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NO�L
LesjMille�'�ve"
Dans le village X..., la neige tombe � flocons serr�s. A perte de s'�tend une �n�pfe d'une blancheur immacul�e. La beaut� d� l'hiver canadien �e~manlfeste d'une mani�re grandoise. Devant cette immensit� blanche un sentiment de\stupeur ^'empare de notre �tre et^ nous sentons le besoin de nous humilier devant l'oeuvre de,celui quji mourut sur une ignoble croix -ftens une petite chaumi�re, mal �cjair�e, une femme travaille avec artf�ur sur une robe de dentelle. SQUS l'effet de ses doigte de f�e, te'-femme est d'�ge moyen, ses traits sont d'une finesse remarqua? bl�, ' quoiqu'ils ailent �t� alt�r�s pat de, nombreuses souffrances t�ysl-qu�s et morales. Ses yeux bleus vous font voir la mer dans tonte sa limpidit�. Sa taille svelte et �lanc�e vous fait penser � une bel-
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>si charmante que couturi�re ex-adu pain/'yeinc" � moiti� blanc. Je�*,le plus triste de tous les d�nera. A
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Ie,/senorita espagnole.
Elle regarde l'heure et un l�gef soupir s'�chappe de ses l�vres. Dieu que fait donc Jean, 11 n'est pas encore arriv�".Comme elle .finissait de parler, un charmant gar�on d'une dizaine d'ann�e� entre. Sa physionomie inspire le confiance. En entrant il donne un affectueux baiser � sa m�re, qui, toute joyeuse le presse tendrement.
te1 gentil. gar�on vient d'arriver de la classe. Sa m�re lui pr�sente une bonne tartine que le petit gar�on savoure avec avidit�. Apr�s aypir mang� sa tartine, Jean raconte � sa m�re ce qui s'est pasti�
perte,
En passant devant- la maison o� logeait sa cliente elle arr�ta, cogna et entra.
"Puis-je parler � madame Bel-lefleur", dit-elle a celle qui vint ouvrir. "Certainement madame", dit la bonne. Celui-ci s'effa�a devant la visiteuse Qnl entra dans l'appar-
� la classe durant la journ�e. is1' arriv� le deuxi�me, dit-il/
Je Sa
m�re se r�jouit du succ�s de son fils, et pour r�compense lui d�nne un^/doux baiser. Je te donnerais dte l'argent, dit-*ll�, mais nous pas riches. Depuis que ,:nomn>-
v�cu qu'en m�nageant L'enfant qui comprend tr�s bien, r�-pojrtl avec des pleurs dans la voix: "NS- t'inqui�te pas, maman, Je prierai Dieu et tout; irakien,
En effet cette malheureuse fem-&* depuis deux ans, avait perdu un^�poux tendrement aim�. Il �tait employ� � une scierie de bols. TJn Jotfr-la scie se d�tacha, et BOA mari levYe�ut en plein front La t�te se e�ffcra en deux, c'�tait horrible * vojfc. v*;-*,-H . - j,
Apr�s qu'on lui eut annonc�- la nouvelle, la pauvre femme �tait unftrv�ritable loque humaine. Mais pej^-� peu elle reprit le dessus et r�solut de vivre pour son enfant Maintenant sa vie n'avait qu'un buTfaire un homme de son. gars.
Ces jours pass�rent C'�tait toujours la m�me chose. La pauvre femme travaillait sans r�pit afin d�finir cette robe de dentelle qui lufttapporterait vingt cinq pias-tr�s. La m�re/ de Jean �tait une couturi�re experte. Aussi tontes le� belles dames du village ainsi Que ..madame la ma�resse se. fai-aa^ept habiller par cel�fc. En effet cette
Pierre jjpent Jeune fille �tait'charmant Colette Dupr�.
Lfr lendemain atfr�s avoir., pass� un%, bonne nuit
segava de bonne neurt, Elle pr� par� le, petit d�je�ner puis MU* Jean pour la classe. Vers neuf
madame Vincent alla, � village. Afin- tf^$j*'a^f^ elle" s'habite chaudement, fernu
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tement. Elle salua sa cliente, et les deux dame� 83 mirent � jaser, dentelles, boutons, corsage, -puis madame Vincent annon�a � sa cliente que sa robe serait {fr�te dans le courant de la semaine, et s'excu sant de ne pouvoir rester plus longtemps, elle partit* afin d'aller au magasin g�n�ral.
Au magasin, elle acheta de la dentelle, de la soie et un petit cadeau pour son Jean, Apr�s cette commission, elle se h�ta de retourner & la maisori. En arrivant elle d�couvrit un cadre d'un grand voi le et le contempla longuement Le cadre repr�sentait un beau jeune homme � figure �nergique. Le portrait devait inspirer de bien tristes souvenirs � cette femme, car elle sanglotait comme une Madeleine.
Le jeune homme �tait son Henn. Il avait vu vingt printemps, les uns ensoleill�s, les autres tristes et monotones. A dix-huit ans son p�re l'avait oblig� � travail'er an b�chage du bois, mais celui-ci avait
refus�. Il avait dit & son p�re: 'Je commence � �tre "tann�" de passer mon temps � suer comme un cheval pour avoir � manger!
vas aller en ville, l� y en roule de l'argent � He 6en! vas-y en ville mon gar�on mais ne remets pas les pieds "icitte" je^te chasse; � partir d'aujourd'hui tu n'es plus mon. fils". Et chaussant ses raquettes le gar�on �tait parti. La m�re avait voulu parler pour arranger les choses mais rien n'y pouvait entre ses deux volont�s oppos�es. Lorsqu'il fut compl�tement 'disparu de l'horizon elle, s'assit et pleura longuement
Depuis ce temps les heures et les Jours ont pass�e et la mort a fait son oeuvre en fauchant d'un coup ses et nerveux le chef de famille. Mais surmontant sa douleui, et tout en, disant un Ave pour son fils, elle se mit au travail qui avan�a rapidement. A 11% heures, madame Vincent s'habilla pour, aller au village car il lui manquait de la soie pour terminer sa robe. Elle alla faire son achat et apr�s elle arr�ta � l'�glise, y fit une courte pri�re et sortie. En passant pr�s, de la ferme des B�langer, elle acheta une belle grosse volaille pour le r�veillon de No�l. Rentr�e chez elle, elle appr�ta la volaille, laj farcit et la mit cuire dans le fourneau. Apr�s cela elle d�na. La pauvre femme ne menait pas une vie bien ros�. Elle mangeait seule, car son petit Jean ne venait pas manger/le midi. L'�cole �tait assez loin et chaque matin le maman faisait un petit go�tet
cette heure comme elle serait* heureuse entre ses deux fils^Mais non elle �tait bien seule � cette heure. Refoulant ces sombres r�flexions elle mangea" ou plutut ne fit que go�ter 'aux meta pos�es sur la table. Apr�s le d�ner elle se mit au ch�ssis de la cuisine et admira l'hiver canadien. Tout � coup un homme frappa � la porte. Elle alla ouvrir..� Tiens, bonjour M. Gou-� let, quel bon vent vous am�ne? � Je viens Wus inviter pour la mess� ^de, minuit. Qu'est-ce que vous en" dit&? �'Je passerai vous chercher vers- 11 'heures ; moins quart,' '�a fous, convfent-y � �a me convient tr�s bien et vraiment je ne saurais comment vous remercier M. Goulet, je serai pr�te quand vous passerez. � EE bien! au revoir madame. � Au revoir monsieur et etfcore Une fois merci
Lorsque M. Goulet fut parti, madame Vincent releva ses manches et sortit tout ce qu'il faut pour faire des, bons p�tes � la viande. Il �tait 4 heures lorsque Jean rentra.
Bonjour
Apr�s ces recomoUtidattons ~1^"*> tant partit. A 5 hm^ U 4t�it* retour et remettait Partent � m�re Pufo.oa^soup*.
IDnfin
va, A 11 heure� nwjln� �iX tes, M. Gouletvfr�pp�It 4 la On y va, r�pqndit-ott'ra dedans,'
�--nl�&
Madame Vincent
recommaDdatlon/^l, bien ta pri�re tlt J�sus de
deau| qui
Elle �teignit .Ja cbj
Etes-vous arri�re? �� l tir mon viei donc
son cheval) d�t le j Joignant le i
marche/
maman, fit-il en lui
t..f_______H*p^.
Clique un co�p;de fouet �g chevat' .Sous l'effet de cett� ,ci|e�Be, ijy on peut dire, le chmi-;�$ commer l'�clair. Sur Ja root�.:�to rojralt un|.' longue sulte-de^tujrel�. ^Illu vi^2
donnant^ un tendre baiser. Avez-vous pass� une bonne ~ journ�e? � Tr�s oonne, dit-elle. Ne te d�shabille pas, car j'ai un petit service � te demander. Pourrais tu* aller porter ce paquet chez niada? m Bellefleur � Je vais y aller tout de suite maman � Tu feras bien attention car c'est fragile et
pour le repas du midi. Et ce d�perf� part cela, la dame va te donner de la veille de No�l lui paraissait | de l'argent dans une enveloppe, tu
de partout du;septi�ine rang' de la c�te � Plt, et m�me le Martineau qui habitai^,la demie* re maison du village; "�taft dans s�V carriole, avec"ses dei�k,filles� \^ '� Apr�s �tre descendu 3<��s voitur res, on ne restait .pas S Jaser de^; vant l'�glise car la temp�rature �-,.;.-\alt tr�s froide. �ent�t le saint :' lied fut bond� de. monde. Plusieur*-: furent oblig�s-de rester debout etf\ arri�re de-l'�glise.
A minuit le pr�tre fit son entr�e T au choeur. H avait,rev�tu,)w� pluil "; beaux ornementa tout<ebttune les r servants qui l'accompi�gn�ient EB ', arri�re le p�re Ijehook, un geno�< sur un mouchoir, disait � Ti-Nolr le forgeron/ "C'est ben, beau heinl Je 'me1 vois encore y a 20 ans, Mai�^ le bedeau le fit taire.. ; ,
En avant, madame Vincent com-1 � � suite � la page 24 �
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En arrivant au village elle ache-
mari �tait notaire dans 1�
e et le docteur lui
d'aller pMserq^quetem^
"�^p^^^ij^jd�j^ sam qu'en vlUe. Madame Bel-