LSUD
COURRIERSUD
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Est-ce vraiment possible?
SUITE DE LA PAGE 4
Donnons- lui done, du mo ins a ce niveau, unepreparaUon anglophone. :x'.;.�'� �':.;:./ ' �', -;;:� ';�;�';,'',;;' �.;.�;.: .��".-;"���
*Si cet argument etait se-rieux et\yalable, il faik drait etre consequent L'on devrait cles le pri-maire, ou du moins, pour sQr, des le secondaire, as-surer i nos jeunes Franco* - Ontariens une formation anglophone. :.;'. ..-".^::
Mais 1'argument ne tient pas* �V'";;.':,Y" ''/V'V.'': :'v/'l-:
Les notres, toujours fbrceV ment bilingues minimalement par situation, pourront toujours s'ac-comoder de ranglais pour trou-~, ver in extremis du travail et une position, ei bientot y ^gagner > genereusement leur vie.
L ' argument presuppose qu'une chdse unique s/impose_ dans la vie d'un individu comme d'une ethnic : c'est la seule rentabilite; la coyrse au sueces et a la reussite financiere; le seul appetit et le desir exclusif du bien-etre et du confort materiel et physique > Depiiis Marx, avec le socialisme par-tout triomphant^il est evident que ce sont la choses primor-diales .Mais la psychologie^liuo mainef concrete prouve qu'il n'en va pas toujours ainsi; loin de la, voire tout au contraire. L'hommecherched'abord et a-varit tout & se suryivre selon des lignes de force qui sont : coherence interieure, identification avec ies siens, bonheur dans une action liberee et vraiment creatrice. En d'autres mots, prime toujdurs lesoucieile desir de ppuvoir etre moi selon ce que mon histoire m'a fait deve-nir. C 'est done, une fois devenu pleinement adulte, pouvoir tra-vailler dans ma langue et selon ma culture qui m'assurera pa-reil bonheur, Pouvohs-nous, maintenant le faire en Ontario ? Oui, si nous donnons Ies putils et Ies Instruments; pour y par-.... � venir. Ces instruments culminent d'abord et avant tout, dorenavant, dans une culture conquerante et informee. DohcV dari^ une fbr-mation universitaire. Ainsi munis .. et notre bonheur de civilisation en depend de fagon ur-
gente - nous pourrons nous epa-nouir tels que nous sommes, ; Le principe sous- jacent ici est irrefutable : nous avons un droit et un devoir imprescrip-tibles a notre bonheur; celui-ci ne s'obtient qu'en etant ou qu'en devenant au fond ce que noiis spmmesr c'est-a- dire irreme-diablement Francophones; pour le devenir, un instrument s'avere de nos jours indispensabre^ la competence, ou le Savoir universitaire. Pourvus de ce dernier, nous pourrons ouvrir un espace- temps francophone, par-tout ou nous serons, . et qu'on ne vienne pas ici brandir la loi du plus grand nombre : il J0!est pas etablUqu'elle joue par-tout et toujours, tout au contraire. ����'*�' .'��\- '��':�.' ;�;; � ."''v'"'
Une culture spec ifique et par-ticuliere. Cette culture qui est la notre ou merite ou ne me rite pas de se survivre. L'on y croit ou 1'on n'y croit plus. Si 1'on y croit, aucun obstacle au fond ppurra en venir a bout, - quel-ques conditions que Ton nous fasse. Si 1'bn n'y croit plus, abandonnons tout, tout de suite: ce sera plus loyal et plus hon-nete, - je n'aime pas Ies agonies prolong ees. ."^
*Maisr nous avons tache de
retablirplus i.haui :
*une culture, ca ne se trahit
pas, Et d'ailleurs veut-on
Tabandonner que d'abord ca
renionte Men vite en sur-
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face; puis, ca s'avere bientot bien moins rentable que 1'on ne se 1'etait naivement imagine;
*une culture/ c'est une rai-son de vivre. Et dies lors ga se defend; c,a se merite; c,a se conquiert : on est digne d'une chose ou on en est onle
Or, notre culture merite qu'on la developpe. Les notres, jadis et naguere, ont trop souffert, oht et4 trop humilies, pour quesour-noisement^ i "n nipmeni donne historique bien court, nous Ies tuions deux fois, Ies trahissions, Ies abandonnions une fois de plus pour Ies vouer au silence d'une nouvelle et seconde mort, plus
par EDOUARD APANASZEWSKI
f
Peu ambitieux, peu pretentio eux, le film de Michel Drach, LES VIOLONS I)U BAL, eSt au total une reusite a porter a 1'actif du cinema francais, non settlement parce qu'il s'inscrit avec sincerite, contre Ies escroqueries a la mode, mais par sa maniere originale de re-lier Ies real it es d'hier aux rea-lites d^aujpurd^ui. Realite d'hier, rhistoire de cet enfant juif pendant Toccupation, qui n'est autre que Michel Drach lui-meme, incarne par son pro-pre; f Us, et a qui se trouve revelee^ dans sa famille bour-geoise, a Tecole, par le fait du racisme et des persecutions, son identite, son '' etrangete' \ Mais 1'histoire vecue, autobiographic reconstituee avec un lyrisme pu-, dique, une merveilleuse acuite
d'observation, filmee en cou-leurs, est ponctuee par rhistoire en noir et Wane du film en train de se faire, impossible a faire, parce que ce rSye du realisateur, Ies producteurs n'en veulent pas, estimant qu'uh tel sujet" n'interesse plus per^ spnne'*, qu'il y manque "dusexe1* ou des vedettes.
Le precede paraitrait arbi-traire s'il n'etait si ingenieuse-ment - et presque ingenument -mis en situation, integre a une architecture dramatique tres fluide, quasi musicale, ou la me-moire de Penfant et celle de 1'adulte interferent saris jamais
se cpntrarier.
Evitant toute sensiblerie, tout exces d'attendrissement, Michel Drach (bien mieux que Claude Berri dans LE VTEIL HOMME ET L'jENFANT) nous pffre une Vision juste d'une famille juive pendant la guerre et sait nous
rendre ses personnages infini-ment proches et attachants. Le bouleversement de la vie, dont 1'enfantprend conscience, 1'affec-tion prptectrice de sa mere (Marie-Jose Nat), 1'obligation de se cacher, de fuir a 1'etranger, au cours d'une escapade mouvemen-tee, tissent la trame d'un passe dont Fecho se repercute dans le present, non sans humour ejt ironic, avec Ies demeles du realisateur pour cme sditaccepteceipas-Be, cette "recherche du temps perdu", ou piutot detruit, comme objet valable d'un film. Tout con-court pourtant, dans ce recit ou 1'emotion n'est jamais solli-citee, dialogue et interpretation (David Drach est tout le contraire d'un petit cabbtin), a nous res-tituer la couleur vraie, la dimension poetique et dramatique, d'un passe qui n'est mort que pour ceux qui veulent 1'oublier ou le travestir. k
laide, honteuse et hideuse que la premiere. Ce serait alors conspirer a 1'injustice de 1'ex-ploitation internationale actuelle: geste et acte de crime, de lese-majeste. Nous serions devehus de bien petits, laids et mesquins collaborationnistes du Pouvoir et de tous lespouvoirs colonisateurs etablis, Trahison somme toute de 1'humanite, et de ce que rhumanite a jamais con cu de plus eleve et de plus redemp-teur : combat pour la decence, pour la Justice elemental re entre Ies peuples. Combat eminemmeht f<chretien", en passant, pour qui-conque se pretend encore disciple del'esprit du Christ, pjui,; lui, a opte une fois pour toutes pour Ies petits, Ies humilies et Ies exploites die la terre et de rhistoire. Non : nous ne pou= vons plus poursuivre de trahir
Ies notres au risque de porter attentat a 1'homme et a rhumanite elle- meme.
Qrvest-U besoin de I'ajouter, pareille tradition si riche de culture ne peut plus se develpp-per, s'affirmer, s'imposer comme creatrice sans iSavoir, sans competence, dorenavant Et ce Savoir oblige se prend dans Ies hauts Instituts contemporains du
SavoirV ��'�:'�'�'�. �. ;-v:�;.:�..:,.!'-'-; :'-: CONCLUSION
1) 11 faut done proceder a i'OPE-
RAtlON MOTIVATiQN aupres des notres,
2) II faut leur assurer egaleV ment une viabilite et une rentabilite ap res leur formation universitaire, en creant uri espace/ temps franco-ontarien plus fort et plus pratique que jamais (base economique rentable possible);
3) II fairt s'assurer d'un milieu
universitaire bien a nous, en plein coeur de la Francophonie bntarienhe, - la pu elle demeure la plus vivace, vraie et forte.
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