DE
par la B.U.P.
Plusieurs pr�jug�s sont r�pandus au sujet de la France. L'un des plus_tenaces est peut-�tre celui de la d�christianisation de la France qu'on appelle le pays de missions en certains milieux.
Mgr. J. Calvet vient de r�pondre � ce pr�jug� en rendant � la France sa v�ritable figure religieuse.,
On n'a pas oubli� une des der-
ni�res pastorales du cardinal. Su-chard : "Jeunesse ou d�clin de l'Eglise": on n'a pas oubli� le bruit que fit, il y a quelques ann�es, le livre dont le titre seul �tait un jugement: "La France pays de^Mis-sion". Il fut entendu d�sormais, surtout hors ' de France que la France avait perdu la foi et qu'elle �tait au rang des nations qui n'ont pas connu le Christ et qui ne l'entendent pas.
Cette conclusion, que les auteurs
du livre n'avalent pas voulue, d�coulait d'unei enqu�te limit�e � la banlieu de Paris,, dont les conditions �conomiques et sociales particuli�res on fait un "no man's land" spirituel.
La banlieu de Paris n'est pas plus la France que la Vend�e, l'Alsace ou le Rouergue ne sont la France. Par un brassage qui a du-r� des si�cles, la France est arriv�e � l'unit� radicale et � l'unit� politique, mais dans cette unit� s'est maintenue une �tonnante diversit� spirituelle. Quand on ignore
l'histoire, la g�ographie religieuse
L'Ami du Peuple, Sudbury, Ont. le 12 juin 1953
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de la France a quelque chose de d�concertant tellement l'�tat des esprits est diff�rents de dioc�se a dioc�se, et, dans un dioc�se, d� canton � canton. Cest un fait qui doit nous �d�fendre contre les g�n�r�li-sations h�tives.
C'est probablement pour corriger celle qu'avait provoqu�e, "France Pays de Mission", qu'une jcufte revue "R�alit�s", a entrepris une enqu�te plus �tendue, dont elle a publi� les r�sultats dans son num�ro de novembre 1952. C'est un son
d�ge de l'opinion publique sur la religion, Une sorte de r�f�rendum sous forme de "gallup". �
Des questions nombreuses et diverses touchant � tous l�s lob�s de la conscience religieuse, ont �t� pos�es dans tout le pays � des hommes et � des femmes de tous les milieux par des enqu�teurs neutres comme des pellicules photographiques. .
Les conclusions de ce "gallup" contredisent directement celles de "La France Pays de Mission". Pour les - statisticiens de "R�alit�s", la France est un pays de Chr�tient�. Us le prouvent avec des chiffres des adultes baptis�s pratiquent leur religion.
Ces chiffres ont �t� contestes, les uns se trouvant trop optimistes, les autres trop pessimistes. Au vrai, les m�thodes de sondage d'opinion ne peuvent donner d'ailleurs qu'un, pis aller; pour arriver � la vente, nous avons mieux.
Une science nouvelle, la sociologie religieuse, est en train de se constituer. Les remarquables tra�-vaux du professeur Gabriel Le Bras d�j� connu dans le monde entier, apportent plus que des promesses. Dans cinquante dioc�ses sur qua-tre-vint-sept, paroisse par paroisse, le chiffre des baptis�s des "pasca-lisants", des "pratiquants saisonniers", est connu avec exactitude. Une carte spirituelle de ces dioc�ses peut �tre dress�e avec des tein tes et des hachures diff�rentes suivant le nombre des pratiquants, et d�j� s'�bauche une explication de ces diff�rences, emprunt�e aux conditions �conomiques ou sociales, a l'histoire, � l'ensemble des facteurs qui exercent une influence sur le comportement spirituel de l'homme. Or, dans les limite� o� elle est en- : core enferm�e, la 'sociologie ' rett-
une carri�re de
au service du Canada
Conscient de .ses responsabilit�s grandissantes � l'�gard du maintien de la paix, le Canada renforce et modernise son arm�e.
Et l'Arm�e canadienne, l'une des mieux organis�es, des mieux outill�es au monde, forme des hommes d'�lite. Les jeunes gens qui en font partie re�oivent une formation de chef et apprennent des sp�cialit�s techniques pour lesquelles ils sont bien pay�s.
L'instruction comporte des s�ances r�guli�res de culture physique sous le commandement de gymnastes accomplis, de sous-offkiers comme l� sergent Georges Ferris, dont la photo ap'para�t ci-apr�s. Aujourd'hui sergent-major int�rimaire de compagnie au 2e bataillon du Royal 22e R�giment, � Valcartier, le sergent Ferris a son brevet de comp�tence
comme instructeur de culture physique.
Son revenu se compare avantageusement, �ge pour �ge, � celui de tout autre citoyen qui, avec le m�me degr� d'instruction et les m�mes aptitudes techniques, exerce un m�tier dans le civil. Mais ce militaire re�oit en outre � et gratuitement � la nourriture, le logement, le* v�tement, les soins m�dicaux et dentaires. Et il b�n�ficie d'un mois de cong� pay� par ann�e.
Enfin, ce sous-officier pourra prendre sa retraite avec une g�n�reuse pension � un �ge o� il pourra encore occuper un emploi technique bien r�mun�r� dans le civil. .
Pour une carri�re'de chef bien r�mun�r�e au service de votre pays, enr�lez-vous dans l'arm�e moderne du Canada.
V�t�ran de Cor�e et revenu r�cemment d'un cours de sous-officier en Angleterre, le sergent Georges Ferris avait termin� ses �tudes de 9e ann�e � l'�cole Lagueux, de Qu�bec, quand il s'enr�la au "Vingt-Deux", en 1948. Aujourd'hui parachutiste et gymnaste accompli, le sergent Ferris aime rappeler qu'il fit partie de la Garde Champlain et d'une garde de Zouaves, � Qu�bec. Le sergent-major int�rimaire de compagnie Georges Ferris a trouv� dans l'Arm�e une vraie carri�re de chef.
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IJOURD'HUI DANS
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CENTRE DE RECRUTEMENT 159 rue Principale^ Norih Bay, Ont.
Parall�lement aux travaux du professeur Le Bras, le chanoine Bou-lard, depuis plusieurs ann�es, poursuit un apostolat, qui est d'abord une, enqu�te sur l'�tat religieux du monde rural. Par ses aum�niers nationaux et par ses aum�niers dioc�sains des divers mouvements catholiques � la campagne, il touche toutes les paroisses et les rensen gnements qu'il obtient ont un ca-ract�re indiscutable de rigueur scientifique. Il ne s'agit plus ici d'un sondage de l'opinion; nous sommes en pr�sence de chiffres contr�l�s. Ils paraissent dans le num�ro de janvier 1953 des "Cahiers du clerg� rural".
Or, � la diff�rence de la banlieu: parisienne, la .campagne fran�aise: a gard� les habitudes chr�tiennes Le chanoine Boulard, n'accepte pas pour autant tous les chiffres de-"R�alit�s" � la conjecture vraisemblable, il substitue le chiffre officiel; Si l'on met � part, comme il convient, les Protestants, les Juifs et les musulmans, il reste quarante millions de Fran�ais d'origine catholique; parmi eux, il n'y a pas un million et demi de non baptis�s, donc environ trois pour cent.
Parmi ces baptis�s adultes, nous laissons de c�t� les enfants de sept � quinze ans qui fausseraient la statistique environ trente* pour cent sont des pratiquants quarante-trois pour cent dit "R�alit�s". On entend par pratiquant, le Chr�tien qui prie, qui va � la messe le dimanche et fait ses P�ques. ,
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