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le 9 novembre 1961
L'Ami du, Peuple, Sudbury, Ont
LA RUBRIQUE INTERNATIONALE
ELARGISSEMENT DE LA CRISE DE M. KHRUSHCHEV
On sait maintenant, g�n�ralement, que la tactique de M. Khrusjichev en politique �trang�re consiste, d'abord, � faire monter puis � laisser tomber la tension internationale, � se tourner puis se retourner afin de produire le maximum d'�ton-nement, de nervosit� et d'incertitude parmi ses adversaires ou ses victimes. H y a quelques semaines, alors que M. Gromyko tenait des entretiens priv�s avec les ministres des Affaires �trang�res d'Angleterre et des Etats-Unis, et enfin avec le Pr�sident Kennedy, la crise de Berlin semblait s'a��ger jusqu'un certain point. La crise cr��e aux Nations Unies par la mort tragique de M. Hammarskjold s'all�geait aussi un peu, parce que la Russie sovi�tique semblait pr�te � retraiter, provisoirement, de l'exigence de M. Khrushchev au sujet du veto, c'est-�-dire de la troika qui remplacerait un secr�taire g�n�ral effectif.
Pourtant, peu de temps auparavant, M. Khrushchev a-vait, de propos d�lib�r�, fait monter la tension en rempant les n�gociations de Gen�ve au sujet des essais nucl�aires et en annon�ant une nouvelle s�rie d'explosions sovi�tiques. Par suite de ces gestes qu'il posait juste.avant la conf�rence de Belgrade des pays non engag�s, il paraissait aussi d�termin� � faire voir qu'il ne se pr�occupait aucunement de la bonne opinion des neutres, pr�f�rant dominer par la crainte. t
Aujourd'hui, de nouveau, M. Kbrushchev serre la vis, d'une fa�on particuli�rement cruelle et inhumaine. D�daignant l'appel de 87 membres des Nattions Unies s'opposaient que les onze membres du bloc sovi�tique, il ordonnait de faire exploser une bombe nucl�aire de plus de 50 m�gatonnes, que ne saurait motiver aucune raison d'ordre militaire. Sans se pr�occuper de la terreur de presque la totalit� du monde, M. Khrushchev a plaisant� joyeusement au sujet de cette ex-
La menace � la Finlande
par Elisabeth Barker
plosion gigantesque au Con- j gr�s du Parti communiste sovi�tique*
Dans le m�me discours, il s'est vant� de la pr�tendue sup�riorit� militaire du Bloc sovi�tique et il a prof�r� de nouvelles menaces � l'endroit des communications de l'Occident avec Berlin-Ouest. H a parl� de n�gociations possibles au sujet de Berlin, mais en termes agressifs et; dictatoriaux de nature � faire na�tre des doutes sur son intention de n�gocier s�rieusement.
Maintenant, M. Khrushchev vient de d�cider d'�tendre la port�e et l'�tendue de la crise de Berlin par un mouvement soudain contre la Finlande, accompagn�s d'attaques de propagande contre la Su�de, la Norv�ge et le Danemark. On ne peut voir dans cette manoeuvre qu'une nouvelle tentative des Soviets en vue d'alarmer et de d�concerter les neutres aussi bien que les alli�s.
Le geste de la Russie a pris la forme d'une note sovi�tique � la Finlande pour exiger des consultations au sujet de mesures militaires conjointes � cause de menaces militaires de la part de l'Allemagne occidentale et de ses alli�s. Cette note invoque le pacte finno-sovi�tique de 1948 en vertu duquel la Finlande promettait que; en cas d'attaque contre son territoire en prove nance de l'Allemagne, elle se battrait pour repousser cette attaque, "au besoin avec l'aide so vi�tique". La Finlande promet tait aussi de se consulter avec la Russie sovi�tique "s'il �tait �tabli qu'existait une menace d'attaque � main arm�e". La note laisse forc�ment dans le vague absolu les preuves d'une menace: elle se borne � signaler que l'Allemagne occidentale "ap porte la menace de la guerre � l'Europe septentrionale" et veut "se servir de la zone de la Baltique en guise de base militaire". Elle accuse en outre la Su�de d'indiff�rence, la. Norv�ge et le Danemark de colHaboration avec les Allemands de l'Ouest � l'OTAN et "certains milieux finlandais" d'un appui pr�tendu � des
pr�paratifs militaires de l'OTAN Il est bien �vident qu'il n'existe pas de telles menaces contre la Finlande de la part de l'Allemagne ni de l'Occident. Le besoin ne se fait pas sentir de consultations entre la Finlande et la Russie sovi�tique, et encore moins de mesures militaires conjointes. Pourtant, la Finlande, petit pays, doit agir avec prudence dans ses relations avec sa voisine grande et brutale.
Toutefois, les Finlandais ont toujours fait preuve d'un grand courage et d'une grande fermet� devant l�s menaces: ils ont subi avec calme les assauts de la guerre des nerfs. La rudesse de leur caract�re forme peut-�tre leur arme de d�fense la plus forte. Non seulement les Finlandais mais plusieurs autres peuples du monde se trouvent maintenant dans la premi�re ligne de la guerre des nerfs de M. "K". Quand un homme ou un gouvernement recourt de propos d�lib�r� � la terreur en guise d'arme principale de sa politique, la paix du monde se trouve �videmment en grand danger. Le meilleur moyen que poss�de le monde d'�carter ce danger, c'est de d�montrer � M. Khrushchev que la terreur n'est pas. une arme efficace.
"Tu parles d'un endroit-,pour laisser une antiquit� pareille!" C'est ce que semble dire la petite Sherry Bond apr�s avoir explor� tous les coins de ce chiffonnier laiss� dans un champ. On dit que ce spectacle n'est pas trop rare au Canada depuis quelque temps alors que les ventes � l'ench�re rurales deviennent de plus en plus populaires. Cette sc�ne se passe � Stouffville, Ontario.
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