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L'AMI DU PEUPLE
JEUDI, 20 AOUT 1942
LA VIE OUVRIERE
Ce qu'il faut conna�tre de l'or
VARIETE DES MINERAIS
La plus grande partie de l'or existe � l'�tat natif. En combinaison, il ne semble gu�re se rencontrer que sous forme de tellurures.
L'or natif est trouv� dans trois milieux: 1.�dans les "alluvions" o� il s'est accumul� sous forme de poussi�res, de grains ou de p�pites: il provient d'anciennes roches d�sagr�g�es dont les �l�ments moins pesants ont �t� entra�n�s; ces alluvions sont tant�t les sables des rivi�res, tant�t des terrains exond�s et en partie resolidifi�s par le temps et la pression; 2.�en place dans des roches, diss�min� parmi les autres �-l�ments de ces roches, quelquefois nettement visible � l'oeil nu, quelquefois � l'�tat de poussi�re invisi ble; c'est le quartz qui est le v�hi cule le plus fr�quent de l'or natif; 3.�-uni � d'autres minerais, notamment au cuivre. On pensait jadis qu'il existait � l'�tat de sulfure, m�l� aux autres sulfures de cuivre, de nickel, de fer, de plomb ou de zinc; on admet aujourd'hui qu'il est l'� tat natif dans les minerais, diss�min� entre les cristaux.
Bien que dans les laboratoires on puisse combiner l'or avec plusieurs autres corps, tels que le chlore, le s�l�nium, le phosphore, l'arsenic, le brome, l'iode, le soufre et le tellure, la plupart des compos�s n'ont pas eu l'occasion de se former ou ne sont pas assez stables pour �chapper � la r�duction sous l'influence des agents naturels. Le compos� d'or et de tellure fait exception. On conna�t plusieurs tellurures naturels, tous plus ou moins complexes. Ainsi, la "petzite" contient 33% de tellure, 25 d'or et 41 d'argent; la "nagyagite" contient, en Transylvanie, 32% de tellure. 54 de plomb et seulement 9 � 13 d'or; la "calav�rite" contient 55% de tellure, 44.- d'or et environ 1 d'argent; enfin la "sylvanite" est plus complexe; outre le tellure et l'or, elle contient de l'antimoine et du plomb en quantit�s variables.
MINERAIS CANADIENS
appartenait � la vari�t� sp�culaire de l'h�matite.
On a trouv� trois sortes de carbonates; la giobertite ou carbonate de magn�sium. Parmi les sulfures, ceux de fer sont les plus abondants; ils existent � la fois dans le mur et dans la veine et sont g�n�ralement diss�min�s; mais leur pr�sence est g�n�ralement un signe que la veine est aurif�re. Les sulfures de plomb et de zinc n'existent qu'en tr�s faibles proportions. Le sulfure de molybd�ne ou molybd�nite fait rarement d�faut; il est g�n�ralement en minces pellicules et difficile � distinguer du graphite qui est �galement pr�sent.
Aux compos�s m�talliques �nu-m�r�s et � l'or natif, il faut ajouter les tellurures. On en a m�me trouv� dans la r�gion du lac Kirkland une plus grande vari�t� qu'ailleurs. Citons: la m�lanite ou tellurure de nickel, la t�tradymite ou tellurure de bismuth, la hessite ou tellurure d'argent; la petzite ou tellurure double d'or et d'argent fut trouv�e � la mine Tough-Oakes Brunside, dans la veine d'une faille verticale. On a �galement trouv� plusieurs fois le mercure associ� au tellure: � la mine Lake Shore on avait probablement affaire au tellurure nomm� coloradoite; � la mine Tough-Oakes Brunside, l'analyse a donn� 20.40% d'or, 31.1 d'argent et 10.2 de mer
L'ouvrier et les malades
(Extrait de "P�cheurs d'hommes" de Van der Meersch) La maison �tait la derni�re au fond d'une cour�e. Une seule pi�ce. Les meubles, table, armoire, bancs, �taient faits avec des vieilles caisses. Les lits aussi. Quatre personnes vivaient l� dedans: le p�re, la m�re, une fille de douze ans et le malade, quatorze ans, tuberculeux des os, des ulc�res sur les deux jambes. Quand on arriva, il faisait noir. C'�tait l'hiver. Il y avait l� dedans une lampe � p�trole qui �clairait � peine la table d'une lueur rouge, triste. Tout le reste �tait dans l'ombre. Pas de gaz, pas d'eau. �a puait le hareng frit. Siebel demanda o� �tait le copain. Il �tait dans un coin sombre. On ne l'avait pas vu. Il n'avait pas de lit: des planches seulement clou�es sur un b�ti. Et l�-dessus, une paillasse. Et le gamin �tait l� dans le noir, sur ces planches, avec ses deux jambes qui pourrissaient, jusqu'� ce qu'il en meure.
Ils devinrent camarades, Siebel et lui. Quand il voyait Siebel, c'�tait comme une r�surrection. C'est qu'il avait pass� des ann�es sur ces planches, dans ce trou noir, au fond d'une cour o� le soleil n'entrait jamais. Il avait �t� en sana, au bord de la
Le Canada poss�de toutes les va ri�t�s de minerais que nous venons de mentionner. L'or .alluvionnaire fut jadis ramass� dans les rivi�res de l'est de Qu�bec; il fut l'objet de courses c�l�bres vers le Yukon; il existe dans des rivi�res o� des d�p�ts exond�s de la Saskatchewan, de l'Alberta et de la Colombie Anglaise. En place dans les roches, notamment dans le quartz, il est diss�min� en quantit�s parfois exploitables dans la Nouvelle-Ecosse, dans le nord-ouest de Qu�bec, dans le nord-est de l'Ontario, r�gions de Porcu-pine, du Lac Larder, de Matachewan, etc., dans le nord du Manitoba et de la Saskatchewan, en Colombie Anglaise et dans le Yukon. Uni � d'autres minerais, surtout au cuivre, il existe dans les cantons de l'Est du Qu�bec, dans la r�gion mini�re de Rouyn, dans le bassin nick�lif�re de Sudbury, dans les terrains anciens du Manitoba, en plusieurs localit�s de la Colombie Anglaise et dans le Yukon.
Les tellurures d'or ont �t� signal�s dans presque toutes les localit�s o� l'on a trouv� de l'or en place
mer, un an. Mais on ne l'avait pas gard�, parce qu'il n'y avait plus rien cure; tandis que des min�ralogistes ! � esp�rer. Il valait mieux qu'il lais-ont vu l� le tellurure triple, appel� s�t la place pour un autre. C'est jus-Kalgoorlite, d'autres ont soup�on- te, au fond. Mais c'est � caus� de tout n� un simple m�lange de petzite etj�a que je n'aimerais jamais beau-de coloradoite. La calav�rite ou tel- coup la m�decine sociale.
Siebel fit tout pour lui. Il lui por-
lurure d'or, donnant � l'analyse 40.6% du m�tal pr�cieux, a.�t� reconnue nettement; mais elle para�t rare. C'est le tellurure de plomb ou altaite qui est le plus r�pandu: on l'a rencontr� dans toutes les mines de la zone centrale.
Terminons par les min�raux associ�s � l'or dans la r�gion de Porcu-p;ne. Contrairement � ce qui para�t s'�tre pass� dans l'ouest de l'Ontario, l'or n'est pas err relation directe avec le granit�, bien que celui-, ci abonde pr�s des mines. Le m�tal est dans le quartz et le schiste; ce dernier contient du carbonate, du quartz, de la s�ricite, de la chlorite, du feldspath, du leucox�ne et de la pyrite. L'or existe surtout � l'�tat natif, rarement combin� au tellure. Bien que fr�quemment visible, il est le plus souvent en si petits grains ou si bien diss�min� parmi les autres min�raux que l'oeil ne ^?eut discerner. Ce qui prouve qu'il reste libre au milieu des autres min� raux, c'est qu'il peut s'amalgamer; l'amalgamation devient impossible quand l'union avec les sulfures est trop �troite. Ces faits nous donneront d'une part la raison du recours � l'amalgamation � la mine Dome et, d'autre part, l'emploi presque g�n�ral de la cyanuration.
L'argent accompagne presque toujours l'or. Les proportions relatives des deux m�taux varient d'apr�s les localit�s: on a trouv� 6.776 d'or pour 1 d'argent, 10 d'or pour 11 d'argent
Dans l'ensemble, la m�tallurgie donne un produit contenant 850 mil-
dans les roches, notamment dans.li�mes d'or.
" 1 On a rencontr� quatre tellurures;
un de plomb. Paltaite, un d'argent, la hessite, deux d'or et d'argent, la sylvanite et la petzite
la c�l�bre r�gion du nord-est de l'Ontario. Nous allons examiner avec quelques d�tails cette r�gion, afin de nous rendre compte du nombre des corps �trangers qui escortent l'or dans sa gangue et des difficult�s que dit surmonter le m�tallurgiste pour adapter les m�thodes d'extraction � la vari�t� de minerai qu'il traite.
Le long'de la rivi�re South Ona-man on a rencontr� � la fois l'or, l'argent, la pyrite, la gal�ne et la blende. La- pyrite contient des traces d'or, tandis que la blende et la " gal�ne contiennent de l'or et de l'argent; dans la m�me r�gion, on a trouv� ensemble, dans des veines de quartz, de l'or natif, de la chal-copyrite, de la pyrite et de la bis-muthinite.
La r�gion aurif�re du Lac Kirkland poss�de aussi des groupements int�ressants; bien que les d�p�ts varient beaucoup avec les localit�s, ils paraissent pourtant toujours en relation avec les roches �ruptives a-cid�s, granit�, sy�nite ou porphyre. Les roches intr�sives primitives ont �t� alt�r�es et ont donn�, parmi les produits d'alt�ration, des carbonates, d� la s�ricite, de Talbite et d� la chlorite. H est �. noter que la pr�sence des carbonates peut �tre un obstacle au traitement des minerais par les acides. L'or existe � T�t�t natif et sous forme d�, tellurure, m�lang� � du tellurure de plomb. Dans des veines aurif�res de la mine Argonaut on a trouv� de la magn�-tite avec l'or; tandis que dans la mine Tough-Oakes l'oxyde d� fer
Les sulfures sont les min�raux m�tallif�res les plus abondants. On trouve la molybd�nite en petite quantit�; la blende et la gal�ne sont habituellement alli�es � la chalco-pyrite: la pr�sence du zinc et d� plomb est ordinairement un signe d'une forte teneur en or. La chal-copyrite est peu abondante, mais <el.-le existe dans la. plupart des g�tes. Les sulfures de fer sont en beaucoup plus grandes proportions: on trouve un peu d'ars�nopyrite, d'avantage de pyrrhotine et beaucoup de pyrite, entre 5 et 15 pour cent La pyrite est g�n�ralement bien cristallis�e, tandis que la pyrrhotine est massive.
Pour �tre complet, signalons encore les min�raux suivants: le graphite, la limonite, le rutile, le quartz, la scheelite, la dolomie, la calcite, l'ank�rite, la sid�rose, Paxinite, la tourmaline, la chlorite^ la s�ricite, l'�pidot; -l� "feldspath,, la sillim�nite, le leucox�ne. ~
Au point de vue m�tallurgique, ce sont les sulfures qui inqui�teront le plus le m�tallurgiste.
(� suivre)
L'ignorance est la nuit de l'esprit, nuit sans lune et sans �toiles.�Cic�-ron.
Pardonner sinc�rement et^de bonne foi, pardonner sans r�serve,.voila la plus dure �preuve de la-charit�.�Bourdaloue.
tait des livres. Il passait des heures pr�s de lui, dans le recoin t�n�breux de cette cuisine puante. Il l'amusait, lui amenait des copains. Il r�alisa le miracle de lui montrefla T.S.F. Il fabriqua lui-m�me la bobine et le d�tecteur. Et il acheta pour quarante sous, au march�, un vieux t�l�phone, dont il utilisa les �couteurs pour taire un casque. Puis le propri�taire refusa de laisser une antenne. Il avait peur d'un incendie, il pr�tendit qu'il aurait des ennuis avec la compagnie d'assurances. Siebel courut voir le doyen de la paroisse, fit intervenir M. Lescarpe�es, obtint la permission.
Pour monter l'ai�t�nne, il nous avait tous mobilis�s:(Dhouthulst, moi, d'autres. On fit �a Mm samedi soir, par un temps de chien. Haute voltige, �quilibre sur les toits ruisselants. Je m'en souviendrai longtemps. Toute la cour�e �tait sur les seuils, et nous regardait Une r�clame pour la J. O. C!
Mais je n'ai- jamais vu un visage boulevers�, illumin�, transfigur�, comme celui de ce malheureux quand, au fond de son trou de t�n�bres, sur ses planches, il entendit, dans l'�couteur, une voix humaine, venue du monde des vivants!
Toute la famille, du reste, �tait �merveill�e. On se disputait l'�couteur, l�-dedans. C'�tait � qui r�clamait son tour.
Ce prodige, Siebel l'avait r�alis� avec quatre bouts de fils de fer, de\ix pi�ces de cent sous, et surtout beaucoup d� travail et beaucoup de coeur.
Dans toute la cour�e, d�s lors, la J. O. C. fut tr�s populaire.- �T�e"pe-tit Siebel �tait le bon Dieu aux yeux de ces gens-l�.
�Tu verras, disait le malade. Quand je serai gu�ri, je serai jo-ciste aussi; je rendrai le bien que tu m'as fait.
Siebel m'en parla:
�On pourrait peut-�tre le faire jociste tout de suite? demanda-t-il?
J'en parlai � l'abb� Lootens. Il approuva. On fixa la remise de l'insigne au samedi suivant.
Je me souviendrai toute ma vie de cette remise d'insigne. Nous arriv�mes le soir, vers six heures, Siebel, Dhouthulst, deux autres camarades et moi. Et nous trouv�mes le p�re couch� aussi, malade depuis la veille, cramoisi et divaguant. On n'avait pas encore x�t� chercher le m�decin. Dhouthulst y courut Moi, je ne sais comment; je parvins � porter cet homme sur mes �paules jusque dans la chambre, une esp�ce de grenier, o� l'on montait par une �chelle, � travers les poutres. Je me demande encore comment" arrivai. Puis Dhouthulst-reviht. avec le m�decin, qui parla de m�ningite. Le p�re divaguait toujours; Il me reconnut pourtant. J'en profitai pour lui demander la permission de remettre l'insigne � son fils. Mais il recommen�a tout de suite � d�railler. Il fallut redescendre. . On' remit tout d�^ m�me l'insigne au malad�l1 Siebel- avait voulu <j�e �a e�t l'air d'une^ petite ^c�r�monie, que ce f�t quelque peu'-solennel} bien que �a se pass�t dans une petite
cuisine malodorante. Et ce fut vrai ment tr�s solennel. L'on vit Si�b� s'approcher de ce malheureux gos se, l'embrasser, et lui �pingler Tin signe sur sa chemise de coton kaki On ne � sait pas pourquoi, mais �a nous fit froid � tout le monde.
Dhouthulst, qui n'aime pas �a, ra mena la gaiet�. Il avait apport� une bouteille de vin blanc et des biscuits, Il r�clama son 'vin d'honneur". Mais il n'y avait que quatre verres et deux tasses. On s'arrangea. On but � deux dans le m�me verre. Et Dhouthulst se livra � quelques excentricit�s pour faire rire le malade.
Le p�re partit pour l'h�pital le len demain. Et notre petit camarade aussi. Il ne voulait pas. On dut l'y emmener de force. Le dimanche d'apr�s, Fran�ois Siebel et moi all�mes le voir. Quand il nous vit arriver, du bout de la salle, ce petit nous tendft les bras, et cria:
�Fran�ois! Fran�ois! Je veux partir! Fais-moi sortir. Je veux rnou-rir � ma maison!
Pour lui, c'�tait le sauveur qui arrivait, celui qui pouvait tout, qui a-vait fait des miracles . . .
Siebel passa pr�s de lui toute l'heure de la visite, lui parla, l'apaisa. Ce gamin l'�coutait, et lui tenait les mains. On voyait qu'il se raccrochait � Siebel comme � sa seule esp�rance sur la terre.
Nous sort�mes de l'h�pital les derniers, bien apr�s l'heure. Comme Siebel �tait tout blanc, on crut qu'il �tait le fr�re du malade, et on ne nous dit rien.
C'est la derni�re visite qu'eut le petit. Ils moururent tous les deux, le p�re et l'enfant. Pour l'enterrement du petit, Siebel demanda � son patron* et � son p�re la permission de manquer � l'ouvrage. �a fit encore une histoire chez lui, o� on n'aime pas beaucoup la J. O. C. Il chercha aussi quelques camarades, pour qu'il y e�t du monde. Mais tout le monde travaillait, il ne trouva qu'un soldat.
qui �tait revenu en permission. Et il l'emmena � l'enterrement. Il n'y eut qu'eux deux, avec la m�re et la petite soeur, derri�re le convoi, un long convoi de sept indigents que l'aum�nier de l'h�pital conduisit tous ensemble au cimeti�re.
Maintenant la m�re et la petite soeur ont quitt� la maison. Elles ont lou� une chambre. Siebel fit le d�m�nagement, cassa la garde-robe et le lit en menu bois � br�ler. La m�re est comme abrutie. Elle s'est mise � boire. Siebel va tout de m�me encore la voir. Elle est contente, elle pleure, elle dit qu'elle croit revoir son gar�on.
Hanmer
Mme Charpentier est retourn�e � Montr�al apr�s avoir pass� quelques mois chez son fils, M. le cur� S. Charpentier.
M. et Mme -J.-H. Deslauriers sont retourn�s � Ottawa apr�s a-voir pass� quelque temps chez leur fille Mme Alex Plante.
Mme Proulx, d'Ottawa, a pass� quelques jours chez sa soeur, Mme Alex Plante.
La famille de M. et Mme Philippe Drennan nous a quitt�s pour aller demeurer � Sudbury.
M. L�o Laurin a fait l'acquisition de la maison de M. P. Drennan.
Le soldat Constant D�mor� a pass� la fin de semaine dans sa famille.
M. et Mme L�o Gravel et leur famille sont de retour d'un voyage d'une quinzaine � Ville-Marie, St-Bruno et autres endroits du Nord, de Qu�bec et de l'Ontario.
RM. et Mme Perreault, de Ver-nfer* �taient de passage � Hanmer dimanche dernier.
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