement, depuis les d�buts du film fictif en particulier, le cin�ma a plac� au rang de h�ros le d�fenseur de l'ordre �tabli qu'est le soldat Le soldat-policier, l� soldat- policier- sheriffv le �o�d�t- policier^ eowboy-po�rchasseur- de- m�cr�ants, le solp^t-pph'cier- d�tective, tous sont devenus des h�ros du grand �cran. Parce qu^ils sont d�ifi�s, par le grand �cran, ils prennent peu � peu figures de mythes dans l'inconscient collectif et individuel. Si on examine, depuis les premiers pas du cin�ma jusq�'�t�utr�eemmentU'iniagequeles films formulaient du soldat, on constate que celui-ci se distinguait radicalement^u "b�d g�y'1 par son allure ext�rieure propre et blanche si possible, signe d'Une psychologie et d'un comportement irr�prochables selon bien entendu une certaine mythique de la bont� et de la justice �manant de la soci�t� juste. te soldat �tait donc d'un c�t�, l� m�chant de l'autre. C'�tait clair, propre, sain.: \.v ':�;"��;; :/'^-Y'^'-'-''^Y---':.-^.---;Y[ '����'.�'Y:''-''
Mais tout cela n'�tait pas b�s r�aliste; Qh nageait en plein conte d� f�es o� les soldats, chevaliers des temps modernes, ; �taient galants , beaux , bons ;,, forts et remportaierit toujours immanquablement sur les"bad guys". Conscients de cet irr�alisme simpliste, certains cein�ast�s ont imagin�-des r�les de soldats moins d�ifi�s; plus humains et plus r�alistes /Les soldats de l'�cran [devenaient finalement de �tres bien vivants; en chair et en os, pas toujours bons et pas toujours vainqueurs. De l'autre c�t�, la repr�sentation^cin�matQgi^phjque des m�chants: changeait elle aussi et ceux-ci devenaient moins caricatur�s, Cons�quemment on �voluait rapidement vers une confusion aujourd'hui ind�niable entre ''rwns et m�cha^ 'Centre pour-suiveurs et poursuivis, entre soldats et criminels. Cette confusion est peut-�tre tout � fait justifiable puisqu'on peut pr�tendre effectivement que soldats et criminels sont d'un c�t� �comme de l'autre des marginaux: les uns ont choisi la voie de l'ordre^ les autres celle du d�sordre. "
Je �prendrai ici comme example The Last D�tail. Son r�alisateur^ Ha� �shby , ne jouit pas encore d'une grande r�putation d'auteur, bien qu'un de ses films Harold and Maud connaisse, au iiioins ici en Ontario, un succ�s tr�s enviable; En effet, le contenu original de Harold and Maud, tout comme celui de The Landlord r�alis� ant�rieurement, a suscit�, malgr� de nombreux d�fauts, un int�r�t cer^ih: Cons�quemment, plusieurs attendaient avec beaucoup d'impatience le nouveau film d'�shby . The Last D�tail ne d��pit pas et constitue sans doute aucun une �tape capitale dans lav carri�re de son r�alisateur: en effeti le succ�s ar�stique et commercial du film vont faire dor�navant de Ha� Ashby un nom en vue dans le
x*^^
PAGE 11
Critique Edouard �PANASZEWSKI *Fflm^a
avec Jack Nicholson, Otis Young, Randy Quaid.
cin�ma am�ricain.
Tout d'abord, il faut dire que The Last D�tail Rel�ve au-dessus de la banalit� des films am�ricains r�alis�s depuis le d�but de 1974 et qu'il prend place; aux c�t�s des films am�ricains les plus authentiques et les plus pertinents depuis Easy Rider. L-intrigue, est simple: deux~niarins doivent conduire un jeune matelot a une prison de la marine am�ricaine. Si cette intrigue est si simple, c'est qu'elle est tremplin et pr�texte. Cen'eSt pas le voyage d'un point �un autre^ui importe ici- m? s bienl'aventureint�rieurequi seprcxluit^ndantle voyage. Jn voyage en autobus, en train, � pied, d'une ville � une autre, d'une bi�re � l'autre, d'une femme � l'autre^ unvoyage qui par moments, devient psychodrame. Au tout d�but de leur init�raire, chacun des trois hpmm�s cherche a conna�tre le? deux autres, les deux gardes questionnent leur prisonnier, s'en m�fient, le d�couvrent peu a peu ainsi que sa cleptom�ie. Ils apprennent que leur jeune prisonnier n'a que 17 ans et qu'il a �t� condamn� par la cour martiale � huit ans de prison pour un stupide vol de $40,00 qu'il n'a pas r�ussi. Ils en ont rapidement piti�, et le jeune est visiblement �mu et reconnaissant pour la chaleur que ses deux escortes lui t�moignent. Les deux gardes, eux, se connaissent mal. L'un est Blanc, l'autre Noir. Le Blanc eit expressif le Noir discret. Les barri�res ne manquent donc pas, mais peu � peu elles s?estompent.
Th� Last D�tail est donc avant tout l'histoire d'une amiti� qui se fait h�sitante, maladroite, mais qui peu � p eu �clate au grand jour et aux quatre coins de l'�cran. Une amiti� virile qui sent la sueur, la bi�re, le cigare, le blasph�me, la blague de mauvais go�t, l'h�tel de troisi�me classe, la femme d�sir�e et celle qu'on paye. Il est � noter que plusieurs films am�ricains de&derni�resi ann�es ont racont� l'histoire d'un� amiti� entre hommes. Oh n'a qu'� songer par example � ces deux r�alisations captivantes que sont Scarecrow et Husbands. Les r�ah'sateurs am�ricains actuels semblent �tre plus � l'aise avec les hommes et semblent trouver plus de facilit� � exprimer ; l'Am�rique, ses faiblesses; ses d�chirements et ses passions � travers des personnages m�les qui vivent de fa�on souvent intense et existentielle (es drames m�mes de toute la soci�t�
'am�ricaine... ���;"-;-:-;'-. -'.�/.�;.:.:'i-^:�?<�';�'� '^,,:.'--/�V^�; 'S-. '���'��. V'v:'.r C'est l� d'une certaine mani�re la deuxi�me dimensioirdu film d'Ashbyv En effet � travers cette amiti� prenld forme une solidarit� qui cherche tarit bien que mal � se prot�ger de la viev de ses menaces, de ses contraintes, de ses �preuves, de ses blessures; mais tout cela eh vivant pleinement, en affrontant � trois cette vie qu'ilsi essayent d� vivre'��*'au bout;".'En ef��t, les deux gardes d�cident de permettre un peu de^bpn temps a leur ; jeune prisonnier: qui devra passer les huit prochaines ann�es derri�re les barreaux. Ensemble, ils vont se saouler, s'empiffrer drhamburgers, regarder la t�l�vision jusqu'au lever du jour, chercher des filles^ c'est-�-dire vivre ce qu'ils sontv vivre leur vie en cherchant du m�me coup � rexorciser, pujsqu'au bout d'eux-m�mes, ils ne voient que la nuit et le vide. C'est pourquoi The Last D�tail pass� du comique le plus vulgaire � la tristesse ; la^ plus d�sesp�r�e; Et une des grandes qualit�s de cette r�alisation vient du fait que^l'on va deV\m � Tautre et vice versa/ avec beaucoup de souplesse et de facilit�, Et cela � un tel point qu'�i certains moments le comique et le tragique se m�lent, se confondent et conf�rent au ifilnl rarnbiguit� m�me de rexistence;.::;:^/;Y..:�'''Y'--:YY^,^:':'^^:,-''/. ;-;�-,� (Y- :' Y"'� Si cejfilm retrace un voyage int�rieur autant qu'ext�rieur, c'est par cons�q�eht une oeuvr� o� les per^nnages occupent une place importante: le personnage du Noir est malheureusement incomplet et le moins bien r�ussi. Ha� Ashby semble s'�tre
content� presque uniquement de sa diff�rence raciale. Par contre, les personnages du jeune prisonnier et de l'autre garde sont d'une consistance �tonnante. Il y a l� une substance humaine qui ne peut que toucher l� plus impassible des spectateurs. Il faut souligner l'interpr�tation tout �fait magistrale de Jack I^Iichol-son dans le r�le de Budhusky, le garde blanc; Nicholson r�ussit le tour de force de concilier avec une vraisemblance parfaite des attitudes � premi�re vue inconciliables: la vulgarit� et la sensibilit�, l'intelligence et la stupidit�, la passion et la froideur. Cet acteur qui sr�tait r�v�l� dans Easy Rider prouve dans ce film ce que plusieurs savaient d�j�, � savior qu'il est un des acteurs les plus dou�s du cin�ma am�ricain. D faut entendre Nicholson r�p�ter � 'shit'T d'un bout � l'autre du film; et cela avec toutes les nuances possibles, pour voir jusqu'� quel point il rend son personnage authentique et vrai. En fait, c'est cette v�rit� qui fait la force de The La^ D�tail; v�rit� qu'Ashby -n'avait pas tout � fait atteinte par les situations souvent invraisemblables et artificielles de ses films jjr�c�dents.
Dans mon introduction, j'ai insist� sur le fait que le cin�ma, produit industriel contr�le par ceux qui profitent du syst�me, constitue trop souvent une forme pernicieuse de conditionnement:du public^qui r�siste mal � cet opium qu'est* la puissance filmique. Et ceci est d'autant plus triste qu'il se fait ces ann�es-ci beaucoup de films soldats-policiers dont les intrigues vont sou-Vent dans le sens d�crit plus haut, dont les peronn�geS n'ont pas plus d'�paisseur que l�s$t�r�otypes^s�rrussipnsde^ et dont la r�alisation^ t�mpigie d'un manque d'imagination, d'intelligence et de sensibUit� qui nous fait d'autant plus appr�cier le film tr�s beau, profond, riche, original et rare qu'est The Last D�tail du tr�s personnel Ha� Ashby. 7
'' ' '
A Partir de Jeudi
SPEGIALTY HOUSE
SEMAINE DU 6 AU 12 SEPTEMBRE
SEMAINE DU 6 AU 12 SEPTEMBRE
Un film de Sam peckinpah
Y'Y-Y]:-^.;Y::^'Y./
BRINGMETHEHEAD 0F ALFREDO GARCIA"
CJBC-860 la radio de Radio-Canada � Toronto invite les auditeurs de son rayo�ul'�coute, le jeudi 12 septembre � 20 heures, � suivre les p�rip�ties du match de football des Ar-gonauts de Toronto et des Allouettes de Montr�al. Directement du Stade de l'Exposition nationale canadienne, Guy Lecavalier et Winston cQuade vos commentateurs vous d�criront la partie. Les �missions r�guli�res du r�sau seront retransmises le dimanche apr�s-midi � compter de 14hOO. Le football � CJBC-860 est une r�alisation de St�phane Grenon.
Les gens qui parient sur n'importejuql. 4� semaine
GEORGE SEGHL ELUOn GOULD fi
HYLANDI
YONGE AT SI CIAIR � 962 ?891
Voir des RUINES, signe de fortune.
Ida pour
3e semaine
%rtpRBnr^^^
YORK II
0F YONGE � 486 5600
ADULT I^TIRTAINMINT
DIRTY LOYERS
LOVE HOTEL
CORONET
.Y�HCt AT CCRIWM)� 366 8W7
6e mois
ATed.KotchetlFilm
TOWNE
BlOOR-YONK SUBWAY �924-2610
ADULT INTCITAINMINT
A remport� 6 troph�es 3e semaine
GLENDALE
783'1441
1661 AVENUl BO M. 0F LAWKNCE
THE CINEMA
TORONTO DOMINION CENTRE
SQUARE ONE
NN110 il lUftNHANTHOm � 2� 24SI
DoeroH
2e semaine
Rctumof ThcDra�on
ADULT imiRTAINMINT
YONGE
YONGt AT OUEEM .384-0277