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L'AMI DU PEUri*'
JEUDI, LE 16 DECEMBBXlE 1948
sur ce qui rend un voyage agr�able
Le 'voyageur intelligent pense � tous les Items qui vont (rendre le) plus pour son argent. lit si vous comparez Greyhound aux autres moyens; de transport, vous notes favorablement les, routes se�nlques, Patmos* ph�re de courtoisie, le confort de ses v�hicules ^ ques de Grejiround. ' ~
PAYSAGES
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TAUX DE SUDBUBY
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Sturgeon Falls L76-�.tt
Espanola M�ssey
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Ottawa 7.6&-1M0
Montr�al 10.25�1&45
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Tout passage sujet � la taxe du gouvernement
Terminus des Autoboa NICKEL
Travail fonc� de la jeunesse sovi�tique
Le travail forc� four enfants |t Jeunes �eus^�tt InstituT^j�; d�cret du Soviet Supr�me de TU. R.S.S. en date du 2 octobre 1940, qui a .cr�� l'office* deSr�ferve du travail '^ec Jet �jc�les Jndustri* elles,' de chemins de fer et d'usines qui en d�pendent. Ce d�cret* r r�voit l'enr�lement' annuel obligatoire de 800,000 �'r 1,000,000 de gar�ons, de quatorze, �tftyx-sept ans, dans ces �coles. Ni les enfants enr�l�s ni le^rs parente, n'ont rien a dire en la mati�re. ' Un fonctionnaire du gouvernement d�cide que des ' enfants de quatorze1 ans doivent quitter le domicile de leurs parents pour entrer dans une �cole industrielle, qu'ils le veuillent ou non. Leur temps df�cole termina, ils sont envoy�s dans des usines qui se trouvent � court de main d'oeuvre, que ces usines se trouvent en TJ-kraine, au Caucase, en Sib�rie ou cans l'Oural. Ainsi, ce syst�me ne signifie pas seulement le travail forc� pour des enfants mais aussi a d�portation. Comme- l'indiquent les Journaux sovi�tiques, ce sort qui est loin d'�tre enviable, est �chu d�j� � plusieurs millions de mineurs
Pendant qu'ils sont � l'�cole les gar�ons "enr�l�s" vivent dans un �tablissement de l'Etat et Us portent un uniforme. Il y. a peu de classes th�oriques, la majeure partie du temps est consacr�e � un travail pratique � l'usine. La nourriture, le logement et l'uniforme sont fournis gratuitement mais les pupilles ne re�oivent aucun salaire pour leur travail. Toutefois pendant les1 quatre ans de travail forc� qu'ils ont � accomplir ensuite, ils re�oivent-!le sa*
Les Infections benlfenea;
Un bulletin �mis par le minist�re de la Sant� nationale et 'du Bien-�tre social recommande de ne jamais n�gliger les infections qui paraissent^ b�nignes. Iules peuvent entra�ner ^des" compli-tions. Un simple rhume peut se. transformer en sinusite, en bronchite, ou m�me en pneumonie. Les hygi�nistes conseillent de ne pas,h�siter a consulter le m�decin, pour enrayer tous ces troubles d�s le d�but
Jean Rivard
LE DEFRICHEUR
par A. G�rin-Lajoie
FEUILLETON DE L'AMI DU PEUPLE
Avec l'autorisation gracieuse de la Librairie Beauchew�n
N'est-ce pas l� un fait en -courageant? ,
Majs le r�sultat de la seconde ann�e 'fut encore plus, satisfaisant. Gr�ce � ses nouveaux d�frichements; gr�ce surtout � confection du nouveau che-. min., public, la valeur des cent 0 c r es -de terre. qu'il avait achet�s au prix,de six cents francs _5 �tait �lev�e jusqu'� la somme d'au moins trois cents-louis. Sa maison, sa grange; ses animaux, ses ustensiles agricoles, ses effets de m�nage et sa r�colte � constituaient une autre valeur d'au moins deux cents louis.
Total : cinq cents louis, -x �t toutes ses dettes �taien pay�es.':..
. Voil� ce qu'avait produit, en moins de deux ann�es, � l"alde du travail et de l'intelligence, un patrimoine de cinquante louis! '
Combien, parmi la.multitude de jeunes gens qui chaque ann�e embrassent le commerce ou les,professions lib�rales, combien peu -vent se glorifier, d�s le d�but d'un aussi beau succ�s?
Jean- Rivard lui-m�me en �tait �tonn�e II r�p�tait souvent le vers du po�te:
Gr�ce au ciel, mon bonheur passe mon esp�rance.
Mais si le pass� ne lui offrait rien que d'encourageant, l'avenir se pr�sentait encore sous de plus riantes couleurs. Pour- le. d�fricheur, aussi bien que pour ^'industriel ou l'homme )ie| Jprofession,
tout d�pend du premier pas. Dans toutes les carri�res, les conunen c�ments sont h�riss�s de difficult�s et d'ennuis; dans celle du d�fricheur plus peut-�tre que dans aucune autre. Mais celui qui, comme notre h�ros, a pu sans presque aucun capital, par sa seule �nergie, sa pers�rance, sa force de volont�, son intelligence et, son travail, franchir tous les obstacles et atteindre auj premier succ�s, peut dire Sans crainte:-l'avenir est � moi.
Jean Rivard avait pleine con -fiance dans la Providence qui l'avait -prot�g� jusque-l�V que Dieu me. laisse la sant� disait-il, et ma fortune s'accro�tra d'ann�e en ann�e; chaque jour de mon travail augmentera ma richesse; et a -vant dix ans je verrai mon r�ve se r�aliser, ma pr�diction s'accum-Plir.
C'est en faisant ces. r�flexions et en se livrant � ces-esp�ranca. �qne Jean Rivard partit de Louise-ville au commencement du mois d'octobre pour s� rendre � Grand-pr�, laissant � sa malosn son engag� Lachance.
DEPENSES' Prix de 100 acres de terre � 3s
3d ....................fi 1650;
Pour faire d�fricher, cl�turer et ensemencer, � �310 par acre
................'...... ..5000
Pour deux paires de boeufs, avec
attelage................� 8400
Chaudi�re � potasse, etc ..1000 Fabrication de la potasse, barils,
ttc .................... 4000
Seconde ann�e, pension et gages de 3 hommes, et de 6 durant les r�coltes, entretien des boeufs, etc.
....................... 18000
�68000
RECETTES
Potasse, 20 barils � f 6____�12000
Eois de pin, savoir cent arbre A
6s ..................... 3000
Premi�re r�colte de bl�,. 2000 mi-pots � 5s .............. 50000
Seconde r�colte, orge seigle; avoine pois et patates, � �3spar acre
....................... 30000
�95000.
Surplcs, apr�s la seconde r�colte, sans compter la terre ... �269150 Il emmenait avec IuL pour, la faire assisterA ses noces, sa vieille et respectable m�nag�re; li~ m�re Guilmette, qui s'�tauV^oujqttrB montr�e pocr lui pleine d'attention et de d�vouement II emmenait aussi son fid�le serviteur et compagnon .Pierre Gagnon. . "C'est bien le moins, dieait-U � celui-ci, que tu assistes � mes noces, puisqce sans*toi Je ne^me ma* rlerais pas."
Ce brave et rustique Pierre; Ga?
gnon malgr� sa froideur apparente, ressentait vivement ces marques de bont�; cette derni�re � -tait de nature � toucher plus qu'aucune autre, car elle allait lui permettre �de revoir, lui aussi, a-pr�s deux ans d'absence ses anciens amis de Grandpr� qu'il n'avait pu oubliei1 au milieu m�me de ses travaux les plus durs et de ses plus folles gaiet�s.
Mais' 11 ne voulut pas partir sans se faire suivre de sa gentille Dulcin�e qui n'aurait support� que tr�s difficilement l'absence de son ma�tre, Pierrte Gaqnon d'ailleurs �tait fier de son �l�ve et ne voulait pas manquer une aussi belle/ occasion de la produire dans le monde.
En passant' au bureau de poste de Lacasseville, Jean Rvard y trouva une' nouvelle lettre de son ami Gustave qu'il �'empressa de d�cacheter.
Cinqui�me lettre de Gustave Char-
menilrf� ' ; - ^ �A �UiyitB~
Ne croyez point ceux qui vous diront que la jeunesse est fai-te rx)ur ^amusef : la jeunesse ^iSh^fWbS*^ le plat; sir; elle est faite pour l'h�ro�sme. , ^CKfttdel.