JEUDI, LE 5 JUIN, 1947
L'AMI DU PEUPLE
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en
Le plus dangereux pour nous, ce furent les �clats d'obus, provenant-des canons anti-a�riens. Ces canons crachent leur obus sur les a-vions au passage de plusieurs directions � la fois. Beaucoup de Chinois furent tu�s ainsi ou bless�s. Il* est tr�s dangereux aussi, de se tenir pr�s d'une fen�tre. �u d�but, notre curiosit� l'emportait sur le danger... nous voulions tout voir... il fallut un ordre expfe^pdes Sup�rieurs pour nous obliger � nous mettre � l'abri. Plusieurs fois, sous l'effet des bombes, on aurait cru que la maison allait se d�mantibuler ; les vitres craquaient et sonnaient, les planchers tremblaient, et le tir des canons anti-a�riens nous per�aient les oreilles.
oila mon exp�rience de la guerre. Le peu que nous avons souffert, vu ou entendu, n'est que peu de choses � comparer � ceux qui activement y ont particip�. Mais j'en ai assez go�t� pour avoir une petite id�e de ce qu'elle a pu �tre sur les grands th��tres de guerres, comme en France, en Allemagne, en Angleterre et en Russie. Enfin, je termine en quelques mots cette phrase de ma vie, vie concentr�e. La reddition des armes en Allemagne et l'histoire de la bombe atomique, vous sont connus. D�s ce moment, nous savions que notre d�livrance �tait proche. Le 1Q ao�t au soir, vers les dix heures, nous arrive un coup de t�l�phone, annon�ant la fin des hostilit�s. Les petits "mon oncle" consentaient � accepter les conditions de paix des alli�s. J'�tais en train de me mettre au Heu, lorsque le P�re La-
Blind River
pendant la guerre
maitehe, mon voisin, vient m^annoncer la nouvelle, j'�tais d'abord un-peu sceptique. J'en avais tellement entendu de pareils canards depuis quatre ans. Je me rends � la salle, o� se trouvait la raaio, mais nous ne pouvions rien pienure, les japs ne voulaient pas que la nouvelle s �bruite trop vite et cause des manifestations en ville, lout de m�me, je c�de devant i entnousicisme de tous les P�res, et l'on se met � be serrer la main, � c�l�brer dans le si iciice. Finie la guerre! finie la concentration! l'ouvez-vous douter de notre joie!
i^e lendemain les nouvelles lurent confirm�es mais ici> autorit�s japonajses nous demand�-icut u attendre quelques jours avant de circule! libre.iient, car eux �taient responsables de 1 ordre en ulle, jusqu'� l'arriv�e des troupes alli�es ou chinoises. Nous pouvions cependant sortir en ville, et sortir en campagne, go�ter un peu du bon air pur, que nous manquions depuis pr�s de quatre ans. Je crois vous avoir racont� ce qu'est l'air pur de Zikawei. Nous sommes situes sur l'angle de deux canaux, qui autrefois d�bouchaient sur le fleuve. Mais les japonais depuis 1938, en avaient ferm�* les issus. Depuis ce temps ces canaux devinrent presque � sec, l'eau y croupissait et ce fut le d� potoir de toutes les salet�s des environs en m�me temps des �gouts. Imaginez-vo�s^mainte-nant l'odeur qui s'en .d�gage. C'est affreux. A h longue, on s'y fait, mais le parfum demeure.
Arthur B�rub�, S.J. �A SUIVRE�
"Lasatisfaction supr�me", c'est ce que Mlle Diana Gaunce l'appela apr�s qu'elle eut envoy� une tarte de chocolat dans la face de son "boss". Mlle Gaunce travaillait dans un Restaurant � Jackson, Miss. Son employeur la poursuit devant les tribunaux.
QU'IMPORTE L'ENDROIT
�SUITE ET FIN�
part les 5,000 Indiens des r�serves, il comprenait 26,000 catholiques dont 20,000 de langue fran�aise et comptait 64 �glises. Les deux premi�res re-
VIE PAROISSIALE
�M. Charles B�land�
D�s les d�buts de Blind Ri _______
ver, l'Eglise joue, un r�le pr�- crues du dioc�se'furent les ab-pond�rant. Vers 1860, c'est-� ! D�s T. Trainor et Orig�ne Du-dire avant m�me que le village1 fresne, actuellement aum�nier soit fond�, de z�l�s -toissionnai- .v ja villa et � l'H�pital Saint-� es j�suites �vang�lisaient les Joseph.
Indiens de la r�gion. De Wik- c'est en 1906 que les J�suites
w�mik�'ng s'ont'venus les deux premiers ap�tres de Blind River, les RR. PP. Dominique Du Ranquet et Joseph Hanipaux.
Une autre figure non moins attachante est celle du P�re Nicolas Fr�miot, S.J., l'ap�tre du N�pigon. Dans la r�gion de Blind River, de Dean Lake et du Moulin Salvaille, plusieurs P�res J�suites missionn�rent : les PP. F�rard, Kohler, Ch�n�, Nadeau, Baudin, Santerre, De-lay, Gagnon, Artus, Caron, Brault, C�t�, Chambon, Dulude et Joseph Richard. Le P�re Auguste, Kohler, un dipl�m� de l'Universit� Sorbonne de Palis, fut le premier m�decin du Nord-Ontario. De 1859 � 1864, il soigna et les corps �Tles �-mes. .. : ..
Au moment de la fondation d'une chapelle � Blind River, eh 1895, par le P�re Joseph Brault. toute la population
premiers desservants d� jj�-r�iss�, la c�d�rent � Mgr Scp�-lard. Et M. l'abb� Brown prit la place du P. Brault.la. m�me ann�e! Les premiers pr�tres s�culiers � desservir Blind River' furent MM. Brown, Ma-cauley, O'Brien et Racette qui rest�rent au poste pendant un an. La nouvelle paroisse �tait difficile � diriger malgr� un inlassable d�vouement de la part des cur�s et des fid�les. On se demanda m�me � certains moments si elle redeviendrait .mis-sion. -
Le P�re Jean Carr�re, excapucin, arriva � Blind River � la fin de septembre de l'ann�e 1907. Il avait � desservir la paroisse^ et les missions de Dean, Lake et d'Algoma. Blind River comprenait alors 190 familles, Algoma 10, et Dean Lake, une quinzaine. Malgr� ses multiples occupations, monsieur le
tueux � la bouche, � la d�marche h�sitante, d'une corpulence peu ordinaire et d'une pesanteur de trois cent livres, �."'�tait le nouveau cur�, M. Joseph Marchand. Durant-.cinq ans, il fut cur� � Blind. Homme de coeur, il sratnia vite l'esti-
me de tous ses ouailles. Il s'int�ressait aux pauvres et leur \enait en aide dans la mesure du possible. Le P�re Marchand �tait pr�dicateur. Chose certaine, il se faisait entendre de tous. �
A l'automne de 1941, il c�da la cure � M. l'abb� J.-A. Beno�t, notre cur� actuel. Le P�re Beno�t n'�tait pas un �tranger � Blind River, puisqu'il' y �tait d�j� venu comme vicaire en 1933. Gr�ce � sa charit�, plusieurs jeunes �tudient au couvent ou au Coll�ge. Il est aussi un pr�dicateur gmit�.
(et oiseau, surpris par la raret� des logis se vit oblig� de construire son nid dans la fourrure de la t�te d'un chevreuil sur la demeure de M. Charles Waybright, � Pittsburg. Quand ce portrait fut pris, la m�re apporte � manger � ses petits qui
ont l'an d'avoir faim.
VOTRE CHEVELURE
�Suite de page
n�e, vous remarquez que vous
Quand il pr�che, sa parole est "criez un peu plus de cheveux
pleine d'une onction apostoli-^iue d'habitude, ne vous en in-
que. qui�tez pas outre mesure. Nor-
'm�lement la femme doit per-Composaient la d�l�gation de dre flnrant sa colffure de quin.
^udbury 1~ 11 n T>-~4-� A" 1
LES CANADIENS EN
PAYS DE MISSIONS
SCNM.�Le 1er janvier 1937, notre pays comptait en pays de missions 2805 missionnaires r�-rart-is comme suit :
le R.P. Recteur du
C�ef� Sac|Te;tCoeur- h,s mais aux changements de. sai RR. PP. G�rard H�bert, secre- son cette chute �st accentu�e
taire de la Soci�t� Historique, r/est ce - que les sp�cialistes
Pr�tres................. 475
ze � vingt cheveux par jour� Fr�res et scolastiques----1322
blanche de notre village ne cltr� Carr�re trouva moyen de
fonder une �cole s�par�e bilingue en 1909, celle-l� m�me qui aujourd'hui fait honneur � no
comprenait que quelques b�cherons camp�s le long de la Rivi�re du Borgne
Ordinairement, les Odjibw�s|tre cher village et il r�ussit � �taient dociles � l'Homme de faire venir les Filles de la Sa-Di�u. : gesse.
Jusqu'en 1902, Blind River �- Lui succ�da en novembre tait, une mission. A cette date, 1918 monsieur le cur� Orig�ne i'industrie foresti�re est si ac-. Dufresne. Avec lui, nous^'en-tive que la population blanche-trons dans cette partie de l'his-
afflue � Blind qui devient une paroisse. Son premier cur� en est le "P�re Joseph Brault, S.J. qui, depuis plusieurs ann�es, visitaient les missions environnantes. Pour subvenir aux besoins de la population, il entre--prit au printemps de 1903, la construction d� l'�glise actuelle ; et voil� qu'� l'automne, elle �tait termin�e. .'.'�'�
En 1904, Rome crut l'heure
toire paroissiale que la plupart d'entre nous ont v�cu. Le nouveau cur� arrivait au moment o� la "grippe espagnole" faisait tant de victimes. Il se d�pensa aupr�s des malades de .Blind-. River et d�s chantiers. Pendant dix-huit ans, l'abb� Dufresne gouverna la paroisse d'une.main � la fois ferme et paternelle. Gai et spirituel, il �tait l'ami de tout le monde et il avait toujours un bon mot
\enue de fonder Je dioc�se du pour chacun. M. le cur� Du Sault^Ste-M�rie et de lui don- freSne Quittait la cui ner comme premier eveque, Mgr David-J. Scollard. Le nouveau dioc�se englpbaijLles districts d'Algoma, de 1 aBaie-du-Tonrierre, la portion au nord et � l'ouest du lac Nipissing et enfin des Iles Manitoulin. A collet romain, un cigare majes-
fresne quittait la cure de Blind River en 1936.
Le premier ao�t de la m�me ann�e ceux qui �taient � l� ga^ re furent surpris de voir descendre du train un homme au
jean-Paul Demers, Roland La chance, M. le s�nateur Raoul Murtubise, M. le d�put� L�oda Gauthier, le R. P. Hector Bertrand, S.J., Me J.-E. Lacour-ci�re, M. et Mme Osias Godin, M. le Dr Rodolphe Tanguay. M. et Mme Pierre Lebel, M. et Mme J.-A. Lapalme, M. et Mme J.-T. Paquette, M. et Mme Philias Barbeau* M. Jean-Paul Lebel, M. et Mme Albert-L�opold Brien, Mlle Florence Marcotte, Mlle Alice Fournies, M. Olivier Leduc, M. Ernest Marcotte, tr�sorier1 de la Soci�t� Historique, Mlle Marguerite Grenon/M. Ren� Pelland, ?\'Mles Th�r�se et Maria Va-chon", M. Alfred B�rgeron, M. "t Mnie L.-P. Tral^an, M. et Mme Fernand Lapalme, Mme J. Costello, M. et Mme Emile Boulay, Mlle Pauline Lapalme MM. Julien Pezet et Robert Lynch. �'
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Religieuses............. 1008
Mais chaque ann�e depuis lors et m�me en temps de guerre il y eut des d�parts pour les missions. En voici le d�tail: Fr�res et Reli-Pr�trr's scolas
1937 1938 1939 1940 1941 1942 1943 1944 1945
44 60 64 51 49 34 53 51 61
31
28 16 26 13 9 21 24 38
gieuses 103 59 55 67 75 76 114 117 111
En additionnant ces chiffres avec ceux de 1937, on trouve le total suivant :
Pr�tres................. 932
Fr�res et scolastiques .. 1528
Religieuses............. 1788
Le grand total est donc de 4248 missionnaires canadiens travaillant � convertir les infid�les.. _
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