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LUNDI 25 AOUT 1975
Toronto^* Le Conseil consulta* tif des affaires franco-ontariennes, sous T�gide du minist�re des Affaires culturelles et des Loisirs, parrainera un colloque sur la vie culturelle des Franco-Ontari�ns.
Les objectifs de ce colloque sont, premi�rement, d'identifier les besoins des Franco-Ontari�ns en mati�re de culture et, deuxi�mement, de formuler des recommandations destin�es � r�pondre � ces besoins.
On a nomm� un comit� de planification, dont le pr�sident en est monsieur Orner Deslauriers, pr�sident du Conseil consultatif des affaires franco-ontariennes et les membres en sont : Madame Micheline St-Cyr (Chasse-Galerie, Toronto), Monsieur Richard Casa-
vaht (Conseil des Arts de l'Ontario) le P�re Albert R�gimbald (Centre des Jeunes de Sudbury), Madame Madeleine Binet (Timmins), Monsieur Alain Poirier (ACFO), Monsieur Roger Potvin(Sarnia)et Hfon-sieur Georges L. Amyot (secr�taire administratif du Conseil consultatif des affaires franco-ontariennes).
On compte que le colloque d�butera pendant la soir�e du vendredi 31 octobre et se terminera dans l'apr�s-midi du dimanche 2 novembre 1975,
Comme li# de rencontre, on a choisi le Centre d'EUiot Lake � cause des excellentes possibilit�s d'h�bergement et de repas pour les participants et des locaux disponibles pour une r�union
de ce genre. ��� :\\
Parmi les participants au colloque, oh esp�re compter les repr�sentants des organismes c\�txi' rels fnixx>phones de la province et les autres Franco � Ontari�ns int�ress�s I la culture canadien-iie-fran�tfse, Cespersonnes participeront Ides ateliers ou groupes d'�tude en plus d'assister i quel- : ques s�ances pi�ni�res afin d� formulerles recommandations appropri�es.
Les s�ances pi�ni�res seront peu nombreuses afin de permettre aux participants de se r�unir assez souvent en petits groupes pour l'�tude des activit�s culturelles dans les cinq r�gions de la province.
Ils �taient partout : � la Petite Bastille sur les Plaines d'Abraham, au Village de la Chanson, au Grand th��tre de Qu�bec, dans plusieurs parcs et dans toutes sortes d'�tablissements. Et ils �taient nombreux. En plus des
"grands", ceux que tous connaissent, comme Monique Ley r�c, Raymond L�vesque, Pauline Julien, Ren�e Claude, Ginette Reno, Beau Dommage, Ti-J�an Carignan, Cl�mence Desrochers, Willie Lamo-the ou Patsy Gallant,il y avait 300 autres chanteurs et musiciens qu�-
b�cois, moins connus peut-�tre mais dont certains oeuvrent depuis dix ans dans le milieu de la chanson, 300 artistes englob�s sous le nom de "La Rel�ve" et repr�sentant toute la game musicale depuis le "rock" jusqu'� la chanson po�tique.
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64, CHARLES SI. �. TORONTO ONT. MIY m
SI NON LIVRABLE PRIERE DE RETOURNER AU JOURNAL. Courrier de deuxi�me classe. Enregistrement n<* 3197
Certains journaux avaient d�s reporters'� plein temps courant d'un spectacle � l'autre et offrant chaque jour des pages enti�res de leurs impressions aux lecteurs. Dans "Le Jour" par exemple Bruno Dostie parla avec admiration d� Aut'chose (Lucien Francoeur) et de la grande qualit� du rock qu�b�cois, ainsi que du grand succ�s d'Offenbach : "deux rappels devant un public qui en voulait encore". Et aussi d'Andr� Gagnon qui a bien m�rit�, ainsi que Sylvain Leli�vre, le triomphe obtenu le 12 ao�t devant 10,000 spectateurs, alors que Claude L�veili� et Monique Leyrac n'auraient fait "qu'exploiter une r�putation m�rit�e il y � dix ans". Le lendemain, le m�me commentateur assistait au lancement de "J'ai vu le loup, le renard, le lion" par F�lix Leclerc, Gilles Vigneault et Robert Charlebois, microsillon enregistr� lors du r�cital conjoint que ces trois artistes avaient donn� un an .plus t�t jour pour jour. "Quand, �crit-il, la voix de F�-
lix bient�t rejointe par celles de Charlebois et de Vigneault, a' entonn� LA MARCHE DU PRESIDENT, une �motion toute sp�ciale, impayable, qui vous mettait au bord des larmes, a fait revivre la magie de la superfran-cofete".
La presse europ�enne a aussi couvert de fa�on impressionnante cette semaine fantastique mais je ne sais pas si, comme les journaux qu�b�cois, elle a v�hicul� un certain m�contentement chez "la rel�ve'1 et un malaise certain, celui qui existe dans l'industrie de la chanson au Qu�bec (et ailleurs au Canada tr�s probablement), une industrie o� les auteurs compositeurs re�oivent bien peu comparativement -aux producteurs qui, eux, ne sont pas en g�n�ral du pays. Comme disait Jean Royer du "Soleil" de Qu�bec : "Nous avons les richesses naturelles mais la mati�re premi�re est transform�e par d'autres!"
La Biennale de FACELF
DEUX SOLITUDES SE RENCONTRENT AU
CHIC�UriMI(de notre en*by�)-L�s Canadiens fran�ais, repartis dans les quatre coins du pays, poss�dent un souci commun - la pr�servation de leur culture - mais, � cause de circonstances tr�s diff�rentes, les moyens � prendre varient, d'une province � l'autre.
Mais, s'il y a une division marqu�e, elle existe entre les
citoyens du Qu�bec, qui veulent l'�panouissement de leur culture, et les citoyens qui font partie des groupes minoritaires dans les autres provinces, qui doivent combattre pour la survie m�me de leur langue et de cette culture.
C'est ce qui ressort clairement des travaux de la premi�re Biennale de la Francophonie Ca-
nadienne qui se tenait au cours de la semaine derni�re au sein du Royaume enchanteur du Sague-nay, � Chicoutimi. Environ 1,500 congressistes, rep r�sentant plus de 500 groupements francophones de Terre Neuve � la Colombie Britannique, prirent part aux assises de la biennale qui �tait organis�e par l'Association cana-
dienne d'Education en langue fran�aise (ACELF).
Mais, m�me si la plupart des d�l�gu�s ne furent pas satisfaits de la d�finition de la "souverainet� culturelle" du Qu�bec, telle qu'�nonc�e par le solliciteur-g�n�ral de cette province, M. Fer-nand Lalonde, un principe tr�s clair s'est d�gag� de cette grande
M. G�rard Raymond de Toronto, � droite, secr�taire g�n�ral de la Biennale de la francophonie canadienne pr�sente son rapport � la pl�ni�re du vendredi. A la table de la pr�sidente on reconna�t, de gauche � droite, les co-pr�sidents, M. le juge Alfred Monnin, du Manitoba, le R�v. P. Laurent Cormier* de Moncton et Madame Th�r�se La voie-Roux, de Montr�al; la pr�sidente g�n�rale l'Honorable Madame Jeanne Sauv�, Mgr. F�lix-Antoine Savard, le co-pr�sident ontarien, M. Florian Carri�re, d'Ottawa et le co-secr�taire-g�n�ral M. Jean-No�l Tremblay, de Chicoutimi.
rencontre : un Qu�bec fort doit as sure r l'avenir del� culture fran�aise dans cette province fran�ai-se, puis aider les minorit�s de tous les coins du pays � am�liorer leur sort culturel.
Grand nombre d� repr�sentants du Qu�bec - plus de la moiti� des d�l�gu�s �taient de cette province - voyaient tr�s mal la sur^ vivance du fran�ais dans les provinces anglaises, hors de certains endroits en Ontario et au Nouveau Brunswick, mais la volont� de survivre et l'esprit combatif de ceux-ci ressortaientdansdes communications tr�s pr�cises et non moins optimistes pr�sent�es aux cours des assises : pourvu que le Qu�bec nous reconnaisse comme fr�res s�par�s et qu'il nous appuie, nous survivrons, car nous en avons la ferme volont�.
C'est Mme Gis�le Richer, de Rockland, vice-pr�sidente de l'Association canadienne-fran�aise de l'Ontario (ACFO) qui pr�sentait la communication de cet organisme. Elle brossait un tableau des luttes scolaires et des succ�s dans ce domaine, de 1910 � nos jours, alors que l'enseignement se donne en fran�ais � tous les niveaux. Elle d�plorait cependant des lacunes au niveau des coll�ges communautaires, en t�l�vision �ducative et dans les universit�s ou certaines disciplines ne sont pas en-
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