Le seul hebdomadaire de langue fran�aise de la r�gion de Sudbury
Devise:- fit cram� JJleu, chef -/lontr et n a* point a autre crainte (Racine)
VOL. XXI � No. 21
Sudbury, Ont.>'le 14 novembre 1963
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le num�ro: 10 cents
L'IMPOT: LE COUP DE MORT DES CAISSES POPULAIRES
OTTAWA � Ce serait signer Parr�t de mort des caisses populaires que de les soumettre � l'imp�t sur le revenu, a soutenu mardi devant la Commission royale sur la fiscalit� M. J. O. Shipe, directeur g�n�ral de la .Cr�dit Union National Association Inc.
M. Shipe, dont le bureau se trouve � Madison, Wisconsin, a dit que tous les syst�mes fiscaux propos�s jusqu'ici � l'in-teni<k>a des caisses populaires donneraient lieu � un .rapide d�din de ces institutions, qu'ils m�neraient finalement � mort.
En compagnie de six autres repr�sentants de ces institution! aux Etats-Unis et au Canada, M Shipe a pr�sent� un m�moire � /la commission en vue d'infir mer les arguments pr�sent�e pr�alablement par d'autres par ticipanfe, qui avaient pr�tendu que les caisses populaires devraient �tre soumises aux me mes mesures fiscales que les autres institutions financi�res.
Mais, a dit M. Shipe, jjL n'est gu�re facile de comparer, les caisses � populaires avec ces'au-
ELLE SOURIT � 106 ans. Mme C. Kavaner vient de f�ter son anniversaire � Kingston; Ont Elle est n�e pr�s de cette ville et demeure maintenant dans un h�pital.
LE PEEK-A-BOO. Les femmes canadiennes qui ont toujours une couette sur les yeux seront . � la page, le printemps prochain. Les coiffeurs ont pondu cette "cr�ation" qui portera le vocable "peek-a-boo .look"!
tr�s institutions. En -tant qu'oppos�es aux autres institutions, a^t-iil dit, elles sont en r�alit� � 51 pour cent financi�res et � 49 pour cent fraternelles. De plus, elles ne sont pas en concurrence ouverte avec les autres organisations, et elles remplissent un r�le qui ne peut-�tre jou� que par elles. Le procureur de la Commis-
sion, M. John L. Stewart, a demand� � la d�l�gation d'oublier les aspects fraternels et de d�finir les diff�rences essentielles entre les caisses populaires et les autres institutions.
La diff�rence est marqu�s et essentielle, a dit M. Shipe. Tandis que les banques et organisations du genre fonctionnent en vue de r�aliser des b�n�fices, les caisses populaires, recourant au b�n�volat, ont pour 'but le 'b�n�fice de leurs membres, r�unis par un lien consistant dans le lieu d'emploi, l'Eglise ou la localit�.
"Je ne veux pas �tre t�moin de la liquidation de la Conf�d�ration"
Selon M. Pearson, de moment ?st venu de faire entendre la voix de la, raison, � la fois dans les milieux de langue fran�aise at de ilangue anglaise de tout le pays, '"la voix d'un pays plus grand que chacune de ses parties."
Les �l�ments mod�r�s doivent �/'�lever la" voix .au-�essus des pro-lpos discordants, des propos de d�union qui r�duirait le Canada � un pays s�paratiste. H faut rejeter " une destin�e sous le signe de la d�sunion."
"Je n'ai pas l'impression d'avoir �t� choisi pour �tre le t�moin de la /liquidation de la Conf�d�ration canadienne," a dit M. Pearson. Il ajouta que le statut de partenaires des Canadiens
de langue fran�aise et de-langue anglaise devient l� seule base de l'unit� au pays.
LE CHOIX DU DRAPEAU CANADIEN SE FERA EN DEHORS DU CABINET
Le premier ministre, M. L. B. Pearson, a d�clar� en Chambre >iue le choix du futur drapeau canadien ne sera pas fait par arr�t� minist�riel.
Il a donn� l'assurance au lea-,'jr de l'opposition, M. John Diefenbaker, qui a demand� en Chambre quelle r�ponse le premier ministre avait faite la veille � une d�l�gation de la L�gion royale canadienne qui lui avait pr�sent�- -une requ�te demandant que le Red Ensign soit officiellement adapt� comme em-
bl�me canadien.
M. Pearson lui a r�pondu que lla L�gion n'avait pas r�clam� de r�ponse � sa requ�te et qu'il s'�tait born� pour sa part � r�p�ter la promesse �lectorale qu'il' avait formul�e voulant qu'un ' gouvernement lib�ral verrait � ce que le Canada soit dot� d'un embl�me officiel en dedans de deux ans de son �lection.
M. Diefembaker est revenu � la charge en demandant si cela (suite � la page 2)
"II para�t qu'ils ont invent� �a pour que nos cinq lignes d'autobus ne se rencontrent jamais sur la m�me route!"
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"Les �tudiants ne savent ni lire, ni penser"
QUEBEC. � M. Jean - No�l Tremblay, professeur de litt�rature fran�aise � l'�cole de p�dagogie et d'orientation de l'universit� Laval, estime que la langue des �tudiants universitaires porte toutes les marques de d�g�n�rescence et de corruption qui caract�risent Je parler fran�ais au Canada.
Les �tudiants ne savent ni
ni parier parce qu'ils ne savent pas penser, a 'dit M. Tremblay qui participait � une journ�e d'�tudes � l'occasion du 20e anniversaire de fondation de l'institution.
Pour l'instant, a-t-il dit, ce qu'ils disent ou �crivent r�v�le non pas tant l'-a!bsence de culture -que l'absence de motivation et c'est ce qui les emp�che de se lancer dans la grande aventure inteililectuelle.
"Peufc-�tre, en cela faudrait-, 4 s'interroger sur la formation
tion est tellement alarmante et grave qui 'est difficile d'y trouver des rem�des.
Il a sugg�r� la tenue de cours conf�rences, de colloques, de d�bats, de s�ances d'improvisation afin d'initier l'�tudiant � s'exprimer. Il a aussi insist� sur le r�le du professeur qui a valeur d'exemple l� comme dans tous les autres domaines.
Michel Normandin meurt subitement
M. Michel N'�rmandm, journaliste, publicitaire et un des commentateurs sportif radio-phoniques les mieux connus au Canada, a succonj��" mardi � crise cardiaque quH'avait frapp� moins de 24 heures plus t�t, lors d'une �mission t�l�vis�e. Il �tait �g� de 50 ans. Attach� depuis de nombreuses ann�es � qu'ils ont re�ue avant d'arriver la brasserie Dow, il a �t� terras-� l'universit�'?" js� alors qu'il animait sa- popu-
Selon M. Tremblay, la situa-|laire �mission "T�l�-Quilles".
LE SUPERSONIQUE "CONCORDE"
TMMUNS. -� On poursuit des recherches intensives en vue de trouver les plans des galeries souterraines__d''Une mine abandonn�e dans cette vilile du nord
de l'Ontario. Mardi dernier, un �tai enfoui sous un entrep�t de . Canadien Petrofina, dans le sud de la ville, s'est effondr�, provoquant la chute de 5 auto-)us vides dans un trou d� quelque 150 pieds de largeur et 70 de profondeur. L'�tai faisait par-;ie des constructions de la Mo-
neta Porcupine Goid Mines Ltd qui a cess� ses activit�s i'1 y a 20 ans. Les constructions de bois ont^ pourri avec le temps, entra�nant la chiite-de- tonnes de saible qui avaient-�t� utilis�es comme remplisage. On craint que le m�me ph�nom�ne ne se reproduise dans d'autres secteurs ,de la, ville, mais aucune mesure pr�ventive ne pourra �tre prise tant que les pilans des galeries de la mine n'auront pas �t� retrouv�s.
L'avion � r�action supersonique Concorde sera le successeur de la fameuse Caravelle, premi�re grande r�alisation fran�aise de'l'aviation � r�action, devenue un des avions des plus populaires au monde. Air France a transport� � elle seule depuis cinq ans plus de six millions de passagers � bord de sa flotte de 40 Caravelle, la plus importante qui soit.
La construction du quadrir�acteur Concorde sera le r�sultat du travail conjoint des soci�t�s fran�aises Sud Aviation et Marcel Dassault et de la British Aircraft Corporation.
Il est pr�vu que l'appareil prototype effectuera son premier vol
-pendant l'�t� de 1966-et-que le service passager r�gulier sera
jnaugur� en 1969. A 1450 milles � l'heure, les supersoniques Concorde d'Air France effectueront le vol Montr�al-Paris en deux heures et 30 minutes.
Concorde sera d'un calme et d'un confort exceptionnels pour les passagers puisque, comme dans le cas de Caravelle, les r�acteurs-seront plac�s � l'arri�re de la cabine. D'une longueur de
169 pieds, 11 pouces, l'appareil aura une envergure de 77 pieds, 1 pouce. Les 104 passagers seront r�partis en 26 rang�es de quatre fauteuils.
La propulsion sera obtenue par quatre r�acteurs Bristol Sidde-ley MKB93, mont�s par paires sous la voilure, � peu pr�s � mi-envergure de l'aile delta � fl�che ^.�volutive. Le supersonique franchira le "mur du son" �~une altitude de 39,000 pied&et atteindra sa vitesse de croisi�re � 63,000 pieds pour arriver � 63,000 peids en fin de parcours.
Adr France a marqu� son int�r�t vis-�-vis de cet avion d�s le d�but de sa r�alisation et, tout comme dans le cas de la fameuse Caravelle, la ligne fran�aise joue aujourd'hui un r�le important dans le d�veloppement de Concorde.