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VEN�teM, LMW �O��T, 1949.
�ditoriale
JOURNAL FRAN�AIS ET INDEPENDANT DU NORB-ONTARIO
Directeur. Camille LEMIEUX 122, rue Elm Sulibury, Ontario:- T�l. 3-0700
Journal enti�rement d�vou� aux int�r�ts des Canadiens - Fran�ais
du nord-Ontario.
L'"Ami du Peuple" parait tons Un Jeudis, n est Imprim� � nos ateliers. L'abonnement est de $1 par ann�e, pour� mois.
'Autoris� comme envoi postal de la deuxi�me classe, Minist�re des Postes, Ottawa"
RENVERSEMENTS DES VALEURS
De la revufe Desjardins, nous tirons ce passage de Gustave Thibon, philosophe catholique. Il donne sous une forme concise le v�ritable esprit d'�conomie en l'opposant � ,sa d�formation.
"Economiser, mettre en r�serve, �crit-il, est une exigence centrale de la nature humaine, et c'est limiter, d�naturer arbitrairement le d�bat que d'entendre ces mots dans l'unique sens d'entassement de biens mat�riels. Un seigneur' m�di�val, uni saint, un artiste, un simple paysan riv� au terroir paternel n'amassaient certes pas d'argent. Mais ils amassaient autre chose:/ un capital de vertus, de traditions, de bonnes moeurs, sans parler de r�serves mat�rielles, mais vitales, comme les terres^ les maisons et leur mobilier, etc. Ces gens-l� , savaient-ils r�sister � l'appel de l'imm�diat; ils savaient se priver de quelque chose aujourd'hui % en fonction d'un avenir � d�fendre et � f�conder. L'esprit d'�conomie au sens le plus haut du mot se confond) avec l'esprit de fid�lit� et de sacrifice".
"La bourgeoisie du XIXe si�cle a tendu � subsiste^ le r�serve-argent aux r�serves vitales et spirituelles des si�cles pr�c�dents. Renversement p�rilleux des valeurs: la r�serve-argent -� chose en soi fictive, anonyme et .sans valeur) humaine intrins�que � devient une source de d�cadence et de catastrophes d�s que l'instinct de pr�voyance s'accroche � elle au d�triment des r�serves nourrici�res. On a vu par exemple � et on voit encore � �des couples qui s'abstiennent) d'avoir et d'�lever des enfants pour s'assurer dans leur vieillesse des rentes plue confortables; 81 � cettj�l,� manoeuvre se g�n�ralisait, que vaudrait l'argent pr�t� � l'Etat dans une soci�t� de vieillards �galement improductifs et tous '� la charge de l'Etat, c'est � dire; les uns des autres? La r�serve-argent, si elle n'est corrobo*-r�e et contr�l�e, dans sa cetnstitution et son usage par la formation, au moins parall�le de r�serves humaines � c'est � dire avant tout d'enfants, futurs producteurs, et de bonnes moeurs qui permettront � cet_enfantl de faire fructifier sainement l'argent.� la r�serve-ar-
gent, dis-je, se change'en richesse morte, en richesse appauvrissante". " '
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LA SEMAINE NATIONALE D'IMMUNISATION (Un �ditorial du magazine "Health")
La semaine nationale d'Immunisation, organis�e par la Ligue canadienne de Sant� avec la collaboration d$ ^minist�res de la Sant� de tout le Canada, a lieu cette ann�e du 11 au 17 septembre. Pendant cette semaine, on fera un effort vigoureux pour attirer: l'attention de toute la population sur la n�cessit� et la possibilit� de s'attaquer tout v particuli�rement � deux maladies contagieuses de l'enfance: la lipht�rle et la coqueluche Comme par les ann�es pass�es, l'active coop�ration de la presse, de la radio, du cin�ma et d'un grand nombre d'associations b�n�voles facilitera la connaissance par le public en g�n�ral des moyens h prendre pour pr�venir ces maladies. .
Il y a d'autres maladies contagieuses auxquelles on s'int�ressera, au moins dans certaines parties du Canada. Notamment le t�tanos. Dans plusieurs r�gions canadiennes, on reconna�t le B.C.G. comme un moyen efficace de faire �chec a la tuberculose. Il est int�ressant de nojter que depuis un certain nombre d'ann�es, il n'y a pas eu de petit v�role dans notre pays. En 1948, il y avait 898 cas de dipht�rie au Canada, entra�nant 85 d�c�s, et 7,084 cas de coqueluche, causant 155 morts. Le nombre des cas de coqueluche a tomb� de 19,082 en 1943 � 7,084 en 1948. Ces mai�-dies ont grandement dimln�;en raison de l'usage g�n�ralis� de pr�ventifs consid�r�s com-. me efficaces. L'an; dernier, il y eu presque au-� tant-de mortalit�s imputables � te coqueluche,...
NOTEE POUCE AURA DES BOMBES LACBYM0GEHES
Entre $500 et $600 seront d�pens�s pour �qulpper la force constabulaire de-Sudbury de bombes lacrymog�nes. Cet �quippement
^sera d'une grande utilit� si Jamais se r�p�te ici un-Incident semblable � celui o� - deux. constables furent tu�s dans - la fusillade Brousseau.-
Avez-vous pens� � renouveler �� VOTRE ABONNEMENT) ~r~
Un camion de bleuets sur le cot�
^u'inr'dipS^ri�,' ik *mfctme^tt�
liomy�lite ensemble.
Tandis que malheuresement la poliomy�lite n'est pas encore upe maladie �vitable, on peut pr�venir la dipht�rie et la coqueluche. La d�pense de temps, d'�nergie et d'argent n�cessaires � la prophylaxie de ces maladies est amplement justifi�e. Notas souhaitons que les parents de tous les paya collaboreront avec les autorit�s de sant� pour voir � ce que leurs enfants soient immunis�s.
LES EVENEMENTS QUI DOMINENT NOTRE MONDE
�Par Andr� LAFLECHE�
Au cours de la semaine"derni�re on, a mis une?sourdine aux d� cJarations bellicistes. La 'propagande a connu un moment de r�pit. Se serait-on rendu, compte du fait que le proc�d� n'avait rien de compatible avec le but pr�conis�? Sauvegarder la paix et pr�cher la, guerre sont deux propositions contradictoires1 qui ne peuvent qu'�veiller des soup�ons et .faire jf*erdre confiance dans la bonne foi de ceux qui ont mission de diriger l'opinion publique. On en reste donc l� pour- le moment..A la prochaine grave ; tension internationale) on reprendra le th�me.
.Divers �v�nements sont marqu�s durant ces derniers jours, l'�volution des relations entre peuples. L'un des principaux, et le premier dans l'ordre chronologique, a �t� le triomphe de la droite aux �lections tenues dans 'les trois zones occidentales de l'Allemagne. Vingt-cinq^�illions. d'�lecteurs ont joui,
:pour la pfenti�re fols depuis Tav�-nement d'I&leW^ 1983, "jd'un scrutin libre. Ils ont �lu un gou" vernement de droite. Le parti' d�mocrate a remport�'une majorit� de 400,000 voix sur son �>hrf:pro--, che adversaire, le parti social-d�*; mocrate. Plusieurs autres partis ont brigu� les suffrages, y;:comv pris le parti communiste dont
.quinze d�put�s si�geront au parle* ment, en vertu de la repr�sentation proportionnelle. �> ^ Les r�sultats du scrutin aide-:
ront la pacification de lAllemagne
et faciliteront son entr�e dans l'U-
nion europ�ene dont on vient de jeter les bases, � Strasbourg, SI elle le veut lAllemagne occidentale e- pourra jouer un grand r�le dans le concert des, nations europ�ennes. Il lui faudra pour cela l'aide am�ricaine et la- coop�ration de l'Angleterre et de la France. Washington, Paris et Londres savent trop le danger qui s'accumule � l'est pofur ne pas attacher � une Allemagne saine et reconstruite tout le prix qu'elle m�rite.
La dette de la Russie.
La note dominante de la semaine a port� sur les questions f�nan ci�res: cr�dits am�ricains � l'Eu-rope et dette de la Russie � Washington. L'ambassadeur am�ricain) � Moscou, M. Alan Kirk, a eu une entrevenue personnelle a-vec le dictateur communiste Staline. Il aurait rappel� � ce dernier d'apr�s une d�p�che de Washington, que, la Russie mettait- beaucoup de temps � payer sa dette de $11,000,000,000, somme des a-vances consenties par. les Etats-Unis sojus forme de pr�t-bail � tin alli� durant le conflits
Il est tout probable que nos voisins ne rentreront jamais dans leurs fonds. La Russie a largement b�nlfici�; des cr�dits^ am�ri
coins, tout en ne cessant d'affir-, mer que ses Alli�s de l'Ouest n'a: valent rien' falt^pour all�ger son fardeau de CTer^!e^v de pr�tendre qu'elle avait support�-seule Je pins gros du fardeau du conflit avec. l'Allemagne. Mais �, cette �poqW les- am�ricalnrn'y voyaient quorda feu, c'est le cas de le dire. La Rus-
sie �tait alors une alli�e en qui l'on pouvait faire confiance et h qui l'on ne pouvait rien refuser. La situation a bien chang� depuis trois ans... <*
,� L'ambassadeur am�ricain aurait aussi attir� l'attention de Staline Bur. le, fait que les techniciens russes font tout leur possible pour brouiller les �missions anglo-am�ricaines et pour emp�cher la population de la Russie d'entendre la "Voix de l'Am�rique", �mission destin�e � lui faire comprendre le point de vue de l'Ouest II appert cepenidant que d�s experts britanniques .auraient r�ussi Jl d�jouer le� efforts russes sons' ce rapport. La guerre des ondes se poursuit donc et "le Congr�s am�ricain se projpose de voter une somme de $11,320,000 pour accro�tre la puissance du poste de la "Voix de l'A m�rique".
F fa
Plusieurs montr�alais durent se passer de bleuets quand cet �norme camion qui en �tait rempli versa sur le c�t� en faisant un d�tour trop rapide, Le conducteur du camion, Lucien Leclair de
I;:
Port Rouge Qu�bec,' r�v�la que l'accident arriva lorsqu'il donna le coup de roue pour �viter une automobile. Jules Paquette, un .passager 'et propri�taire des bleuets se bleBsa � la hanche.
� MORT AUX SAUTERELLES -
MORT AUX SAUTERELLES Voici une "blbite" trouv�e pr�s de Montr�al, et originaire des E-tats-Unis, qui se nourrit de sau-
terelles et d'insectes qu'elle saisit de ses serres de devant Elle a deux pbucejs~etrdemi de long et est d'un vert paie.
Les cr�dits am�ricain g, -
Washington a .r�duit consid�rablement les budgets pr�sent�s parM. Harry Truman pour .r�ar-^nier les pays d'Europe et pour � leur v^nlr en aide en vertu du plan Marshall. L$ bataille se poursuit ��-desen^ H est Impossible pour que le Pr�sident obtienne tout ce qu'il, avait demand�. Reste � sa� voir* s'il n'avait'pas pr�vu cet �-�hec parUel et si la sdmme qui lui est accord� ne repr�sente pas les besoins europ�ens imm�diats.
En Angleterre, te r�action es�' asses mauvaise. Tandis que le gouvernement Attleev pr�tend qu'il ne demandera aucune augmentation des avances am�ricaines, la F�d�-
ration" des industriels britanniques avertit la population qu'il lui faudra faire face � une aust�rit� plus grande et � un ch�mage plus �tendu. "Nous sommes maintenant menac�s, dit-elle, de ne pas obtenir les vivres et les mati�res pre* mi�res dont nous avons besoin. Nous devrons faire face a n une aust�rit� plus grande et � un ch�mage plus �tendu, & moins qu'on ne trouve une solution � nos ^difficult�s. > Nous vivons encore: au del� de nos moyens. Nous ne devons pas ignorer cette dure v�rit� que notre niveau de vie, y compris nos services sociaux, lovent �tres r�duits."
Un peu partout en Europe, o� l'on s'est habitu� il compter sur l'aide am�ricaine pour passer les moments les plus difficiles/ on ressentira vivement les coupures que l'on vient de d�cr�ter dans le budget Truman.^L'Europe doit redoubler d'effort en vue de remet; tre sur pied saprope �conomie. Or, les d�bats qui ont eut. lieu la semaine derni�re � Strasbourg indiquent de profondes : divergences de vues � ce sujet entre les repr�sentants des, principaux pays europ�ens. L'aide am�ricaine ne'doit �tre envisag�e que�comme corn- ; pl�ment � une �conomie saine.. Entretemps, le rapprochement entre Washington et la Yougoslavie se poursuit: elle prend maintenant la forme d'une avance de quelque $3,000,000 , consentie au gouvernement Tito. Mais la sinc�rit�-de ce dernier<eBt-elle � toute �preuve? ' En Finlande et en Syrie.
Au nord de l'Europe et en M�tfl-terr�n�� d�s �v�nements impr�vus ont suscit� de nouvelles inqui�tude. En F inlande, voisin� tom�dla*
te de l'U.R.S.S., des gr�ves ont surgies, d'inspiration communiste, qui menacent l'�conomie nationale aussi bien que l� stabilit� de?l'B-tat. Le parti communiste Finian-dais a lanc� un appel & la grive g�n�rale. Le gouvernement est convaincu que le parti communiste d�sire , s'emparer du pouvoir et consolider ainsi le front europ�en pro-sovl�tique; il a r�torqu� convoquant ,1e Parlement en en mobilisant les tonnes. Nous ne saurions nous d�sint�resser de ce qui se passe dans ce malheureux pays. Car si la Russie R�ussissait � en faire un satellite,- sa puissance d'agression- en J8eraiV,;"d'ftutant augment�e. . ' " \ ^
En M�diterran�e' o�'tout1 paraissait calme d�put� ~ /quelque temps, un coup d'Etat a fbrusquement renvers� le-gouvernement syrien. �n fait on a f�slU� le pr�sident et le premie^^u|i8|re de la Syrie, apr�s un si^ul�^re de proc�s. Une �ouvell�;:�q�rt^; est au pofuvolr. U coup �-�t�'forfe^ et conduit par ari ;^i4�e^^Dfi�&tr�. Les raisons de? cW;!;sa|pJante manoeuvre s'ont ',obso'upfe5i|tals
des jonrnanx, de1gauche*?t^fcaiser ont * a�ctu^'/laA^r'ahdV-Bretagne d'en �tre responsable. H 's'agirait pour Downing S'treet ;d�' reprendre un' peu de prestige d>ns le Pro-che^rient' l'Intelligence^ Service jurait doncour^^coup^���tjt� � 's>fforcer k y m�ler, les/Etat�-U-nis pa�:ia sultetta;;Ve�tfo%;?du p�trole,ne serait) ^�trang�re i l'affaire/ ,1^!*^ >\l>
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