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mercredi 12 mai 1976
Courrier Sud
�ditorial
PAS POUR DEMAIN
d'une convention collective
n est �vident que le Groupe de Travail sur les Minorit�s de Langue fran�aise n'a pas oeuvr� en vain, et que l'action entreprise par les dirigeants de la F�d�ration des Francophones hors Qu�bec, constitu�e au moment o� le Groupe de Travail pr�sentait son m�moire au Secr�taire d'Etat, a eu des effets.
Le Secr�taire d'Etat, l'honorable Hugh Faulkner, accepte en principe � peu pr�s toutes les demandes du Groupe de Travail que La F�d�ration des Francophones hors Qu�bec a reprises � son compte. C�t� budget, par contre, cette ann�e, l'augmentation est maigre et ne compense pas l'effet de rinflati�n sur la valeur domestique du dollar. Le Secr�taire d'Etat dit esp�rer pouvoir faire plus, ma�s "ce n'est pas avant juillet ou ao�t (qu'il) pourra en pr�ciser le montant total. Pour ce qui est de l'exercice financier 1977-78, M, Faulkner envisage de faire d�s repr�sentations pour un budget consid�rablement accru malgr� la continuation des restrictions budg�taires''.
Pour ce qui est des structures, c'est plus complexe. Le Secr�taire d'Etat annonce "la Direction des groupes minoritaires de langues officielles r�pondra directement au Sous-Secr�taire d'Etat adjoint responsable de programmes de bilinguisme et des affaires culturelles". L�, il va, sinon la cr�er v�ritablement, cette Direction , lui donner un statut Or quiconque, est familier avec la proc�dure gouvernementale, sait fort bien que juillet et m�me septembre, c'est bien t�t pour voir une telle Direction en place et dont le titulaire doit �tre un haut fonctionnaire. Il y va de toutes les d�marches au Conseil du Tr�sor, d�marches impliquant entre autre choses, la justification du poste demand� au niveauSIX, la description, en jargon appropri� d�s fonctions inh�rentes � ce nouveau poste, puis la nomination d'un titulaire par l'entremise de la Commission de la Fonction Publique apr�s da proc�dure normale qui pr�voit l'annonce d'un concours qui peuU�-tre interne (au sein du minist�re), inter-minist�riel, ou public, la s�lection des candidats, les entrevues, le choix du titulaire puis une p�riode de droit d'appel et ainsi de suite. Donc , beaucoup de temps.
Pour ce qui est de la d�centralisation au niveau pro- ; vincial et au niveau local, l� aussi il y va de beaucoup de temps. Il faut cr�er les structures, obtenir, encore du Conseil du Tr�sor, des "hommes-ann�es" etc.On ne peut pas compter ici en termes de mois, n faudra
plus de temos.
Du c�t� des communaut�s - et c'est, extr�mement int�ressant � il va maintenant falloir qu'elles s'habituent � une fa�on ordonn�e de proc�der lorsque ses composantes, groupes culturels et autres.voudront obtenir des fonds de transigera qu'avec les organismes- provinciaux qui la constituent. Les autres groupes au sein des provinces devront donc faire conna�tre leurs besoins � leur association provinciale, � leur "bras politique", qui traitera ensuite avec La F�d�ration. Cette innovation importante va �liminer les multiples p�lerinages � Ottawa de groupes divers pour obtenir de l'argent Ce pourrait �-tre F le d�but d'un resserement de structures qui ne pourrait que se traduire par des �conomies et plus d'efficacit�. ^V;
C'est donc avec un optimisme prudent disons-nous, qu'il faut envisager la situation ;� la suite des d�clarations r�centes du Sec�rtaire d'Etat Par dessus tout, il va falloir aux dirigeants de La F�d�ration beaucoup de patience... car au gouverement, �a prend du temps;
beaucoup aussi d� diplomatie.� car les minist�res et le Secr�tariat d'Etat en particulier, /vu l�s innombrablrs programmes dont ce minist�re a charge, et la vari�t� de ces programmes , sont constamment l'objet d�pressions de la part d� groupes et de "lobby" innombrables, chacun ayant une belle et bonne cause � pr�senter, a d�fendre. Enfin, les dirigeants de La F�d�ration des Francophones hors Qu�bec devront �tre pers�v�rants. Ne pas l�cher, m�-^ me si l�s choses semblent tra�ner, ne pas aboutir; il faudra continuer � pous ser.
Et pui se dire, qu'il va bien falloir qu'un jour, apr�s avoir obtenu toute l'aide demand�e, la francophonie hors Qu�bec en vienne � pouvoir exister sans transfusions de sang continuelles, sans oxyg�ne emprunt�. Ce devrait �tre l� le but ultime de toutes ces actions entreprises r�cemment
Alors donc armons- nous de patience, de pers�v�rance et de diplomatie...car ce n'est pas pour demain.
Jean-Jacques Le Fran�ois La Libert�
Le Conseil du Tr�sor a annonc� le 66mai la signa* ture d'une convention collective avec l'Alliance de la Fonction Publique du Canada, visant quelque 1,535 employ�s du Groupe des programmes de bien-�tre social. La convention porte sur une p�riode de 12 mois, du 29 d�cembre 1975 au 26 d�cembre 1976.
Les employ�s du Groupe re�oivent des augmentations, r�troactives au 29 d�cembre 1975, variant de (13% au niveau WP-I � 10% au niveau WP�5, La masse salariale annuelle des heures norma* les des employ�s de l'unit� de n�gociation passera de $21 millions � $23 millions.
Aux termes de cette con-
vention, le traitement minimum au niveau WP-1 pas� sera de $9.052 � $10,229 par .ann�e."
Les employ�s du Groupe d�s programmes de bien- �-tre social sont charg�s de la planification, de l'ex�cution, de la direction et de la supervision des programmes de promotion, d'insertion d'adaptation et de r�adaptation sociales � l'intentiondes groupes, des communaut�s et des particuliers.
La nouvelle convention collective a �t� conclue � l'amiable � la suite de n�gociations entre les parties et est sujette � l'approbation de la Commission de lutte-contre rinflati�n.
CONSEIL DU TRESOR - ~
HABITAT
du Parlement
La gr�ve de Windsor a pris fin, mais fla fallut l'intervention du gouvernement par le biais d'un loi sp�ci-le. Les gr�ves font parler d'elles, mais on ne parl� jamais assez des disputes qui sont r�gl�es sans arr�t de travail. H y_ en a pourtant eu plus d'une centaine, contre seulement cinq interventions de Queen's Park. On peut presque dire que le bill 100 (celui qui a donn� aux en* seignants le droit de faire la gr�ve) rempli bien son � r�le.
Petit -oubli de la part du gouvernement f�d�ral il y a quelques jours: pendant que les ministres d'Ottawa se f�licitaient mutuellement d'avoir contribu� � la caus�
du fran�ais en subventionnant des cours d'immersion dan* les �coles d'Ottawa, personne n'a fait mention du r�le de Q ueen's Park � Le minist�re de Monsieur Wells contribue plus que le f�d�ral, mais bien s�r dans la capitale nationale on n'y pr�te pas attention... du moins
dans les cummuniqu�s officiels...
Frank Miller, Vous vous souvenez, le ministre de la sant� qui ne devrait pas jouer au hockey.*, eh bien il se remet sans probl�me de sa crise cardiaque et il devrait �tre de retour au sein du cabinet d'ici tr�s bient�t Je doute toujours qu'il revienne comme ministre de la sant� cependant, le poste le fati-
guerait peut-�tre un peu trop.
Quelqu'un devrait dire au gouvernement de cesser d'inviter les gens � venir � Queen's Park quand ils ont des probl�mes. Unprogram-me publicitaire en 15langues diff�rentes invitentles immigrants � se rendre �Queen's Park s'ils ont � r�gler certains probl�mes. Personne ne leur explique cependant que Queen's Park n'est que le si�ge de l'assembl�e l�- ; gislative et que les bureaux d'administration sont r�partis un peu partout � travers la ville. C'est triste de voir des personnes de 75 ou 80 ans, arriv�s de peine et de mis�re au Parlement pour se faire dire qu'on ne peut rien pour elles et qu'elles doivent aller ailleurs�.
Le programme s'appelle ONTARIO 20 et est pr�sentement sous la responsabilit� du ministre des affaires culturelles et des loisirs, Monsieur Welsh. Fautcroire qu'il est trop occup� � distribuer les fonds de la Win-tario � tout le monde pour s'occuper d'une chose aussi insignifiante que celle-l�...
par Denis Massicotte
HABITAT c'est le nom de la Conf�rence d�s Nations Unies sur les �tablissements humains, � la fin du mois de mai, et qui r�unira � Vancouver, les repr�sentants de 140 pays. Ils discuteront des conditions dans lesquelles vivent les hommes. En nombre sans cesse croissant, ils s'�tablissent dans les villes et le milieu humain est ainsi en constante �volution. Nos �tablissements grandissent trop, et trop vite. M�tropoles, villes et villages sont aux prises avec une foute de probl�mes touchant l'alimentation .les r�serves d'eau, le g�t�, l'�nergie, le travail, le transport, la surpopulation, la pollution, la beaut� de l'environnement, la s�curit�, les loisirs...
Suite � la Conf�rence de Stockholm de 1972, l'Assembl�e g�n�rale des Nations U-nies a accept� la propasition du Canada d'�tre Thote de la conf�rence.
Parrall�ment � cette conf�rence proprement dite, se tiendra sur la plage de J�richo de Vancouver, le FOc RUM D'HABITAT, conf�rence groupant les organismes non gouvernementaux ainsi que tous les citoyens int�ress�s au sujet Cela
rend possible une participation beaucoup plus grande dans la discussion des questions soulev�es et dans l'�r laboration de strat�gies sus� ceptibles d'engendrer des solutions valables.
Pourquoi le Canada a-t'il �t� ^choisi ? Parce que depuis la deuxi�me guerre mondiale, le Canada conna�t le taux le plus �l�v�de croissance urbaine de tous les pays d�velopp�s. Bien que la majorit� des Canadiens habitent les r�gions urbaines depuis le d�but des ann�es 1920, les augmentations absolues de la population urbaine du Canada �taient peu consid�rables jusqu'en 1951. Entre 1951 et 1966, les r�gions urbaines ont absorb� presque toute l'augmentation de six millions d'habitants de la population :�na= dienne. Entre 1951 et 1961, la croissance urbaine a cmn� nu une moyenne de 4.1% par ann�e. Chez les autres pays d�velopp�s, le deuxi�me taux le plus �lev� au cours de cette m�me p�riode �tait de 2.7% aux Etats-Unis H se peut que d'ici Van 2000 la population urbaine du Canadi ait plus que doubl�.
De quoi faire r�ver ... � des cauchemars...
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