L'AMI DU PEUPLE
JEUDI, LE 10 JUILLET, 1947
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JpURAMlREGIONAL DE t'ONtAKIO NOW
Directeur: Cunille Lemieux. Administratrice: Yvonne Cbarette.
Publicite: Lucien Proulx
122, ru� Elm Sudbury, Ontario. Tel. 3-0700
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L'"Ami du Peuple" paratt tows les jeudls. II est Imprimd a noa ateliers.. L'abonnement est de $2 par ahn6e, $1.25 pour 6 Jioifl.
"Autorise comme envoi postal de la deuxieme classe, Minis-tere des Posies, Ottawa"
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L'IMMIGRATION
II n'y a pas a se leurrer nous avons et nous aurons dans les annees qui s'en viennent, une immigration nombreuse.
Que voulez-vous, 1'element anglais dans
qui a trompe si-souvent les notres et dont 1'hy-pocrisie a tant servi aux liberaux.
Disons pour terminer que le Canada pour-' rait avoir une saine politique d'immigration si ses dirigeants regardaient d'abord le bieft-ctre 'de notre pays et de sa population. Ac-
CHRONIQUE INTERNATIONALE
--------- "� par ANDRE LAFLEOHE
<�orre*pondant. special de L'Ami du geuple ,
LA RUSSIE POURRA-T-ELLE LONGTEMPS ENCORE EMPECHER L'EUROPE DE SE REMETTRE SUR PIED?
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Comme nous le prevoyions la semaine derniere laJRussie n'a pas voulu collabore avec la France et 1'Angleterre a la con-lerence de Paris convoquee pour preparer le relevement e-conomique de 1'Europe. M. Mo-Ictov s'en est constamment te-nu a se decision de n'accepter "aide americaine qu'a la condition qu'elle soit accorclee in-dividuellement a chaque pays qui en aurait besoin, et que cha-
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ce pays tremble devant notre nombre crois- tuellement ils ne pensent qu en britanniques
sant et leur hegemonic qu'il craint de et imperialistes. Esperons et travaillons pour
perdre Pour les opposer il ne manque pas de q�e vienne un temps ou nous serons digne-
faits indeniables, ni d'arguments irrefutables "icnt representes au parlement de notre pays
t ___________, ____i:__:__ nnr rips ehpfs de. olus en t)lus nom'breux out
mais au sein du gouvernement canadien nos deputes liberaux n'ont pas le cowir de les faire valoir.
Car pourquoi amener ici des immigrants anglais quand 1'Angleterre est a en recruter 300.000 en Europe, Polonais et autres qu'elle a absolument besoin pour son Industrie? La
par des ehefs de plus en plus nom'breux qui seront de vrais canadiens.
Camille LEMIEUX.
LES R�VES D'HENRY WALLACE
Dans un vigoureux editorial, que nous re-
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raison? C'est simple: 1'Angleterre fait de la sumons, "America" signale le manque de rea-
bonne politique imperiale: pendant que ses 1-sme de M. Henry Wallace et le danger de
gens viendront au Canada, garderont le sen- ses utopies. Et d'abord, I'ancien secretaire du
timent imperialiste, pour des generations elle Commerce ne semble pas saisir1 ce qui se pas-
absorbera dans sa population des centaines de se en Russie. Le communisme pour lui n'est
mille europeens qui deviendront dans quel- qu'un systeme economique, different du notre
ques annees de bons anglais. Autre fait: pour- mais que les Russes ont bien le droit de pre-
quoi 1'immigration britannique quand les sta- ferer. II ne s'aperc.oit pas que c'est aussi ur.e
tistiques nous revelent que 30.000 jeunes ca.- philosophic politique et une philosophic mate-
nadiens ont passe la frontiere americaine dans rialiste, basee-sur la haine et la lutte des clas-
la seule annee 1946? Une vraie catastrophe! ses. Iln'y a Hen de criminel dans 1'idee soci-
Et encore, ou logerons-nous les immigrants aliste, repete-t-il, mais n'est-ce pas de commu-
quand des centaines de mille canadiens n'ont risme plutot que de socialisme qu'il s'agit ici:!
pas de logis ou vivent dans des taudis qui ne En1 second lieu, Wallace, pretend que Staling
seraient propres qu'a des animaux... Quel tra- n est pas le meme qU'il y a vingt^cinq ans. Ses
vail pourra-t-on leur fournir dans quelques pr'euves ? Les declarations que le marechal a
annees, lorsqu'il y aura une depression? Pro- iaites recemment a quelques americains, en-
bablement comme c.a s'est fait dans le passe, tre autres, a Stassen. II a affirme que la Rus-
ils auront les emplois des notres, c'est simple, sie voulait la paix, qu'elle desirait cooperer
II y aurait malgre tout cela une immigration que nous devrions accepter: c'est celle
avec les democraties,. qu'elle considerait les Etaits-Unis comme 1'espoir du monde, etc.; etc.
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rue, si
trayailleurs que ces Hollandais � Polosais Beiges'rU- Ukrainiens. Malheureusement notre gouvernement empeche cette immigration pour favoriser les britanniques. En 18 mois, de la fin de 1945 au 31 mars 1947, 84,151 immigrants sont entres au Canada dont 55,930 britanniques. .C'est la la politique d'im migration
Ce qui consterhe la plupart des/ gens, c'est ce que la Rus si e fait, Elle a regu des Etats-U-nis onze billions de dollars en prets; des .ententes ont etc", conchies' avec elle a Yalta et a Potsdam. Et qu'a-t-elle fait? Elle a impose son joug a la Hongrie,-.la" Bulgarie ;et .laRouV manie. Elle a, refuse delibres elections a la
que pays pusse
1'employer
comme bon lui semble sans in-gerence d'aucune sorte de la part des Etats-Unis.
Le plan de M. Molotov exige un blanc-seing cjue les Etats-Unis ne sont pas prets a accor-der. Dang de telles conditions, la conference de Paris etait bel et bien vouee a la faillite.
Atmosphere clarifiee
Decu encore une fois, 1'uni-vers voit tout de meme dans les evenements actuels la clarification d'une atmosphere qui devenait chaque jour plus irres-pirable. A Theure actuelle les nations savent a quoi s'en te-nir. Et cette fois la Russie n'a 1-as etc capable de camoufler ses agissements. Elle aura de la difficulte a expliquer son attitude intransigeante aux nations affamees d'Europe pour lesquelles le plans Marshall re-presente une lueur d'espoir. La Russie est la seule resppnsable'f Les Etats-Unis ont gagne une
remiire manche. VI. Molotov menace
M. Molotov s'est moiitre a Paris bien mauvais perdant. Dans son dernier discurs il a
r:atiphs occidentales qui etaieni eh train de;diviser et dominef rEurppe, et que de- pareils dN gissements feraient surgir des '-]bouvelles difficultes"; M, Molotov a ajpute que les nations
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M. King. Ses Deputes, dont le :n6te jetaient Pologne. Elk;:a:saigne a blanc l'Allemagne:.en occulenta es, devaient; accepter Gernierement,des cris d'indignationvdevant le s-emparant de^a production courante, et-em-:davance les consequences pos-
fait que le Colonel Drew ainenerait au pays 5000 britanniques "bons-a-rien". Pourquoi ces memes deputes ne commencent-ils pas a s'en prendre a leur pr-opre gouvernement liberal qui, sans en parler, en a introduit 55,000 de ces "bons-a-rien". C'est la bonne vieille politique
peche son unification econoniique, qui s'im- sibles de leurs actes.
posait. Elle a bloque le controle effectif des bombes atomiques. Les Etats-Unis,ont demobilise. Peut-on en dire autant de la Russie? Que M. Wallace, s'il veut etre pris au'-serieux s'en tienne done aux faits, non a^ses reves.
A ces menaces a peine violees M. Bevin a rappele a M.,Molotov que ce n'etait pas � la pre-miere fois que 1'Angleterre de-vait faire face a pareille situation et M. Bidault a rejete tou-te responsa"bilite de la France dans une decision que la Russie a prise volontairement. Quelque chose de change
Depuis la fin de la guerre, a chaque conference internatio-uale la Russie s'est crue assez puissante pour opposer son veto a tout projet de retablisse-ment economique ou autre de 1'Eurppe. Cette fois,, il y a quel-que chose de change. M. Molotov est retourne a Moscou mais les representants des deux autres puissances europeenne tres puissances europeennes ont decide de continuer le travail sans lui.
Des invitations ont etc envoy ees a vingt-deux pays de 1'Europe pour se r6unir a Pan's le 12 juillet afin de discu-ter d'une cooperation econo-n'ique europeenne telle qu'es-quissee, dans les propositions Marshall. L/Espagne s"era omi-se, provisoirement. L'Autriche s^era-invitee, la Turquie,'1'Alba-iiie, 1'Eire et tousles anciens Etats enrtemis,__a 1'exception de 1'Allemagne.
Aucune invitation officielle n'a etc adressee a la Russie, M. Molotov ayant declare elaire-ment qu'il ne vpulajt, pa*ticiT per d'^ucune maniere'au^prdjet
^ de lettre Tiricitant a re-(consid|erer sa decisionl^Ainsi,
si la conference de Paris du 12 juillet reussit ou bien si~la Rus-fie incite ses satellites a sabo ter cet effort et que 1'Eurotpe doit etrie yiolemment separee en deux tronQons, Moscou seul sera a blamer. Blame du Vatican
L'ObservatQre Romano a critique vivement 1'attitude de la Russie. Son directeur a ecrit: Toutes les tentatives pacifiques sont annihilees par les objections soulevees par les Russes, I'lors qu'elles sont accueillies avec saisfaction par 1'opinion publique mondiale". Le jour-a rappele egalement I'avertis-r.ement du Spuverain Pontife lance il y a un mois: "Les relations normales entre les nations peuvent encore etre re-nouvelees. Que les, chef s d'E-tat ne laissent pas echapper cette occasion: elle pourrait e-tre la derniere". Et il ajoute-"La conferene de Paris a-t elle etc cette occasion et quels sont ceux qui, a Paris, ont de-niontre qu'ils avaient envisage cette eventualite"? A L'ONU
A une recente reunion sur les troubles surveiius dans les Balkans,, le delegue anglais, Sir Alexander Caclogan a declare cue si le ConseiJ/ne peut adopter des mesures efficaces pour mcttre fin a 1'agitation "il vaut mieux pour nous dechirer la charte et boucler nos tagages".
Sir Alexander faisait cette remarque en meme temps qu'il prenait vigoureusement a par-tie la Russie, la Pologne, la Ypugfoslavie, la Bulgarie et ['Albanie a la suite de leur op-
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.faire cesser, les luttes politi-ques^dans les Balkans. ^
Ce debat a eu lieu sur le rapport de la commissioij d'enque-t(f dont la majorite des^mem-bres ont exprime 1'avis que les clesordres balkaniques do^vent el re irnputes.:principalement a la Ypugoslavie, a 1'Albanie et la Bulgarie. Ces pays ont nie leur culpabilite.
C'est. dans un cas precis comme celui-ci que le monde s'a-perqpit de^J-'impuissance., du Conseil~des Nations Unies et de 1'inefficacite des projets qu'on tente, bien faiblement, le temps a autre, d'y elaborer. Andre Lafleche
VERNER
DECES
Lundi le 3 juillet est decedee a sa derrteure a 1'age de 55 ans. Mme Emma Laurence, epouse cle M. Charles Coutu <Te Verner. Le service fut chante par le R.P. 0. Racette de Verner. Les ^orteurs etaient ses quatre fils: Ernest, Arthur, Roger, Rolland et ses deux freres M^M. Joseph et Albert Laurence.
Outre son epoux la defunte laisse dans le deuil cinq fils: Arthur, d'Ottawa; Ernest, Roger et Rolland de Sudbury; et Viateur de Toronto; deux fil-les: Delia d'Ottawa et Therese a la maison. A la famille eprou-T'ee, nos plus sinceres condo-leances.
MARIAGES
Lundi le 7 juillet en 1'eglise St-Jean-Baptiste de Vejner, M. le cure 0. Raeette benissait le manage de Mile Rejeanne Paiernent fille de Mme A. Paie-. rnent et de M. Paiernent, dece-de, a M. Joseph St-Georges d*� Lavigne. Aux nouveaux epoux, ros meilleurs voeux de bon-heur, "
� En recompense de 1'aide 4e 1'annee, M, le vicaire Franqois
Elais fit uh beau pique-nique
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