RAGE 4
LUNDILE 24 FEVRIER
COURRIER SUD
UNE ECOLE
VtUT-ON
C'esi le mercredi 12 fevrier qu'avait lieu la premiere rencontre du Comite consultatif de lan-gue franchise de North York avec les conseillers scolaires de la mu-nicipalite. A cette occasion la discussion devait porter SUT les re-commandations faites parlesurin-tendant des ecoles quant a Teta-blissement d'uneecole publiquein-termediaire a North York. On es-perait que le comite serait ensui-te en mesure de faire des recommendations specifiques a ce sujet jet au conseil scolaire. Tel ne fut malheureusement pas le cas.
Les propositions soumises a 1'etude etaient les suivantes :
1. Qu'une unite intermediaire, com-prehaht les 7e et 8e annees Spit etablie des septembre 1975. (North York doit etablir une 7e en 1975 mais n'est pas forcement oblige d^ouvrir une 8e).
2. Que ce groupe occupe T ecole secondaire Etienne-BrtUe pour rannee 1975-76. ^
3. Que Ton engage, lorsque cet-te unite sera etablie, le nombre de professeurs recommande par North York pour les ecoles inter-media ires, mais que, pour le moment, il y ait un minimum de 2 professeurs engages 3 plein temps et tout professeur specialise re-quis, a temps partiel.
4. Qu'une ecole intermediaire in-dependante ( soit 7e, 8e et 9e) soit preyue pour septembre 1976 et que 1'on annonce cette intention des maintenant.
Que penser de ces propositions ? A prime abord on croi-rait que les francophones seraient des plus'enthousiastes devant une telle offre du conseil scolaire. A-pres avoir etabli une ecole publi-que a Norman Ingram de la ma-ternelle a la 6e annee, les Iran* cophones ont demande une 7e annee et une 8e annee. On leur offre non seulement cela, mais on propose meme ^'etablir une eco-le intermediaire, independante, e-quipee comme les autres ecole:. intermediares de la municipalite, c'est-a-dire, une ecole avec professeurs specialises ou 1'on offri-' rait des options telles que la mu-sique , les arts industriels, ladac-tylo, 1'education physique, les beaux-arts et 1'economie domes-
intermoliaire au seindu Conseil scolaire de North York* A c^tte ; objection Madame Grant, conseil- i ler scolaire, a repondu qu'il e- ' tait peut - etre plus prudent pour les francophones d'accepter i'e. tabiissement d^une telle ecole a ^ North Ybrkj quitte avdemander par la suite que cette ecole dej^ etablie devienne une ecole metro-politaine.
Pour ce qui a trait au local occupe par les elfeves, plusieurs! possibilites ont ete amenees, mais il semble que la plus logique soit que rbn etablisse cette ecole a E-tiehne-Brule, qui projette une inscription de 580 eleves en 75, alors que 1' epole ppurrait en contenir 700. Cette solution ne serait que tempo raire, puisque le conseil scolaire offre ime ecole inte rmedi-air& ind^ependante pour 1976.
Ap res deux heures de discussion^ le comite a vote une re-commandation qui incluait toutes les propositions, sauf la seconde afin d'etudier un peu plus longue-ment la question de location.
La reunion n'etait cependant pas encore terminee. On sentait definitivement un certain malai-se au sein ,du comite. Quelques minutes plus tard on a voulu re-commander la tenue d'une reunion afin de faire un sondage chez les francophones du Grand Toronto, pour savoir si vraiment il y avait necessite d'Ouvrir cette eco-
Devant une telle off re le comite consultatif a discute pendant plus de deux heures . Plusieurs questions furent soulevees. Pour-quoi cette ecole intermc re ne serait-el le pas une ecole .etro-politaine comme Etierjne-Brule ? "** ^Puisqu'i Toronto U n'yaqu'unseul
-- comite consultatif de langue fran-caise et qu'il soit a North York-il doit representer les interSts de tous les francophones de la ville. Cependant, seuls \#s contribuabjes de North York ont le droit de voter1 ou de sieger au comite.* Les administrateurs scolaires de North �'.'.,� York etdu Grand Toronto recon-
' naissent cette lacune et ont pre� sento une demande au Ministere
� de i'Educati n afin de changer ce reglement, mais aucune mesure n'a etc prise 3 date. On a demande qu'il y ait un peu plus de plani-licatioh avant d'etablir une ecole
A ce point Madame Grant, lesou-rire aux levres, suggera que 'peut-etre vaudrait-il mieux attend re que cette reunion ait eu lieu avant de presenter la recommandation pre-cedente au conseil scolaire au cas ou les francophones ne voudraient pas d'ecole intermediaire ?*Cette suggestion a ete acceptee, et la premiere recommandation a ete retenue. On recommanda alors qu'il y ait une reunion d'organi-see conjointement par 1'API d'E-tienne-BrOle et le Comite consul. tatifde langue franwse. Cette reunion aura lieu, jeurf le 27 fevrier \ 20 ha Etienne-Brflle. Tous les francophones sont invites a venir exprimer leur opinion, a savoir veulent-ils oui ou non, une ecole intermediaire pubUque a North York t Pourquoi y a-t-il cette scission ai) sein^des francophones memes ? Car il feut radmettre, si la recommandation n'a pas et6 faite, ce n'est surement pas acau-se du Conseil scolaire, ni des con-seillers anglophones au sein du comite. Ces gens etaient venus off rir une ecole aux francophones qui sembleat presque prSts a la refu-ser. Et ensuite on se plaint I C'est a n'y rien comprentlre. II semble qu'on ait peur de Texode possible qu'une telle ecole puisse entraiher; c'est-a-dire, que sil'on etablit une ecole publique francai-se intennedaireequipee comme les autres ecoles intermediaires an-glaises, il y aura sQrement des pa-rents d'enfanta aux ecoles sepa. rees qui verront un avantage i y inscrire leurs, Est-ce une rai-son pour refuser 1'etablissement d'une telle ecole ?ll ne feut pas odblier que de toutes fa cons, le conseil scolaire ouvrira une 7e et une i
"DES lendemains qui chantent..." voila ce que nous promettaient les partis d'opposition au moment de notre premier article sur I'Avenir 75 de la "franco-ontarie". :Le parti conservateur, le gouvernement, restait vague, voire meme coi. Soudain, un immense COCORICO ... la creation du Conseil consultatif des affaires franco-ontariennes.
En apparence c'est plus que nous promettaient les Nixonniens et tes Lewisjens. Qu'en est-il... ? encore une fois une forme scepticisme nous envahit, tout comme au lende-main de la creation du Ministere des Affaires Culturelles et des Loisirs.
Comme president, le champion de la "Cause" h eu reuse me nt de venue "affaire" ou "affaires" ... dans I'optique de ce texte, cela fait mieux notre affaire. La valeur et les "exploits" de Monsieur Deslauriers nous assurent d'une bonne affaire. Au sein du Conseil si^gent des person nes d ont la reputation n'est pas S faire.
Toutefois, le communiqu^ laconique, en provenance de Queen's Park, annongant la creation du Conseil>ne precise que que " le Conseil aura pour tlche d'aviser le Ministre des Affaires Culturelles et desi.oisirs, ainsi que le Ministre des Colleges et Universi-t^s, en ce qui concerne les projets et mesures de ces ministe'res qui presentent un int^ret particulier pour les Franco-Ontariens". , '
Pratiquement, les conseils, g^neValement sont entendus.
Quelqu'un prend les decisions. ^'!-"^^'t-^..; �"�;V'
Ce quelqu'un, face S des Elections prochaines, qui sera-t-il ?
Un Davis, un Nixon ou un Lewis ? Le gouvernement conservateur s'est d^pense a cr^er des commissions,! intervenir dans des conflits scolaires, a encourager des manifestations d'ordre culturel. Monsieur Davis s'affir^ie faible face au scrutin general... le vote francophone et francophile n'est certes pas a negliger. Tout le mondel'a compris.
Pucdteiiberal, lorsqu'on par lefrancophojiie, I a predominance vadu cote scolaire. C'est d'avoir ete a la bonne ecole, pour Monsieur Albert Roy, que devoir qu'il s'agit la d'un point sensible, susceptible de faire penche^ la balance... de passer d'unciel onta-rien bleu a des cieux plus rougeatres. II semble dejS que I'Ontarien moyen caresse Tarri-vee au pouvoir de ce Monsieur Nixon; defaiyiors des dernieres elections. Qui peut oubli-er cette photo, a la Une du Star, ou I'on voyait I'honorable chef de ('opposition sur son tracteurpr^t I retourneraux champs, et comme Candide, preti cultiver son jardin. Thez les neo-democrates... queerer de mieux ? Mais il y a un long processus histo-rique qui nous fait redouter Id possibilite de realisation de cette declaration de Monsieur Michael Cassidy : a I'effet que les franco-ontariensdevraient avoir les m�me$ droits et privileges que le Quebec accordei la minorite anglophone.
Nous sommes pour... quelque soit le numero du Bill. Pour reprendre le communique de Queenifs Park;! la lettre, puisque ces documents ne disent que la verite, toute la verite... il nous faut observer au cours des prochaiR six mois dans quelle mesure seront
entendues les recommandations du Conseil consultatif des affaires franco-ontariennes. L^tfserathaud.,;.etii
s'agit pas de meteo, nfais, pour le parti conservateur de se maintenir au pouvoir,
de raffermir sa credibilite et de nous prouver, comme a tous les Ontariens, que nous sommesentre bonnesmaines. v,:---/'".f^^^-^.f^-:^:���.' A.'' '�'�^J^-/;'--+:..:..-r-'�'��
Le ConseilidieVnof affaires'* sera-tn de ce Conseil ont des vojx qui savent se faire entendre et ecouter.
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Silence nous-memes... et^coutons.
Richard Fleury Directeur.
8e annee. Esi-il logique jde pri-ver ces enfants'd'une ecole intermediaire independante sous pre-texte que cela entralheracet ero-de ? Pourquoi les francophones ne sont-ils pas solidaires, et tout en respectatrt la liberte de ctecun n'accepteraient-Jls pas que d'au-tresfrancophonespuissent,s'ilsle
desirent, faire instruire leurs en-fants en francais, dans une ecole non* confessionuelle ? U fautse plier a ireviide^, 1^
Sfl ne sont pas tous interesses ^ eduquer leurs enfants dans une e. cole catholique, et il nei laudraiT pas oublier de respecter le choix des uns et des autres.
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� U est done tres important que les francophones fassent connaftre leur opinion a la reunion du 27 fevrier, c'est cette opinion qui sau-ra dieter au Comite consultatif les recommandationsqu'ilxloitfaireau ConseU scolaire. Kecole interme-diaire, la veui-on ? 001 ou NON ?
v.s.;
'A."