L'Ami du Peuple, Sudbury, Ont
le 11 decembre, 1958.
L'AMI DU PEUPLE
Journal hebdomadaire publi6 et imprim6 par
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Bilinguisme, Inconvenient
Au Canada francaisf etre bilingue, c'est, plus le fran$ais, connaitre 1'anglals. C'est notre lot Une situation d'^thnie mlnoritalre, perdue dans le grand complexe anglophone d'Am^riqne du Nord, 1'impose.
Dans nos ecoles primaires, dans nos colleges, un peu partout on enseigne Fanglals. L'ap-prend-t-on? Bien on mal? Ou, entre les deux? D'accord, tous reconnaissent que sans Panglais, les chances d'avenir des jeunes se rltrecissent singulierement. Quant aux m^thodes d'enseigne-ment, quant au contenu des programmes, on est moins d'accord. On cherche toujours la formule p4dagoglque idiale.
Vaut-il mieux pour un ecolier debuter de front, concurrement, avec le fran^ais et 1'anglais, ou s'attaquer en premier lieu aux f ondements de la langue maternelle, voire en maitriser plus que. les intents? Le regime d'^ducation, a 1'ecole et au seln de la famille - on a tendance a Jeter la pierre a Education en oubliant le rdle des parents! - pourvoit-il chez-nous a I'enseignement d'une langue francaise . dynamique, organlque, en bref, vlvante? Hors question? Songe-t-on que, du c6t6 de nos compatriotes anglophones, on nous regarde: 1'int^ret port^ a la langue fran-caise depend de la qualite* du prodult, c'est-a-dl-re, de ce que le Canada francais peut offrir. 0 est prudent de rappeler que les Canadiens anglais peuvent bien vivre, dans llgnorance complete du fran$ais et du fait canadien-francais. Meme si les universites anglo^anadiennes, m� -me si des high school, des e*coles primaires pro-meuvent graduellement I'enseignement du fran-gals, qnels exemples et quelle pratique de langa-ge la contrepartie francophone du pays peut-eile leur offrir?
"Ce peuple n'a plus le sens de sa langue: ou le prendrait-il d'ailleurs? Surement pas dans les institutions d'enselgnement ou la quality de la langue parlee par les eMucateurs - a quelques di-zaines d'honorables exceptions - va duninuant sans cesse et ce, surtout au niveau du primaire, le seul que connattront jamais la plupart des jeunes Canadiens francais. Les fameux quin radio-phoniques ou televisls en font la demonstration tristement ^loquente: 1'homme de la rue ne salt plus bfttir nne phrase, n assemble pftUblement quelques mots: nous percevons, nous, sa pensee parce qu'h^las nous sommes faits a ce "petit ne-
... Ou Avantage
gre" mais a la ve>lt6 les sons qu'il enonce n'ont, du point de vue syntaxique, aucun sens dans au cune langue connue." (4)
Si ces lignes sont inte*gralement vraies, comment espere-t-on que le bilinguisme fasse flores chez les Anglo-canadiens, surtout, quand on se contente en ^change d'un vocabulaire de 350 a 400 mots, "affaires", "chose", "machine" Indus!
Les Canadiens fran$ais ont besoin d'appren-dre 1'anglals. Sous Tangle pratique, c'est encore une fois, une de" essentielle dans les affaires, dans le domaine de la technique.
Au fait, le bilinguisme existe-t-il? Drdle de .question! Mais avant qu*un individu puisse pen ser dans une langue e~trangere sans recourir a la traduction, 11 a un chendnement tel que les vrals bilingues constituent la rare exception. On peut savolr d'une langue e"trangere la converse tion courante, la terminologle scientifique, litte"-raire, commerciale: on ne connaitra jamais rien aussi bien que sa langue maternelle, pourvu qu'on alt appris a la connaitre, pourvu qu'on en saisisse le ge~nie, ce qui semble encore exception-nel dans notre milieu.
U y a cette sorte de bilinguisme propre aux regions frontalieres du francais ou Ton rencontre des gens qui ne connalssent nl 1'anglals, ni le frangais, qui baragouinent une Horrible mace*do-ine, inferieure en quality a n'importe quel patois. D'autres Canadiens frangais tentent de s'ex-primer en franc,ais, mais pensent en anglais. Ces gens ne sont pas a blamer: dans les clrconstan-ces, Us font ce qu'ils peuvent, souvent a prix de sacrifice. Dans pareil milieu, un enseignement bilingue severe une necessity. Mais, qu'est-ce exactement qu'une university blllngue? Question tangente, dans quelle mesure 1'usage de manuels de langue anglaise dans les universites francophones du Canada peut-il aider reeUement au bilinguisme ou, angliclser un pen plus notre francais? <
Si les Canadiens devenaient tous bilingues, mais, unilat^ralement par rapport a leurs com-patriotes anglophones, pourrait-on croire que dans 1'espace de quelques generations, 11 s'effec-tue un glissement vers une langue unique, Fan-glais, compte tenu du fait qu'il ne resterait plus de tranche de population unilingue, sorte de re"-servoir ou la langne se corrompt moins vite aux americanismes? Qn*en pensez-vous?
3e DIMANCHE DE L'AVENT (14 Deccmbrc)
Le Dimanche de la joie: "Rejouissez-vous sans cesse dwis le> Seigneur; je le dis encore, r6jouissez-vous", dit 1'lntrolt de la messe du 3e Dimanche de 1'Avent
Et dire qu'il y en a tant qui croient ennuyante LA VIE AVEC LE CHRIST. Avez-vous jamais remarquS des tttards qui revien-nent d'une Dartie de plaisir, comme on dit: ces yeux, cette attitude, c^con^tio7s s'expriment-ils SOUS LE/SIGNE DE LA JOBS? Ces yeux a moitiS partis, ces attitudes branlantes, ces conversationsi pesantes... Contemplez, par centre, des moines, alors qu'ils chantentrOffice. Ici, tout est joie, veritable enivrement spirituel.
Mon ami, tu peux &re,ce qu'il y a de plus joyeux, de plus gai, sur la terre, et pourtant, tu pourras mener une vie de renonce-ment Le sacrifice ne tue pas la joie, mais il la parfume, 1'enso-leiUe davantage, la fait s^panouir en profondeur. La joie n'est pas necessairement tapageuse.
Y a-t-il beaucouj. de personnes, vraiment joyeuses, en notre XXe siecle, tritur�, affaisS, comme saoule du vertigo des plaisirs les plus h6teroclites. DU PAIN ET DES JEUX, comme au temps de la decadence romaine, Toujours plus de jeux, toujours plus de plaisirs. Et Ton chasse 1'ennui pesant des uns par 1'ennui aussi pesant des autres.
Aucun bonheur, sur la terre, ne peut durer, s'il ne s'enracine point dans le spirituel. Nous ne sommes pas faits pour un paradis terrestre, mais pour Tau-dela de l'eternit& Notre couronne de gloire, ce n'est pas sur la terre que nous 1'obtiendrons, mais air ciel, si nous savons la meriter. II y en a tant qui mettent toujours la charrue avant les boeufs. II faut meriter, ici*bas, prendre part a toutes les courses voulues par Dieu sur les routes de saintete", ne pas nous arreter avant d'avoir atteint la cible.
Le monde serait plus joyeux, si chacun de nous decidait d'etre JOYEUX pour son prochain, et a 1'interieur de soi-meme. La joie est communicative... II y en a tant qui n'en ont que pour des je-remiades, des plaintes, des critiques... Regardez-leur le visage: il est tourne en trfetesse, en plis d'amertume... U ne faut pas e-tre surpris que les hommes ne recherchent point la compagnie de ces eternels pleurnichards qui n'ont aucun enthousiasme, aucun espoir...
Rejouissez-vous done, dans toutes les circonstances de la vie, car c'est la Divine Providence qui regit tout avec amour pour notre plus grand bien. Si 1'epreuve nous marque, pourquoi gemir? Pourquoi blesser la main qui nous soigne, qui nous guerit en tran-chant dans notre orgueil, notre paresse, nos envies, nos ISchetes?
Une Sme en etat de grace devrait rayonner la joie, la joie du Christ, la joie de la paix... II faut done que notre XXe siecle ait et6 bien malades pour que tant d'intellectuels et d'artistes aient amonce!6 pareils paysages de tristesses, de d�sespoirs, partout... C'est leur univers interieur, si vide de joie, de vraie vie, qu'ils ont transpose dans leurs oeuvres, empoisonnant 1'existence de milliers et de milliers de leurs freres de la terre. 0 Marie, Reine de 1'A -vent, semez la joie dans tous les coeurs.
ROGER BRIEN
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