VENDREDI, 10 FEVRIER, 1950
VXV�L, du peuple
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Il pr�tend que les Chef s Agricoles sont responsables de la perte
des march�s
Stanley N Ifones, pr�sident de la Wlnnipeg Grain Exchange/ affirme que les chefs agricoles -canadiens sont pleinement! responsables de la perte des march�s britanniques. La perte est attribuable � l'attitude de ces chefs, . qui ont fait pression. aupr�s du gouvernement afin que celui-ci assume le monopole des march�s.. C'est ainsi que Jones formula son accusation. A la fin de la guerre on esp�-
Mais selon Jones, les chefs^a^ gricoles ou leUrs successeurs insist�rent sans rel�che aupr�s du gouvernement afin que c�lui-cl �> tabliss� un monopole des march�s'
Depuis lors, les march�s libres n'ont pas pu fonctionner. Le gou^
canadien et de la F^ration Cana dienne d'Agriculture, qui se piqu�rent d'avoir Introduit cette m�thode de contrats entre le gou versements, veulent maintenant s'en' prendre au gouvernement pour l'�chec de cette politique. Les commer�ants libres pr�di-
vernement s'appliqua � fixer les
prix des produits, d'�tablir un mo-[ salent toujours que l'accord inter nopole de la production, et de si-1 national gner des contrats a�3c d'autres j gouvernements. Les fermiers su-j birent alors de grosses pertes et :. rait de tout coeur que le pays en plusieurs march�s disparurent, jdait du monopole gouvernemental revienne � l� libert� des march�s.'! Les chefs des pools de l'Ouest dans le domaine international.
sur le bl� souffrirait le sort des contrats britanniques. Jones ajouta que l'accord, d�pen
NOS FUTURES ETOILES ^
LE PROBLEME DE L'EUROPE -
PARIS -r- Le continent europ�en qui, durant la premi�re moiti� du 20e si�cle a livr� seize guerres internationales et six guerres civiles sans compter de nombreuses" r�voltes sangijaintes, attend des 60 prochaines ann�es la solution du dilemme qu l'affronte : pafx ou destruction.
Le si�cle d�buta avec la guerre des Boers qui permit � la Gran-
de-Bretagne d'�craser les colons de l'Afrique du Sud. Survinrent ensuite les guerres suivantes: russo-japonaise, italo^turque, premi�re et seconde guerre des. Balkans, premi�re grande guerre, guerre russo- polonaise, gr^co- turque, -guerre du Rlff, guerre entre Fran�ais et .Pruss.es, guerre italo-�thlo-pienne; italo-Albanaise, deuxi�me grande guerre, guerre russo-finlandaise et franco-indochinoise
Au d�but du si�cle, les grandes puissances mondiales �taient- la
Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et- l'Autriche-Hongrie. Cinquante ans ont suffi pour faire passer' l'�quilibre du pouvoir aux Eatts-Unis et � la Russie.
Des Unit�s pour propager la non-violence �
On a- soulev� le 30 d�cembre � la conf�rence pacifiste mondiale, qui �i�ge actuellement � Sevagram la question d'�tablir des unit�s de non-violence dans diff�rents pays
Claire Ducheneau, soprano de St-Lambert, et Roland Gosselin, basse de Qu�bec �taient les r�cents concurrents du concours
national NOS FUTURES ETOILES que l'on entendait au r�seau Fran�ais de Radio-Canada, dimanche le 29 janvier.
PLAN DE FUTURE CAPITALE Etudiant un plan miniature de la future Ottawa, � l'exhibition nationale pour un plan de la capitale qui s'ouvrait a la T. Eaton Co., � .Montr�al, F. S. Marshall
du personnel de plansf�, ^Ottawa* John W. Eaton, Ch�riej^VJ&vidj membre du comit� national ''des plans, J. Clifford de la Conipa^ gnie Eaton, W. B. Bouker, directeur- de l'information pour le, co-
mit�, le- Brig-M. JNoel de la Compagnie Eaton- et P. J. Webster, assistant directeur le la division des graphiques, office national du Film, qui a �bauch� les exhibits.
pour propager la v�rit� et la non-violence.
Cette proposition a �t� faite dans un rapport soumis � la conf�rence, par un des comit�s. Ces u-nit�s sont form�s dans le but de convertir les gens � la non-violence. Selon le rapport il est aussi question d'�tablir un comit� d� sliaison internationale pour s'occuper de l'entra�nement des "satya-grahis", (pacifistes). Parmi les sujets discut�s par les membres de la conf�rence �tait la question du racisme, celle de relations entre pacifistes et communistes, d'�ducation de base et d'ordre social.
AUTRE SECTION OUVERTE A LA CONSTRUCTION A SUDBURY -
On annonce que le territoire du Park Alexandra � 'louest de' la rue Regent et au nord des lignes de transfer du C.N.R s*ra .ou-
fixer les prix apr�s avoir consult� le d�partement de l'assesse-ment.
brucell0se
Les autorit�s argentines sont entr�es en consultation avec trois savants italiens venus en Argentine pour aider � combattre, la brucellose. Les savants visiteront les abattoirs et les r�gions o� les animaux sont les plus atteints par la maladie, afin d'obtenir une vue d'ensemble de ses ravages. Ils donneront ensuite des d�monstrations do leur nouveau vaccin � l'Institut argentin de bact�riologie et la fabrication du vaccin en Argentine,
ont
l'inspecteur de la construction, H. E. Roseborough a re�u l'ordre de
Au cours des neufs premiers. mois de 1949, les canadiens ont fu-r*� 12,427.875,000 cigarettes,- soit 917 cigarettes ou 45.9 paquets de 20 cigarettes pour chaque homme, feinme et entant du' Canada. Pendant la m�me p�riode, les canadiens ont fum� 156,380,000 cigares ou 11.5 par t�te.
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Jean Rivard
LE DEFRICHEUR
par A. G�rin-Lajoie
, FEUILLETON DE L'AMI DU PEUPLE :
Avec l'autorisation gracieuse de la Librairie Beauchemin
De temps en temps nous entendions" la voix gracieuse de quelque jeune fille qui, tout en cousant ou tricotant, mariait son chant au chant des oiseaux. Vers le soir, mes oreilles furent agr�ablement frapp�es - par les sons de musique quo je pris pour ceux de" la fl�te:et du violon.
" �� Mais ,dis-je � mon h�te, vous ne vous contentez pas, d'�tre artiste agricole; je vois, que vous avez dans votre paroisse des artistes dans tous les genres?' � _1 Non, r�pondit-il, mais nous Avons depuis longtemps du chant et de la musique. L'enseignement du chant et de la musique. L'enseignement du chant fait partie du
programme de nos;�coles;de filles et de gar�ons; et : quant � 'la;, tau-sique, mon ami le cur� a fprm�, pour nos, grandes: solennit�s, rell gieuses, un corps d'amateurs dont le nombre augmente de jour; en jour. - _ ,
"Dans la plupart de, nos familles, la musique "vocale et instrumentale fonde un des plus agr�ables d�lassements, Elle repose le corps et.l'esprit des fatigues du travail.
"Do fait, ajouta Jean Rivard, notre ambition serait do transporter � la campagne tout ce qu'il y a de bon dans la vie de notre monde citadin," en nous gardant avec soin de tout ce qu'on y trouve de men-
songer, d'exag�r�, d'Immoral. Rien de plus" facile de former, des jeu-ne"s personnes: aux mani�res polies .au bon ton, aux gr�ces: de ce que vous appelez la bonne soci�t�. Tout cela n'a rien d'incompatible avec la modestie, la simplicit� et les vertus. L'�conomie dans la toilette n'en exclut pas le bon go�t: Personne n'est plus que moi ennemi de faste et de l'ostentation mais l'extr�me rusticit� me d�pla�t �galement* C'est ma conviction que. rien n� contribuera plus � re tenir: au sein de nos campagnes les certaines de jeunes gens qui cherchent � s'en. �chapper aujourd'hui, que cet aspect d'aisan.?e, ces dehors attrayants, qui nous ont au moins l'effet d'�gayer les ^regards et : de faire croire au bonheur. C'est�une id�e qui peut-�tre sujette � controverse, mais je la donne pour ce qu'elle vaut. _ � Mais ne connaissez-vous pas quelque autre moyen �galement efficace d'arr�ter l'�migration des campagnes?- .
�; Oui, j'en connais plusieurs, mais je ne m'arr�terai q�?� un seul qui me para�t moins connu que les autres: je veux parlerde '�tablissement de manufactures. "Depuis plusieurs ann�es, n^us
avons' form� � Rivardville une association dans ce but. Bon nombre des habitants de la paroisse en font partie. L'association a d�-]b b�ti six moulina . drvt deux � scie, deux � farine, un � carder et l'autre � moudre l'avoine; elle a aussi une , fabrique d'huile de graines de lin, et une de meubles; elle aura prochainement une fabrique d�toffes. Le risque a �t� de peu de chose pour chacun de nous et les r�sultats i pour la pa roisse ont �t� immenses. J'aurais �� mentionner cela parmi les se u'etn de notn proop�rit�; car toi!-tes les industries se soutiennent l'une par l'autre. Les ouvriers de nos fabriques, appartiennent principalement � la classe agricole. Ils donnent � l'association le temps qu'ils ne peuvent employer avantageusement sur leurs terres. Aussi en hiver comme en �t�, les habitants de Rivardville font un utile emploi de leur temps. Nul n'est oisif et personne ne songe � quitter la paroisse.
"Cela ne nuit en rien l'existence de cette foule de petits industries, filles du travail et de l'intelligence, .qui s'exercent, au sein des familles et y sont une source d'aisance".
Jean Rivard continua � m'en-tretenir longtemps de tous les d�tails de l'association, de son organisation, les difficult�* qu'elle a-vait rencontr�es, des profits qu'elle rapportait, etc.
� Le principal but de notre association, me dit-il a �t� de procurer du travail � ceux qui n'en ont' pas; car il existe malheureusement dam*, toute localit� tant soit peu populeuse, certain nombre d'individus d�pourvus des connaissances* de l'exp�rience ou de l'�nergie: n�cessaires pour s'en procurer par eux-m�mes; et il arrive quelquefois que ces individus, rebut�s, d�courag�s, se livrent au vol ou � la fain�antise, et finissent par �tre nuisibles dans le monde. Il est vrai que le z�le priv�, l'esprit philanthropique et charitable des "citoyens �clair�s, s'ils sont bien p�n�tr�s de ces v�rit�s, peuvent faire plus, comparativement parlant, que ne font les efforts combin�s des associations; mais il faut � ce z�le, � cet esprit phi-lantropique, un stimulant qui le tienne comstaimment en �veil; et l'association est un de ces stimulants.
A SUIVRE