L'Ami du Peuple, Sudbury, Ont. le 5 mars, 1954.
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LA PA8E BES
HOINS ONES ETDES
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DE LA VIE
Lea hommes passent cbmme les fleurs qui s'epanouissent le matin, et qui, le soir, sont fjetries et fou-lees aux pieds.. Les generations des homines s'ecoulent comme les ondes d'un fleuve rapide; rien rie peut arreter le temps qui entral-ne apres lui tout ce qui parait le plus immobile. Vous-meme, qui jouissez.mainten.ant d'une jeunesse si vive et si feconde eh plaisirs, spuvenez-vous que ce bel age n'est qu'une fleur qui sera presque aus-sitot seche'e qu'edose. Vous vous verrez changer insensiblement: les graces Tiantes, les dbux plaisirs, la force,. la santei la joie, s^va-nouiront comme un beau songe; il, ne vous en restera qu'un 'triste souvenir: la vieillesse languissan-te et ennemie des plaisirs vien.-
dra rider votre visage, courber votfe corps, affaiblir vos membrea, faire tarir dans votre coeur la source de la joie, vrius degouter du present, vous faire craindre 1'ave-nir, vous rendre insensible & tout, excepte_a la douleur. Ce tempa vous parait eloigne: helas! vous vous trompez; fl se hate, le voila qui arrive: ce .qui vient avec ta'nt de rapidite n'est'pas loin de vous; et le present qui s'enfuit est dejil bien loin, puisqu'il s'aneantlt dans le moment que nous parlpns, et ne peut plus se rapprocher. Ne eomp-tez done jamais: sur le presenr; niais soutenez-vous dans le sen -tier rude et apre de la vertu, par la vue de Vavenlr.
PENELOJS.
L'AIEUL ET LE PETTT - FILS
II y avaitt une foisun homme vieiix, vieux. coinme les pierres; ses yeux voyaient a peine; ss. oreil-les n'entendaient guere, et ses ge-noux charicelaient.. Un jOuri a table, ne. pouvaht plus tenir.sa cuil-ier, il repandit de la'soupe sur la nappe, et meme un peu sur sa barbe. . .
Son fils et sa bru e^ prirerit du degoiit, e>t desormais le vieillard ' dut manger seul a recart; dans uh petit plat de terre a^ peine rem-pli. Aussi regardait-il tristement du c6te de la table, et des larmes roulaient sous ses paupieres. Un autre jour, echappant a ses mains tremblantes, le plat se brisa sur
le plancher. .
Les epoux. grpnderent bien fort et le vieillard poussa un long sou-pir. Alors ils lui donnerent pour manger; une ecuelle de bois. Or, un soir qu'ils soupaient a table, tan-
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dis que le pauvre homme etait dans son coin, ils virent leur fils, age de quatre ans^ 'assembler pai terre de petites planches.
� Que fais-tu la? lui demande-rent-ils. y
� Une petite ecuelle, repondit 1'enfant,, pour faire manger papa et maman quand je serai grand et qu'ils seront v*3ux."
L'homme et la femme se regar-derent en silence, des larmes leur vinrent aux yeuxi Aussitot ils fi-
L'OSIEK ET IA FAILLE
Une pauvre veuve et .ses deux sez considerable pour etre vendue fils s'en retournaient un soir ches ,au negociant. eux, venant d'une oseraie oil jls Quelques jours apres, celui-ci etaient alles ramasser des bran - entra dans l.eur chambre, paya de ches du bois de chauffage. La m:-! beaux louis d'or les marchandises
qu'il avait regues, et il dit eh sou-riant a la mere: " Vous voyez qu3 j'ai tenu parole." Bien ne manque jamais a celui qui
travaille:
n sait changer en or et 1'osier et Ja paille.
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re portait line charge de bois sur sa tete, et chacun de ses fils avait un petit fagot d'osier attache avec un /lien de paille.
Chemin faisant, ils rencontrerent un riche negociant de la ville voi-sine, auquel ils demandereht1 1'au-
mone.
*
L'homme riche dit a la veuve, apres lui avoir donne une piece dc monnaie: "Ecoutez, ma bonne, vous n'avez pas besoin de mendier, confiez-moi vos deux enfants, je leur enseigneral a convertir 1'osier et la paille en or."
La mere ne yoyait dans cette promesse qu'une plaisanterie; mais le monsieur 1'as^ura qu'il parlait tres serieusement. Bile conseritit done a, lui remettre' ses deux fils, et il fit apprendre a 1'un 1'etat de vannier, et a 1'autre 1'art de blan^ chir et de tresser la paille.
Apres une absence de trpis ans, ils revinrent dans la pauvre caba-ne de leur mere. Ltt ils so mirent a fabriquer les plus jolis ouvrages en osier et des chapeaux de paille aussi fins qu'elegants. Par un travail assidu ils parvinrent en peu de temps a confectionner. unq quantite de ces marchandises1 as-
Saint-Guillaume
Guillaume etait un jeune hom-me riche. Il frequenta des eco-les celebres, et tout le monde pen-aait qu'il menerait un vie brillante.
Mais il voulait marcher sur les traces de Notre-Seigneur. Puisque" J&sus avait travaille fort il voulait, lui aussi, travailler fort. Pul* que Jesus avait ete pauvre, il voulait adopter la pauvrete. ^ Puisque Jesus, avait travaill�. a'
la gloire de son Pere, Guillaume voulait faire de meme.
II fut ordonne pretre etant encore tres jeune. II etudia aasidu-ment, et pria beaucoup. Aussi, quand il prechait, les foules al-maient a 1'entendre. Mais cela ne suffisait pas a. sa piete. II entra, dans 1'ordre le plus pauvre et 16 plug austere, les Cisterciens.
II aimait la paix et la priere. Mais le peuple le reclamait. Aussi, le Pape le sacra Archeveque de Bourgea II ne desirait pas cet hon-neur, mais il se soumit aux ordres du Saint-Pere.
Guilaume ne mungeaii jamais de viande. II la distribuait aux pauvres. II ne depensalt rien pour lui-meme, mais tout pour Vegtlse, les 6coles et les necessitetlx. Sa mort fut le sujet d'une'dbuleur gene rale parml son troupeau.
Sa fete est le 10 Janvier.
rent veriir a cote d'eux Taieul, qiii desormais ne quitta plus la table de famille.
JLe fUs sera traite comme il a trat-te ses parents.
Un homme a I'eau
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Les deux hommes pechaient c6-te a c6te au bout de la jetee.' Du-pont a droite, Durand e gauche. '.Un faux mouvement et voila Durand a I'eau! ;' ..
Dupont continue a surveiller son bouchon, cependant que, se debattant de son mieux, Durand appelle au secours,' hurlant: "Je ne sais pas nager."
H disparait sous une vague, suv-git un instant, hurlant toiijours:
"�..�'� Suite de ia page-6 �
cilement les dates, achetez plu -sieufs cartes a la fois,. signez-les, scellez-les : et co'mpletez-eri 1'adres-se de suite. Puis, insdrivez dans le coin droit superieur de chaque en-veloppe la date a laquelle il vous faut la poster. Quand le jour in-diqufi arrive, collez votre timibre par dessus la date inscrite et de-posez'votre carte a la poste. Ain-si vos cartes arriveront a temps. JE N-ARRIVAIS JAMAIS A BIEN ATTACKER UN PAQUET avant qu'on me fasse la suggestion suivante: laissr tremper ia corde daris I'eau durant quelques minutes; puis, assecher cette cbf-de avec un-j serviette et attacher "je ne sais pas nager; il plonge! le paquet; la corde se raccourcira a nouveau, revlent une trpisieme I en sechant et demeurera rigide
fois a la surface: "Je ne sai$ pas nager", repete-t-il desesper^ment, si bien que Dupont levant Qnfin le nez vers lui, intervient severe-nfe%t.
� C'est entendu, c'est enteiidii, mais avouez que ce .n'est pas le moment de vous vanter comme
pour la duree du voyage du paquet.
- SI .VOUS AVE2 L'HABITUDE DE JETER AU PANIER vos hou-
.i; � �,�''.-� � � '
pettes a poudre, mettez-les au la-vage la prochaine fois. VoUs pour-rez ensuite vous en servir pour po-lir vos articles de cuivre et d'ar-gent.
LACHARITE
NECHOME
JAMAIS
Taht que les souffrances do toutes sortes affligeront I'humanitS, la Croix-Rouge se
devouera sans cesse et sans compter. Aidez-la a
poursuivre sans trdve sa mission de charit6 ben^vole.
Ses besoins sont grands. Donnez g6n6reusement. .
A LA
CROIX-ROUH
OBJECTIF Pour 1'Onlario: $2,144,690
DATES DE LA CAMPA6NE: DU ler AU 31 MARS
Quartier g^n^ral de la campagne:
46 Drinkwater �- Tel: 5-5093
Sudbury, Ontario
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