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PAGE DEUX
L'AMI DU PEUPLE
JEUDI, 23 JUILLET 1942
La Femme et son Foyer
Claire-Anne, Directrice
POUR POUVOIR IL FAUT VOULOIR
Madame, si vous voulez, ce qui s'appelle vouloir, conserver votre bonheur, vous le pouvez certainement. Car, une femme intelligente et de bonne volont� a toujours en elle les moyens de maintenir � son plan, malgr� les vents contraires, le nid construit avec des mat�riaux pr�-eaires. Il s'agit d'y conserver ces trois �l�ments; bonne gr�ce, gaiet� et belle humeur'. Cette confiance, hors de toute s�curit� pr�sente, devient coniinunicaliye, elle affermit le cr�dit de la maison, du foyer, ce qui est un gage de succ�s pour l'avenir.
Ne fermez pas votre logis parce qu'il est pauvre et d�pourvu de confort ou d'�l�gance; ouvrez bravement la porte � tous vos amis, � ceux-l� Jii�me qui vous offrent l'hospitalit� la plus somptueuse. Que la chaleur de votre accueil suppl�e � ce qui manque d'essentiel; ne vous r�pandez ni en lamentations ni en excuses et sachez faire les sacrifices n�cessaires pour ne pas avoir l'air d'en faire en offrant un gentil go�ter ou un d�jeuner frugal.
Ce que vous pouvez aussi, et qui est indispensable aux fins que vous voulez obtenir, c'est avoir le sourire. Avoir le sourire pour rendre confiance � votre mari que peut-�tre la m�diocrit� d�courage, pour ne pas �tre pesante et ne pas l'encombrer de vos soucis et de ce qu'il prendra peut-�tre pour des regrets. D�j�, lorsqu'il ix-ntre le soir, vous avez rempli votre journ�e de travaux ennuyeux pour assurer son bien-�tre et l'agr�ment relatif de votre maison; la fatigue vous accable parfois et vous �prouvez la tentation de vous plaindre ou de vous faire valoir. Gardez-vous-en. Vous n'aurez pas bien accompli votre t�che si elle vous sert � accabler votre mari du poids de vos m�rites.
Voyez.-vous, dans la plupart des m�nages, et je l'ai souvent �crit ici, pour que les choses aillent bien, c'est la femme qui doit se sacrifier davantage. C'est peut-�tre injuste mais on ne peut rien changer � ce qui est. En d�finitive, c'est pour elle-m�me qu'elle travaille, en agissant de cette fa von, car, du d�saccord, de la d�sunion, c'est elle qui est toujours appel�e a souffrir Je plus. L'homme a mille portes par o� s'�vader de ses ennuis domestiques; la femme est emmur�e de toutes parts.
Plus et mieux que jamais, il faut vouloir et pouvoir conserver son bonheur.
CLAIRE-ANNE
r�es � th� de formaline dans une chopine de lait et d'eau, moiti� lait et moiti� eau. On met dans- une sou coupe un petit morceau de pain ou d'�ponge que l'on sature de ce m� lange, laissant un peu de liquide dans la soucoupe. Cet app�t, qu'il faut avoir soin de mettre hors de la port�e des enfants et des animaux, tuera beaucoup de mouches.
Verner
tal. Mon but n'est que de lui apporter un peu de joie en sa solitude morale. Je dois allez lui rendre
visite sur sa demande: comment i �,� j � i
dois-je agir, conviendrait-il de lui" cede mardi dernier apr�s une Ion-�� � � ' - - - gue maladie. Il �tait parmi les
premiers pionniers de la paroisse
M. Anacl�t R�millard est d�-
apporter des fleurs?�F. B.
R.�Oui, des fleurs ou des bonbons ou des fruits, ou un livre.
Le petit courrier
Q.�J'ai dix-huit ans et je me marierai bient�t. Ma m�re est remari�e et j'ai des fr�res. Convient-il mieux de demander comme t�moin mon beau-p�re ou un de mes fr�res?�BLONDINETTE.
R.�Cela conviendrait mieux � votre beau-p�re.
Q.�Que veulent, dire les noms Huguette, Berthe, Russell, Jacque line, Maurice, Georges, Charlotte, Suzanne, Lise, Fran�ois,---Charles, Diane,. R�al?�REAL.
R.�Huguette, �lev�e; Berthe, brillante; Jacqueline, noble; Rus^ sell, brillant; Maurice, brun de teint; Georges, ami del� terre; Charlotte, forte et vaillante; -Suzanne? jeune et pure; Lise, blanche; Fran�oise, franc; Diane, d�esse; R�al, royal.
Q.�J'ai trente et un ans et celui que j'aime a quarante-six ans et voil� six ans que nous nous fr�quentons. J'ai d�cid� de lui parler s�rieusement; il. pr�tend ne pas m'aimer � la folie mais m'admirer beaucoup � cause de mes qualit�s morales et physiques. Il veut que je continue � �tre sa m�nag�re comme avanp, mais ne veut pas m'�pouser. Que me conseillez-vous? � ANCIENNE JEUNE FILLE.
R.�Je vous conseille," sans me flatter beaucoup que vous m'�cou-terez, de quitter cet homme et de ne plus penser � lui. Vous ayez vo
une jeune fille que j'aime et qui m'aime; elle �tait frivole lorsque je l'ai connue et je crois avoir eu une bonne: influence sur elle. Or, j'ai appris: qu'�lilie voit commis une Ste- j faute,, dans le pass�; inutile de vous dire mon chagrin. Elle regrette beaucoup ce pass� et voudrait de-�Poumez-vous me dire s'il y\ lenir ma femme. Je suis un jeune a un-tonique pour faire renforcir^0����� ef 3f *"* Vret a r,veUT->_BRUNETTE ! '�m pardonner, mais il me sera dif
Q.�Je sors depuis cinq mois avec] tre avenir � pr�parer, il est grand
N.B.�Toutes les lettres concernant ce courrier devront �tre a-dress�es ainsi: Claires-Anne,-Edwidge, Co. Compton, P.Q.
Q-
les �cheveux?�BRUNETTE.
R�Oui, il y en a m�me plusieurs. Si vous ne pouvez de vous-m�me savoir ce qui manque � votre cuir chevelu une coiffeuse vous le dira et vous enseignera aussi le tonique qu'il vous faut. De plus dans la plupart d� nos revues canadiennes on parle comment traiter nos cheveux et on nous enseigne des produits domestiques convenant aux cheveux secs et aux cheveux gras.
Q.�Quelle est la signification d'un gardon qui allume une allumette sous la semelle du soulier d'une jeune fille? � POUR LA PREMIERE FOIS.
R.�Je suppose que cette, jeune fille ayant la j ambre crois�e donnait � son cavalier un allumeur presque � la port�e de sa main, le geste ne signifie rien de plus.
Q.�Je sais que je suis bien jeune. J'ai 17 ans. Je suis fr�quent�e par un jeune homme de 25 ans que j'aime beaucoup et qui para�t m'aimer. H me parle d'avenir. Il a bon caract�re mais il aime beaucoup %a boisson. Mes parents veulent que nous nous s�parions, ce qui me causerait bien du chagrin. Je vous demande un conseil s'il vous pla�t. �BLONDE AUX YEUX BLEUS.
R.�Ma petite amie, j'ai vu par votre lettre que vous �tes assez raisonnable pour comprendre qu'� votre �ge on ne joue pas avec le feu de l'amour, je veux dire qu'il vaudrait1 mieux cesser ces relations quand il est encore temps; c'est d'ailleurs le conseil de vos parents qui ne veulent que votre bien. -j-
Q.�Voulez-vous me dire la signification des noms suivants: Joseph, Alice, Richard, G�rard, Fer-nand, Marie-Jeanne, Az�lia, Fefdi-na,Olivin, Ida, Th�r�se, Orner, Rose, Bella, Jean, Guy, Ad�le, L�o-pold, R�becca, Jeannine?�BRUNE AUX YEUX NOIRS.
R.�Joseph, gardien c�leste; Alice, soeur a�n�e; Richard, riche; G�rard, heureux; Fernand, volage; Marie, choisie; Jeanne, pr�destin�e; Az�lia,.difficile � comprendre; F�r-dina, ami du roi; OUvin, "qui apporte l� joie; Ida, d�cid�e; Th�r�se, modeste; Orner, qui a de nombreux amis; Rose, fleur; Bella, belle; Jean, petit; Guy, prince; Ad�le, fid�le; L�opold, h�ritier; R�becca, originale; Jeannine, gentille.
ficile d'oublier. Pensez-vous que je serais heureux si je l'�pousais?� QUI AIME VOTRE COURRIER.
R.�Le bonheur dans de telles conditions, est difficile � garantir. Et, il d�pend, du reste, de bien des choses que vous ne dites pas dans votre lettre. Le milieu.o� yit cette jeune fille, l'�ge que vous"'avez et celui qu'elle a, l'opposition de votre famille, l'honorabilit� de la sienne, la concordance des caract�res que l'on ne peut gu�re �tablir apr�s cinq mois seulement de relations, etc. Je vous conseille la r�flexion et la prudence.
Q.�Une de mes soeurs est mari�e depuis quelques ann�es et c'est moi qui lui ai pr�sent� son mari, qui est un ami du mien. Or, ma soeur a maintenant une grave maladie mentale et, d�j� avant son mariage, nous savions qu'elle en �tait menac�e. Je me reproche de ne pas en 'avoir parl� � ce brave gar�on et mon mari me le reproche aussi, mais il le savait comme moi vt-il a gard� le silence.J'ai Vid�e d'aller voir un pr�tre � ce sujet, car je serai maman bient�t et ce probl�me me tracasse. Qu'en pensez-vous? �JE SUIS HEUREUSE MAIS
R.�Vous ferez bien de vous confier � un, pr�tre, en effet. Mais je trouve i que votre mari ne devrait pas vous ennuyer avec cela; c'�tait plus � lui qu'a vous en somme, � avertir son ami. Quand on agit pour l� mieux ou qu'on n'a pas fait le mal volontairement, il est vain de se tracasser, d'autant plus que �a ne rem�die � rien.
Q.�Mon ami et moi, nous avons eu une discussion sur le fait qu'il correspond avec une autre jeune fille; poud mieux me rendre compte, j'ai gard� une lettre qu'il avait retir�e de sa poche en cherchant un autre papier. Je me trompais, ce n'�tait pas de la personne en question, mais il m'en a voulu et n'est plus revenu. Je le rencontr�' rai prochainement, comment agir envers lui?�JEANNINE.
R.-rSoyez gentille et aimable comme si rien ne s'�tait pass� et si vous' pensez qu'il vous gard� rancune, excusez-vous discr�tement.
Q.-^Te corresponds depuis deux mois avec un jeune homme tuberculeux qui s�journe dans un h�pi-
temps d'y songer et vous perdrez s�rement en restant dans cette situation fausse.
CLAIRE-ANNE
�et avait vu les terres se d�fricher et les champs s'agrandir. Il �tait depuis longtemps retenu � la maison par sa maladie, mais tant que sa sant� le lui permit, il �tait un accoutum� de la messe quotidienne. Il laisse une fille, Mme Orner Poitras, trois fr�res, deux soeurs, Mmes Sigefroy Bouffard et J. Boutin, douze petits-enfants et six arri�re-petits-enfants.
A M. et Mme Adam Beaupar-lant est n�e une fille nomm�e Marie-Th�r�se-Pierrette. M. et Mme Albert Bouffard furent parrain et marraine.
M. et Mme Eug�ne G�linas annoncent la naissance d'un fils, Joseph-Maurice-Robert. Parrain et marraine, M; " Romuald G�linas et Mlle Rachel G�linas, fr�re et soeur de l'enfant. .
M. et Mme Laurier Pichette, Mme Damase Pichette et ses deux filles, Germaine et Yvette, et Mlle Ange-Aim�e Legendre, de Tim-mins, sont_de passage � Verner, chez leurs~p�r�nts. �
M. Hector Jalbert, de Montr�al, est de passage chez M. Andr� Beaudry.
M. Valois Piloiw, de Montr�al, visite sa famille pendant une courte vacance.
Bribes de conversation.�As-tu mouill� tes foins? Non, la "broue" est trop ch�re. Mlle Antoinette Lachance est �
l'h�pital o� elle a subi une op�ration pour l'appendicite.
Il y aura courses de chevaux � Verner, mercredi le 22. Le terrain est en r�paration et il se pr�pare une belle journ�e. Bienvenue � tous.
Hanmer
Hanmer, (D.N.C.) Au pr�ne, di-dimanche dernier, notre cur� nous a annonc� que des soeurs Grises de la Croix qui viennent d'Ottawa, prendraient charge de 'notre �cole en septembre prochain. F�licitons nos commissaires de leur beau geste et esp�rons que nos enfants sauront profiter de l'enseignement des religieuses.
On commencera dans quelques jours la construction d'un couvent.
M. P. Drennant est � r�parer sa maison et M. Bisaillon est � terminer la sienne, commenc�e l'automne dernier.
M. et Mme L. R�millard ainsi que M. Labelle, de D�saulniers, �taient de passage a Hanmer dimanche dernier.
Nos cultivateurs profitent de la belle temp�rature de ces jours ci pour faire leurs foins. La r�colte s'annonce assez bonne.
Nos chemins sont toujours en mauvais �tat et le d�partement de la voirie semble ne vouloir rien faire pour les rendre plus carrossables.
Nos cultivateurs se plaignent que le soufre qui �mane des chemin�es des hauts-fourneaux de Copper Cliff a fait plus de dommage celte ann�e qu* les ann�es pass�es. En passant par les diff�rents rangs de notre paroisse, on peut apercevoir de grands champs de grain, br�l�s comme si une forte gel�e �tait pass�e. M�me les feuilles des arbres en souffrent.
Il y a quelque chose de plus doux � �tre soi-m�me l'artisan de sa propre grandeur et � ne devoir rien qu'� soi-m�me. � Mlle de Scudery.
Le danger de la mouche commune
Le moment est venu de prendre, les mesures n�cessaires pour combattre les mouches communes ou mouches des maisons. On a estim� qu'un couple de mouches qui commence ses op�rations en avril pourrait, si toute sa prog�niture vivait, produire suffisamment de mouches pour couvrir la terre d'une couche de 47 pieds de profondeur en ao�t.
Les tas de d�chets ou d'ordures m�nag�res ou les poubelles sont les foyers de propagation pr�f�r�s des mouches dans les villes. Les ordures m�nag�res oubli�es et en fermentation constituent un excellent milieu pour la multiplication des mouches. OPoUr emp�cher cette multiplication, toutes les m�nag�res devraient avoir un nombre suffisant de poubelles ou de chaudi�res pour les restes quotidiens. Ces poubelles devraient �tre bien recouvertes et nettoy�es � l'eau enaude �t � la lessive de temps � autre, dit G. Allan Mail du laboratoire f�d�ral d'entomologie, de ikamloops, C.-B.
-Au lieu d'entasser les d�chets^ dans les d�potoirs, o� les rats, les mouches et les autres insectes se multiplient, les municipalit�s devraient br�ler tous les d�chets qui n'ont plus de valeur. f
Les tas d'oignons ou d'autres l�gumes en pourriture, d'herbe de pelouse et de frtiits de m�me que la paille, et les mauvaises herbes en d�composition aident aussi � la multiplication des mouches. Tous ces endroits devraient �tre pulv�ris�s avec de' l'huile ou br�l�s.
C'est comme porteuse de maladies que la mouche est la plus dangereuse. Elle ramasse d�s germes de maladies sur ses pattes velues et contamine tout ce qu'elle touch�e en se nourrissant. 'La fi�vre typho�de, les maladies de� yeux, les vers parasitaires, les diarrh�es d'�t�, la tuberculose sont quelques-unes des maladies port�es par les mouches.
Le premier moyen �. prendre pour se prot�ger est d'emp�cher que les mouches aient acc�s aux ordures m�nag�res �t de d�truire ces derni�res. On posera des moustiquaires � toutes les fen�tres et � toutes I�s porte. IL�s Pi�ges � in�u-�hes, l$s papiers collkiits et les poisons sont ' utiles �jgalement. >Un- tr�s tobn app^t'empoisonn�."�est ��lui que l'on <f�it avec deux'oii tepi? <Juil�e-
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