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L'Ami du Peuple, S�dbury, Ontario
.:&'Il f�vrier, 1065
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Hon. KELSO ROBERTS Ministre
LA PETITE HISTOIRE DU COMTE DE HALTON
.M. Acfcert note en terminant, une observation curieuse. :St l'ihoihme a compl�tement transform� son habitat, en moins de six g�n�rations, l'animal a gard� son terroir; ipn trouve dans te; ;district mixte de Halton, � peu pr�s la m�me faune foor�sti�r� bu marginal^ qu'il y^a cent ans. La martre, le vison, la loutre, s'y trappent avec quelque succ�s. Bien entendu lap�che demeure florissante. De vastes secteurs du comt�^ ont �t� acquis par l'autorit� publique, et transform�s en parcs. Les oiseaux, pl'Ume d'eaux, plume s�che, et m�me une vari�t� locale de
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des ;suiss�s^ des ; isuisaarr�s qulon peut :^^^:^i^^�iri traverser �^ia <^�e4�u^u les pistes sabl�s; eii'a^tomne. V :'� Mais le beau saumo� imarin, qui remontait nagu�re jusque l�,^ n'y arrive -plus. Trop jde (barrages, pas assez d'elau, et les rives s�ches d� lac Huron sont trop basses." La truite ensemenc�e a '/.�� pris la place ��J&�e;.;liibre,:''';�it:;;'i�ai p�cheurs n'ont pas perdu au change.
TOftQNTCMLa petite histoire du comt� de Hamiltoh, au centre de l'Ontario, d'un des plus den-s�menit peupl�s de la province la plus populeuse du Canada, montre � quel point en un si�cle, notre pays a chang�.
Il y a cent cinquante ans (votre arri�re-grand p�re s'en souviendrait. . .) les canots charg�s de fourrures abordaient encore � Laehirie, pr�s de Montr�al.Iil y a quatre-vingts ans (pariez^n � Grand-papa), des cages de bois flottant d�rivaient sur l'Outa-" ouais.
Il y a cinquante ans, seul un h�ros (ou un "embardeux") partait durant l'hiver, pour franchir la largeur d'un comt� rural en "Ford � p�dales", aujourd'hui, selon l'exipert Edward E. Acfcert, de Moffat, comt� de Halton, pr�s du lac Huron, seules la chasse et la p�che sportive'1 restent, pour t�moigner des rudes plaisirs du bon vieux temps.
M.Acfcert, qui dirige le service forestier "du comt�, a publi� en anglais, "A ;brief history of th� 16 mile, cr�ek watershed"; ce r�seau d'eaux ' naturelles est situ� tout entier dans son comt�. Faut' souhaiter que le texte de cette monographie r�gionaliste sera traduit.
Car on y trouve des informa-lions pr�cieuses, que l� temps effacerait vite' de la m�moire des gens. Par exemple, il j a cent ans, alors que la marine � voiles se d�fendait contre la;: nouvelle marine � vapeur, et que,les bateaux m�caniques r�clamaient encore beaucoup de m�iture, le comt� de Halton fournissait non- seulement des m�ts- pour la puissante flotte briitanhique, mais des espars, des manches � grues, des rames, tout l'attirail de navigation' qu'exigeait ila marine en ce temps-l�. :�t ce commerce de bois "debout'V faisait la richesse de l'Ontario. Les for�ts de bois franc sont disparu} et bien d'autres choses ont/chang�, dans tle comit� de Halton. : A l'extr�mit� sud-ouest du; district.du lac Huron, c'est-�-dire eh retrait, vers le bassin de l'Ou-taouaiSi le basin des 1& milles compte 160 milles carr�s de
superficie, largement arros�e. Mais la culture y a remplac� le bois, et les vil�giatures y conqui�rent une grande ipairtie du sod arable. Le comt� de Halton est devenu un paradis de vie au grand air. Tr�s accident�, le bassin commence pr�s du lac Ontario, � 226 pieds d'�l�vation, et grimpe par une succession de collines, � plus de 1,300 pieds, en approchant le versant du lac Huron. L�s premiers blancs � r�der par l�, il!y a trois cents ans, furent les martyrs j�suites, ap�tres des H�rons qui succomb�rent avec leurs fid�les/Ensuite,, le pays d�sert� attendit longtemps la, -visite des; trappeurs. Ge sont les premiers loyalistes de York, at^ounl''hui Toronto, qui mont�rent d'abord au lac Simcoe, puis ensuite jusqu'� la baie G�orgienne .et au lac Huron; il y � quatre-vingts ans leurs chemins de barreautins �taient doubl�s..de petites voies ferr�es locales, qui se fondirent d'abord dans les Grand-Tronc, puis furent achet�es par son rival, le Pacifique Canadien parvenu � North Bay.
Aujourd'hui, lie voyageur qui' descend du nord, vers Toronto, voit ces campagnes d�j� tr�s dens�ment peupl�es d'estivants, et m�me de banlieusards qui y vivent a l'ann�e. Des routes percent toute la campagne, l'industrie est arriv�e, mais la section du nord du comt� de � Halton est rest�e foresti�re. Souhaitons qu'elle garde longtemps son caract�re agreste, car la verdure devient rare, m�me au Canada!
H�ltori est d'aiieurs � proximit� d'une grande vari�t� de tr�sors naturels, puisqu'il touche par ses confins sud, presque aux chutes(Niagar�.
La gen�se du commerce du bois, copieusement relev�e, avec 'd�tails, par l'expert .conserva-
tionniste Edward Ackert, est int�ressante. Apr�s les grands f�ts flott�s "tout ronds" jusqu'� Montr�al o� les armateurs anglais les faisaient charger � fond de cale, vint le "bois carr�", taill� � la "scie de long", puis au godendard, puis enfin � la scie � .moulin. 'Vite,' ce gros -bols d'oeuvre fut �puis�, et fallut se rabattre sur le commerce du bois fin, la planche, les douves � barriques, le bardeau, qui fut un gros item commercial, le "deux-par-quatre'*? la ^'moulure de maison", l'industrie des "manches", manches de haches, manches � balais, manches de pioche, manches de pelle, etc. ; en dernier, il y a trente ^ans, on. sciait encore de la latte et de la "bande � cl�ture". Le fil bar-'bel� a pris la place de cet item, et le bois reste de nos jours, est devenu pr�cieux. On l'exploite pour le mobilier, l'�b�nisterie, les formes industrielles, les tatoles de machines. Seul, parmi le gros bois, le "dormant" qu'�-xigent les voies ferr�es, et le "poteau" toujours '� ta mode, trouvent encore preneur.
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