SukUbury, Ont, le 7 d�cembre, 1951
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LA VIE EN FRANCE
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La politesse traditionelle fran�aise s'est acquis~une r�putation presque l�gendaire � travers les temps et dans tous les pays civilis�s. Cet art fran�ais de la politesse vient d'�tre expos� dans un livre r�cent publi� sous le titre de "Savoir vivre de tous les jours".
C'est peut-�tre un fait regrettable, mais c'est un fait. Les livres qui remportent dans le public le plus de succ�s ou du moins qui sont absolument s�rs d'en remporter, ce sont ceux qui sont consacr�s aux beaux usages. Car, au premier abord, on pourrait croire, que dis-je? On devrait croire que, ces beaux usages, nous les pratiquons et que nos parents nous les ont inculqu�s d�s l'aurore de notre enfance. Mais il faut bien admettre que nous avons des dou-
tes sur cette grave question, puisque nous nous empressons de consulter, d�s qu'ils paraissent, ces manuels de civilit�: afin d'y trouver, si j'ose dire, des apaisements.
Car de deux choses l'une, sur le point qui nous occupe: ou bier� ils nous rassurent en nous confirmant dans ce que- nous nous croyions, ou bien ils nous apprennent quelque chose que nous ne savions pas, et nous voil� d�sormais bien contents de poss�der un atout de plus dans le jeu subtil de la vie quotidienne, qui, en effet, nous propose vingt fois par jour de petits probl�mes sans importance r�elle �videmment, mais qu'il convient de r�soudre tout de suite, faute de passer pour un monsieur ou une dame mal �lev�s.
Ce que j^aime justement, dans
le livre que G. �yAssailly et J. Baudry viennent de publier, sous le titre de "SAVOIR VIVRE TOUS LES JOURS", c'est qu'ils se gardent bien de nous pr�senter, comme on faisait jadis, des pr�ceptes et des recettes "dont on esquivait l'explication. Ils la donnent au contraire, cette explication en mettant chaque fois l'accent sur les raisons r�elles de tact, de mesure et de d�licatesse, qui ont dict� le pr�cepte �ou- la r�cette. C'est ainsi que, entrant dans le d�tail pour mieux nous aider, ils nous mettront en garde (au chapitr� de la correspondance) contre certains abus tels que la manie de souligner nombre de mots, ou de jeter. � la fin des phrases de pleines poign�es de points d'exclamation. Et cela simplement parce que ces ("eux, manies (innocentes en apparence) ont l'air de supposer que le destinataire de la lettre n'a pas l'esprit
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L'"Ami du Peuple" para�t tous les jeudis; II est imprim� � notre � atelier. L'abonnement est de $2.00 par ann�e, $1.25 pour 8 mois "Autoris� comme envoi postal de deuxi�me classe, Minist�re des Postes, Ottawa".
assez d�li� pour comprendre imm�diatement �es finesses de la pens�e de son interlocuteur.
Et de tout ainsi. /
Je fais particuli�rement gr� aux
auteurs de faire sentir, dans les usages autrefois observ�s par la simple "formalisme", ce -, qu'ils contenaient � l'origine de spontan� et de vivant. C'est cela qui les as-
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COLIS SOIT LIVR�
emballez-le soigneusement
DE PAPIER FORT I
ficelez-le soigneusement
DE FICELLE SOLIDEI
adressez-le correctement
LISIBLEMENT, SANS ABR�VIATIONS, avec l'adresse de -� l'envoyeur � l'Int�rieur et � l'ext�rieurl
postez-le correctement
AFFRANCHISSEZ-LE SUFFISAMMENT. DANS LE DOUTE, FAITES-LE PESERI
ATTENTIO
'... CETTE ANNEE, LES CARTES DE NO�L CHET�ES EXIGENT 2c K TIMBRES!
, (JUSQU'� DRJX ONCES)
POSTES CANADA
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Hon. Edouard-G. Hnfot, mintifrw �foi faite* W. J. TumbuO, �Mw-nWrir� �foi Miter'
..AVIONS D'ENTRAINEMENT ont d� �tre transport�s � l'ancien-
FOUR L'EUROPE ne base de la RCAF � Windsor
Mills, Que. La besogne ne s'av�ra
Frank Wrigley, qui dirige une pas facile. Ces avions d entraine-�cole d'aviation � St-Jean, Que. ment avaient �t� acquis de la
s'est r�cemment acquitt� d'une corv�e qui n'�tait pas des plus faciles. 7ela s'est produit lorsqu'une cen-Laine \d'av�ons d'entra�nement Cor-I o�l entrepos�s � St-Jean par la 3abb Company (Canada) Limited,
RCAP apr�s la guerre, puis recou-
ley s'est embarqu� � bord de chaque avion et est all� le
Windsor Mills, soit une
livrer � distance
de 65 milles. Dans ce but, il a m�me fait jusqu'� cinq envol�es par jour. A Windsor Mills, les avions
verts d'une enveloppe de plastique ont �t� mis au point et ils seront afin de pr�venir leur d�t�rioration, bient�t en route pour l'Europe, II fallait d�barrasser les avions de o� ils 'serviront �, l'entra�nement leur enveloppe. Cela a pris dix des aviateurs du Pacte de l'Atlan-jours, puis, l'un apr�s J'autr�jWrig- ' tique^Nord.
ils ont ceci de commun que la vitesse de l'un �gal� celle de l'autre. On les voit ci-dessus au moment o� ils survolent la plaine du Kansas. Tous deux � le^bom-bardier � 'jet Boeing B-47 (� l'avant) et le Sabre � jet P-86 sont capables de vitesses exc�dant 800
, ., k , >, , . ,. , , milles � l'heure. De fait, on les
: 7JV CO-3IBINAISON 'QUI GAGNE viation am�ricaine' font contraste classifie parmi le� avions les plus ] Ces deux avions' rapides de l'A- sous le rapport de la- grosseur, rapides du monde.
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