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L'AMI DU PEUPLE
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Michelangelo Antonioni: L'Awentura
(Le n�o-r�alisme int�rieur)
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L'Awentura, pr�sent�e en � l'avide et inqui�te � recherche
1960 au Festival de Cannes, re- d'eux-m�mes, et, alssez vite,
�tft un des plus beaux concerts tout le monde se d�sint�resse
de sifflets jamais en-tendus; D�- dejgu disparue. Arotonioni aussi,
fendu avec une passion �gale puisque nous ne saurons ja-
par les critiques, le film fut mais ce qu'elle est, au fait, de-
ertsuite tr�s bien re�u du pu- venue.
blic, et ce succ�s siguifiaiit pour Mais cette "conversation" se
Antonioni le d�but d'une f�- double d'une "sous-conversa-
conde p�riode cr�atrice qui de- tkm", et c'est � ce niveau qu'�l
valit lui va-loir, en 1967, avec faut �couter le film. Nos ob-
Blpw-up, h Palme d'Or aiu jeotioms devant sa Jenteur ou
m�me Fes'tival de Canines. Le ses longueurs tomberont car |a^
public des soir�es de gaila n'a- mardhe incertaine des senti-
vait attendu que sept ans pour ments requiert une certaine
reconna�tre en lui un des mai- dur�e, et quand nous serons
tr�s du cin�ma actuel. �.l'aff�t de cette r�alit� int�-
FJt pourtant, L'Awentura rieure, nous nous surprendrons
n'�st pas un film pour intellec- � dite avec Claludia (Mon'fca
tuels, avec clins d'oeil enten- V�tti): "Efct-fl possible qu'en
dus, citations, retours en arri- ' si peu de temps on puisse chan-
�re et afcrobat'ies de cam�ra. g�.r et oublier?"
S'il d�route, c'est plut�t en raison de son extr�mefrans-
parertee, de l'obstination patiente de son auteur � sui'vre,
D�s la naissance, |un bagage de sentiments
Antonioni ne nous demande
en de longs plans continus, des pas de participer, de nous idfen-personinaiges qui se connaissent tifrer, � ses personnages. San-mal eux-m�mes, affol�s devant dro (Gabriel Ferzetti) n'est le perp�tuel changement qui qu'un Don Juan un peu fatigu�, est en eux, devant cette v�rit� et qui a rat� sa vie profession-d� l'�tre ou de l'heure qui se neMe. Lorsqu'il s�duit Claudia, d�robe. Mafe, dan's un instant, il ne pense gu�re qu'� lui at-iis laisseront �chapper un ges- tr�buer un num�ro dans le ca-te, une r�action instinctive qui tatfpgue. Veule et ind�cis, le les trahira', ou�provisoirement "h�ros" soup�onne bien cette �les fixera, et Ite 'long travail toWe lou-rdje de sentiments en d'approche du r�alisateur se lui, mais il s'en d�tourne et trouvera justifi�. Justifi�s aus- court au plus press�. Claudia, si tous les pfoms apparemment si effac�e au d�but, prend un inutiles, les bruits et les m'dts visage et une personnalit� en en mairge de l'action: mat�- aimant Sandro. Mais cette af-riaux que l'on pourrait peut- firmation ne fait que poser �tre �carter, mais h clart� de avec plus d'acuit� le divorce la d�couverte s'en trouverait entre notre �tre pr�sent et les
mdtis donlt nous disposons.
Nous <avons analys�, pes�, clals-
mdts et des gestes magiques qui pr�tendent tout r�soudre. Il refuse la r�plique qui �Jtp�t-que, double imposture, au niveau des mots et au niveau de l'art cin�matographique (� quoi serviraient, d�s lors, les images?)
La joie exub�rante de Claudia, � son r�vefl, retombe bien vite. Plus vite encore sa confiance quand elle voit Sandro (mais il ne savait pas trahir Claudia) suivre une grue de passage dans un palace de Taormina. Le geste de pardon de la jeune fille, si beau soit-il, plastiquement et po�tiquement, - ne r�soud rien, sanctionne � peine une v�rit� fragile et provisoire.
Une question
Nos sentiments sont trompeurs, ils reposent sur des'mythes p�rim�s. Il ne suffit pas d'e se conna�tre pour �chapper � "l'aventure".
Celle-ci se d�roule dans-les �les Lipairi, puis en Sicile. Mais dans cet itin�raire pour croisi�res de lunes de miel dor�es, Antonioni a reconstitu� l'hiver de son Italie du nord. Sous un ciel froid, des arbres battus du venft ; contre les rochers,. des vagues inconnues et obs�dantes qui jettent au coeur des personnages le soup�on: en eux, un �tranger qui se d�veloppe selon des lois qui leur �chappent, et qui cherche des mots qu'ils ne peuvent lui apporter.
, Antonioni a fait son apprentissage du cin�ma dans le climat qui a vu na�tre le n�o-r�a- ' lisme italien des ann�es quaj ' ranite, illustr� par Vteconlti, de Sioa, Rossellini. Cette �cole n'a pas toujours su r�sister au suc-c�s, � la commercialisation, � la scl�rose. Mais le n�o-r�alisme int�rieur de Michelangelo�
le 10 octobre, 1968
_______________m*Hm*t****~lil*l*ll*i'mtt****M**~"^*
Awtonioni attend encore que nous r�pondions � ses questions. , v
Michel BIDEAUX
AU'CINE-CLUB FRAN�AIS
Auditorium de J Ecole Normale
Mercredi 13 novembre
5 h. p.m. et 8 h. �.m.
ONTARIO
Comit� sp�cial du
gouvernement de l'Ontario
sur la Loi �lectorale
Le 23 juillet 1968, la L�gisfeture de l'Ontario a institu� un-comit� sp�cial dans -le but de "reviser les .clauses et modalit�s de la loi �lectorale ajnsi que les r�glements et conditions s'y rattachant en tenant �compte des exigences ,des temps modernes, des coutumes et de l'opinion g�n�rale, visant � favoriser ceux qui ont le droit dte vote, et de faire rapport de leurs contes�taitions et conclusions au Gouvernement".
Le Comit� invite les individus et les associations � pr�senter de nouvelles id�es et leurs opinions sur l� loi �lectorale de la province d'Ontario sous forme de rapports �crits, lesquels devront �tre soumis �tvanlt le 31 d�cem'bre 1968, au secr�taire du Comit� sur la Loi �lectorale.
Des s�ances publiques � ce sujet auront lieu en 1969 aux endroits et � des dates qui seront fix�s plus tard.
Edward Dunlop, MJM�. Pr�sident
Mme Mary Brand
Secr�taire
H�tel du Gouvernement
Toronto, Ontario
se une psychologie d'empaill�. L'�tre vivant d�borde, ces mots
irr�m�diablement affaiblie. Un film policier � l'envers
Le sujet est des plus e�m-ples. Aritonioni le pr�sente ain- et ces motions d'un autre �ge. si: "Superficiellement r L'Av- I^amour est � r�inventer. Pour ventura peut appara�tre corn- AMtoniot�, "L'homme est pr�t me une histoire d'amour peut- � se d�barrasser de ses con-�'tre myst�rieuse. Pendant une naissances techniques ou soien-excuirsiton, une jeune fille dis- tif�ques quand elles s'av�rent para�t. Ce fait cr�e un vide qui fausses. Jamais la science n'a-est tout de suite rempli par vait �t� si humble, si pr�te � d'autres faits; pour le fianc� se r�tracter. Mais dans le do-et une amie de la jeune fille, m'aine des sentiments, il existe sa recherche devient une sorte un conformisme total" . d'itin�raire sentimentlall, � la L'Awerttura n'est pas da-fin duquel tous deux se trou- vantage que Cleo de cinq � venlt d'ans une situation nouvel- sept un film sur l'incommuni-le et tout � fait impr�vue." calbililt�, mais sur la difficult�
Le d�part d'Anna rend sou- qu'il y a � communiquer, lors-daim les autres personnages f que se surimposent � la v�rit� disponibles devant Tavventu- profonde des sentiments, des ra : Pour Claudia (l'amie) et conduites et - des mdtis fig�s. Sandro, la redierche d'Anna ne L'honn�tet� fonci�re d'Antoni-sera bient�t plus qu'un pr�tex- oni r�side dans cet effort pour te (ou un obstacle, ou uni cadre) nous nettoyer de l'illusion des
�nous
L'AMI DU PEUPLE
Bulletin du Centre de la Culture fran�aise
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Direction et r�daction 30 nord� rue Elgin, Sudbuiy, Ontario
Imprim� aux Arts Graphiques Lt�e � Sudbury, Ontario
Le minist�re des poste� � Ottawa a autoris� l'affranchissement en num�raire et l'envol comme objet de deuxi�me classe de la pr�sente publication.
Vous aurei profit � lire
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(Pri�re d'�crire en lettr�e moul�e�)
les pires comm�res du monde?
C'est plut�t
que nous savons
reconna�tre
Ce sont les Canadiens, pour la quatorzi�me ann�e de suite, qui
d�tiennent le record mondial d'appels t�l�phoniques par personne.
Pourquoi? Parce que la Bell a vu a ce que notre service t�l�phonique
soit efficace, rapide et �conomique. Au Canada, nous avons un tarif
mensuel pour tous les appels (peaux. Tandis que dans la plupart
des pays du monde, chaque appel, apr�s un maximum mensuel, comporte
des frais distincts. De plus, au Canada, une ligne t�l�phonique individuelle � la maison co�te moins d'heures de travail que partout
ailleurs dans le monde. (Dans les territoires de Bell Canada, le
travailleur industriel d�pense en moyenne l'�quivalent d� 2.10 heures
de travail par mois pour s'abonner au t�l�phone. Il en d�penserait
2.15 aux E.-U., 4.5 � Londres et 15.8 � Paris.) Il est aussi a noter que
nous am�liorons constamment la qualit� et la vitesse de notre
service. Nous aimons � ce que ce soit toujours, pour vous, un plaisir
de vous servir de votre appareil. '.. � toute heure.
Bell Canada
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