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L'Ami du Peupl�' Sudbury, Ontario le 10 juillet 1953 venu ad�quat du sol, pourvu qu'ils
fassent les sacrifices^ n�cessaires qu'ils ne craignent-^pas le travail, et admettons-le que la temp�rature leur soit favorable.
LA POLITIQUE FEDERALE
par la B.U.P.
Depuis quelques ann�es, surtout depuis l'apr�s-guerre, le Canada est devenu une puissance industrielle apr�s avoir �t� un pays principalement agricole pendant pr�s de trois si�cles. C'est surtout depuis la guerre do 1939-45 que l'industrie et le commerce se sont d�velopp�s de fa�on nettement prodigieuse, pour ne pas dire miraculeuse, dans nombre de provinces.
Avec le progr�s les petite centres ruraux se d�peuplant graduellement, tandis que les villes d�j� surpeupl�es accueillent de nouveaux citoyens, chaque jour que Dieu a-m�ne. Aujourd'hui, plus d'un Ca-
nadien sur six habite Montr�al et Toronto, tandis que seulement un Am�ricain sur dix habite New-York et Chicago.
MalgrC tous les efforts consentis par les minist�res de la Colonisation du Qu�bec, de l'Ontario; du Manitoba et des provinces maritimes, seulement quelques miniers de gens consentent � retourner � la terre chaque ann�e. Encore, faut-il qu'on fasse miroiter de belles promesses de succ�s devant les yeux de ceux qui veulent bien recommencer tout � neuf dans les :entres de colonisation en voie de d�veloppement. Les fonctionnaires doivent rappeler aux candidats qu'-1 leur est possible de tirer un re-
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Autrefois, ;1 n'�tait pas rare de voir cinq ou six fils de cultivateur; solidement �tablis sur de vastes terres, o� il �tait possible de vivre � l'aise, presque sans, souci du lendemain. On trimait dur depuis le premier de l'An jusqu'� la St-Sylvestre, les revenus en argent sonnant �taient plut�t maigres, mais on avait toujours de quoi .manger trois solides repas, matin, midi et soir, et les v�tements co�taient peu cher.
De nos jours, le cultivateur est encore tenu de travailler de longues heures, surtout pendant la belle saison, alors qu'il faut s'occuper des semailles, des r�coltes, de prodiguer des soins aux animaux, m�me si on poss�de l'�lectricit�, cette merveilleuse invention qui permet d'�pargner du temps et de l'�nergie. ,
Dans le Qu�bec^ tout' comme eh Ontario et dans les provinces de l'Ouest, on a m�canis� les fermes, sur une tr�s vaste �chelle depuis
JOURNAL INDEPENDANT DU
Directeur: Caaulle LEluucuA rue Elm . Sudbury, Ontario T�L: M700
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Journal au service des Canadien�-frmn�u� du
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"L'Ami du Peuple" para�t tous tas Jeudi�. : 11 ect im-prim� � notre atelier, situ� � 122 rua Elm, Sudbfury. L'abonnement est de $2.00 par ann�e, $3JiO pour 2 an�.
(Autoris� comme envoi postal de deuxi�me cSaete, Minist�re des Poste�,
les sept ou huit derni�res .ann�es. L'argent ne fait plus d�faut; par contre, la main-d'oeuvre tant soit peu experte est aussi rare qu'un rouge-gorge en plein mois de janvier. .
Malgr� ces faits peu r�jouissants, la production agricole r�pond plus que suffisamment aux besoins domestiques, et le Canada est en passe de devenir l'un des plus gros exportateurs mondiaux de produits aitiers, de l�gumes. et.'de fruits. .
A quoi attribuer ce ph�nom�ne? Tout simplement au1 fait que chaque ann�e, des milli�rs^de jeunes gens et de jeunes filles sortent de
nombreuses �coles d'agriculture bu on leur a enseign� plusieurs mati�res inconnues jusqu'au d�but du 20i�me si�cle. Des laboratoires modernes leur ont permis de_ mener des exp�riences pouss�es, ,, tandis que d�s-visites diverses les ont( ai- ^ d�s � acqu�rir T�xp�rienc� pratique voulue; "'�:.'" ''�'��''�-: ' " ' ��.�'��'-�� ��'����'�� ' ' *.-���� ' ' '
A l'instar d'autre pays:modernes, l� Canada .a besoin de bras pour atteindre son �panouissement. L'immigration des .derni�res ann�es lui en a fourni quelques mil-ii�rs. Il ne sera v�ritablement'une , grande nation que le jour o� il aura doubl� sa population.
Le vrai crime
M. Saint-Laurent, a d�clar� � Saint-Jean, N.-B;, et il vient de r�-p�ter'� Charlottetown .qu'il refuse d'op�rer . une redistribution des pouvoirs fiscaux /entre le gouvernement centra.1 et les gouvernements provinciaux.
"De -te�les dispositions, affirme le premier ministre d'apr�s les d�p�ches d'agences, pourraient dans l'�ventualit� d'une crise emp�cher le gouvernement- f�d�ral de prendre f.certaines, mesures jj d*�rgencel< Je ne prendrai pas devant l'Histoire la responsabilit� de priver le gouvernement f�d�ral des pouvoirs d'urgence qui peuvent �tre indispensables � notre salut commun".
M. Saint-Laurent a m�me utilis� des formules dramatiques, ce qui ne lui arrive pas souvent. Il pr�tend que toute modification des droits d� taxation serait "un raid contre les pouvoirs f�d�raux. J'estime que ce serait un crime contre la nation canadienne de prendre un
tel risque".
M. Saint-Laurent nous fait penser � un chef de police qui aurait le go�t d.e taper sur des gr�vistes.
.Que fait un chef de police en pareille occurence? H affirme que les gr�vistes pr�parent un raid. Quand il s'en est convaincu, quand il en a convaincu les bien-pensants, alors il "peut laisser libre cours � son go�t de taper sur les gr�vistes. H tape dessus au nom de la
. Saint-Laurent a-t-il le go�t de taper sur les Etats provinciaux? Disons plut�t qu'il se justifie. Il se justifie du raid que l'Etat central perp�tue contre les provinces depuis plus d'un quart de si�cle. Il veut justifier l'Etat central d'occuper des champs de taxation qui �taient d'abord provinciaux.
Quand au "raid" que des Etats provinciaux diminu�s, frileux et domestiqu�s pourraient op�rer sur l'Etat central, c'est un cauchemar qui n'entretient avec la r�alit� que
de faibles rapports.
Les provinces ont toutes, sauf U* ne, baiss� pavillon devant Ottawa. Elles sont toutes, sauf une, pensionn�es de l'Etat central. Elles re�oivent du" gouvernement Saint-Laurent� dans certaine cas, presque la moiti� de tous leurs revenus. C'est une situation que^jilusieurs subissent sans joie: l'Ontario et surtout la Nouvelle-Ecosse ont fait savoir qu'elles signent l'accord parce qu'elles ne peuvent pas agir autrement, Mais to�t&j�'��uf;:�n�^1��t'^-K'f sign�. * '' �� ' '*' Vi /'l�'^,
SUCCURSALE:
�!��
103-4, Immeuble Mackey, Sudbury, -Ontario. \ <
B. Ros�, C.L.U., g�rant de succursale.
REPRESENTANTS :
J. M. Ritchie, C.L.U.
J. Allan Graham, Gore Eay, Ont.
Alister MacLean, Capr�ol, Ont,
Mrs. E. D. Pilatzke
, L'unique exception, c'est Qu�bec. Est-ce elle que M. Saint-Laurent' soup�onne de pr�parer un raid � un raid pour reprendre ses droits? Ou plut�t, car M. Saint-Laurent a d'habitude le sens du r�el, est-ce/-contre Qu�bec que le premier ministre veut diriger les soup�ons des autres provinces? Y a-t-il dans ses d�clarations, outre l'expression d'une �trange conviction, la volont� d'op�rer une excellente diversion politique? ,
Car dans le m�me temps,'le chef du parti conservateur, M. Georges^ Drew, d�fend la th�se .du'f�d�ralisme. ' !
M. Drew d�clare � Qu�bec' que � la centralisation "menace les droits et l'autorit� des gouvernements provinciaux de m�me que l'ind�pendance financi�re des conseils municipaux".
Utilisant presque les propres tenues d'un premier ministre lib�-~ rai, M. MacDonald de laf Nouvelle-Ecosse, M. Drew affirme que: "NoJ tre constitution est menac�e; plus qu'elle ne l'a Jamais �t� depuis la
Conf�d�ration." * "{
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II ajoute, et c'est l'expression''d'une v�rit� �vKfcnJe: "Si la tendance actuelle continue, notre r�gime f�d�ral sera'd�truit/' " '
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Dans Qu�bec, les lib�raux fqnt minejde ne pas prendre au s�rieux ~"=
s^ d�clarations de M. Drew^ Lejr Canada se contente '' de les vieilles d�clarations ^ diennes-fran�aisea de M. Drew (elles datent de 1936). H ajoute que M. Saint-Laurent est n� �.: C/onb-ton, que ses cinq enfants et 17 petite enfants habitent le Qu�bec/
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