L'AMI DU PEUPLE
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JEUDI, LE- 30 MAI 1946
La Caisse Populaire
Un soci�taire a emprunt� de sa caisse, disons, cinq cents dollars. Jl a d�clar�-qu'il remettait �a par vingt-cinq dollars. La caisse a fait sa part en lui pr�tant. Il doit �tre fi�re de remettre et se montrer digne de sa parole et de la confiance mis en lui.
Ce soci�taire a d�clar� pourquoi il voulait emprunt�Tr-Soit pour un commerce, une maison, du m�nage, des machines, etc. Il n'aurait pas obtenu de pr�t s'il l'aurait voulu pour la gaspiller � la boire, pour du
. plaisir. Il apprend) qu'un pr�t, c'est _pour am�liorer sa situation ; qu'il est consid�r� pas ses concitoyens; qu'il n'est pas seu� "dans le besoin et qu'il doit aider son voisin � l'occasion.
Il pourra arriver qu'un gros pr�t soit refus� sans indiquer que le soci�taire n'est 'pas un bon emprunteur. Si la caisse doit choisir entre un-pr�t de $500.00 ou plusieurs de cent, elle acceptera les pr�ts de cent dcJlars. Tant mieux si elle peut pr�ter � tous. C'est le bien et le service que l'argent rend qui compte.
Chronique Internationale
�suite de la premi�re page�Jusqu'� pr�sent il semblait que des concessions devaient �tre faites en vue de conserver malgr� toutes les difficult�s cette alliance des d�mocraties d'Occident avec l'U.R. S.S. Dans son discours radio-phonique, M. Byrnes a dit clairement qu'il esp�re que les Quatre s'entendront le 15 juin sur la tenue d'une conf�rence de paix mais qu'advenant un refus de la part d'une puissance -repr�sent�e � Paris, il �tait d�cid� � poursuivre quand m�me son offensive, m�me aux d�pens de l'id�al fondamental d'apr�s-guerre: savoir que ,les grands vainqueurs doivent agir � l'unisson dans l'�laboration de l'avenir.
L'alliance des d�mocraties d'Occident avec TU.R.S.S. et la situation fausse qui existe � ce sujet depuis; la fin des hostilit�s en Europe prendront fin � la reprise des pourparlers � Paris le 15 juin, si le repr�sentant " sovi�tique persiste dans sa volont� de s'opposer � toute discussion sur certains probl�mes essentiels au r�glement des trait�s de paix.
La Russie a acquis de grands avantages depuis un an et les constantes concessions de la part de l'Angleterre' et des Etats-Unis en face des exigences sovi�tiques 'n'ont servi qu'� rendre plus profond le foss� qui s�pare l'id�ologie russe des principes d�mocratiques. \
EN MANDCHOURIE
C'est en M�ndchourie particuli�rement qu'on peut constater les r�sultats n�fastes : de cette "politique d'atermoiement.
La Russie qu� est entr�e en guerre ave le Japon au moment o� ce pays allait capituler a vite fait d'occuper toute la M�ndchourie, enlevant par le fait m�me � la Chine les meilleurs profits de la victoire.
Puis, Moscou imposa au gouvernement chinois un trait� qui donnait � la Russie par la copropri�t�, des chemins de fer, une forte influence sur, l'�conomie de la r�gion. Mos- : cou a �galement pris,, dans la M�ndchourie une bonne partie de l'outillage industriel.
Peu � peu les troupes communistes, avec l'encouragement sovi�tique, se sont install�es en M�ndchourie, de sorte qu'apr�s l'�vacuation de l'arm�e rouge- les effectifs de l'arm�e nationale ne sont que cl� 200,000 hommes tandis que l'arm�e communiste compte maintenant de 400,000 hommes.
L'emprunteur s'engage � remettre par versements faciles; 'chaque semaine, chaque mois, par six mois, etc. Il n'y a d'int�r�t � payer que sur le montant d'argent qui reste, et si l'emprunteur a, assez d'argent pour remettre, disons les six derniers payements tout d'un coup, l'int�r�t finit toute suite. En d'autre mot', il paie de l'int�r�t sur l'argent qu'il doit et pour le temps que �a.,lui prend pour le remettre. A certaines maisons de pr�ts si vous empruntez cent dollars � remet-� tre en un an, � 6 p.c., vous devez payer l'int�r�t de cent dollars, pour toute l'ann�e ou six dollars m�me si vous remettez tout en trois mois. A d'autres maisons, vous ne pouvez pas remettre plus que chaque payement � tous les mois, vous ne pouvez pas tout payer en trois ou six mois.
Un emprunteur offre des garantis, un "mortgage" sur sa maison ou son m�nage, mi autre am�ne un ami, soci�taire qui signera en caution pour prouver que l'emprunteur est honn�te, - qu'il remettra, qu'il va respecter ses engagements.
J.-B. DU CHARM�
SERVICE FUN�RAIRE
T�l. 6-6302
73, ROni BBBCH SUDB\JRY
Cette caution assure la caisse qu'elle fait un bon pr�t. Le but de la caisse n'est pas de faire payer la personne mis eii
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caution. La caisse ne fera pas
de pr�t si le pr�t n'est pas s�r ou s'il est fait pour des fantaisies, m�me si la caution est la meilleure. La^ caisse n'est pas une maison de finance ou de pr�t seulement. C'est le bien des soci�taires qu'elle recherche.
.Se porter comme Caution, c'est rendre service � son voisin, c'est lui montrer qu'il n'est pas seul, c'est de l'entre-aide. Il pourra un jour remettre le service.
La caisse n'est 'pas pour les riches seulement, loin de l�. Cest pour les pauvres, les
[grosses familles.Habituer les enfants � ramasser leur argent. Il ne s'agit pas seulement d'emprunter de la caisse. Il faut des soci�taires qu� regardent pour l'avenir, et pour cela, ils d�posent un dix sous, un
'cinquante sous par semaine.
1 Et n'oubliez pas qu'il faut �tre
'soci�taire pour emprunter. Si vous avez pris l'habitude de d�poser souvent vous montrez les qualit�es requises d'un bon emprunteur. Vous aurez un pr�t plus facilement.
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Achille Lapalme
L'ESPAGNE
Le rapport am�ricain sur la] plainte polonaise au sujet de l'Espagne a �t� rendu public la semaine derni�re. On y dit qu'aucune preuve r d�finitive n'a �t� �tablie pour d�montrer qu'il ait en Espagne une production d'�nergie atomique, on ajoute que l'Espagne, � l'heure actuelle, est incapable de livrer une guerre moderne.
�Washington adopte envers Je probl�me espagnol une position bien d�f iiiie qui prouve son intention arr�t�e de contrecarrer, ��^comme dans tous, les autres pays: du monde, Tin fluence sovi�tique.
Andr� Lafl�che,
eaux de paille
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L'AKGEOT des touriste "fait tache d'huile'* . . . Directement ou non, tout le monde en b�n�ficie � l'agriculteur, l'�picier, le. garagiste. Le tourisme est fructueux pour la collectivit� et doit vons�quemment �tre encourag� et prot�g� par tous les Canadiens. Cette ann�e, surtout, l'impression que "rapportera chez lui, le touriste am�ricain influera sur cette importante "industrie" au rrtun <H ,:�! ' i . ^ '".
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