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JOURNAL REGIONAL DE L'ONTARIO NORD
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VOL. II, NUM�RO 28 Le num�ro, 5 sous.
'Je crains Dieut cher Abner. et n'ai point d'autre crainte".�Racine.
Sudbury, Ont., jeudi, 16 d�cembre 1943
JEAN ARCAND, MAIRE DE CACHE BAY
LE GOUVERNEMENT DE M. KING EST AUX PRISES AVEC L'INFLATION, CONSEQUENCE DE SA POLITIQUE
Si sa tentative �choue, le premier ministre r�visera toute sa politique des prix et des salaires.�M. Bracken condamne la centralisation.�Radio-Canada re�oit de rudes taloches.�II y a plusieurs sortes de socialismes, et M. Coldwell affirme que le sien n'est pas celui condamn� par l'Eglise.�Le Bloc tiendra un congr�s en janvier.
(De notre correspondant particulier) i criante, que le gouvernement va
Remerciements aux �lecteurs
_ i
Je tiens � remercier sinc�rement tous ceux qui m'ont aid� dans mon �lection, par leur support, leur vote, etc. Je rappelle � tous mes concitoyens de Cache Bay, que je suis toujours � leur service et que j'ai besoin de votre collaboration pour travailler le plus efficacement possible � l'avancement de notre municipalit� � tout point de vue.
(-Sign�) JEAN ARCAND.
dien s'est enfin d�cid� � r�v�ler sa politique en vue d'enrayer la menace croissante de l'inflation. H se dit d�cid�, co�te que co�te, � stabiliser la situation actuelle. D. ne veut plus accorder d'autres bonis de vie ch�re. Lse pr�sents vont dispara�tre et seront incorpor�s aux salaires basiques � partir du 15 d�cembre. Si le co�t de la vie, cependant, monte de plus de trois pour cent et se maintient � ce niveau pendant deux mois cons�cutifs, le gouvernement fait savoir qu'il revisera tout son programme de contr�le des prix et des salaires et prendra la d�cision qui s'impose.
Pour arriver � cette stabilisation, le gouvernement canadien entend modifier sa politique ouvri�re. H est pr�t � accepter les principales propositions sur lesquelles il y a eu entente dans les rapports majoritaire et minoritaire de l'enqu�te du Conseil national du travail. Il �tablira un nouveau code du travail, comportant l�s contrats "collectifs obligatoires, et 'formera un nouveau conseil national des relations ouvri�res en temps de guerre, distinct des conseils de travail actuels.
Le contr�le des salaires sulbit un nouveau changement. Sous l'administration des divers conseils du travail, on accordait jusqu'� maintenant des rajustements dans les taux de salaires lorsque ceux-ci �taient au-dessous des gages pay�s pour le m�me travail ou pour un travail semblable dans la m�me localit� ou dans une localit� o� les conditions de vie �taient comparables. D'apr�s la nouvelle politique du gouvernement contre l'inflation, il n'y aura de rajustements de salaire que dans les cas d'injustice ou d'in�galit� flagrantes � corriger, en tenant compte de la capacit� de l'employeur de payer un salaire plus �lev� sans augmenter les prix* de la marchandise au'il produit. , ,
Le gouvernement s'engage �galement � prendre toutes les, mesures
Ottawa.�Le gouvernement cana- | combattre directement la menace
qui seront reconnues
n�cessaires
pour maintenir le co�t de la vie au niveau actuel.,
DES MESURES DOUTEUSES Que va donner cette politique? j L'avenir seul le dira. Nous^ne pou- , vons cependant nous ^P^cnersf e constater que le
�a-
d'inflation. Le salaire, en soi, n'a qu'une valeur relative. Un ouvrier est beaucoup mieux de gagner $30 que $50 par semaine, si � cette augmentation hebdomadaire de $20 correspond une hausse double du co�t de la vie. Ce qui compte, c'est ce que l'on peut acheter avec son salaire, et non le montant plus ou moins �lev� que l'on re�oit en �change de son travail. C'est dire que, dans la lutte contre l'inflation, l'important est d'emp�cher d'abord la mont�e du co�t de la vie et surtout d'en obtenir la diminution.
Le gouvernement canadien exerce d�j� un contr�le sur les prix. En d�pit de ce contr�le, le co�t de la vie continue � hausser. Or, dans son nouveau programme, le gouvernement n'annonce aucune nouvelle mesure pour combattre ou diminuer cette hausse, si ce n'est qu'il prendra toutes les mesures n�cessaires �
cette fin.
Quelles sont ces mesures? Dans les milieux bien inform�s, on pr�tend que le gouvernement recourra � une vigoureuse politique de subsides, en vue de maintenir le co�t de la vie � peu pr�s au pr�sent niveau. La politique des subsides, apr�s tout, ne sera qu'un cataplasme. Ceux dont les salaires sont inf�rieurs au niveau croissant du co�t de la vie ne verront pas am�liorer leur pr�sente situation. Si cette politique r�ussit, la seule consolation qu'ils en retireront, c'est de ne pas se voir dans une situation encore pire que la pr�sente.
Le premier ministre King ne nous para�t pas �tre tr�s convaincu du succ�s de.son nouveau programme. C'est un essai, un dernier essai qu'il tente. S'il �choue, il revisera- toute sa politique de contr�le des salaires et des prix. Des observateurs politiques voient, dans ces paroles de M. King, un indice que l'�tablissement du r�gime des allocations familiales n'est pas tr�s �loign�.
Quoi qu'il en soit de sa nouvelle politique, le gouvernement canadien peut dire qu'il r�colte ce qu'il a sem�. La menace actuelle d'inflation est la cons�quence directe de sa propre politique depuis quatre
< BRACKEN pAn- PARLER D� LU|
Vote des mineurs
conservateur
contre l'inflation. S'il en �tait ai ment, il ne craindrait pas de s attaquer directement au mal.
On stabilise les salaires actuels en y incorporant les bonis pr�sents de vie ch�re. En fait, l'ouvrier ne recevra pas plus qu'il ne re�oit actuellement pour, son travail. Cette fusion, sans doute, en soi, est une victoire pour les ouvriers. Car elle rel�ve le salaire d� base. Mais, en somme, elle n'accorde pas un sou de plus � l'ouvrier, de sorte que ceux dont le salaire est actuellement trop faible en comparaison de la hausse du co�t de la vie demeureront dans la m�me situation. Cet �tat de chose tendra � miner le nouveau-plafonnement des salaires. En relevant le salaire basique par la fusion du boni de vie ch�re avec le salaire basique, le gouvernement place l'ouvrier dans une situation plus dangereuse pour faire des r�clamations nouvelles, si le co�t de la vie continue de haus-
ser.
Ce n'est, certes, pas, en disant qu'il n'accordera plus de boni de vie ch�re et qu'il ne revisera les salaires que dans les cas d'injustice
� H�milton qui a fait beaucoup gloser. M. Brcaken pensait pouvoir utiliser Radio-Canada. Mais la permission lui fut refus�e, parce que le discours �tait d'une nature politique. Il s'en est suivi une bataille verbale dans la-presse tory. Radio-Canada a �t� rudement critiqu�e. Un mot d'abord de cette controverse, puis un autre sur le discours lui-m�me.
Quant � l'interdiction de Radio-Canada, nous ne voyons pas comment la presse tory puisse/�tre m�contente. Le discours de M. Bracken �tait certainement d'une nature politique. Radio-Canada a appliqu� simplement sa politique officielle.
(Mais que l'on condamne cette sot-te^politique de Radio-Canada de ne pas permettre aux chefs politiques des partis canadiens d'utiliser son r�seau pour se faire entendre du peuple en dehors des campagnes �-lectorales,. c'est une autre chose. Pour nous, la pr�sente politique de Radio-Canada est 'inepte en principe. Sous le pr�sent r�gime, seuls le premier ministre et ses coll�gues, ((Suite � la page quatre)
Le vote sur le droit d'organisation collective parmi les employ�s de l'Inco approche. Le professeur Jacob Finkleman, greffier de la pour du travail de l'Ontario est arriv� � Sudbury. H est venu dans le district pour faire la revision des listes avant de tenir le grand vote dans les usines de l'Inco, le 17 d�cembre. M. Finkleman a annonc� qu'on �tablirait 33 pois pour le vote. Les officiers rapporteurs viendront tous d'ailleurs et seront des employ�s du service s�lectif, choisis express�ment pour la t�che afin d'assurer un vote impartial.
Le vote pour d�cider du droit d'organisation collective � la Mine Falconbridge suivra imm�diatement celui dans les usines de l'Inco. C'est ce qu'a d�cid� une conf�rence entre int�ress�s. Et le jour choisi pour le vote aux mines Falconbridge a �t� le 20 d�cembre. Le professeur Jacob Finkleman greffier de la cour du travail de l'Ontario a pr�sid� � la conf�rence. Les repr�sentants de la compagnie, des deux unions, la United <Mine, Mill and Smelter Workers, et le Falconbridge Workers Coun-cil ont assist�. Le vote dans les usines de l'Inco aura lieu le 17 d�cembre. Le professeur Finkleman d�sirait tenir le vote le plus t�t possible afin de permettre au m�me personnel du service s�lectif d'agir comme officiers rapporteurs.
La construction � Sudbury
Le programme de construction de Sudbury devance celui de l'an dernier. L'augmentation n'est pas consid�rable, mais le r�sultat donne plus d'accomodation et de maisons que par le pass�. C'est ce que r�v�le le rapport du mois pr�par� par l'inspecteur de la construction, H. E. Roseborough. Durant les onze mois de cette ann�e, la construction � Sudbury s'est chiffr�e � $508,215 et 368 maisons furent r�par�es et construites. Ces chiffres se comparent avec un total de $494,060 durant la m�me p�riode en 1942 et 306 permis. La valeur totale des permis accord�s au mois de novembre est de $14,823.
Comptage des bulletins
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Le juge Proulx a consenti � un nouveau comptage des ballots pour les �chevin? dans le quartier Ryan II sera fait � la demande de l'�-chevin Ed White qui a perdu son �lection par six votes. Il �tait pr�c�d� par John P. McCool, le seul candidat travailliste �lu parmi les dix qui ont tent� d'obtenir un si�ge au conseil. En demandant le nouveau comptage, l'�chevin White a affirm� qu'un m�lange dans les ballots � la salle Croate a caus� quelques irr�guralit�s.
Des matelots � Sudbury
Trois matelots, en visite, ont donn� un avant-go�t de la vie d'un port de mer, � un restaurant de Rudburv, quand ils ont envahi le Manhattan Grill, sur la rue Ce-dar. La police fut appel�e vers 11.30 heures du soir pour arr�ter une chicane entre les trois jeunes matelots et les propri�taires du restaurant. La jpolice exioulsa lejs trois" matelots, mais .a d� .revenir peu de temps apr�s, quand le trio est revenu pour venger l'affront. Les jeunes hommes, tous sous l'�ge de 20 ans, ont comparu en cour de, oolice devant le magistrat Wil lard Cooper. Ils furent accus�s d'avoir caus� un d�sordre. Quand le magistrat s'aper�ut qu'ils �-taient matelots, il leur accorda la libert�, avec le conseil de gagner leur port d'attache.
II se fait tuer dans lajor�f
L'histoire d'une mort dans la for�t, pr�s de Sultan, le 7d�cem-bre, nous est r�v�l�e dans un rapport par le constable de la s�ret� provinciale, Haryey Lapp, de Chapleau. Le policier dit qu'il a trouv� le corps de Jpseph-C. Landry, n� � Rimouski, Qu�bec, au mille 118 M� o� il fut frapp� par un arbde. Comme Landry n'est pas revenu au camp ce soir-l�, on commen�a des recherches. Il fut trouv� sous un peuplier qui a apparemment tomb� sous la pression d'un autre arbre qu'il abattait. Il est mort d'une fracture du cr�ne. Le docteur D. Lougheed, de Chapleau a fait enqu�te aec le cons-taible Lapp. Le corps a �t� exp�di� � Rimouski pour inhumation.
Ce diff�rend est termin�
Le High School de Sudbury a raccommod� son diff�rend avec la F�d�ration des Instituteurs de l'Ontario". Mais la commission de Sudbury a d� payer $2500 pour faire rayer son nom de la liste noire de la f�d�ration. A pr�sent la commission peut obtenir la coop�ration de la f�d�ration pour trouver des instituteurs comp�tents. L'impasse est survenue, il y a deux ans quand la commission de Sudbury a cong�di� trois instituteurs^. Les trois professeurs ont port� plainte aupr�s de la f�d�ration qui a d�clar� la commission injuste. La f�d�ration a conseill� que les professeurs soient embauch�s de nouveau. La commission a refus�. La F�d�ration a donc d�fendu � ses adh�rents d'enseigner pour l'�cole de Sudbury. Avec le r�glement recommand� par le d�partement d'Education de l'Ontario,- la f�d�ration a promis de coop�rer. Les $2,500 seront remis aux professeurs cong�di�s.
Les citoyens de Cache Bay se sont donn�s la main pour �lire � la t�te de leur conseil municipal l'un des plus jeunes maires de tout l'Ontario, M. Jean Arcand, de 28 ans seulement. M. Arcand a d�j� tout une carri�re municipale � son actif. Il �tait en effet �chevin depuis sept ans dans son village. Cette ann�e il a-vait comme adversaire M. John Jes-sup qui avait �t� maire pendant plusieurs ann�es cons�cutives.
Le r�sultat du vote fut, M. Arcand 114 votes, M. Jessup 773 votes. M. Arcand fut un �l�ve du coll�ge du Sacr�-Coeur de Sudbury durant les ann�es 1933 � 1935 o� il sut se faire de nombreux amis. Nous sommes heureux de le f�liciter de son succ�s et nous aimons ,� souligner le fait qu'un des n�tres, un Canadien fran�ais, et un jeune a pris le pas sur un maire de nationalit� �trang�re. C'est une autre victoire pour nous.
Mort violente � la mine Frood
la mine Herbert
Un contre-ma�tre^de Frood depuis 15 ans. Milks, �g� de 54 ans, a �t� tu� instantan�ment, dans un accident plut�t �trange. Bien qu'il n'y ait pas eu de t�moin � l'accident, on croit qu'il a �t� broy� par une porte de ventilateur qui a d� se fermer sous le choc de l'explosion. L'accident a eu lieu au niveau 1800 pieds de la mine, pr�s du puits no 3. 'Milks est n� � Cantley, Qu�bec, o� sa m�re demeure. A-vant de venir � Sudbury. il a �t� employ� pour quelque temps � la mine M�lntyre-Porcupine. de Schumacher. Deux fils et une fille lui survivent et demeurent � Sudbury. Un fr�re reste aussi � Sudbury, l'autre � Cantley, Qu�bec. Une soeur demeure � Cantley et une autre � Ottawa.
Il est tu� sur la voie Jferr�e
Un cheminot dans les cours du Pacifique Canadien, � Chapleau, Michael Shibinski, �g� de 56 ans, a �t� tu� instantan�ment quand il fut frapp� par une locomotive. Shibinski n'a apparamment pas vu la locomotive qui approchait sur la m�me voie o� il travaillait. Il fut frapp� par la locomotive et les blessures ont �t� mortelles. Il �-tait employ� par le Pacifique Canadien � Chapleau depuis un an. Il venait de Schreiber. On ne croit pas qu'il y ait d'enqu�te. Il laisse pour le pleurer deux fils et son �-pouse.
Jeune indien Iropjiardi
Si un jeune indien qui s'est �vad� de la ferme Industrielle de Burwash le 6 octobre s'�tait content� de faire le trappeur, il aurait peut-�tre �vit� la police pour quelque temps. Mais Jos. Metchequis s'est mis en frais de trapper dans la r�serve de la faune � Chapleau. Il fut amen� � Foleyet, il a �t� reconnu par la s�ret� provinciale comme un_Jvad� de la ferme industrielle. Il a �t� amen� � Sudbury pour ^proc�s. Il sera accus� d'�vasion et d'infraction aux lois de la chasse. Metchequis avait �t� condamn� � Sudbury l'�t� dernier pour le vol d'un havre-� sac, propri�t� de Sam Lindsay, de Westree. Envoy� � Burwash, Metchequis s'est �vad� de la prison le 6 octobre et avait �vit� la police jusqu'ici.
On leur remet les gobe-sous
18 des 22 gobe-sous enlev�s aux propri�taires, leur ont �t� remis. 16 op�rateurs de machines ont d� payer une amende de $23 et le? frais pour avoir gard� un tripot. Dans son jugement donn� en cour de police � Sudbury. le magistrat Willard Cooper a d�clar� que tous les propri�taires � l'exception de quatre ne se rendaient pas compte que les machines servaient � jouer � l'argent. Et le paiement donn� par les op�rateurs de machines a-vait �t� donn� aux clients �ans le consentement ou la connaissance, de l'affaire par les propri�taires, du moins, d'apr�s la d�cision du magistrat. Les deux seuls � perdre leurs machines sont deux propri�taires-op�rateurs. Le magistrat a d�clar� qu'ils �taient tout � fait responsables pour leurs machines. Les 22 machines furent enlev�es de salles de billard, de restaurants et de magasins � Sudbury, le 1er novembre. Les raids ont �t� faits par une escouade de policiers provinciaux, venus de Toronto.
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