JEUDI,;;.CE 30 MAI 1946
L'AMI DU PEUPLE
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COURRIERISTE
CHELMSFORD
Lundi" matin, le 13 mai � 9 heures M. l'abb� Lionel S�guin b�nissait le mariage.de Mlle Rolland� .B�langer, fille de M. et Mm�^Villie B�langer, � M. Henri Dutrisac fils de Mme Joseph Dutrisac. La mari�e au bras de son p�re portait une longue robe de sheer et dentelle blanche. Son voile court �tait retenu par un halo. Elle portait dans ses bras un bouquet de ros�s ros�s. Etant Enfant de Marie et membre du Conseil, la mari�e en re�ut les honneurs. M. Eddy Dutrisac, fr�re du mari� lui servait de t�moin.
Apr�s la c�r�monie, une r�ception eut lieu chez les parents de la mari�e. M. et Mme B�langer re�urent les invit�s, La m�re de la mari�e portait une robe verte avec corsage ros� et Mme Dutrisac m�r�, du m�ri.� portait une robe noire avec .corsage violet.
Vers les trois heures de l'apr�s-midi, les nouveaux �poux partirent pour -un voyage � Ottawa et Montr�al.
Il visit�rent la soeur du mari�, Mlle Evelyn Dutrisac qui est � suivre un cours=de garde-malade � Ottawa,, ainsi que
Parmi les invit�s venus du dehors, nous remarquions M. et Mme Gaston Dutrisac de Han-mer, M. et'Mme Joseph B�langer, leur fillette Yvonne; M. et Mme Philippe Chevrette tous de-Sudbury.
MM. Honor� Boss� et L�on Baley visitaient des parents et amis � la fin de semaine.
Mlle Anita Perras de Sud-bury, Mme Alex Landry de Cartier et M. Akl�ge Biais de Aiontr�al visitaient Mme Alex Bas tien dimanche.
M. Jean Groulx de Sudbury visitait ses parents dimanche.
M. et Mme i'aul Lecoupe de Sudbury �taient ' de passage chez Ai. Hugh Uratton uiniaii-ciie.
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rlusicurs, ou plut�t tous les cultivateurs de la paroisse commentaient a s impatienter pendant la quinzaine qui vient de s'eco.uier. La pluie abon-uante, a mtinnncnt retarde les semences. Cependant, la semaine qui commence s annonce bien, et nous esp�rons vivre sous un soleil bienfaisant.
Ceux et celles qui se sont donn�s la peine d'aller entendre M. Roger Duhamel, vendredi le 24 mai, sont revenus, dans la paroisse certainement
plusieurs parents. Pour voya- satisfaits. Ln eflet, les bonnes ger, Mme Dutrisac portait une -paroles de ce vrai patriote robe en cr�pe et dentelle ros�, nous a faiti r�fl�chir, et nous chapeau de m�me ton avec sommes unanimes � propager manteau vert' et accessoires son discours parmi .ceux qui
noires.
n'ont pas pu se rendre.
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VOUS SEREZ 'EMERVEILLES AUX . VUES FRAN�AISES EN. MONTRE
Th��tre Bio
Toute la journ�e du mercredi
est
Ce fut le cri triomphal des coll�giens d� tournoi atlh�ti-que du 23 mai.
Pour la deuxi�me ann�e cons�cutive, nos concurrents remport�rent- -l'�stisson Mason donn� pour le championnat des �coles secondair�s~�insi que de nombreux troph�es et coupes
Au son de l'Harmonie Bellar-min, le tournoi d�buta par la parade des concurrents.
Nos concurrents r�unirent le magnifique total de 94 points. R. Gauthier se classa premier de toute la section senior et R. Beauchamp premier de toute la section junior.
Nos sportifs couronn�rent la �oiirn�e en gagnant les trois relais.
Xous f�licitons sinc�rement les P�res Leclaire et Bourassa
ge part au succ�s du tournoi, en entra�nant les concurrents. Sans doute; les encouragements enthousiastes des coll�giens ne furent pas �trangers � l'ardeur apport�e par les concurrents lors de teurs �preuves respectives.
Sec-, du Grand Conseil J. Filteau
VERNER
Mlle Georgette Turenne do l'Ecole Normale de l'Universit� d'Ottawa est revenue parmi les siens � Verner le 24 mai, apr�s avoir obtenu sa recommandation dans tous les sujets. Nous lui souhaitons de bonnes vacances et du succ�s dans sa
iui contribu�rent pour une lar- nouvelle carri�re.
Lettre d'Ottawa
� suite de la 1�re page � 'tut international, d�cident d'a-La conf�rence imp�riale vient igir_ librement en mati�re de
A l'infirmerie
Le m�decin-major: "Quoi, vous �tes sensible � l'attouchement
Fernandel: "Et comment, bonne m�re ! Vos mains sont froides comme la glace de Montr�al".
Cet r�pliquai tant extraits� du film "Un de la L�gion"
�'e prendre fin d'une fa�on officielle. Que l�s conversations se poursuivent entre les repr�sentant du gouvernement anglais et ceux des dominions, cela est probable. Et que ces conversations impliquent plus que de simples �changes de vues, cela est encore logique. Mais, officiellement, la conf�-vence est termin�e. On en avait ajourn� les travaux afin de permettre � M. King d'y participer. Les 'd�p�ches .nous ont dit que notre premier ministre, anim� d'une ardeur quasi-juv�nile, 'avait rondement men� les choses et qu'au l-.out de cinq jours tout �tait fini. Les d�p�ches ont rapport� bien des conclusions et des suppositions qui ne concordaient pas entre elles. Mais il .est relativement facile d'aller au coeur du probl�me, sans attacher trop d'importance aux �)vi:iions des correspondants de (Notons, en passant, . Jean Chapdelaint, as-du sous-secr�taire 't aux Affaires ext�rieu-vajjnait M. King. M. rr est un jeune hom-'>nt l'avenir s'annonce "heureux auspices). rlredi dernier, au lende-(!c l'a cl�ture de. la conf�rence. les journaux ont rap-:ort� ceci: ";Les chefs du Com-nmn \vealth se sont prononc�s contre l'�laboration d'une po-�trang�re unique et se sont entendus pour maintenir liens d�centralis�s. La "�-r�rence de cinq semaines 'r: iss-it les premiers minis-Y- la Grande-Bretagne, de l'Afrique du �'" l'Australie et d� la 1]e-Zclande. Cette d�ci--�'��n'ontre l'autonomie des s et marque officiel-fin de la pr�domi-
Cami/a,
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politique �trang�re, ind�pendamment de toute politique d�termin�e par Londres. La proposition, ainsi formul�e, ne coresspond pas � la" r�alit�. Nous sommes en face d'une fausse repr�sentation. Que Londres �prouve le besoin, pour des fins "d'apaisement", comme on le _ disait d�j� au temps de Munich, de dire aux deux autres grandes puissances qu'il n'existe pas telle chose qu'un bloc imp�rial, cela se con�oit dans les circonstances actuels. Le gouvernement de Washington est ombrageux sous ce rapport depuis quelques ann�es, surtout depuis que le Canada a affirm� sa puissance �conomique. Quant a Moscou, on saitqu'il ne perd pas une pccasioh d'imiter ta politique anglaise dans le mond�, ce qui lui r�ussit � tout coup, mais ce qui affaiblit -'.'autant . les positions britanniques dans le monde.
Sur quoi nous appuyons-nous pour affirmer que le bloc imp�rial existe toujours et que ''i formule employ�e la semai-�ie derni�re pour r�sumer les r�sultats de la conf�rence imp�riale �tait, un trompe-l'oeil? Tout simplement sur la d�p�che dont nous avons tout � '.'heure cit� un extrait. Cette -l�p�che parle en effet de "liens
l�centralis�s". Expression extraordinaire. Que sont des li-<MIS, d�centralis�s? tout d'abord des liens, sans aucun dou-'e. Et s'ij y a liens entre les pays du Common'weaith, c'est 'qu'il y a une politique commune. N'oublions pas que lors-nue l'on parle des liens qui ex-;stent entre les pays du Com-�nonwealth, il ne s'agit pas de liens culturels, mais de liens politiques. C'est comme repr�-
entants de membres d'un m�-
� "ccrnntie du Royaume- !'ne organisme politique que les rp.vs 'l�s dominions, sur- D�l�gu�s du Commonwealth le Canada et l'Australie, e sont reunis en conf�rence
� sont opposes a -toute mestt-
� avant pour'but d'unifier la
�(�. ;!>i Commonw.ealth ""��' Y-s affaires �trang�res, :.;-lit:<:re inm�riale unifi�e cle-:�e par-'le parti con.serva-deptiis que le
�"�v, surtout -��o".vf�ni �meut
travailliste
�Aussi matin�e sp�ciale .jeudi � 1 heure p.m.
IL N'Y AURA QUE DES VUES FRAN�AISES AU RIO 'TOUT LE MERCREDI: TOUT EN FRAN�AIS
UNE VUE QUE VOUS NE P�VEZ PAS MANQUER
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�i 1t' (le retirer ses troupes l'��o-vpte". U,n journal mi--risir fiel-d�, la m�t-ronole, poiin �in iv) rt, c�Tffait �l'inforination' 'du titre suivant: "Les dominions rejettent l'id�e d'un bloc j'iip�rial qui aurait unifi� la la politique �trang�re".
Avec quelle joie sinc�re nous accueillerions cette nouvelle, si elle correspondait vraiment � ce que l'on veut nous faire croire. Le sens qui se d�gage de l'information 'est celui-ci. les dominions, conscients de
�mp�riale. Qui dit conf�rence '�n^criale, dit aussi qu'il y, ''Ave part, un pouvoir imp�-ri"l e^.r'e l'autre, des pays d'un --�'�'it.n inf�rieur. Et c'est parce oue le Canada est encore �-i Yf� co7ime un pays d'un �tatut inf�rieur que M. King �-. �t� appel� � Londres et qu'il " �t� oblig� de traverser l'oc�an.
"Liens d�centralis�s". Si cette expression baroque veut
ire quelque chose, c'est que des liens existent toujours sans qu'il soit n�cessaire de cr�er cet organisme imp�rial central, c'est qu'il existe d�j�. C'est qu'il a toujours exist�. Autrefois les dominions tombaient sous la juridiction du Colonial Office. Aujourd'hui ils /tombent sous celle du Domi-
leur autonomie et de leur sta- �ion Office.
Rien ne d�montre mieux notre �tat de suj�tion que l'existence du Dominion Office. Nous d�-} pendons encore d'un minist�re Idu gouvernement du Royau-'me-Uni. Nous devons passer par. ce minist�re pour tout ce qui regarde l� politique �trang�re et les grandes, questions qui peuvent affecter, en quelque fa�on, les int�r�ts de la Grande-Bretagne. L'existence du secr�tariat d'Etat pour les dominions est le d�menti le plus officiel, le plus formel et le plus constitutionnel, si nous pouvons dire, � toute propagande tendant � nous*' faire croire � notre ind�pendance r�elle.
"Liens d�centralis�s". Ex-nression .fausse. Nous lisons, en effet, dans la m�me d�p�che de Londres: "Pr�sentement chaque jour le Dominion Office communique avec les dominions ; ceux-ci sont aussi en relations quotidiennes avec Londres. Les hauts-commissaires des dominions � Londres maintiennent d'�troites relations avec le gouvernement britannique; et des conf�rences, comme celle qui se tient actuellement, ont lieu de temps n autre". On rapporte m�me M. Mackenzie King a rap-� qu'il avait dit ce qui suit, le 11 mai 1944, devant les deux Chambres britanniques: "II est vrai que nous ne si�geons pas Continuellement � Londresi en "onseil imp�rial visible. Mais nous avons ce qui est beau-"onn plus imnortant: une conf�rence invisible et continuelle 'les cabinets du Common-'vealth". Quel besoin y avait-il donc de cr�er un organisme "entrai ? Et quel sens faut-il �'.ttribuer � l'expression : liens 'l�centralis�s, si ce n'est celui �l'induire en erreur ceux oui ne "ont pas au courant de la fa�on dont la m�tropole tient l�s '�bminions en suj�tion?
Antre point important. L'a d�p�che annonce: "On n'a pas TU bon de d�cider l'�tablissement d'�tats-maiors conjoints �'ti Commonwealth", Mais elle v'pnte: "Sur la onestion de la Coop�ration militaire au sein 1n Common\vealt1'1 H r�nnion �* conclu crue la meilleur fa�on �'V arriver �tait d'avoir des officiers de liaison attach�s aux Bureaux des hauts-commissai-�"s r'es dominions". Pas besoin ''.'�tats-majors con'oints du Commonwealth. puisque les consultations d'ordre militaire ont lie1' au iour le jour entre, les diff�rents membres du Commonwealth. par l'entremise d'officiers militaires attach�s aux hauts-commissaires des dominions. La d�p�che dit en terminant: "Or>j a appris que M. King �tait tr�s satisfait des progr�s des entretiens qui ont eu lieu pendant sa br�ve participation. Tl serait Particuli�rement satisfait de la d�cision de maintenir telle nuelle h m�thode actuelle de consultation".
M. Mackenzie Kincr a lieu 'Vct-rei satisfait. Tl sait, mieux nue quiconque, ce .qu'ont doi-n� � Londres et � l'Empire les^n�tho'-les actuelles de consultation. Elles ont �t� mi^es �.l'�nreuve durant la guerre. Mais c'est Londres, beaucoup plus que M, King, qui devrait conf�rence. Les.dominions res-ten.t-.unis entre eux et li�s � la �tre-satisfait du r�sultat de la m�tropole. Vienne une autre guerre, et Londres �prouvera 'le nouveau la solidit� des liens "d�centralis�s". Vienne encore, tout simplement, un autre besoin d'argent, et le Canada fera un autre pr�t et un autre cadeau. Telle est la victoire autonomiste que M. King vient de remporter � Londres! C'est navrant.
Andr� Lafl�che
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