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L'�ducation de la volont�
Causerie donn�e � l'occasion du Concours de fran�ais.
Par M. l'Inspecteur REMT-MILUSTTB
Le manque de volont� est la caract�ristique des "moins de treize ans".
La volont�, c'est en soi une �-nergie d'adulte fort et entra�n�; donc, nullement une vertu que l'on peut exiger d'un enfant
Parce qu'elle est spirituelle, la volont� comme l'intelligence, est une puissance qui s'�duque. Il faut la dresser, l'exercer, l'habituer �
vouloir en lui faisant r�p�ter actes afin que graduellement la passion se soumette � la raison, la sensibilit� � la volont�.
Il s'agit alors de d�velopper le vouloir chez l'enfant instaurant en lui un noyau d'habitudes fortes, habitudes de courtoisie, de ma�trise de soi o� le tout-petit bride, son caprice le soumet � une r�gle pour l'agr�ment d'autrui. C?�st l� le commencement de la formation de la volont�.
L'enfant qui acquiert ainsi de bonne heure l'habitude de diriger dans le sens voulu ses r�flexes et ses instincts se pr�pare efficacement � supporter ce qui lui d�pla�t ou ce qui l'effraie, � agir quand il le faut.
L'enfant doit apprendre � supporter. Enseignez & vos enfants cette voie merveilleuse du renoncement volontaire^ Commencez par ne pas �loigner d'eux syst�matiquement les moindres ennuis de la vie quotidienne. Si vous �tes pauvre, et ce n'est pas un vice, apprenez-leur � vivre comme il convient � des pauvres; apprenez-leur � se contenter de peu. Lqa privations du pauvre ne sont ni humiliation ni honte. ,
Procurez � vos enfants non seulement le n�cessaire � la vie mais encore ce minimum de bien-�tre qui facilite la pratique de la verta
mais de gr�ce ne; pr�chez pas le m�pris de la pauvret�, de la souffrance, creusets formateur de la volont� bien tremp�. Riches? D�fiez-vous du luxe qui amolit l'enfant comme l'adulte. Priv� de rien, contrari� en rien, l'enfant ne peut �tre un �nergique. Ayant tout a souhait, comment aprendre � vouloir?
Se priver d'une friandise, se passer d'un met qu'on aime, sacrifier quelques minutes d'un plaisir ou d'un d�lassement honn�tes, se mettre promptement � l'oeuvre quand l� nature indolente proteste, �tre plus ponctuel, plus appliqu� � sa besogne, oublier ses aises, se d�ranger pour rendre service, ne pas se venger, ne pas se d�fendre quand on pourrait bien le faire,.se taire quand on pourrait parler, voil� autant de fa�ons tr�s simples de pratiquer ces menus renoncements si peu co�teux, mais si puissants dans l'art; de former, de tremper les volont�s. Il est facile d'entra�ner les petits enfants au courage, les occasions de l'exercer sont quotidiennes; et .le Courage ne d�pend pas de la force physique mais plut�t, de-'la valeur d'une �me �
sache pers�v�rer. Renoncer � la premi�re difficult� d�nonce une faiblesse de caract�re qui demande rem�de. Dans l'ordre moral, comme dans n'importe quelle sph�re de l'activit� humaine, le succ�s n'est pas � ceux qui d�missionnent � ceux qui l�chent, mais � ceux qui tiennent bon, qui tiennent obstin�ment, qui ne capitulent jamais devant les obstacles.. Chargez; l'enfant d'une besogne disant non pas qu'elle doit �tre vite faite mais tr�s bien faite. Appr�ciez avec force la besogne parfaitement au gtre menac�s de point qui atteste la pers�v�rance ' dans l'effort et du ao�ci de l'oeuvre bien faite qui a le sachet du fini. '
En troisi�me lieu, garder la/yo-lont� de l'enfant, c'est assur�ment le d�fendre contre la peur, ce plus incertain des esclavages qui ligote l'�tre humain de sa naissance � sa mort. Quelle splendide libert� d'�me nous aurons rendue � nos enfants et pour la vie enti�re, si,: d�s leur jeune �ge nous;en avons fait des en tr�pides.
�vitons de mettre l�s nerfs de l'enfant � l'�preuve. : Du sommeil, du calme, de la s�r�nit�, du silence, tout cela est essentiel. Les
Et la meilleure forme du coura- ( enfants peureux sont ceux � qui ge, c'est la belle humeur qui s'ac-Von n'a jamais �pargn� les secous-commode des inconv�nients de la ses du bruit. Les nerveux sont des
vie; Entra�nons nos enfants � une forte endurance devant les peines d'ordre-moral, priv�s d'un plaisir, contrari�s, grond�s injustement il faut que leur bravoure domine la d�ception, qu'ils fassent des sacrifices, des sacrifices librement et fi�rement consentis.
Comme deuxi�me consid�ration, l'enfant doit aprendre �, agir, � d�cider selon le bon sens, la justice et non selon le caprice. Il faut aussi cultiver chez lui l'amour de l'effort et peu � peu l'amour du travail.
Il est indispensable que l'enfant
craintifs.
Pour que l'enfant devienne courageux avec � propos, pr�servons-le intelligemment des terreurs irraisonn�es. L'obscurit� n'est pas effrayante et c'est faire erreur que d'entretenir cet affolement de l'imagination par rapport � l'obscurit�, par des contes de croque-mi-
et de diables.
Ce qu'il ne faut jamais faire a-vec un enfanta poltron/ c'est se moquer de lui. . /
Une mesure efficace pour emp�cher que les enfants ne /deviennent des trembleurs c'est de les abandonner avec confiance � une certaine audace naturel. Mod�rons certaine tendance � la t�m�rit� mais d'autre part faisons utiliser judicieusement cette, tendance dans des occasions o� le bien m�me d'autrui exige, en plus d'un calcul de prudence un dosage de t�m�rit�.
Lib�rons nos enfants de cette peur qu'ils ont de se sentir peut-
d'u-
ne maladie de coeur, de la paralysie infantile, l'enfant se palpe, n'analyse et �coute avec avidit� les conversation des adultes g�n�ralement tr�s prolixes quand ils d�crivent maladies et op�rations. Cette forme de la peur, chez l'enfant, emp�chera la volont� de se fortifier, de devenir conqu�rante.
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T�chons de faire dispara�tre chez les enfants la hantise, l'horreur de la mort. Enseignons que c'est quelque chose de tr�s simple et tr�s beau. Si le corps n'est que poussi�re le coeur continue de battre dans le Paradis o� il existe de bien belles choses sur la terre: des choses plus merveilleuses que les fleurs et les oiseaux! L� la vie est parfaitement heureuse.
La timidit� est une autre forme de la crainte, mais de la crainte du jugement d'autrui. Les timides sont pitoyables, malheureux, malheureux � un point qu'on ne 'saurait din?. Ils recherchent toujours sans pouvoir l'atteindre la ma�tri-
climat,de chaude, sympathie et de tendresse. Le timide a besoin de se sentir aim� et d'aimer lui-m�me avec tout l'�lan de son'coeur oppress�.
Les enfants timor�s et craintifs doivent plus que d'autres, �tre en-, tour�s, encourag�s, c�lin�s. Inst�P l� dans la douce chaleur d'un a-mour v�ritable l'enfant reprend peu ai peu son assurance. Il faudra ensuite la fr�quentation de' compagnons de son �ge, la participation aux mouvements de jeunesse: l'emp�cher de se complaire dans la solitude, favoriser d'autre part l'ext�riorisation de sa vie int�rieure pleine d'intensit� par le dessin, la musique, la po�sie, le sport. Confions-lui des t�ches difficiles et aidons-le � en porter le poids au d�but. Au nom de la confiance que nous avons en lui, habituons-le timide � s'occuper des autres, s'oublier pour eux et � les' secourir. C'est en faisant du bien � son prochain que le timide se fait du bien � lui-m�me. > L'instruction fera conna�tre le beau, le bien, le bon, le ,vrai, le juste mais disons-le sans plus tar-jder ce n'est point l'instruction qui est le facteur principal de l'�ducation des enfants, mais bien la formation du caract�re. L'�ducation faite ; sur anesure^_Qu.'tmporteralt que l'univers fut rempli de lettr�s, si ces lettr�s ne connaissaient pas la fa�on de se comporter avec leurs semblables, s'ils n'�taient ni justes, ni patients, ni pers�v�rants, ni bons?
Enfin, l'�ducation de la volont� n'est rien autre que d'habituer, l'enfant^ vouloir par lui-m�me et
� se passer peu � peu de l'�duca-
se d'eux-m�mes. Affol�s par �d�e^teur pour � ce point entreprendre
le voyage de la vie. Et c'est ainsi � Suite � la page 11 �
m�me de" tout rapport avec autrui ils s'isolent, se croient m�connue.
Les parents se doivent de c�rri-
taine, de loup-garou, de sorci�res ger cette timidit�, d'abord, par un
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