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L'AMI DU PEUPLE
JEUDI, LE 28 FEVRIER 1946
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Lettre d'Ottawa
� suite de la 1�re page � !dio, une "campagne antisovi�-Voil� un aspect de la ques-1 tique �chevelee". Notons ici tion que la commission royale jqu il n'en est rien. La presse
LANGUE DE VIP�RE
mettra � jour en temps et lieu Nous attendions une d�claration officielle du gouvernement d'Ottawa l�-dessus, mais les autorit�s n'ont pas jug� bon de relever tout de suite les all�gations du gouvernement de Moscou. Il nous para�trait �trange toutefois que le gouvernement canadien ait institu� une commission royale si les renseignements d�voil�s �taient d�j� contenus dans des publications officielles ou officieuses. Ce qui affaiblit la position de la Russie, c'est le rappel de l'attach� militaire sovi�tique. On lit en < �'""(.� t dans la d�claration de "xv- :'is, d�s que .-iie>> . >_� itains membres it.-oimic! de l'attach� mili-i � i;re sovi�tique furent connus du gouvernement sovi�tique, l'attach� militaire sovi�tique fut rappel� du Canada, parce qu'il �tait impossible d'admet tre que des membres de son personnel se conduisent comme ils l'ont fait". Une telle d�licatesse de conscience peut surprendre de prime abord. Comment la Russie fera-t-elle croire aux nations �trang�res que son gouvernement n'incite pas des membres de son personnel diplomatique ou militaire � obtenir des renseignements dans les pays o� ils r�sident, en d'autres termes � faire de l'espionnage? tr�s membres du personnel de la mission diplomatique sovi�tique � Ottawa. On doit aussi tenir compte, dit la d�claration du gouvernement de Staline, du fait que l'ambassadeur sovi�tique et les autres membres de l'ambassade sovi�tique au Canada ne pouvaient �tre rattach�s en rien � cette affai-C'est l� un autre point i'ie l'enqu�te royale devra tirer au clair. Mais tout le monde trouve �trange�et cela depuis longtemps� que l'ambassadeur sovi�tique ait besoin � . Ottawa d'un personnel plus ^nombreux que tout autre ambassadeur au Canada. Ce fai.t seul e�t �t� suffisant pour �veil" 1er les soup�ons du gouvernement canadien. Les autorit�s sovi�tiques ont peut-�tre jug� n�cessaire, dans des buts qu'elles n'ont jamais avou�s, de 'maintenir une ambassade ex-ce -< ?ment nombreuse � Otta-w le pr�f�rence � Washington ou � Londres. De m�me, les employ�s de l'ambassade russe ont toujours eu l'habitude de se tenir par groupes, m�me dans les r�ceptions d'un caract�re social. De tels proc�d�s, ne vont jamais sans des raisons que l'on ne voit pas � l'oeil nu. �
Moscou Accuse ensuite le gouvernement canadien de me-rer une campagne antisovi�ti-que dans la presse et dans la ra-. ont blanchir les au-
canadienne et la radio ont �t� longtemps prosovi�tiques. Pendant pr�s de cinq ans, elles nous ont inond�s de propagan de fort sympathique � l'endroit oe la Russie et du communisme. Que l'annonce d'une enqu�te loyale, par le gouvernement King, ait oblig� la presse lib�rale et les commentateurs lib�raux de la radio, de changer brusquement de ton et de pr�cher le loyalisme alors qu'auparavant ils vantaient les So-\iets, la chose est toute naturelle. Dans la presse lib�rale de langue fran�aise il est incontestable qu'il y avait des sympathies communistes. Ces i^ens-l� sont depuis quelques .... l'.iMigation de reve-I m r au parti lib�ral canadien. [.Mais jusqu'� ces tout derniers jours leurs manchettes disaient assez leurs sentiments personnels. Ces m�mes gens versent maintenant dans le loyalisme le plus �chevel�, pour reprendre l'expression de la d�claration sovi�tique.
Enfin, le communiqu� de Moscou porte une attaque s�rieuse �-du moins nous la jugeons telle�� contre le gouvernement canadien: "Il faut admettre que la campagne antisovi�tique �chevelee, mentionn�e plus haut, faisait partie des plans du gouvernement canadien et qu'elle visait � infliger les-dommages politiques � l'Union sovi�tique. On ne peut accepter comme une co�ncidence que la d�claration de M. Mackenzie King ait �t� faite juste au moment de la fin de l'Assembl�e des Nations Unies o� la d�l�gation sovi�tique se posa en championne des principes de la d�mocratie et de l'ind�pendance des petites nations. Apparemment, la d�claration de" M. Mackenzie King et la campagne antisovi�tique qu'elle a d�cha�n�e au Canada sont de la nature d'une r�ponse au m�contentement caus� aux amis de M. Mackenzie King par le d�l�gu� sovi�tique aux s�ances de l'Assembl�e g�n�rale de l'O.N.U." Quand on sait ce que la Russie a fait en Pologne, dans les Etats baltes et dans les Balkans, il est d�licieux de la voir poser au d�fenseur de la d�mocratie et des petites nations. Mais ce n'est l� tout au plus qu'un c�t� de l'hypocrisie sovi�tique.
Ce qu'il y a de plus grave, c'est l'accusation de Moscou, � savoir que M.King veut servir ses amis et il faut entendre par l� ses amis d'Angleterre, tout particuli�rement M.Be-vin. Si le Canada ne s'�tait pas toujours comport� en fid�le vassal du Royaume-Uni dans toutes les questions de politique internationale, Moscou n'aurait pas la partie belle. Mais le gouvernement d'Ottawa a manifest� si peu d'empresse-
C'�tait un singulier gibier que ce monsieur Joussard. Tout le-monde le connaissait. Bavard comme une pie, lan�ant � tout propos des affirmations en l'air, il �tait toujours l'orateur principal d'un groupe de rentiers qui tuaient le temps devant le magasin d'une des plus vieilles barbes de la rue. commerciale.
Quand vous �tiez l� vers les trois heures de l'apr�s-midi, vous �tiez certain d'apercevoir le faux avocat, p�rorant au milieu de son s�nat de boulevard.
Que d�clamait-il avec ses longues phrases et ses grands mots? Le bonhomme critiquait. A l'entendre, tout marchait mal. Ah ! si plus avis� on l'avait mis � la t�te de l'administration municipale ou m�me si on l'avait nomme d�put� � Ottawa, le pays aurait chang� de face. Le village serait vite devenu une m�tropole; la orovince, une vraie terre de Cocagne.
ment � se d�solidariser de la politique anglaise en diverses parties du monde, que l'attaque sovi�tique peut avoir une certaine cr�dibilit� passablement embarassante. D'ailleurs, un incident survenu � l'O.N.U est de nature � donner raison aux Soviets. En effet, au plus chaud de sa r�plique au d�l�gu� russe au sujet de la pr�sence des troupes britanniques en Gr�ce, M. Bevin aurait dit "que tout l'Empire et le �om-monwealth" approuvaient la la politique anglaise. La "Free Press" d� Winipeg a �t� le seul quotidien canadien � relever cette d�claration et � laisser entendre que le Secr�tariat d'Etat aux Affaires exr t�rieures avait protest� contre cette affirmation. Les Russes ont pu avoir l'impression que le Canada" approuvait la politique internationale de Lon-t dres. De l� � devancer les r�percussions possibles de l'enqu�te royale ordonn�e paT le gouvernement canadien, en laissant entendre qu'elle �tait destin�e � soulever une campagne antisovi�tique dans le monde, il n'y a qu'un pas. L'occasion �tait trop belle pour la manquer.
N'emp�che que nows voici pour de .bon lanc�s � fond dans, un imbroglio international dont personne ne sait comment nous nous tirerons. Y aura-L-il rupture des relations russo-canadiennes ? L'attitude anglo-am�ricaine se durcira-t-elle � l'endroit de Moscou? Autant de questions auxquelles nous n� pouvons r�pondre avant de conna�tre les r�sultats de l'enqu�te. Mais personne n'ignore que les peuples anglo-saxons semblent d�cid�s � tenir en respect la propagande sovi�tique et � se prot�ger contre la diplomatie victorieuse des communistes.
Andr� Lafl�che
Quel homme ! quel homme que ce truculent Joussard!
Jusqu'ici, cette �loquence in disciplin�e avait obtenu de pi �tres r�sultats. Le village ne se portait pas plus mal et la politique provinciale et f�d�rale se poursuivait sur les m� rues battues.
Parfois, les jeunes gens s'ar i �taient pr�s de ce forum d'avenue, posaient quelques objec tion s afin de rigoler des r�par ties �chevel�es du v�ritable D� mosth�ne ; puis, sans �tre entam�s dans leurs convictions, poursuivaient leur route.
Quelquefois aussi, les hommes qui revenaient de l'usine accordaient une minute d'attention � ce r�volutionnaire qui se vantait d'enrichir toute la classe ouvri�re, par ses revendications ph�nom�nales. Eux aussi souriaient devant le nouveau sauveur des masses laborieuses. Ah.! si on adoptait son syst�me, ce serait l'�ge d'or...
Et ainsi se succ�daient dans le village de paisibles ann�es, les harangues du champion' Joussard n'affectant nullement l'existence des citoyens. Mais le diable, Jaloux de cette Dans une paroisse, il est un
SEANCE PUBLIQUE
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Dans une paroisse, il est un homme qui, par sa vocation, repr�sente le devoir et la vertu. Il n'appartient � aucune famille mais le bonheur de tous les foyers l'int�resse. Il se r�jouit avec les heureux; il pleure avec les d�sol�s. Il aime tout le monde et tout le monde l'affectionne.
Homme singulier.
Il est fier de son �glise et il se flatte de compter les meilleures ouailles de la r�gion. Il s'�vertue � b�tir sur son territoire les �coles les plus progressives et )� organiser les associations les ..plus utiles .et:
les plus florissantes. N'est-ce pas louable?
Cet homme, c'est le pr�tre. C'est vous, Monsieur le Cur�.
Le diable avait jur� d'abattre le repr�sentant de Dieu. L'alcool n'avait pas r�ussi; la mauvaise litt�rature avait �chou� ; le cin�ma ne travaillait pas assez vite; n�anmoins, les clubs o� l'on danse et o� l'on boit promettaient ... A son gr�, cela comportait encore des tentateurs. Que faire?
Comment s'y prendre pour infirmer la pr�dication et le mi" nist�re du Cur�?
En pareil cas, il y eut un conciliabule de d�mons, chacun v alla de son id�e.
Ce fut B�elz�buth de la Ca lomnie qui rallia les suffrages.
L� Robe Noire serait attaqu�e par des langues d'aspic, autrement dites de vip�res. C'est l'ultra-habile tactique de l'Enfer. Perdre la r�putation d'un bon pr�tre, c'est l'exquise volont� de Satan. Pour ce dessein, on se servit de Joussard. N'avait-il pas une langue affil�e?
Et sournoise, dissimul�e tout d'abord, la campagne diabolique d�buta ! Joussard cherchait � injecter le venin � ceux qui le visitaient.
"O� vont ces qu�tes?... Voyez comme �a ne co�te rien aux Protestants...
Point de d�me ... point de suppl�ment ... point d'honoraires de messes ...
Puis monsieur le Cur� est riche...."
Parfois Joussard se livrait � des attaques plus directes. "Monsieur le cur�, mais je ne le connais pas... Je n'ai pas les opinions de la c�te."
�h ! tu travailles pour les oeuvres... ! Tu en recevras des coups de pieds !... etc.....etc.
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