COURRIER SUD
SEMAINE DU � AU 14 SEPTEMBRE
R�GE7
On rwoimait au �ntre M. Richard Drouin, Pr�sident du conseil d'administration de la Soci�t� d'accueil du Festival, en train de fixer le drapeau repr�sentant l'embl�me du Festival � la drisse qui te fera monter au sommet du chapiteau de la Grande Sc�ne ext�rieure.
Et ici, la d�l�gation de la Haute-Volta au cours de ce m�me d�fil�..::- ;' , � ":'��'�/:.. ;:\�' ' v-.�'/';V.� '; ; J ��;.-� ' ;,; "/- � ;'::.'
Un groupe folklorique qu�b�cois dans tes rues de Qu�bec.
Les N�gres ou la contestation
Au cours de la soir�e du minuit qu�b�cois, invitation lanc�e par le Ministre des Affaires Culturelles M. Hardy, WilHe Lamo th� nous a offert son r�pertoire vari�.
La Superfrancofete a battu son plein au son des t�nHams
africains, au rythme d�s charmantes danseuses du Laos et du Vietnam, � la cadence des athl�tes en pleine comp�tition. Cependant, un essaim de contestataires a continu� � perp�trer la zizanie dans le campus Laval. Afin de d�noncer le col�nialsime, l'imp�rialisme am�ricain, il � affich�^des banderoles au mur des pavillons de l'Universit� pour faire prendre conscience au public visiteur, des probl�mes du colionalisme dans * les pays africains. ' Toute cette contestation a pris naissance au cours de l'affaire "Les N�gres", la seule cr�ation th��trale-collective du Festival mise en sc�ne' par le Fran�ais Claude R�gis avec la participation de 25 acteurs venus de pays diff�rents appartenant � la francophonie� qui, pour la {plupart, son africains, ont mis en commun leur monde, leur culture, leur tradition jusqu'� fondre les
apports de tous eni une prise de-conscience collective. Le texte d'une pi�ce de Jean Gen�t dont le th�me est bas� sur l'esclavage perp�tr� jusqu'� nos jours: en Am�rique par la s�gr�gation et le maintien des noirs dans un �tat de sous-prol�jariat, de mis�re et de r�pression par la violence, en Afrique par la colonisation ^l'abord et la domination �conomique ensuite, d'autant plus dan- _ gereuse qu'� i?imp�ri�lisme de rEurope s'est ajoute, l'imp�rialisme am�ricain, am�ricain.
Des extraits de cette pi�ce ont servi de point de d�part aux improvisations des acteurs. D'autres textes aussi, un po�me de Tahar Ben Jel-loun (Maroc), quelques citations du discours sur le colonialisme d'Aim� C�saire (H�iti), des lettres de Georges Jackson (afroam�ricain) �crites d'une prison o� il a pass� onze ans de sa vie avant d'y �tre assassin�.
A la suite de l'ordre pour huit acteurs de quitter la pi�ce,
ordre en provenance de leur pays respectif par l'entremise de leur ambassade ou de leur chef de d�l�gation et motiv� -par Ifintef�iction d'une telle repr�sentation dans ces diff�rents pays, la pr�sentation du spectacle s'est av�r�e impossible.
Le r�trait de la pi�ce annonc� officiellement quelques jours apr�s, a entrain� des r�percussions, non pas sur
le festival lui-m�me, mais plut�t sous une forme de prise de conscience de la part de certains d�l�gu�s, manifest�e par des affiches et des slogans inscrits sur les trottoirs, sur les panneaux d'affichages et sur les murs.
Enfin, le Dahomey jugeant mal programm�e une pi�ce anti-colionaliste qu'il pr�sentait a interrompu sa participation.