L'A
VOL. II, NUM�RO 19 Le num�ro, 5 sous.
Lettre d'Ottawa
LE LEADER DU BLOC POPULAIRE DONNE LES PRINCIPAUX POINTS DE SA POLITIQUE FEDERALE
Sudbury, Ont., jeudi, 14 octobre 1943
JOURNAL REGIONAL DE L'ONTARIO NORD
"Je crains Dieu� ehet Abner, et n'ai point d'autre crainte".�Racine.
La souverainet� r�elle du Canada est le fondement de la politique ext�rieure r�clam�e par ce groupe politique.�Les deux points cardinaux de sa politique int�rieure sont l'autonomie r�elle des provinces et la reconnaissance, pleine et enti�re, de l'�galit� de droits du groupe de langue fran�aise et de celui de langue anglaise.
Ottawa.�Le dernier discours � la radio de M. Maxime Raymond, leader du Bloc populaire canadien, est un �v�nement important. Tout r�cemment, M. King affirmait que le Bloc populaire canadien n'avait pas de doctrine positive, que tout son programme se r�sumait dans le mot "non". M. Raymond . n'est �videmment pas de cet avis. Le programme qu'il a �nonc� est d'ordre positif, comme on jugera par l'analyse qui suit.
En guise de pr�ambule, le leader du Bloc affirme que "le Canada �-tant un pays chr�tien, il doit �tre gouvern� comme tel. Ce fait implique, dit M. Raymond, des devoirs qui priment tous les autres devoirs La pens�e chr�tienne ne doit pa, donner lieu seulement � de vague d�clarations de principes, mais i faut ,si nous voulons sortir l� monde du chaos, qu'elle inspire les id�e: et les actes des groupes politiques Notre mouvement entend collaborer de toutes ses forces � l'instauration de cet ordre chr�tien que r�clamen les plus hautes autorit�s spirituelles
lu RE
POTitlQUE
En mati�re de politique ext�rieure, le Bloc populaire, canadien r�clame d'abord la souverainet� r�ell du Canada.
1. Il revendique en premier lieu les attributs d'un pays souverain, e la disparition des vieilles servitudes qui continuent, en .fait, de nous lier au Parlement de Westminster ou � d'autres institutions imp�riales. I demande pour notre pays:
a) l'adoption d'un hymne et d'un drapeau nationaux.
b) la nomination, � l'avenir, d'un Canadien au poste de gouverneur du Canada.
c) la suppression des appels au Conseil priv� et du recours au Parlement de Westminster lorsqu'il s'agit d'amender la constitution.
d) le .pouvoir reconnu et effectif d'amender lui-m�me sa propre constitution, avec l'assentiment unanime des provinces, quand celles-ci sont en cause, les provinces et la nationalit� canadienne - fran�aise devant obtenir les garanties constitutionnelles que rend n�cessaires ce rajustement.
e) l'adaptation de la constitution canadienne � notre status de pays souverain, afin d'abolif tout vestige de colonialisme et de faire dispara�tre toute �quivoque au sujet de notre libert� absolue.
tf) la g�n�ralisation d'une repr�sentation diplomatique et consulaire dans les principaux pays du monde, et une repr�sentation consulaire
dans les autres. (Bien que toutes
ces r�formes
soient n�cessaires, M. Raymond, cependant, note qu'elles ne seraient
L'industrie manque d'hommes
'La production du nickel et du cuivre et du bois dans le district de Sudbruy sera peut-�tre diminu�e de 20% durant les prochains mois � moins qu'on trouve plus d'ouvriers. L'annonce a �t� faite par les autorit�s du bureau de Sudbury du service, s�lectif national. On estime que l'industrie du nickel a besoin de 2,500 hommes, pendant que les chantiers demandent 2,000 hommes. On t�che de recruter les hommes dans les districts ruraux du nord-Ontarltr. mais les autorit�s du service s�lectif n'esp�rent pas pouvoir em trouver beaucoup.
rien si elles ne correspondent point � une nouvelle orientation politique. "Nous pourrions, dit-il, fort bien poss�der un drapeau national, un gouverneur canadien, le pouvoir d'amender notre constitution, et n�anmoins participer � la prochaine conf�rence imp�riale avec tous les exc�s que nous mettons � notre participation actuelle." C'est pourquoi, pour en arriver � une souverainet� r�elle et non plus seulement nominale, dans la mesure o� le permettent la g�ographie et notre population restreinte, le leader du Bloc r�clame d'autres mesures.
2. Il revendique, en deuxi�me lieu, une meilleure �ducation politique qui, sans �tre tracassi�re, heurter les susceptibilit�s et les particularismes l�gitimes, �veillerait de Halifax � Vancouver un a-mour exigeant de la patrie canadienne, pour pr�parer les Canadiens � jouer leur r�le et, dans les mo-ments de crise, � ne pas permettre! au sentiment imp�rialiste de l'em- | porter.
3. Le Canada doit faire partie de
'
Grande assembl�e. Deux d�serteurs Elle est broy�e
J1CF.
de l'arm�e sous un camion
. 'Sturgeon FalFls�Vtendtredi, le | Deux d�serteurs de l'arm�e sont j 1er octobre, dans la salle Michaudpde retour au Camp Borden, atten-& L�vesque avait lieu la premi�re: dant un proc�s par un tribunal de
assembl�e g�n�rale du mouvement J.I.C.F. pour ,1'ann�e 1943-44. Mlle Eliane^ Davidsn pr�sidait l'assembl�e. Assistaient � cette r�union, outre notre aum�nier, le R. P. Tourigny, une trentaine de jeunes filles.
Apr�s avoir souhait� une cordiale bienvenue aux jeunes filles, Mlle Eliane Davidson, pr�sidente, remerciait le P�re Tourigny d'avoir bien voulu accepter la charge d'Aum�nier du cercle Jeanne-Man-ce, elle remerciait aussi notre ex^-pr�sident, Mlle Germaine Serr�, pour tout le bien rendu au mouvement.
Mlle Lucille Gu�rin, secr�taire du cercle, donnait un compte-rendu des activit�s durant l'ann�e 42-43, aussi Mlle Rita Faubert donnait le commentaire d'Evangile. Dans sa chronique, Mlle Anne-Marie Foucault, nous donna les nouvelles et activit�s de Sturgeon. Notre Aum�nier le R. P. Tourigny pr�sentait une causerie sur "L'Apostolat par la J.I.C.F.".
En plus Mlle Rolande Serr� fit le r�cit du rapport de la septi�me semaine d'�tude de la J.I.C.F. laquelle se tenait � Dorval au Couvent des Filles de la Sagesse. Pour cl�turer l'assembl�e notre pr�sidente fit la pri�re et remercia l'Aum�nier et les jeunes filles pour leur assistance.
l'arm�e, apr�s quoi, ils seront en-
Aveugl�e par des nuages de poussi�res sur la route, Viola Ad-tossaway, de la r�serve indienne
voy�s outre-mer. Les deux sont i f*~ {?U1 Jacques Nazen, d'Ottawa, et Edgai louun-
dans l'�le Mani-a �t� tu�e instantan�ment
ru en cour de po�ice'� Su�bury/Ils' ont �t�-trouv�s coupables de
4.3
midi. L'enfant sortit de l'�cole Creek et s'�lan�a dans le d'un camion. Le chauffeur.
. aoncaueun
avec effraction dans huit maisons, Jim Ead de Litt] Curront esl
d'�t� sur le lac Ramsay. Ils om| � �vjter av<;c }
vole quantit� d articles^ Ils ont g d ion En �� f re�u une sentence suspendue et
furent mis entre les mains des autorit�s militaires. Ils ont avou� �tre des d�serteurs de l'arm�e lorsqu'ils furent �crou�s par le chef de police J�-e Mulligan, de l'arrondissement McKim. Armand Gauthier et James Ronnelli, de Minnow Lake, accus�s j3e vaga �bondage � cause des m�mes vols ont recouvr� leur libert�.
commencer imm�diatement des d�marches pour y �tre admis. Si nous devons en faire partie, ce n'est pas pour le compte d'un plus puissant que nous, mais pour notre propre compte, pour en tirer les avantages politiques, �conomiques et culturels que cette collaboration implique. 'Cette entr�e dans l'Union panam�-ricaine sera le premier pas vers notre lib�ration r�elle.
POLITIQUE ECONOMIQUE
4. Il nous faut une nouvelle politique �conomique brisant avec courage avec les vieilles routines et susceptible de servir d'appui � une politique nationale �trang�re. Cette o-rientation donnerait lieu � plusieurs mesures d'ensemble:
a) Encourager la substitution des capitaux canadiens dans les entreprises canadiennes, aux capitaux �-trangers, au fur et � mesure que notre d�veloppement �conomique ou des circonstances exceptionnelles le permettront. Dans un pays o� le sens national est peu d�velopp�, la pr�sence trop massive de capitaux �trangers compromet dangereusement sa politique ext�rieure. Les pays qui poss�dent dans leur portefeuille un grand nombre de ses valeurs peuvent influencer trop �-troitement ses d�cisions.
b) Diversifier nos march�s. Cette proposition a beaucoup moins de valeur pratique en temps de guerre, mais eue est une exigence de la souverainet� nationale. Depuis longtemps, le Canada fait 80 pour 100 de ses �changes ext�rieurs avec deux pays, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. C'est une situation dangereuse. . .
5) Notre politique d'immigration sera saine. Le Bloc populaire canadien s'oppose � ces vastes entreprises qui serviraient assur�ment de grosses compagnies et des esprits r�trogrades, mais compromettraient 'avenir du Canada. Notre politique d'immigration doit �tre celle que commande l'int�r�t du pays. Cet
exercices
de sauvetage
"Les �l�ves des �coles primaires et secondaires de Sudlbury ont montr� qu'ils peuvent r�pondre rapidement aux exercices du feu. Le chef pompier W. L. And/ewb a fait une visite de toutes les �coles de la ville. Son inspection 'fal^ sait partie des^ activit�s de la semaine de pr�vention d'incendie. Le chef pompier rapporte que le? enfants ont agi de fa�on satisfaisante, et que les tous les �difices �taient en bonne condition. Le chef pompier Andrews a donn� u-ne courte allocution dans chaque
i �cole sur la n�cessit� de pr�venir
jles incendies.
nt�r�t r�clame beaucoup de prudence et de circonspection. Apr�s la guerre, l'immigration devra -�tre organis�e dans un sens agricole et artisannal. Cela pr�suppose-x^ue nous n'irions pas chercher nos immigrants chez les nations les plus industrialis�es du globe. Bref, notre immigration devra �tre essentiellement canadienne', bas�e sur les seuls besoins et les seuls int�r�ts du Canada et de nul autre pays, quel qu'il soit.
Une fois accomplie, cettre triple r�forme d'une �ducation civique, d'une lib�ration �conomique au moins relative et d'une immigration
D�c�s de monsieur F. Paquette
Bien connu dans les chantiers de bois du district de Sudbury, Fernand Paquette est mort � l'h�pital St-Joseph. La mort a �t� caus�e par des blessures graves subies lorsqu'il fut frapp� par un auto � l'angle des rues Cedar et (Lisgar. Paquette a eu le cr�ne fractur�. Robert Maley, de 129 rue Cedar a �t� �crou� comme chauffe urresponsable. Il est comparu en cour de police, accus� de n�gligence au volant. Son proc�s pr�liminaire a �t� remis � une journ�e et il a obtenu sa libert� sous cautionnement de $300. Paquette �tait employ� par la Poupore Lumber Company, de Skead.
Baisse dans coupe d^ bois
La coupe du bois dans le di&-trict de Sudbury cette ann�e sera � peu pr�s 10% de moins que l'an dernier. Cette baisse a �t� caus�e par le manque d'ouvriers et de b�cherons. C'est ce que r�v�le l'agent de la couronne Thomas Thorne. La coupe pour l'hiver qui vient, s'�l�vera � environ 32,500,-000 pieds de bois. Une fois sci� le 'bois repr�sentera pr�s de 70 millions de pieds de bois. Les chan-
tiers employ�rent environ hommes. \
2,000
Le Conseil ne s'en m�le pas
Le conseil de la ville^ de Sudbury n'a pas voulu se m�ler � une controverse qui s'�l�ve sur l'expropriation du temple de l'association d'ouvriers et fermiers u-kcrainiens, par le gouvernement canadien. Deux repr�sentants ont fait appel au conseil, mais leur requ�te fut refus�e. John Wagner et John Romanko ont paru devant le conseil, demandant l'appui de IH ville pour une p�tition qui serait pr�sent�e au gouvernement f�d�ral. Cette p�tition demanderait le retour des salles � travers le pays. Elles furent saisies en 1940 lors-i que ces associations ont �t� qualifi�es de subversives.
p�e toutefois par la bo�te et roula sous les roues. Elle fut broy�e et mourut presqu'instanttan�ment Plusieurs autos filant sur la route avaient envelopp� la route do poussi�re. Le camion appartient � L. A. Buck, de Little Current. Personne n'a �t� accus�. Les parents de l'enfant sont M. et Mme Frank Adtossaway, de Sucker Creek.
Acquitt�
Pour la premi�re fois depuis plusieurs mois, un citoyen de Sudbury accus� d'avoir de la bi�re ill�galement, a �t� acquitt� en cour de police � Sudbury. Comparaissant sous accusation d'avoir de la bi�re sans s'�tre servi de son permis, Albert Lavoignat, de 438 rue Mon-tague, a pr�sent� son carnet de rationnement et donn� des preuves que les deux caisses de bi�res saisies chez-lui le 1er octobre, avaient �t� achet�es l�galement. Les sergent Stan Wilson et Eug�ne Mous-seau de la police ^de la ville, disaient avoir trouv� les deux causes de bi�res cach�es dans le grenier de la maison Lavoignat. Ils ont avou� n'avoir fait aucune enqu�te pour s'assurer si Lavoignat avait un carnet de rationnement ou non.
Ravagesjlu feu
Des dommages qu'on estiment � des. centaines de milliers de dollars ont �t� caus�s lorsque le feu a 'ravag� un des plus grands moulins � scie de l'est canadien. Le moulin appartenait �'ia J. R. Booth Lumber Company, d'Ottawa, et �-tai tsitu� au lac Tee, quatre milles au nord de Temiskaming. Le moulin �tait ouvert depuis deux ans. On n'a pu trouver la cause du feu. �Les employ�s du moulin et les pompiers ont pu sauver le bois dans la cours, mais le moulin � �t� �compl�tement d�truit. Le moulin produisait 100,000 pieds de bols pair jour. On fera enqu�te dans la
Lait condens� pour les b�b�s
Tous les 2,000 b�b�s n�s � Sud-foury cette ann�e, doivent boire du lait en bo�te. C'est l'avis de la commission du rationnement de Sudbury, exprim� apr�s les nombreuses demandes' pour des coupons de rationnement. Le nombre de personnes �tait si grand, que les autorit�s ont d� fermer les portes � trois heures afin d'arriver. Les nouveaux r�glements du rationnement sp�cifient que le� et les invalides peuvent se
(Suite � la derni�re page) Icaus� de l'incendie.
lait .condens�. ' En attendant que ��^coupons soient distribu�s, le publ�^ pourra acheter le lait jusqu'� la fin de la semaine.
Les taxes se payent
La perception des taxes � Sudbury jusau'ici a �t� meilleure qu'elle ne l'a jamais �t� dans tout�1 l'histoire de la ville. Jusqu'au 30 septembre, un total de $951,466 ^ �t� per�u en taxes. Ceci compar� avec $943,098 pour la m�me p�rio^ de i l'an dernier. En plus de cet/t� somme de taxes, la perception des arr�rages en taxes a aussi augment�. Un nombre plus consid�ra� 'bl� de contribuables avec arr�rages de taxes ont pay� leur compte
cette ann�e.
Les livrets de coupons
A l'avenir, les automobilistes qui ont des accidents n�cessitant des longs, devront o�deir
leur livrets de coupons � la s�ret� provinciale. En faisant des com mentaires sur les nouveaux r�glements. l'inspecteur T. P. Hake, du toureau de Sudbury, a dit que ces coupons seront envoy�s au bureau du contr�leur de l'huile � Toronto. Un autre r�glement stipule que tout automobiliste comparaissant. en cour � cause d'un accident don, �galement retourner s�fi livret de coupons. Le livret sedr gard� jusqu'� ce que la d�cision soit rendue.
Enqu�te sur un accident d'avion
L'enqu�te du coroner � Sudbury n'a pris aucune d�cision sur les causes de l'�crasement d'un avion du service a�rien provincial � Bis-cotasing, le 23 ao�t. Le Dr P.-E. Laflamme a pr�sid� comme coroner et a dit qu'il ferait une revue des t�moignages avant de donner ia d�cision. Trois personnes furent u�es dans l'acicdent. Ce sont le ;ous-lieutenant Gordon McCuaig, ie Fort William. Mme Wishart VTiller et sa fille de 11 ans, Lillian Bil ITweed, le pilote, a �t� le seul survivant. En d�posant son t�moignage, le pilote Tweed ,a dit qu'il volait � une altitude de 400 pieds et a tent� de faire un tour lorsque' l'avion arr�ta. Le nez de l'avion pointa vers la terre et l'avion tomba dans le lac. Tweed a avou� que tous les voyageurs n'avaient pas d'autorisation. Bien qu'il a avou� que McCuaig avait pilot� l'avion pendant une partie du trajet, Tweed a ni� que McCuaig ait �t�
au contr�le quand l'avion s'�crasa.
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