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L'Ami du Peuple, Sudbury, Ont.
te 6 octobre, 1960
L'AMI DU PEUPLE
Journal hebdomadaire publi� et imprim� par
� Les Arts Graphiques Limit�e � 122 rue Elm e. � Sudbury, Ontario
- Membre -
Association des Hebdomadaire* de Langue Fran�aise du Canada � Central, Preei Cantdlan - Canadlan Weekly Newipaper Association - BUP -
Directrice R�dacteur-en-chef
Mme Yvonne Lemieux Germain C. Faucon
Autoris� comme envoi postal 2e classe � Minist�re dee Postes - Ottawa
13.00
par
ann�e
La sous-alimentation des pauvres menace les riches
Se nourrir est pour l'�tre humain la n�cessit� primordiale; cependant, le probl�me d'assurer � chacun une alimentation suffisante en quantit� et en qualit� demeure irr�solu. Aujourd'hui encore, des millions d'hommes n'ont pas la ration d'aliments qui donnent sant� et vigueur, des millions n'ont m�me pas � manger � leur faim. ''
Le probl�me g�n�ral de l'alimentation comprend en fait un grand nombre de probl�mes diff�rents mais �troitement li�s les uns aux autres, tenant aux conditions naturelles, aux forces �conomiques et au niveau de vie, aux traditions sociales et culturelles, aux modes de travail, au degr� d'instruction ou d'ignorance et � maints autres facteurs.
Tous les pays du monde y travaillent aujourd'hui, chacun � sa mani�re, et chacun pour soi. Pour, lib�rer du besoin leur population, chacun d'eux doit essentiellement compter sur ses propres efforts, et, en fait, de nombreux gouvernements ont pris d'importantes mesures pour am�liorer � cet �gard la situation sur leur territoire. Certains ont conclu en m�me temps des accords, bilat�raux ou multilat�raux, avec d'autres gouvernements, g�n�ralement au sein d'une m�me r�gion, en vue de s'apporter une assistance mutuelle. Un tr�s grand nombre de pays, soixante-quatorze au total, appartenant � toutes les parties du monde, se sont associ�s au sein de l'Organisation des Nations Unies pour
l'Alimentation et l'Agriculture, (la FAO), qui est ainsi devenue le principal instrument d'action dans ce domaine.
Au total, des millions et des millions d'hommes, de femmes et d'enfants ne peuvent obtenir suffisamment d'aliments de bonne qualit� pour se nourrir comme il convient. Cet �tat de choses, avec toutes les souffrances humaines dont il s'accompagne, est l'une des caract�ristiques les plus importantes du monde contemporain.
Que peut-on faire pour y rem�dier?
Ce ne sera pas t�che facile que d'apporter � ce probl�me une solution m�me partielle; ce sera au contraire un travail long et ardu impli quant une transformation des habitudes de populations enti�res et de l'organisation m�me du monde.
Les mesures dont d�pend la solution du probl�me de l'alimentation ne pourront �tre appliqu�es avec succ�s sur un pays isol� ou un petit groupe de pays: il faudra l'action combin�e de nombreuses nations. Les efforts d�ploy�s par chacune d'elles devront �tre appuy�s de l'assistance des autres, de leur savoir et de leur exp�rience. Par sa nature m�me, le probl�me de l'alimentation est � la fois national et international, et toute tentative en vue de la r�soudre devra elle aussi �tre � la fois nationale et internationale. La faim et la sous-alimentation ne connaissent pas de fronti�res; elles s�vissent dans tous les pays du monde. F. - S.
BRAVO, DOCTEUR PENFIELD
Gilbert Cesbron a immortalis� la d�j� l�gendaire figure du Docteur Schweitzer. De telles sinc�rit�s d'hommes sont la gloire de l'humanit�, d'une .�poque.
Le c�l�bre Docter Wilder Penfield, ancien Directeur de l'Institut neurologique de Montr�al, vient de faire unne d�claration que la presse aurait d� faire �clater en premi�re page des journaux, en gros titres. Que voulez-vous? Le sujet n'a pas l'importance qu'on accorde g�n�ralement � certains sous produits de la culture: imaginez! Il ne s'agit que du cerveau humain! Rien que cela.
Pourtant, toute l'humanit� intelligente et qui esp�re sortir au plus t�t de cette civilisation d�cadente (inutile de nous leurrer de mots) vous dit: Bravo, Docteur Penfield!
A la s�ance de cl�ture d'un colloque m�dical au Darmouth Coll�ge (New Hampshire), alors que cet Institut lui d�cernait un Doctorat honorifique, le Docteur Penfield a d�clar�: "Malgr� les conqu�tes de la science naturelle, ces derni�res ann�es, l'homme a appris bien peu de choses � son propre sujet La merveille du cerveau humain est telle que tous les messages �lectriques qui parcourent tous-les circuits t�l�phoniques du Canada et des Etats-Unis, condens�s et renferm�s dans un cr�ne humain, ne seraient pas de nature plus complexe que le cerveau humain. La science n'a d�couvert aucun moyen de ma�triser le cerveau et ce que l'on
convient d'appeler "le lessivage du cerveau" dont on fait usage dans les pays totalitaires, n'est pas plus scientifique que les tortures et les moyens de persuasion dont se servaient les despotes des temps pass�s".
Et le Docteur Penfield affirmait: "Le cerveau humain: une merveille plus grande encore que l'espace sid�ral". Personne qui ne doive se r�jouir des gigantesques conqu�tes de la science. Mais toute conqu�te qui se fait, aux d�pens de l'homme est un accroc � la vie, � la vraie vie. Sartre vient d'avouer qu'il a perdu toute influence aupr�s de la jeunesse, et que son message est une faillite. Combien d'id�ologues malfaisants d'apr�s-guerre et de tous les temps ont achemin� vers le n�ant des multitudes d'�mes! Sartre a eu la sinc�rit� de reconna�tre sa faillite. Ma�s que d'orgueilleux qui assistent, l'oeil froid et r�joui, diaboliquement, � la destruction de toutes les forces vives de la jeunesse. Une soci�t� corrompue qui n'arrache pas des jeunes au suicide collectif et individuel s'est d�j� donn� la mort. Tant de grandes civilisations sont tomb�es de l'int�rieur, pourries � la moelle. Heureusement qu'au Canada des esprits lucides et agressifs ont vu le danger e tque des r�actions draconiennes surgissent de tous les coins du pays. Un, magnifique r�veil,, signe de bonne sant�. Sauvons l'homme!
ROGER BRIEN
... fa vous regarde
par Henri B�chard, S.J. vice-postulateur de la cause de la v�n�rable Kateri Tekakwitha
Lundi, 'le vingt - six septembre, c'�tait la , f�te des Saints Martyrs Canadiens. Cinq d'entre eux, dont Jean de Br�-beuf comme sup�rieur, ont vers� leur sang pour la foi en Huronie (MMkand, Ont), et trois, dont Isaac Jogues comme chef, ont sacrifi� leur vie en t�moignage � 'la v�rit� en Iroquoisie ( Auries-vifle, N.Y.) qui faisait alors partie de la Nouvelle Er�mce.
Exisbe4-di un lieu entre ces �mes extraordimares et ia v�n�-rcatolte Kateri Tekakwittyi? Le Lys des Agniers naquit une dizaine d'ann�es apr�s les derniers |
de ces missionnaires, au volage m�me die leur martyre. En 1936, Son Eminence le cardinal Eug�ne Paceli visitait' te sanctuaire et ne put s'emp�cher de leur attribuer le mot bien connu de Tentullien: "Le sang des martyrs est une semence de chr�tiens!"
La Relation de 1668 ne pairie pas autrement: "On doit apr�s Dieu la naissance de cette Eg�ise florissante (des Agniers) � la mort et au sang du R�v�rend P. Jogues. H l'a vers� au m�me lieu qui commence � ma�tre � nouveau au dwisteisme, et il semble que nous pouvons de nos jours v�rifier en sa personne ces belles paroles de TertulMen, que
le sang des martyrs est la semence des chr�tiens..."
Mais saint Jean de Br�beuf et ses quatre compagnons qui mou-�rurent � des centaines de miles d'Agnders? Le P. Claude �hau-cbeti�re, S.J. directeur spirituel et biographe de Kateri, voit une relation certaine entre son ancienne dirig�e et W Martyrs de Midland. "Lihonneur et le respect, �ditjffl en 1685, que je dois � la m�moire du R.P. de Br�beuf et des autres PP. J�suites qui ont commenc� les missions iro-quoises, m'on oblig�-de'rompre le silence de cinq ann�es'que j'ai gard� sur ce qui s'est pass� � la' mont et apr�s l'enterrement de celle (Kateri) dont j'�cris la vie..." ,
Aider la cause de la V�n�rable, c'est honorer-nos Saints Martyrs. Et �a vous regarde!
POURQUOI NE PAS PRENDRE ASSURANCE SUR VOTRE B$|EUR?
Le jour o� l'imprudence et l'impr�voyance auront-4isparu de nos habitudes, la face du monde actuel sera chang�e, il y aura moins -de maladies et moios d^aoc�dents! Bit M. et Mme Toulmonde auront plus dlargent � la banque!
�Un" r�ve qui appartient 'au pays de l� fantaisie! �Peuit-�trer^mais ce n'est pas un r�ve r�rr�ailiBalble! H d�pend que de la bonne volont� de l'homme, de 'lia femme et de lienfiamt! Certes, les jeunes sont inisouc�ainlts, c'est de leur �ge. Malheureusement, certains adultes restent de 'grands enfants toute leur vie et cela explique leur insouciance, leur indiff�rence et, trop souvent, leur inconscience.
�Avez-vous l'a pr�tention de changer h 'nature, humaime? �Non, mais si les gardiens de la sant� publique me font rien pour combattre les d�fauts et 'les pr�jug�s qui mettent la sant� et i]a vie en danger, il n'y aura jamais d'am�lioration et le taux des maladies et des accidents contirauiera d'augmenter!
Oe ne sont pas les m�decins < politiciens qui vont s'en plaindre! Plus 11 y a de maladies, plus il y a d'accidents et plus les gu�risseurs ont � soigner de malheureux malades et �clop�s. \ '
�Mais on ne peut pas 'toujours �viter la maladie! �D'accord, mais on peut l'�viter dans un grand nombre de cas,.
y-On ne peut pas �viter tous les accidents! - �C'est exact, mais la prudence peut aider � �viter l'accident dans 75 pour cent des cas!
�75 pour cent? � '
-^Parfaitement !Les accidents de la route, les accidents de la maison, presque tous les accidents sont caus�s par l'imprudence.
Etes-vous prudent, monsieur, quand vous doublez une voiture �sans vous assurer qu'une auto roc vient pas � votre rencontre? pMes-vous prudent quand vous filez � 70 miles � l'heure et que vous oubliez un tournant? Etes-vous prudent, quand vous buvez avant de vous mettre au valant de votre automobile? Etes-vous prudent, quand vous allez vous baigner imm�diatement apr�s avoir mang�? Etes-vous prudente, madame, quand vous laissez une cassetot� d'eau bou�Uante � la port�e de vos jeunes eaifanf�? Ou des allumettes ou du poison?
Qu'on y pense bien et on reconna�tra que ces imprudences causent un accident s�rieux, grave, parfois mortel. A qui la faute? A ^imprudence et � ceux <jui, par n�gligence-, la commettent.
C'est un fait indiscutable, Timprudence et l'impr�voyance ouvrent la porte � la maladie et � l'accident dams un grand nombre de �a�. Le miatleur, c'est qukm y pense apr�s. Alors, on le reconna�t et on doit payer �les pots cass�s! Et "en avant les frais m�dicaux,' les comptes d'apotmcaiires. Ne parlons pas des dollars qu'on laisse � l'h�pital.
En cons�quence, soyons prudents et pr�voyants et nous prendrons ainsi une assurance qui/constituera une ganamtie de sant� et de 1bohheu!r. <! v r '' - ';' ', '� *> * r , -M^-WW - " .'~ ., ,'v ^ - DR
LE COMT� DES FONMTEU�S DE
CMAMEHIE
VOUS �CRIT:
SECR�TABATS:
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JAIR�
MONTREAL.il
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750 esl, rie SAINT-JOSEPH
QU�BEC
LA THERESE DU NOUVEAU-MONDE
N.
La V�n�rable M�re Marie de l'Incarnation, fondatrice des Ursutines de Qu�bec; a pass� les 33 derni�res, ann�es de sa vie parmi nous.. La vie mystique et l'activit� splendidement f�conde de cette'grandie Uasul�ne portent toutes les marques authentiques d'une �me pr�destin�e. Et c'est � juste titre qu'on peut Sa surnommer "La Th�r�se du Nouveau-Monde".
Comme sainte Th�r�se d'Avfla, "La grande Th�r�se", toute sa vie, Chaque jour, chaque heure ont �t� manques de ce culte int�rieur intense, de cette communion continuelle wec Dieu. Ele a �su profiter au maximum de 'la vie, parfois terne souvent cruelle, pour -le bien de son �me et 'surtout pour le bien de son piroohain.
Jeune fiHie, �pouse, puis veuve, eUe accomplit toutes 'les t�ches quotidiennes m�me les pOuis modestes et.les plus aibsor-'bao�tyss avec amour et s�r�nit�^ Devenue 'papife force .des choses femme-d'affaires, elejse r�v�le �nergique et, avertie sains que personne se doute,de Dieu, par une faveur extraordinaire, Ja graitiile de ses visto^ '
Religieuse, fondatrice, eHe ne cesse de mener unie.vie int�rieure dmtei^touit endirigeanit sa coinraunaut�. EMe enseigne et m�ne de front affaires temporetes et spirituelles.
Cette f�condit�" du quotidien ne peut avoir qu'un secret: L'Amour. L'Amour qui la guide, l'�clair�, la soul�ve, M donne cette force et lui fait (rendre cent pour un. � -
Comme sainte Th�r�se, M�re Marie de l'Incarnation eut le privil�ge surnaturel d'�tre favoris�e de trois visions de la Tr�s Sainte "MnSft�, gr�ce pr�cieuse qui ;iserv>ft � son avancement dans la saintet� et qui marqua toute sa vie. . ,
Pour suivre l'appel divin, qui se inaniifeslait'� elle de fa�on non �quivoque, elle se s�para de son fils unique, qui plus tard, lui aussi, se consacra tout au service de Dieu. Mais au prix de quels d�chirements se fit cette s�paraifcion. Dieu nous fait �oucher une.fois de plus la f�condit� de la gr�ce dans l'�me de M�re Marie de L'Incarnation. Ses sacrifices en apparence des-tmcteurs, firenit fleurir une vocation mystique dams la personne de son fils ch�ri, qui devint Dom OBauto� Msurt�,"O.S.B: - .
Par -la pJ�aitilde.de's� vte, par la forc� de 'son caract�re et (surtout par la mystique dont chacune de. ses actions .fut impr�gn�e, Maorie de l'Incarnation doit �tre pour nous uni exemple imp�rissable. C'est avec fiert� que nous devons (remercier Dieu d'avoir fait fleurir parmi -nous une �me aussi belle et forte notre "Th�r�se du Nouveau-Monde?,
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